In occasione della fine del Ramadan (‘Id al-Fitr 1428 H./ 2007 A.D.) il Pontificio Consiglio per il Dialogo Interreligioso formula un messaggio augurale ai Musulmani, dal tema: "Cristiani e Musulmani: chiamati a promuovere una cultura di pace".
Questo il testo del Messaggio, a firma del Presidente, Em.mo Card. Jean-Louis Tauran, e del Segretario del Pontificio Consiglio, l’Arcivescovo S.E. Mons. Pier Luigi Celata:
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TESTO IN LINGUA FRANCESE Chrétiens et Musulmans:
appelés à promouvoir une culture de la paix
Chers Amis Musulmans,
1. Il m’est particulièrement agréable de vous présenter pour la première fois les vœux amicaux et chaleureux du Conseil Pontifical pour le Dialogue interreligieux en votre joyeuse fête de ‘Id al-Fitr, qui conclut le chemin parcouru durant le mois de jeûne et de prière du Ramadan. Cette démarche est un temps fort pour la vie de la communauté musulmane et donne à chacun une force nouvelle pour son existence personnelle, familiale et sociale. Il importe en effet que chacun rende témoignage au message religieux par une vie toujours plus intègre et plus conforme au plan du Créateur, dans le souci du service de ses frères et dans une solidarité et une fraternité toujours plus grandes avec les membres des autres religions et avec tous les hommes de bonne volonté, dans le désir de travailler ensemble au bien commun.
2. Dans la période troublée que nous traversons, les membres des religions ont par-dessus tout le devoir d’œuvrer, en tant que serviteurs du Tout-Puissant, en faveur de la paix, qui passe par le respect des convictions personnelles et communautaires de chacun, ainsi que par la liberté de la pratique religieuse. La liberté de religion, qui ne se réduit pas à la simple liberté de culte, est en effet un des aspects essentiels de la liberté de conscience, qui est le fait de toute personne et qui est la pierre d’angle des droits humains. C’est en prenant en compte cette exigence que pourra être édifiée une culture de la paix et de la solidarité entre les hommes, et que tous pourront s’engager résolument pour construire une société toujours plus fraternelle, faisant tout ce qui est en leur pouvoir pour refuser la violence quelle qu’elle soit, pour dénoncer et pour récuser tout recours à la violence, qui ne peut jamais avoir de motivation religieuse, car elle blesse en l’homme l’image de Dieu. Nous savons tous que la violence, notamment le terrorisme qui frappe aveuglément et qui fait de nombreuses victimes surtout parmi les innocents, est incapable de résoudre les conflits, et qu’elle ne peut que susciter l’engrenage mortifère de la haine destructrice, au détriment de l’homme et des sociétés.
3. En tant que personnes religieuses, il nous revient à tous d’être avant tout des éducateurs de la paix, des droits de l’homme, d’une liberté respectueuse de chacun, mais aussi d’une vie sociale toujours plus forte, car l’homme doit prendre soin de ses frères et sœurs en humanité, sans discrimination aucune. Nul ne peut être exclu de la communauté nationale en raison de sa race, de sa religion, ni d’aucune autre caractéristique personnelle. Tous ensemble, membres de traditions religieuses différentes, nous sommes appelés à diffuser un enseignement qui honore toute créature humaine, un message d’amour entre les personnes et entre les peuples. Il nous revient en particulier de former dans cet esprit les jeunes générations qui auront en charge le monde de demain. Il est du devoir tout d’abord des familles puis des personnes ayant des responsabilités dans le monde éducatif et de l’ensemble des Autorités civiles et religieuses, d’être attentifs à répandre un enseignement juste et à donner à chacun une éducation appropriée dans les différents domaines évoqués, en particulier une éducation civique, qui invite chaque jeune à respecter ceux qui les entourent et à les considérer comme des frères et des sœurs, avec lesquelles il est appelé à vivre quotidiennement non dans l’indifférence mais dans une attention fraternelle. Il est donc plus que jamais urgent d’enseigner aux nouvelles générations les valeurs humaines, morales et civiques fondamentales, nécessaires tant à la vie personnelle qu’à la vie commune. Toute incivilité doit être l’occasion de rappeler aux jeunes ce que l’on attend d’eux dans la vie sociale. C’est le bien commun de chaque société et du monde dans son ensemble qui est en jeu.
