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Viaggio Apostolico di Sua Santità Francesco in Kenya, Uganda e Repubblica Centrafricana (25-30 novembre 2015) – L’arrivo nella Repubblica Centrafricana e Incontro con la Classe Dirigente e con il Corpo Diplomatico a Bangui, 29.11.2015


Cerimonia di benvenuto nella Repubblica Centrafricana all’aeroporto internazionale M’poko di Bangui

Visita di cortesia al Capo di Stato della Transizione della Repubblica Centrafricana al Palazzo Presidenziale di Bangui

Incontro con la Classe Dirigente e con il Corpo Diplomatico nel Palazzo Presidenziale di Bangui

Cerimonia di benvenuto nella Repubblica Centrafricana all’aeroporto internazionale M’poko di Bangui

L’aereo con a bordo il Santo Padre Francesco è atterrato all’aeroporto internazionale M’poko di Bangui alle ore 10 di questa mattina (ora locale e ora di Roma), dopo meno di tre ore di volo.

In aeroporto ha avuto luogo la cerimonia di benvenuto. Il Papa è stato accolto dal Capo di Stato della Transizione della Repubblica Centrafricana, Sig.ra Catherine Samba-Panza, e dal Nunzio Apostolico S.E. Mons. Franco Coppola. Erano inoltre presenti alcune Autorità dello Stato, i Vescovi del Paese e una rappresentanza di fedeli.

Dopo l’esecuzione degli inni e gli onori militari, sono state presentate le rispettive Delegazioni. Quindi Papa Francesco e il Capo di Stato ad interim si sono intrattenuti brevemente nel Salone Presidenziale dell’aeroporto.

[02075-IT.01]

Visita di cortesia al Capo di Stato della Transizione della Repubblica Centrafricana al Palazzo Presidenziale di Bangui

Dall’aeroporto M’poko di Bangui il Santo Padre Francesco si è recato subito in visita di cortesia al Capo di Stato della Transizione della Repubblica Centrafricana, Sig.ra Catherine Samba-Panza.

Al Suo arrivo al Palazzo Presidenziale, dopo l’esecuzione degli inni e l’omaggio alla bandiera, il Papa è stato accolto dal Capo di Stato che lo ha accompagnato allo studio per l’incontro privato. Contemporaneamente si è svolto l’incontro tra la Delegazione Vaticana e quella del Governo del Centrafrica.

Al termine del colloquio privato, la famiglia del Capo di Stato della Transizione è stata ammessa per la presentazione al Santo Padre e lo scambio dei doni.

[02076-IT.01]

Incontro con la Classe Dirigente e con il Corpo Diplomatico nel Palazzo Presidenziale di Bangui

Discorso del Santo Padre

Traduzione in lingua italiana

Traduzione in lingua inglese

Traduzione in lingua spagnola

Alle ore 11.30 di oggi, il Santo Padre Francesco ha incontrato le Autorità dello Stato, la Classe Dirigente e il Corpo Diplomatico della Repubblica Centrafricana nel cortile del Palazzo Presidenziale – il Palais de la Renaissance - di Bangui.

Dopo il discorso del Capo di Stato della Transizione della Repubblica Centrafricana, Sig.ra Catherine Samba-Panza, il Papa ha pronunciato il discorso che riportiamo di seguito:

Discorso del Santo Padre

Madame le Chef de l’État de la Transition,
Distinguées autorités,
Membres du Corps diplomatique,
Représentants des Organisations internationales,
Chers frères Evêques,
Mesdames et Messieurs,

Heureux de me retrouver ici avec vous, je voudrais d’abord manifester ma vive appréciation pour le chaleureux accueil qui m’a été réservé et remercier Madame le Chef de l’État de la Transition pour son aimable adresse de bienvenue. Je suis touché, Madame, pour ce que vous venez de dire. Merci beaucoup pour ce témoignage si humain et si chrétien. De ce lieu, qui d’une certaine manière est la maison de tous les Centrafricains, il m’est agréable d’exprimer, à travers vous et à travers les autres Autorités du pays ici présentes, ma sympathie et ma proximité spirituelle à tous vos concitoyens. Je voudrais également saluer les membres du Corps diplomatique, ainsi que les représentants des Organisations internationales dont l’œuvre rappelle l’idéal de solidarité et de coopération qui doit être cultivé entre les peuples et les nations.

