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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Vendredi 27 juin 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 28 du 10 juillet 2014)

La berceuse de Dieu

Nous avons un Dieu «amoureux de nous», qui nous caresse tendrement et nous chante une berceuse précisément comme le fait un père avec son enfant. Pas seulement: il nous cherche en premier, il nous attend et nous enseigne à être «petits», parce que «l’amour consiste davantage à donner qu’à recevoir» et il réside «davantage dans les gestes que dans les paroles». C’est ce qu’a rappelé le Pape François le jour de la fête du Sacré-Cœur de Jésus. La méditation du Pape s’est appuyée sur la prière de la collecte récitée au cours de la liturgie, dans laquelle «nous avons rendu grâce au Seigneur afin qu’il nous donne la grâce, la joie de célébrer dans le cœur de son Fils les grandes œuvres de son amour». Et «amour» est précisément la parole-clé choisie par l’Evêque de Rome pour exprimer la signification profonde de la fête du Sacré-Cœur. Parce qu’«aujourd’hui est la fête de l’amour de Dieu, de Jésus Christ; c’est l’amour de Dieu pour nous et l’amour de Dieu en nous». Une fête que «nous célébrons avec joie». En particulier, il existe deux «caractéristiques de l’amour», selon le Pape. La première est contenue dans l’affirmation selon laquelle «l’amour consiste davantage à donner qu’à recevoir; la seconde est celle selon laquelle «l’amour réside davantage dans les gestes que dans les paroles». «Lorsque nous disons qu’il consiste plus à donner qu’à recevoir c’est parce que l’amour se communique toujours, se transmet toujours, et est reçu par l’être aimé». Et «quand nous disons qu’il réside davantage dans les gestes que dans les paroles», c’est parce que «l’amour donne toujours la vie, il fait croître». Ce n’est pas par hasard que «le Seigneur lui-même», quand il explique sa relation d’amour, s’efforce de parler comme s’il parlait à un enfant». Et c’est un rapport qui conduit «le Seigneur amoureux de nous», à utiliser également des paroles qui semblent une berceuse». Dans l’Ecriture, le Seigneur dit en effet: «Ne crains rien, vermisseau d’Israël, ne crains rien!». Et il nous caresse, précisément, en nous disant: «Je suis avec toi, je te prends la main». Telle «est la tendresse du Seigneur dans son amour, c’est ce qu’il nous communique. Et il donne de la force à notre tendresse». En revanche, «si nous nous sentons forts, nous ne ferons jamais l’expérience des si belles caresses du Seigneur». Une autre vérité que la fête du Sacré-Cœur nous rappelle peut être trouvée dans le passage de la seconde lecture tirée de la première épître de saint Jean (4, 7-16): «Quand nous arrivons, il est là, quand nous le cherchons, il nous a cherchés en premier: il est toujours devant nous, il nous attend pour nous recevoir dans son cœur, dans son amour».



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