4. Dans cet esprit, il faut considérer comme importantes la poursuite et l’intensification du dialogue entre Chrétiens et Musulmans, dans sa dimension éducatrice et culturelle, pour que se mobilisent toutes les forces au service de l’homme et de l’humanité, pour que les jeunes générations ne se constituent pas en blocs culturels ou religieux les uns contre les autres, mais en authentiques frères et sœurs en humanité. Le dialogue est un instrument qui peut nous aider à sortir de la spirale sans fin des conflits et des tensions multiples qui traversent nos sociétés, pour que tous les peuples puissent vivre dans la sérénité et la paix, dans le respect mutuel et la bonne entente entre leurs différentes composantes.
Pour ce faire, j’appelle de tous mes vœux l’attention de tous, pour que, à travers des rencontres et des échanges, Chrétiens et Musulmans travaillent ensemble, dans l’estime mutuelle, en vue de la paix et d’un avenir meilleur pour tous les hommes ; ils seront pour la jeunesse d’aujourd’hui un exemple à suivre et à imiter. Les jeunes prendront alors une confiance renouvelée dans la vie sociale et s’attacheront davantage à s’y insérer et à prendre part à sa transformation. L’éducation et l’exemple seront aussi pour eux source d’espérance en l’avenir.
5. Tel est l’ardent souhait que je partage avec vous : que Chrétiens et Musulmans développent toujours davantage des relations amicales et constructives pour partager leurs richesses spécifiques, et qu’ils veillent tout particulièrement à la qualité de leur témoignage de croyants Je vous renouvelle, chers Amis Musulmans, mes vœux chaleureux pour votre fête et je demande au Dieu de paix et de miséricorde de vous donner à tous une bonne santé, la sérénité et la prospérité.
Jean-Louis Cardinal Tauran
Président
Archevêque Pier Luigi Celata
Secrétaire
[01340-03.01] [Texte original: Français]
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TESTO IN LINGUA INGLESE Christians and Muslims:
called to promote a culture of peace
Dear Muslim Friends,
1. It gives me special pleasure to send you for the first time friendly and warmest greetings from the Pontifical Council for Interreligious Dialogue on the occasion of your joyful feast of ‘Id al-Fitr, with which the month-long fasting and prayer of Ramadan ends. This month is always an important time for the Muslim community and gives to each individual member a new strength for their personal, family and social existence. It matters that all of us witness to our religious beliefs with a life increasingly integrated and in conformity with the Creator’s plan, a life concerned with serving our brothers and sisters in ever increasing solidarity and fraternity with members of other religions and all men of good will, in the desire to work together for the common good.
2. In the troubled times we are passing through, religious believers have, as servants of the Almighty, a duty above all to work in favour of peace, by showing respect for the convictions of individuals and communities everywhere through freedom of religious practice. Religious freedom, which must not be reduced to mere freedom of worship, is one of the essential aspects of freedom of conscience, which is the right of every individual and a cornerstone of human rights. It takes into account the requirement that a culture of peace and solidarity between men can be built in which everybody can be firmly engaged in the construction of an increasingly fraternal society, doing everything one can to reject, denounce and refuse every recourse to violence which can never be motivated by religion, since it wounds the very image of God in man. We know that violence, especially terrorism which strikes blindly and claims countless innocent victims, is incapable of resolving conflicts and leads only to a deadly chain of destructive hatred, to the detriment of mankind and of societies.