Alors que la République Centrafricaine s’achemine progressivement, malgré les difficultés, vers la normalisation de sa vie socio-politique, je foule pour la première fois cette terre, après mon prédécesseur saint Jean-Paul II. C’est en pèlerin de la paix que je viens, et c’est en apôtre de l’espérance que je me présente. Voilà pourquoi j’ai plaisir à saluer l’effort accompli par les diverses Autorités nationales et internationales, en commençant par Madame le Chef de l’État de la Transition, pour conduire le pays à ce stade. Mon souhait le plus ardent est que les différentes consultations nationales qui vont se tenir dans quelques semaines permettent au pays d’entamer sereinement une nouvelle étape de son histoire.

Pour éclairer l’horizon, la devise de la République Centrafricaine traduisant l’espérance des pionniers et le rêve des pères fondateurs, est là : «Unité – Dignité – Travail». Aujourd’hui plus encore qu’hier, cette trilogie exprime les aspirations de chaque Centrafricain et, par conséquent, constitue une boussole sûre pour les Autorités, chargées de conduire les destinées du pays. Unité, dignité, travail!Trois mots lourds de sens, dont chacun représente autant un chantier qu’un programme jamais achevé, une tâche à remettre sans cesse sur le métier.

D’abord, l’unité. Elle est, on le sait, une valeur cardinale pour l’harmonie des peuples. Elle est à vivre et à construire à partir de la merveilleuse diversité du monde ambiant, en évitant la tentation de la peur de l’autre, de ce qui ne nous est pas familier, de ce qui n’appartient pas à notre ethnie, à nos options politiques ou à notre confession religieuse. L’unité exige, tout au contraire, de créer et de promouvoir une synthèse des richesses que chacun porte en lui. L’unité dans la diversité, c’est un défi constant, qui appelle à la créativité, à la générosité, à l’abnégation et au respect d’autrui.

Ensuite, la dignité. C’est justement cette valeur morale synonyme d’honnêteté, de loyauté, de grâce et d’honneur, qui caractérise les hommes et les femmes conscients de leurs droits comme de leurs devoirs et qui les conduit au respect mutuel. Chaque personne a une dignité. Je me suis laissé dire avec intérêt que la Centrafrique est le pays du ‘‘Zo kwe zo’’, le pays où chaque personne est une personne. Tout doit donc être fait pour sauvegarder le statut et la dignité de la personne humaine. Et celui qui a les moyens d’une vie décente, au lieu d’être préoccupé par les privilèges, doit chercher à aider les plus pauvres à accéder eux aussi à des conditions respectueuses de la dignité humaine, notamment à travers le développement de leur potentiel humain, culturel, économique et social. Par conséquent, l’accès à l’éducation et aux soins, la lutte contre la malnutrition et le combat pour garantir à tous un logement décent doivent figurer au premier plan d’un développement soucieux de la dignité humaine. En définitive, la dignité de l’être humain, c’est de travailler à la dignité de ses semblables.

Enfin, le travail. C’est par le travail que vous pouvez améliorer la vie de vos familles. Saint Paul a dit: «Les enfants n’ont pas à amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants» (2 Co 12, 14). L’effort des parents exprime leur amour pour les petits. Et vous encore, les Centrafricains, vous pouvez améliorer cette merveilleuse terre, en exploitant judicieusement ses nombreuses ressources. Votre pays se trouve dans une région considérée comme l’un des deux poumons de l’humanité, à cause de sa richesse exceptionnelle en biodiversité. À ce sujet, me référant à l’Encyclique Laudato si’, je voudrais particulièrement attirer l’attention de chacun, citoyens, responsables du pays, partenaires internationaux et sociétés multinationales, sur la grave responsabilité qui est la leur dans l’exploitation des ressources environnementales, dans les choix et les projets de développement, qui d’une manière ou d’une autre affectent la planète entière. Le travail de construction d’une société prospère doit être une œuvre solidaire. Cette vérité, la sagesse de votre peuple l’a comprise depuis longtemps et l’a traduite par ce proverbe: «Les fourmis sont petites, mais en étant nombreuses, elles ramènent leur butin dans leur nid».

