Comme plusieurs milliers de jeunes qui se rendent au Portugal ces jours-ci, vous donnez vie à la devise qui nous réunit: comme Marie, vous vous êtes levés — vous avez quitté ce que vous connaissez: vos familles, et vos commodités — et vous êtes partis en hâte à la rencontre des autres (cf. Lc 1, 39). Certains ont emporté avec eux le maté, d’autres la guitare; mais ce qui vous identifie tous est «le tee-shirt»: le tee-shirt de la foi et de l’amour pour Dieu et vos frères.

Je voudrais vous demander: vous rendez-vous compte que vous vous préparez à «jouer une coupe du monde»? Et cette «Coupe du monde» est vraiment spéciale: c’est une rencontre amicale où il n’y a ni vainqueurs ni perdants, mais où nous gagnons tous. Parce que quand nous sortons de nous-mêmes et que nous rencontrons les autres, quand nous partageons, quand nous donnons ce que nous avons et que nous sommes ouverts à recevoir ce que les autres nous offrent, quand nous ne rejetons personne; alors nous sommes tous victorieux, et nous pouvons lever ensemble «la coupe de la fraternité». Comme cela est nécessaire à notre époque!

Ces jours-ci, à Rome, avant de commencer les jmj, vous pouvez voir les traces de nombreux chrétiens qui ont suivi le Christ jusqu’à la fin, de nombreux saints et saintes qui ont donné leur vie pour Lui à différents moments de l’histoire. Et cela nous apprend que, avec l’équipe du Christ, le match se joue jusqu’à la dernière minute, et nous ne pouvons pas nous distraire ou marquer des buts contre. Nous devons être vigilants, jouer en équipe, en suivant les indications du directeur technique, c’est-à-dire des personnes qui nous accompagnent et nous guident pour être chaque jour de meilleurs amis de Jésus.

Je vous encourage à vivre inten-sément cette «coupe du monde», cette Journée mondiale de la jeunesse, qui va vous enrichir d’une grande diversité de visages, de cultures, de d’expériences, de différentes expressions et manifestations de notre foi. Mais, surtout, vous pourrez faire l’expérience en profondeur du désir de Jésus: que nous soyons «un» pour que le monde croie (cf. Jn 17, 21), et cela vous aidera à témoigner de la joie de l’Evangile à tant d’autres jeunes qui ne trouvent pas de sens à leur vie ou qui ont égaré le chemin pour aller de l’avant.

Je vous souhaite de jouer un bon match. Que Jésus vous bénisse et que la Vierge Marie vous protège. Je vous demande de prier pour moi. A bientôt à Lisbonne. Je vous donne ma bénédiction.