3. As religious believers, it’s up to us all to be educators of peace, of human rights, of a freedom which respects each person, but also to ensure increasingly strong social bonds, because man must take care of his human brothers and sisters without discrimination. No individual in the national community should be excluded on the grounds of his or her race, religion, or any other personal characteristic. Together, as members of different religious traditions, we are called to spread a teaching which honours all human creatures, a message of love between individuals and peoples. We are particularly responsible for ensuring that our young people, who will be in charge of tomorrow’s world, are formed in this spirit. It is above all the responsibility of families and then of those involved in the educational world, and of civic and religious authorities, all of whom have a duty to pay attention to the spread of a just teaching. They must provide everyone an education appropriate to his or her particular circumstances, especially a civic education which invites each young person to respect those around him or her, and to consider them as brothers and sisters with whom he or she is daily called to live, not in indifference, but in fraternal care. It is thus more urgent than ever to teach to the younger generations, those fundamental human, moral and civic values which are necessary to both personal and community life. All instances of incivility must be made use of to remind the young of what is waiting for them in social life. It is the common good of every society and of the entire world which is at stake.
4. In this spirit, the pursuit and intensification of dialogue between Christians and Muslims must be considered important, in both educational and cultural dimensions. Thus all forces can be mobilised in the service of mankind and humanity so that the younger generations do not become cultural or religious blocs opposed to one another, but genuine brothers and sisters in humanity. Dialogue is the tool which can help us to escape from the endless spiral of conflict and multiple tensions which mark our societies, so that all peoples can live in serenity and peace and with mutual respect and harmony among their component groups.
To achieve this, I appeal to you with all my heart to heed my words, so that, by means of encounters and exchanges, Christians and Muslims will work together in mutual respect for peace and for a better future for all people; it will provide an example for the young people of today to follow and imitate. They will then have a renewed confidence in society and will see the advantage in belonging and taking part in its transformation. Education and example will also be a source of hope in the future for them.
5. This is the ardent hope I share with you: that Christians and Muslims continue to develop increasingly friendly and constructive relationships in order to share their specific riches, and that they will pay particular attention to the quality of the witness of their believers.
Dear Muslim Friends, once again I give you my warmest greetings on the occasion of your festival and I ask the God of Peace and Mercy to give you all, good health, serenity and prosperity.
Jean-Louis Cardinal Tauran
President
Archbishop Pier Luigi Celata
Secretary
[01340-02.01] [Original text: English]
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TESTO IN LINGUA ITALIANA Cristiani e Musulmani:
chiamati a promuovere una cultura di pace
Cari amici musulmani,
1. Mi è particolarmente gradito presentarvi per la prima volta i fervidi, amichevoli auguri del Pontificio Consiglio per il Dialogo Interreligioso per la vostra gioiosa festa di ‘Id al-Fitr, che conclude il cammino fatto durante il mese di digiuno e di preghiera del Ramadan. Questo percorso rappresenta un tempo significativo per la vita della comunità musulmana e dona a ciascuno nuova forza per la sua esistenza personale, familiare e sociale. E’ infatti importante che ognuno renda testimonianza al messaggio religioso attraverso una vita sempre più integra e conforme al piano del Creatore, nella preoccupazione per il servizio ai fratelli ed in una solidarietà e fraternità sempre più grandi con i membri delle altre religioni e con tutti gli uomini di buona volontà, nel desiderio di lavorare insieme per il bene comune.
2. Nel travagliato periodo che stiamo attraversando, i membri delle religioni hanno soprattutto il dovere, in quanto servitori dell’Onnipotente, di operare a favore della pace, rispettando sia le convinzioni personali e comunitarie di ciascuno che la libertà della pratica religiosa. La libertà di religione, che non si riduce alla semplice libertà di culto, è infatti uno degli aspetti essenziali della libertà di coscienza, che è propria di ogni persona ed è la pietra angolare dei diritti umani. E’ prendendo in considerazione questa esigenza che potrà essere edificata una cultura della pace e della solidarietà fra gli uomini, e tutti potranno impegnarsi risolutamente per costruire una società sempre più fraterna, facendo tutto ciò che è in loro potere per rifiutare qualsiasi forma di violenza, per denunciare e respingere ogni ricorso alla violenza, che non può mai avere delle motivazioni religiose, poiché essa offende l’immagine di Dio nell’uomo. Sappiamo tutti che la violenza, in primo luogo il terrorismo che colpisce ciecamente e fa numerose vittime soprattutto tra gli innocenti, è incapace di risolvere i conflitti e non può che mettere in moto l’ingranaggio mortale dell’odio distruttore, a discapito dell’uomo e delle società.