Il est sans doute superflu de souligner l’importance capitale que revêtent le comportement et la gestion des Autorités publiques. Celles-ci doivent être les premières à incarner avec cohérence dans leur vie les valeurs de l’unité, de la dignité et du travail, en étant des modèles pour leurs compatriotes.

L’histoire de l’évangélisation de cette terre et l’histoire socio-politique de ce pays attestent de l’engagement de l’Église dans le sens de ces valeurs de l’unité, de la dignité et du travail. En faisant mémoire des pionniers de l’évangélisation en République Centrafricaine, je salue mes frères Evêques qui en ont présentement la charge. Avec eux, je renouvelle la disponibilité de cette Eglise particulière à contribuer toujours plus à la promotion du bien commun, notamment à travers la recherche de la paix et de la réconciliation. La recherche de la paix et de la réconciliation. Je ne doute donc pas que les Autorités centrafricaines actuelles et futures se préoccuperont sans relâche de garantir à l’Église des conditions favorables à l’accomplissement de sa mission spirituelle. Elle pourra ainsi contribuer toujours davantage à ‘‘promouvoir tout homme et tout l’homme’’ (Populorum progressio, n. 14), pour reprendre l’heureuse formule de mon prédécesseur, le bienheureux Paul VI, qui, il y a bientôt 50 ans, fut le premier Pape des temps modernes à venir en Afrique pour l’encourager et la confirmer dans le bien à l’orée d’une aube nouvelle.

Pour ma part, je voudrais à présent saluer l’effort accompli par la communauté internationale, ici représentée par le Corps Diplomatique et les membres de différentes Missions d’Organisations internationales. Je l’encourage vivement à aller toujours plus loin sur le chemin de la solidarité, souhaitant que son engagement, uni à l’action des Autorités centrafricaines, aide le pays à progresser notamment dans la réconciliation, le désarmement, le maintien de la paix, l’assistance sanitaire et la culture d’une saine gestion à tous les niveaux.

Pour finir, j’aimerais redire ma joie de visiter ce merveilleux pays, situé au cœur de l’Afrique, abritant un peuple profondément religieux, doté d’un si riche patrimoine naturel et culturel. J’y vois un pays comblé des bienfaits de Dieu! Puisse le peuple centrafricain, ainsi que ses dirigeants et tous ses partenaires, apprécier à leur juste valeur ces bienfaits, en travaillant sans cesse pour l’unité, la dignité humaine et la paix fondée sur la justice! Que Dieu vous bénisse tous! Merci!

[02058-FR.03] [Texte original: Français]

Traduzione in lingua italiana

Signora Capo di Stato della Transizione,
Distinte Autorità,
Membri del Corpo Diplomatico,
Rappresentanti di Organizzazioni internazionali,
Cari fratelli Vescovi
Signore e Signori,

lieto di essere qui in mezzo a voi, desidero innanzitutto manifestare il mio vivo apprezzamento per la calorosa accoglienza che ho ricevuto e ringrazio la Signora Capo di Stato della Transizione per il suo cortese saluto di benvenuto. Sono toccato, Signora, da ciò che Lei mi ha appena detto. Grazie di cuore per questa testimonianza così umana e così cristiana. Da questo luogo, che in un certo senso è la casa di tutti i Centrafricani, mi è gradito esprimere, attraverso di voi e attraverso le altre Autorità del Paese qui presenti, il mio affetto e la mia vicinanza spirituale a tutti i vostri concittadini. Vorrei salutare altresì i membri del Corpo Diplomatico e i rappresentanti delle Organizzazioni internazionali, il cui lavoro richiama l’ideale di solidarietà e di cooperazione che richiede di essere coltivato tra i popoli e le nazioni.

