PAPE FRANÇOIS
MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE
Dimanche 23 juin 2013
(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 26 du 27 juin 2013)
La réponse qui vient du cœur
« Mais vous, qui dites-vous que je suis? ». La question que Jésus adresse aux apôtres continue encore aujourd’hui à interpeller la conscience des chrétiens. Et elle exige d’eux une réponse non « aseptisée » ou intellectuelle, mais une réponse qui vient « du cœur ». Tel a été le fil conducteur de l’homélie de la Messe du 23 juin, concélébrée par une cinquantaine de représentants pontificaux venus au Vatican pour participer à la Journée de prière et de réflexion à l’occasion de l’Année de la foi. Comment répondre alors à cette question ? Le Saint-Père a suggéré de s’inspirer de la prière de la collecte récitée au cours de la Messe. Dans celle-ci, a-t-il rappelé, « nous avons demandé une grâce, une grâce spéciale qui nous aidera à répondre : “Donne à ton peuple, Père, de vivre toujours dans la vénération et dans l’amour pour ton saint nom...” ». Ce n’est donc qu’à « Jésus que nous pouvons répondre avec la vénération et l’amour pour son saint nom. Notre cœur est-il un cœur qui vénère Jésus, un cœur qui aime Jésus ? Ce n’est qu’à partir de là que nous pouvons répondre » ; tout autre solution devient une formule qui « ne nous interpelle pas, qui ne nous défie pas ». Donc, quand Jésus « pose ces questions, “Qui suis-je pour toi ?”, il faut penser à cela : je suis établi sur le roc de son amour. Il me guide. Je dois répondre fermement sur ce roc et sous sa direction ». Même si nous savons qu’en nous quelque chose « ne va pas bien », il faut fuir toute tentation d’avoir honte de soi-même, en répondant avec vérité suivant l’exemple de Pierre, qui « en vient à dire : “Seigneur, tu sais tout, tu sais que je veux vivre toujours dans la vénération et dans l’amour de ton saint nom. Tu sais tout. Tu es le monde pour moi” ». « Ne jamais avoir honte, ne pas cacher les péchés » a répété l’Évêque de Rome, en ajoutant : « Il nous aime tant quand nous nous sentons pécheurs. Il nous aime tant, comme il a aimé Pierre », qui a été placé à la tête de l’Église malgré ses péchés. De la même manière, « avec nous aussi » le Seigneur « fera quelque chose de bon », car « il est le plus grand ». Et si nous nous laissons guider par la vénération et par l’amour », en nous sentant solides comme sur le roc, « cela nous fera beaucoup de bien, nous fera aller de l’avant avec assurance en prenant la croix de chaque jour, qui est parfois lourde ».
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