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HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE AU COURS DE LA CÉLÉBRATION DES VÊPRES

Les paroles de saint Paul que nous venons d’écouter, tirées de la Lettre aux Galates, attirent notre attention. Les temps sont accomplis, dit Paul. A présent, Dieu réalise son œuvre décisive. Ce que depuis toujours Il a voulu dire aux hommes — et il l’a fait à travers les paroles des prophètes —, il le manifeste à présent comme un signe évident. Dieu nous démontre qu’Il est le bon Père. Et comment fait-il cela? Comment le fait-il? Il le fait à travers l’incarnation de son Fils, qui devient comme l’un de nous. A travers cet homme concret appelé Jésus, nous pouvons comprendre ce que Dieu entend vraiment. Il veut des personnes humaines libres, pour qu’elles se sentent toujours protégées comme les enfants d’un bon Père.

Pour réaliser ce dessein, Dieu a seulement besoin d’une personne humaine. Il a besoin d’une femme, une mère, qui mette son Fils au monde. C’est la Vierge Marie que nous honorons avec cette célébration des vêpres. Marie fut totalement libre. Dans sa liberté, elle a dit «oui». Elle a fait le bien pour toujours. Ainsi, elle a servi Dieu et les hommes. Elle a servi Dieu et les hommes. Imitons son exemple, si nous voulons savoir ce que Dieu attend de nous, ses enfants.

DISCOURS DU SAINT-PÈRE

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Je voudrais vous offrir plusieurs éléments de réflexion en ayant à l’esprit les questions que m’ont posées vos représentants, ces quatre jeunes...

Vous vous demandez ce que vous pouvez faire pour participer davantage dans l’Eglise et ce que la communauté chrétienne attend des servants d’autel. Tout d’abord, rappelons-nous que le monde a besoin de personnes qui témoignent aux autres que Dieu nous aime, qu’il est notre Père. Dans la société, tous les individus ont pour tâche de se mettre au service du bien commun, en offrant ce qui est nécessaire pour l’existence: la nourriture, les vêtements, les soins médicaux, l’instruction, l’information, la justice... Nous, disciples du Seigneur, nous avons une mission supplémentaire: celle d’être les «canaux» qui transmettent l’amour de Jésus. Et dans cette mission, vous les enfants et les jeunes, vous avez un rôle particulier: vous êtes appelés à parler de Jésus aux jeunes de votre âge, non seulement à l’intérieur de la communauté paroissiale ou de votre association, mais surtout en dehors. C’est un engagement qui vous est particulièrement réservé, car avec votre courage, votre enthousiasme, la spontanéité et la facilité de contact, vous pouvez arriver plus facilement à l’esprit et au cœur de ceux qui se sont éloignés du Seigneur. De nombreux enfants et jeunes de votre âge ont un immense besoin que quelqu’un, à travers sa propre vie, leur dise que Jésus nous connaît, que Jésus nous aime, que Jésus nous pardonne, partage avec nous nos difficultés et nous soutienne par sa grâce.

Mais pour parler aux autres de Jésus, il faut le connaître et l’aimer, en faire l’expérience dans la prière, dans l’écoute de sa parole. En cela, vous êtes aidés par votre service liturgique, qui vous permet d’être proches de Jésus Parole et Pain de vie. Je vous donne un conseil: relisez seuls l’Evangile que vous écoutez pendant la liturgie, en silence, et appliquez-le à votre vie; et avec l’amour du Christ, reçu dans la communion, vous pourrez le mettre en pratique. Le Seigneur appelle chacun de vous à travailler dans son champ; il vous appelle à être de joyeux protagonistes dans son Eglise, prêts à transmettre à vos amis ce qu’Il vous a communiqué, en particulier sa miséricorde.

Je comprends vos difficultés à concilier l’engagement de servant d’autel avec les diverses activités, nécessaires à votre croissance humaine et culturelle. Il faut un peu s’organiser, programmer les choses de manière équilibrée... mais vous êtes allemands, et vous savez bien le faire! Notre vie est faite de temps et le temps est un don de Dieu, c’est pourquoi il faut l’utiliser dans de bonnes actions qui soient fructueuses. De nombreux enfants et jeunes perdent peut-être trop d’heures dans des choses futiles: chatter sur internet ou avec les téléphones portables, les séries télévisées, les produits du progrès technologique, qui devraient simplifier et améliorer la qualité de la vie, mais qui détournent parfois l’attention de ce qui est réellement important. Parmi les nombreuses choses à faire dans la routine quotidienne, l’une des priorités devrait être celle de se rappeler de notre Créateur qui nous permet de vivre, qui nous aime, qui nous accompagne sur notre chemin.

C’est précisément parce que Dieu nous a créés à son image que nous avons reçu également le grand don qui est la liberté. Mais si elle n’est pas bien utilisée, la liberté peut nous conduire loin de Dieu, peut nous faire perdre la dignité qu’il nous a donnée. C’est pourquoi des orientations, des indications et aussi des règles sont nécessaires, aussi bien dans la société que dans l’Eglise, pour nous aider à faire la volonté de Dieu, en vivant ainsi selon notre dignité d’hommes et d’enfants de Dieu. Quand elle n’est pas façonnée par l’Evangile, la liberté peut se transformer en esclavage: l’esclavage du péché. Nos ancêtres, Adam et Eve, en s’éloignant de la volonté divine, sont tombés dans le péché, c’est-à-dire dans le mauvais usage de la liberté! Chers jeunes garçons et filles, ne faites pas un mauvais usage de votre liberté! Ne gâchez pas la grande liberté d’enfants de Dieu qui vous a été donnée! Si vous suivez Jésus et son Evangile, votre liberté éclora comme une plante en fleur, et portera de bons fruits abondants! Vous trouverez la joie authentique, car Il veut que nous soyons des hommes et des femmes pleinement heureux et réalisés. Ce n’est qu’en adhérant à la volonté de Dieu que nous pouvons accomplir le bien et être la lumière du monde et le sel de la terre!

Que la Vierge Marie, qui s’est reconnue comme «la servante du Seigneur» (Lc 1, 38), soit votre modèle en servant Dieu; qu’elle, notre Mère, vous aide à être, dans l’Eglise et dans la société, des protagonistes du bien et des artisans de paix, des enfants et des jeunes pleins d’espérance et de courage.