Mentre la Repubblica Centrafricana s’incammina gradualmente, nonostante le difficoltà, verso la normalizzazione della sua vita socio-politica, io metto piede per la prima volta in questa terra, dopo il mio predecessore san Giovanni Paolo II. Vengo come pellegrino di pace, e mi presento come apostolo di speranza. Ecco perché sono contento di elogiare gli sforzi compiuti dalle varie Autorità nazionali e internazionali, a partire dalla Signora Capo di Stato della Transizione, nel guidare il Paese in questa fase. Il mio fervido auspicio è che le diverse consultazioni nazionali che si terranno tra poche settimane possano consentire al paese di intraprendere serenamente una nuova fase della sua storia.

Ad illuminarne l’orizzonte, è il motto della Repubblica Centrafricana, che riflette la speranza dei pionieri e il sogno dei padri fondatori: «Unità – Dignità – Lavoro». Oggi più di ieri, questa trilogia esprime le aspirazioni di ciascun Centrafricano e, di conseguenza, costituisce una bussola sicura per le Autorità, che hanno il compito di condurre i destini del Paese. Unità, dignità, lavoro! Tre parole cariche di significato, ognuna delle quali rappresenta tanto un cantiere quanto un programma mai terminato, un impegno da mettere costantemente all’opera.

In primo luogo, l’unità. Essa, come è noto, è un valore- cardine per l’armonia dei popoli. Si tratta di vivere e di costruire a partire dalla meravigliosa diversità del mondo circostante, evitando la tentazione della paura dell’altro, di ciò che non ci è familiare, di ciò che non appartiene al nostro gruppo etnico, alle nostre scelte politiche o alla nostra confessione religiosa. L'unità richiede, al contrario, di creare e promuovere una sintesi delle ricchezze di cui ognuno è portatore. L’unità nella diversità è una sfida costante, che richiede la creatività, la generosità, l’abnegazione e il rispetto per gli altri.

Poi, la dignità. È proprio questo valore morale, sinonimo di onestà, di lealtà, di grazia e di onore, che caratterizza gli uomini e le donne consapevoli dei loro diritti come dei loro doveri e che li porta al rispetto reciproco. Ogni persona ha una dignità. Ho appreso con piacere che la Repubblica Centrafricana è il paese di “Zo kwe zo”, il paese in cui ogni persona è una persona. Tutto allora dev’essere fatto per tutelare la condizione e la dignità della persona umana. E chi ha i mezzi per condurre una vita dignitosa, invece di essere preoccupato per i privilegi, deve cercare di aiutare i più poveri ad accedere anch’essi a condizioni di vita rispettose della dignità umana, in particolare attraverso lo sviluppo del loro potenziale umano, culturale, economico e sociale. Pertanto, l’accesso all’istruzione e all’assistenza sanitaria, la lotta contro la malnutrizione e la lotta per garantire a tutti un’abitazione decente dovrebbe essere al primo posto di uno sviluppo attento alla dignità umana. In ultima analisi, la dignità dell’essere umano è di impegnarsi per la dignità dei suoi simili.

Infine, il lavoro. È attraverso il lavoro che voi potete migliorare la vita delle vostre famiglie. San Paolo ha detto: «Non spetta ai figli mettere da parte per i genitori, ma ai genitori per i figli» (2 Cor 12,14). Lo sforzo dei genitori esprime il loro amore per i bambini. E anche voi, Centrafricani, potete migliorare questa splendida terra, sfruttando saggiamente le sue abbondanti risorse. Il vostro Paese si trova in una zona considerata uno dei due polmoni dell’umanità, a causa della sua eccezionale ricchezza di biodiversità. A questo proposito, riferendomi all’Enciclica Laudato si’, desidero in particolare richiamare l’attenzione di tutti, cittadini, responsabili del Paese, partner internazionali e società multinazionali, sulla loro grave responsabilità nello sfruttamento delle risorse ambientali, nelle scelte e nei progetti di sviluppo, che in un modo o nell’altro influenzano l’intero pianeta. Il lavoro di costruzione di una società prospera dev’essere un’opera solidale. La saggezza del vostro popolo ha capito questa verità da molto tempo e l’ha tramandata con questo proverbio: «Le formiche sono piccole, ma essendo numerose portano il loro raccolto nel loro nido».

