PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE
Mardi 9 septembre 2014
(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 38 du 18 septembre 2014)
Sur la liste de Jésus
Le Seigneur est « quelqu’un qui prie, qui choisit et qui n’a pas honte d’être proche des gens ». En commentant le passage de l’Évangile de Luc (6, 12-19), le Pape François a souligné ces trois caractéristiques qui « décrivent bien la personnalité de Jésus » et qui justifient également notre « confiance en lui: nous nous confions à lui parce qu’il prie, parce qu’il nous a choisis et parce qu’il est proche de nous ». En approfondissant ces « trois moments de la vie de Jésus », le Pape a d’abord parlé de la prière. Jésus a prié et continue de prier « pour nous : c’est l’intercesseur. À présent aussi, alors qu’il est devant le Père, au ciel, son travail est celui-ci: intercéder, prier. C’est le grand intercesseur ». Cela « est son travail d’aujourd’hui : prier pour nous, pour son Église ». Et même si « nous oublions souvent que Jésus prie pour nous », cela est précisément « notre force ». En parlant ensuite du deuxième moment décrit dans la scène évangélique — « Lorsqu'il fit jour, il appela ses disciples et il en choisit douze » — le Pape a souligné que « c’est lui qui choisit ; et il le dit clairement : “Ce n’est pas vous qui m’avez choisi. C’est moi qui vous ai choisis” ». Par conséquent, cette attitude de Jésus également nous donne du courage, parce que nous avons une certitude : « Je suis choisi, je suis choisie par le Seigneur. Le jour du baptême, il m’a choisi ». Saint Paul en était conscient, car en pensant à cela, il disait : « Il m’a choisi, dès le sein de ma mère ». Et pourquoi sommes-nous « choisis » comme chrétiens ? Pour François, la réponse est dans l’amour de Dieu. « L’amour ne regarde pas si on a un visage beau ou laid : il aime ! Et Jésus fait la même chose : il aime et choisit avec amour. Et il choisit tout le monde ». Dans sa « liste », il n’y a pas de personnes importantes « selon les critères du monde : il y a des gens communs ». Le seul élément qui les caractérise tous est qu’« ils sont pécheurs. Jésus a choisi les pécheurs. Il choisit les pécheurs. Et cela est l’accusation que lui font les docteurs de la loi, les scribes : « Celui-ci va manger avec les pécheurs, parle avec les prostituées ». Enfin, le troisième moment, décrit par l’Évangile avec ces paroles : « Descendant alors avec eux, il se tint sur un plateau. Il y avait là une foule nombreuse de ses disciples et une grande multitude de gens qui, de toute la Judée et de Jérusalem et du littoral de Tyr et de Sidon, étaient venus pour l'entendre et se faire guérir de leurs maladies. Toute la foule cherchait à le toucher ». En substance, la scène présente un « Jésus proche des gens. Non pas un professeur, un maître, un mystique qui s’éloigne et parle de la chaire », mais plutôt une personne qui « est au milieu des gens ; elle se laisse toucher ; elle laisse les gens lui poser des questions. Jésus est ainsi, proche des gens ».
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