3. Spetta a noi tutti, in quanto persone religiose, essere anzitutto educatori a favore della pace, dei diritti dell’uomo, di una libertà rispettosa di ciascuno, ma anche di una vita sociale sempre più forte, poiché l’uomo deve prendersi cura dei propri fratelli e sorelle in umanità, senza alcuna discriminazione. Nessuno può essere escluso dalla comunità nazionale a motivo della razza, della religione, né di qualunque altra caratteristica personale. Tutti insieme, membri di tradizioni religiose diverse, siamo chiamati a diffondere un insegnamento che onori ogni creatura umana, un messaggio d’amore fra le persone e fra i popoli. Spetta a noi, in particolare, formare in questo spirito le giovani generazioni che avranno la responsabilità del mondo di domani. Prima di tutto le famiglie, poi coloro che hanno responsabilità nel campo dell’educazione e l’insieme delle Autorità civili e religiose, hanno il dovere di curare la diffusione di un insegnamento giusto e di dare a ciascuno un’educazione appropriata nei diversi campi menzionati, in particolare un’educazione civica, che invita ogni giovane a rispettare coloro che lo circondano ed a considerarli come fratelli e sorelle con i quali è chiamato a vivere quotidianamente non nell’indifferenza ma con attenzione fraterna. E’ più che mai urgente insegnare alle giovani generazioni i fondamentali valori umani, morali e civici, necessari tanto alla vita personale che a quella comune. Ogni mancanza di civiltà deve essere occasione per ricordare ai giovani ciò che ci si attende da loro nella vita sociale. E’ in gioco il bene comune di ogni società e del mondo nel suo insieme.
4. In questo spirito, bisogna considerare importanti la continuazione e l’intensificazione del dialogo fra cristiani e musulmani, nella sua dimensione educatrice e culturale, perché si mobilitino tutte le forze a servizio dell’uomo e dell’umanità, perché le giovani generazioni non formino dei blocchi culturali o religiosi gli uni contro gli altri, ma siano autentici fratelli e sorelle in umanità. Il dialogo è uno strumento che ci può aiutare ad uscire dalla spirale senza fine dei conflitti e delle molteplici tensioni che attraversano le nostre società, perché tutti i popoli possano vivere nella serenità e nella pace, nel rispetto reciproco e nell’armonia fra le loro diverse componenti.
Per fare tutto ciò mi rivolgo con tutto il cuore all’attenzione di tutti perché, attraverso incontri e momenti di condivisione, cristiani e musulmani lavorino insieme, con reciproca stima, in vista della pace e di un avvenire migliore per tutti gli uomini; essi saranno, per i giovani d’oggi, un esempio da seguire ed imitare. I giovani avranno allora una rinnovata fiducia nella vita sociale e cercheranno d’inserirsi in essa prendendo parte alla sua trasformazione. L’educazione e l’esempio saranno così, per loro, fonte di speranza nel futuro.
5. E’ questo l’ardente auspicio che condivido con voi: che cristiani e musulmani sviluppino sempre più delle relazioni amichevoli e costruttive per condividere le loro specifiche ricchezze, e che essi vigilino in particolare sulla qualità della loro testimonianza di credenti!
Vi rinnovo, cari amici musulmani, i miei più fervidi auguri per la vostra festa e chiedo al Dio della pace e della misericordia che doni a tutti voi buona salute, serenità e prosperità.
Jean-Louis Cardinale Tauran
Presidente
Arcivescovo Pier Luigi Celata
Segretario
[01340-01.01] [Testo originale: Italiano]
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TESTO IN LINGUA ARABA
Il Messaggio per la fine del Ramadan è stato inviato ai musulmani e pubblicato nel sito Internet della Santa Sede www.vatican.va anche in: Albanese; Bengalese; Bulgaro; Cebuano; Farsi; Hindi; Indonesiano; Kiswahili; Malayalam; Neerlandese; Portoghese; Russo; Spagnolo; Tagalog; Tamil; Tedesco; Turco e Wolof.
[01340-AA-01] [Testo originale: Arabo]
[B0499-XX.01]