È certamente superfluo sottolineare l’importanza cruciale del comportamento e dell’amministrazione delle Autorità pubbliche. Queste dovrebbero essere le prime ad incarnare con coerenza nella loro vita i valori dell’unità, della dignità e del lavoro, per essere modelli per i loro connazionali.

La storia dell’evangelizzazione di questa terra e la storia socio-politica del Paese attestano l’impegno della Chiesa a riguardo di quei valori di unità, dignità e lavoro. Nel fare memoria dei pionieri dell’evangelizzazione nella Repubblica Centrafricana, saluto i miei fratelli Vescovi che ne hanno attualmente la responsabilità. Con loro, rinnovo la disponibilità di questa Chiesa particolare nel contribuire sempre più alla promozione del bene comune, specialmente attraverso la ricerca della pace e della riconciliazione. La ricerca della pace e della riconciliazione. Pertanto, non dubito che le Autorità centrafricane attuali e future si adopereranno costantemente per garantire alla Chiesa condizioni favorevoli al compimento della sua missione spirituale. Essa potrà così contribuire sempre più a «promuovere ogni uomo e tutto l’uomo» (Enc. Populorum progressio, 14), per usare la felice espressione del mio predecessore, il beato Paolo VI, che quasi 50 anni fa è stato il primo Papa dei tempi moderni a venire in Africa per incoraggiare e confermare nel bene il sorgere di un’alba nuova.

Da parte mia, vorrei in questo momento elogiare gli sforzi compiuti dalla comunità internazionale, qui rappresentata dal Corpo Diplomatico e dai membri di varie Missioni delle Organizzazioni internazionali. Li incoraggio vivamente a proseguire sempre più sulla strada della solidarietà, auspicando che la loro opera, unita all’azione delle Autorità centrafricane, aiuti il Paese a progredire soprattutto nella riconciliazione, nel disarmo, nel consolidamento della pace, nell’assistenza sanitaria e nella cultura di una sana amministrazione a tutti i livelli.

Infine, vorrei ribadire la mia gioia di visitare questo bellissimo Paese, situato nel cuore dell’Africa, patria di un popolo profondamente religioso, con un ricco patrimonio naturale e culturale. Vedo in esso un Paese ricolmo dei benefici di Dio! Possa il popolo centrafricano, come anche i suoi dirigenti e tutti i suoi partner, apprezzare il vero valore di questi benefici, lavorando incessantemente per l’unità, la dignità umana e la pace fondata sulla giustizia! Dio vi benedica tutti! Grazie!

[02058-IT.03] [Testo originale: Francese]

Traduzione in lingua inglese

Madam Interim Head of State,
Distinguished Authorities,
Members of the Diplomatic Corps,
Representatives of International Organizations,
My Brother Bishops,
Ladies and Gentlemen,

I am happy to be here with you. I would first like to express my appreciation for your warm hospitality and to thank Madam Interim President for her kind words of welcome. I was touched, Madam President, by what you said, and I thank you very much for this very gracious Christian witness. In this place, which is in some sense the home of all Central Africans, I am pleased to express, through you and the other authorities of the country present, my affection and spiritual closeness to all your fellow citizens. I would like also to greet the members of the Diplomatic Corps and the representatives of the International Organizations, whose work recalls the ideal of solidarity and cooperation which needs to be cultivated between peoples and nations.

As the Central African Republic progressively moves, in spite of difficulties, towards the normalization of its social and political life, I come to this land for the first time, following my predecessor Saint John Paul II. I come as a pilgrim of peace and an apostle of hope. For this reason, I express my appreciation of the efforts made by the different national and international authorities, beginning with Madam Interim Head of State, to guide the country to this point. It is my fervent wish that the various national consultations to be held in coming weeks will enable the country to embark serenely on new chapter of its history.

