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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 4 avril 2016

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 14 du 7 avril 2016)

La journée du oui

« Oui » : pour le chrétien, il n’y a pas d’autre réponse à l’appel de Dieu. Et surtout, il ne doit jamais y avoir l’attitude de celui qui fait semblant de ne pas comprendre et qui se tourne de l’autre côté. Précisément en la solennité de l’Annonciation du Seigneur, le Pape a invité à vivre une véritable « fête du oui ». C’est un « oui » convaincu qu’ont prononcé ce matin les prêtres qui ont concélébré avec François, le jour de leur cinquantième anniversaire d’ordination. Les religieuses vincentiennes qui travaillent à Sainte-Marthe ont elle aussi renouvelé leurs vœux. « C’est toute une histoire qui finit et qui commence en cette solennité que nous célébrons aujourd’hui : l’histoire de l’homme, quand il quitte le paradis ». Après le péché, en effet, le Seigneur commande à l’homme de marcher et d’emplir la terre : « Va et sois fécond ». Ainsi, Dieu « regardait toujours ce que faisait l’homme : à un certain point, ce Dieu qui regardait et protégeait l’homme, décida de créer un peuple et appelle notre père Abraham : “Sors de ta terre, de ta maison” ». Et Abraham « obéit, il a dit “oui” » au Seigneur « et il est parti de sa terre sans savoir où il serait allé ». C’est « le premier “oui” du peuple de Dieu ». Et précisément « avec Abraham, Dieu — qui regardait le peuple — commença à « marcher avec ». Et il marcha avec Abraham : « Marche en ma présence » lui a-t-il dit ». Dieu « fit ensuite la même chose avec Moïse, qui était âgé de 80 ans, auquel il dit : « Fais cela ». Et Moïse, à 80 ans — il est âgé — dit « oui! ». Et il va libérer le peuple. Mais Dieu « fit la même chose avec les prophètes » : pensons par exemple à Isaïe. Dans son homélie, François a voulu rappeler également Syméon et Anne. « Aujourd’hui, l’Evangile nous rapporte la fin de cette chaîne de “oui” et le début d’un autre “oui” qui commence à croître : le “oui” de Marie ». Précisément ce “oui” fait que Dieu non seulement regarde comment va l’homme, non seulement marche avec son peuple, mais il devient l’un de nous et assume notre chair ». En effet, « le “oui” de Marie ouvre la porte au “oui” de Jésus : “Je viens faire ta volonté” ». Et « ce “oui” qui accompagne Jésus pendant toute la vie, jusqu’à la croix : “Éloigne de moi cette coupe, Père, mais que soit faite ta volonté” ». C’est « en Jésus Christ que, comme le dit Paul aux Corinthiens, il y a le “oui” de Dieu : Il est le “oui” ». « C’est une belle journée pour rendre grâce au Seigneur de nous avoir enseigné cette voie du “oui”, mais aussi pour penser à notre vie ». De plus, « certains de vous célèbrent le cinquantième anniversaire de leur sacerdoce : une belle journée pour penser aux “oui” de notre vie ». « Aujourd’hui est la fête du “oui” », a relancé François. En effet, « dans le “oui” de Marie, il y a le “oui” de toute l’histoire du salut et c’est là que commence le dernier “oui” de l’homme et de Dieu : c’est là que Dieu recrée, comme au début, avec un “oui”, il a fait le monde et l’homme, cette belle création : avec ce “oui”, je viens faire ta volonté et il recrée le monde de façon plus merveilleuse, il nous recrée tous ». C’est « le “oui” de Dieu qui nous sanctifie, qui nous fait aller de l’avant en Jésus Christ ». Voilà pourquoi aujourd’hui est la journée appropriée « pour rendre grâce au Seigneur et pour nous demander : suis-je un homme ou une femme du “oui” ou suis-je un homme ou une femme du “non” ? Ou suis-je un homme ou une femme qui regarde un peu de l’autre côté, pour ne pas répondre ? ». Le Pape a ensuite exprimé l’espérance « que le Seigneur nous donne la grâce d’aller sur cette voie d’hommes et de femmes qui ont su dire “oui” ».

 



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