To brighten the horizon, there is the motto of the Central African Republic, which translates the hope of pioneers and the dream of the founding fathers: Unity-Dignity-Labour. Today, more than ever, this trilogy expresses the aspirations of each Central African. Consequently, it is a sure compass for the authorities called to guide the destiny of the country. Unity, dignity, labour! Three very significant words, each of which represents as much a building project as a unending programme, something to be ceaselessly crafted.

First unity. This, we know, is a cardinal value for the harmony of peoples. It is to be lived and built up on the basis of the marvellous diversity of our environment, avoiding the temptation of fear of others, of the unfamiliar, of what is not part of our ethnic group, our political views or our religious confession. Unity, on the contrary, calls for creating and promoting a synthesis of the richness which each person has to offer. Unity in diversity is a constant challenge, one which demands creativity, generosity, self-sacrifice and respect for others.

Then, dignity. This moral value is rightly synonymous with the honesty, loyalty, graciousness and honour which characterize men and women conscious of their rights and duties, and which lead them to mutual respect. Each person has dignity. I was interested to learn that Central Africa is the country of the “Zo kwe zo”, the country where everbody is somebody. Everything must be done to protect the status and dignity of the human person. Those who have the means to enjoy a decent life, rather than being concerned with privileges, must seek to help those poorer than themselves to attain dignified living conditions, particularly through the development of their human, cultural, economic and social potential. Consequently, access to education and to health care, the fight against malnutrition and efforts to ensure decent housing for everyone must be at the forefront of a development concerned for human dignity. In effect, our human dignity is expressed by our working for the dignity of our fellow man.

Finally, labour. It is by working that you are able to improve the lives of your families. Saint Paul tells us that “children ought not to lay up for their parents, but parents for their children” (2 Cor 12:14). The work of parents expresses their love for their children. And you again, Central Africans, can improve this marvellous land by wisely exploiting its many resources. Your country is located in a region considered to be one of the two lungs of mankind on account of its exceptionally rich biodiversity. In this regard, echoing my Encyclical Laudato Si’, I would like particularly to draw the attention of everyone, citizens and national leaders, international partners and multinational societies, to their grave responsibility in making use of environmental resources, in development decisions and projects which in any way affect the entire planet. The work of building a prosperous society must be a cooperative effort. The wisdom of your people has long understood this truth, as seen in the proverb: “The ants are little, but since they are so many, they can bring their hoard home”.

It is no doubt superfluous to underline the capital importance of upright conduct and administration on the part of public authorities. They must be the first to embody consistently the values of unity, dignity and labour, serving as models for their compatriots.

The history of the evangelization of this land and the sociopolitical history of this country attest to the commitment of the Church in promoting the values of unity, dignity and labour. In recalling the pioneers of evangelization in the Central African Republic, I greet my brother bishops, who now carry on this work. With them, I express once more the readiness of the local Church to contribute even more to the promotion of the common good, particularly by working for peace and reconciliation. Working for peace and reconciliation. I do not doubt that the Central African authorities, present and future, will work tirelessly to ensure that the Church enjoys favourable conditions for the fulfilment of her spiritual mission. In this way she will be able to contribute increasingly to “promoting the good of every man and of the whole man” (Populorum Progressio, 14), to use the felicitous expression of my predecessor, Blessed Paul VI, who fifty years ago was the first Pope of modern times to come to Africa, to encourage and confirm the continent in goodness at the dawn of a new age.

For my part, I express my appreciation for the efforts made by the international community, represented here by the Diplomatic Corps and the members of the various Missions of the International Organizations. I heartily encourage them to continue along the path of solidarity, in the hope that their commitment, together with the activity of the Central African authorities, will help the country to advance, especially in the areas of reconciliation, disarmament, peacekeeping, health care and the cultivation of a sound administration at all levels.

To conclude, I would like to express once more my joy to visit this marvellous country, located in the heart of Africa, home to a people profoundly religious and blessed with so such natural and cultural richness. Here I see a country filled with God’s gifts! May the Central African people, its leaders and its partners, always appreciate the value of these gifts by working ceaselessly for unity, human dignity and a peace based on justice. May God bless you all! Thank you.

[02058-EN.02] [Original text: French]

Traduzione in lingua spagnola

Excelentísima Jefa del Estado de Transición,
Distinguidas autoridades,
Miembros del Cuerpo Diplomático,
Representantes de Organizaciones internacionales,
Queridos hermanos Obispos,
Señoras y señores:

Lleno de alegría por encontrarme con ustedes, quiero en primer lugar expresar mi profundo agradecimiento por la afectuosa acogida que me han dispensado y agradezco a la excelentísima Jefa del Estado de Transición por su amable discurso de bienvenida. Desde este lugar, que de alguna manera es la casa de todos los centroafricanos, y a través de usted y de las demás autoridades del país aquí presentes, me complace manifestar mi simpatía y cercanía espiritual a todos sus conciudadanos. Saludo también a los miembros del Cuerpo Diplomático y a los representantes de las organizaciones internacionales, cuyo trabajo evoca el ideal de solidaridad y de cooperación que se ha de promover entre los pueblos y las naciones.

En este momento en que la República Centroafricana se encamina, poco a poco y a pesar de las dificultades, hacia la normalización de su vida social y política, piso por primera vez esta tierra, siguiendo los pasos de mi predecesor san Juan Pablo II. Vengo como peregrino de la paz, y me presento como apóstol de la esperanza. Por este motivo, felicito a las diversas autoridades nacionales e internacionales, con la Jefa del Estado de Transición a la cabeza, por los esfuerzos que han realizado para dirigir el país en esta etapa. Deseo ardientemente que las diferentes consultas nacionales, que se celebrarán en las próximas semanas, permitan al país entrar con serenidad en una nueva etapa de su historia.

El lema de la República Centroafricana, que resume la esperanza de los pioneros y el sueño de los padres fundadores, es como una luz para el camino: «Unidad – Dignidad – Trabajo». Hoy más que nunca, esta trilogía expresa las aspiraciones de todos los centroafricanos y, por tanto, es una brújula segura para las autoridades que han de guiar los destinos del país. Unidad, dignidad, trabajo. Tres palabras cargadas de significado, cada una de las cuales representa más una obra por hacer que un programa acabado, una tarea que llevar a cabo sin cesar.

En primer lugar, la unidad. Como todos saben, éste es un valor fundamental para la armonía de los pueblos. Se ha de vivir y construir teniendo en cuenta la maravillosa diversidad del mundo circundante, evitando la tentación de tener miedo de los demás, del que no nos es familiar, del que no pertenece a nuestro grupo étnico, a nuestras opciones políticas o a nuestra religión. La unidad requiere, por el contrario, crear y promover una síntesis de la riqueza que cada uno lleva consigo. La unidad en la diversidad es un desafío constante que reclama creatividad, generosidad, abnegación y respeto por los demás.

Después, la dignidad. Este valor moral, sinónimo de honestidad, lealtad, bondad y honor, es el que caracteriza a los hombres y mujeres conscientes de sus derechos y de sus deberes, y que lleva al respeto mutuo. Cada persona tiene una dignidad. He escuchado con agrado que la República Centroafricana es el país «Zo Kwe zo», el país donde cada uno es una persona. Hay que hacer lo que sea para salvaguardar la condición y dignidad de la persona humana. Y el que tiene los medios para vivir una vida digna, en lugar de preocuparse por sus privilegios, debe tratar de ayudar a los pobres para que puedan acceder también a una condición de vida acorde con la dignidad humana, mediante el desarrollo de su potencial humano, cultural, económico y social. Por lo tanto, el acceso a la educación y a la sanidad, la lucha contra la desnutrición y el esfuerzo por asegurar a todos una vivienda digna, ha de tener un puesto principal en un plan de desarrollo que se preocupe de la dignidad humana. En última instancia, la grandeza del ser humano consiste en trabajar por la dignidad de sus semejantes.

La tercera, el trabajo. A través del trabajo ustedes pueden mejorar la vida de sus familias. San Pablo dijo: «No corresponde a los hijos ahorrar para los padres, sino a los padres para los hijos» (2 Co 12,14). El esfuerzo de los padres pone de manifiesto su amor por los hijos. Ustedes, centroafricanos, pueden mejorar esta maravillosa tierra, usando con responsabilidad sus múltiples recursos. Su país se encuentra en una zona que, debido a su excepcional riqueza en biodiversidad, está considerada como uno de los dos pulmones de la humanidad. En este sentido, y remitiéndome a la Encíclica Laudato si’, me gustaría llamar la atención de todos, ciudadanos, autoridades del país, socios internacionales y empresas multinacionales, acerca de la grave responsabilidad que les corresponde en la explotación de los recursos medioambientales, en las opciones y proyectos de desarrollo, que de una u otra manera afectan a todo el planeta. La construcción de una sociedad próspera debe ser una obra solidaria. La sabiduría de sus gentes ha comprendido siempre esta verdad y la ha expresado en este refrán: «Aunque pequeñas, las hormigas son muchas y por eso almacenan un gran botín en su nido».

Sin duda resulta superfluo hacer hincapié en la importancia crucial que tiene la conducta y la gestión de las autoridades públicas. Ellas deben ser las primeras que han de encarnar en sus vidas con coherencia los valores de la unidad, la dignidad y el trabajo, y ser un ejemplo para sus compatriotas.

La historia de la evangelización de esta tierra y la historia socio-política del país dan fe del compromiso de la Iglesia con los valores de la unidad, la dignidad y el trabajo. Recordando a los pioneros de la evangelización de la República Centroafricana, saludo a mis hermanos obispos, responsables de continuarla en la actualidad. Junto a ellos, renuevo el propósito de esta Iglesia particular de contribuir cada vez más a la promoción del bien común, especialmente a través de la búsqueda de la paz y la reconciliación. La búsqueda de la paz y la reconciliación. No me cabe duda de que las autoridades centroafricanas, actuales y futuras, se esforzarán sin descanso para garantizar a la Iglesia unas condiciones favorables para el cumplimiento de su misión espiritual. Así podrá contribuir todavía más a «promover a todos los hombres y a todo el hombre» (Populorum progressio, 14), por usar la feliz expresión de mi predecesor, el beato Papa Pablo VI, que hace casi 50 años fue el primer Papa de los últimos tiempos que vino a África, para alentarla y confirmarla en el bien, en el alba de un nuevo amanecer.

Por mi parte, deseo ahora reconocer los esfuerzos realizados por la Comunidad internacional, aquí representada por el Cuerpo diplomático y los miembros de varias Misiones de las organizaciones internacionales. Les animo fervientemente a que sigan avanzando todavía más en el camino de la solidaridad, con la esperanza de que su compromiso, unido al de las Autoridades centroafricanas, sirva para que el país progrese, sobre todo en la reconciliación, el desarme, la preservación de la paz, la asistencia sanitaria y la cultura de una buena gestión en todos los ámbitos.

Por último, me gustaría expresar de nuevo mi alegría por visitar este hermoso país, que situado en el corazón de África está habitado por un pueblo profundamente religioso y con un rico patrimonio natural y cultural. Veo que es un país bendecido por Dios. Que el pueblo de Centroáfrica, así como sus líderes e interlocutores, aprecien el verdadero valor de estos dones, trabajando sin cesar por la unidad, la dignidad humana y la paz basada en la justicia. Que Dios los bendiga a todos. Gracias.

[02058-ES.02] [Texto original: Francés]

Al termine dell’incontro, il Capo di Stato ha presentato al Santo Padre i suoi più stretti collaboratori. Quindi Papa Francesco si è recato in auto al Campo Profughi del St. Sauveur a Bangui.

[B0938-XX.02]