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VIAGGIO APOSTOLICO DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI IN BENIN (18-20 NOVEMBRE 2011) (IX), 19.11.2011


INCONTRO CON I VESCOVI DEL BENIN NELLA NUNZIATURA APOSTOLICA DI COTONOU 

 DISCORSO DEL SANTO PADRE

 TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

 TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

 TRADUZIONE IN LINGUA PORTOGHESE

 TRADUZIONE IN LINGUA SPAGNOLA

 TRADUZIONE IN LINGUA TEDESCA

Rientrato alla Nunziatura Apostolica di Cotonou dopo la visita alla Parrocchia Sainte-Rita, alle ore 18.45 il Santo Padre incontra i Presuli del Benin.
Nella Cappella della Nunziatura, dopo l’indirizzo di omaggio del Presidente della Conferenza Episcopale, S.E. Mons. Antoine Ganyé, Arcivescovo Metropolita di Cotonou, il Papa rivolge ai Presuli il discorso che pubblichiamo di seguito:

 DISCORSO DEL SANTO PADRE

Messieurs les Cardinaux,

Cher Monseigneur Ganyé, Président de la Conférence des Évêques du Bénin,

Chers frères dans l’épiscopat,

C’est pour moi une grande joie de vous rencontrer ensemble ce soir, vous qui êtes les pasteurs de l’Église catholique au Bénin. Je remercie le Président de votre Conférence épiscopale, Monseigneur Antoine Ganyé, Archevêque de Cotonou, pour les paroles fraternelles qu’il vient de prononcer en votre nom. Avec vous, je suis heureux de pouvoir rendre grâce au Seigneur, au moment où vous célébrez le cent cinquantième anniversaire des débuts de l’évangélisation de votre pays. En effet, c’est le 18 avril 1861 que les premiers missionnaires de la Société des Missions Africaines débarquèrent à Ouidah, commençant ainsi une page nouvelle de l’annonce de l’Évangile en Afrique de l’Ouest. À tous les missionnaires, évêques, prêtres, religieux et religieuses, laïcs, venant d’autres terres ou originaires de ce pays, qui se sont succédés depuis ce temps jusqu’à aujourd’hui, l’Église est particulièrement reconnaissante. Ils ont généreusement donné de leur vie, parfois de façon héroïque, pour que l’amour de Dieu soit annoncé à tous.

La célébration de ce Jubilé doit être pour vos communautés et pour chacun de leurs membres, l’occasion d’un profond renouveau spirituel. Et il vous revient, en tant que Pasteurs du peuple de Dieu, d’en discerner les contours à la lumière de la Parole de Dieu. L’Année de la foi, que j’ai voulu promulguer à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, sera certainement une occasion propice pour permettre aux fidèles de redécouvrir et d’approfondir leur foi dans la personne du Sauveur des hommes. En effet, c’est parce qu’ils ont accepté de mettre le Christ au centre de leur vie que, depuis 150 ans, des hommes et des femmes ont eu le courage de tout donner pour le service de l’Évangile. Aujourd’hui, cette même démarche doit être au cœur de la vie de l’Église tout entière. C’est le visage crucifié et glorieux du Christ qui doit tous nous guider, afin de témoigner de son amour pour le monde. Cette attitude demande une conversion constante pour donner une force nouvelle à la dimension prophétique de notre annonce. À ceux qui ont reçu la mission de guider le peuple de Dieu, il incombe de la susciter et d’aider à discerner les signes de la présence de Dieu au cœur des personnes et des événements. Que tous les fidèles fassent la rencontre personnelle et communautaire avec le Christ, pour s’en faire les messagers ! Cette rencontre avec le Christ doit être solidement enracinée dans l’accueil et la méditation de la Parole de Dieu. En effet, l’Écriture doit occuper une place centrale dans la vie de l’Église et de chaque chrétien. Je vous encourage donc à faire de sa redécouverte une source de renouvellement constant, afin qu’elle unifie la vie quotidienne des fidèles et qu’elle soit toujours plus au cœur de toute activité ecclésiale.

Cette Parole de Dieu, l’Église ne peut la garder pour elle-même, elle a pour vocation de l’annoncer au monde. Cette année jubilaire doit être pour l’Église au Bénin une occasion privilégiée de redonner vigueur à sa conscience missionnaire. Le zèle apostolique qui doit animer tous les fidèles découle directement de leur baptême, et ils ne peuvent donc pas se soustraire à la responsabilité de confesser leur foi dans le Christ et son Évangile partout où ils se trouvent, et dans leur vie quotidienne. Les évêques et les prêtres, quant à eux, sont appelés à réveiller cette conscience dans les familles, les paroisses, les communautés et les divers mouvements ecclésiaux. Une fois encore, je voudrais d’ailleurs relever avec admiration le rôle essentiel joué par les catéchistes dans l’activité missionnaire de vos diocèses. D’autre part, comme je l’ai souligné dans l’exhortation apostolique post-synodale Verbum Domini, « en aucune façon l’Église ne peut se limiter à une pastorale de ‘l’entretien’ en faveur de ceux qui connaissent déjà l’Évangile du Christ. L’élan missionnaire est un signe clair de la maturité d’une communauté ecclésiale » (n. 95). L’Église doit donc aller vers tous. Et je vous encourage à poursuivre vos efforts en vue d’un partage du personnel missionnaire avec les diocèses les plus démunis, que ce soit dans votre propre pays, dans d’autres pays d’Afrique ou sur des continents plus lointains. N’ayez pas peur de susciter des vocations missionnaires de prêtres, de religieux et de religieuses ou de laïcs !

Pour que le monde croie en cette Parole que l’Église annonce, il est indispensable que les disciples du Christ soient unis entre eux (cf. Jn 17, 21). Guides et pasteurs de votre peuple, vous êtes appelés à avoir une vive conscience de la fraternité sacramentelle qui vous unit et de l’unique mission qui vous est confiée, afin d’être effectivement des signes et des promoteurs d’unité, dans vos diocèses. Avec vos prêtres, une attitude d’écoute, d’attention personnelle et paternelle doit prévaloir pour que ceux-ci, conscients du bien que vous leur voulez, vivent avec sérénité et sincérité leur vocation sacerdotale, la rayonnent avec joie autour d’eux et en exercent fidèlement les tâches. Je vous invite donc à aider les prêtres et les fidèles à redécouvrir eux aussi la beauté du sacerdoce et du ministère sacerdotal. Les difficultés rencontrées, qui parfois peuvent être sérieuses, ne doivent jamais être des raisons de désespérer, mais au contraire devenir des incitations à susciter chez les prêtres et les évêques une profonde vie spirituelle qui remplisse leur cœur d’un amour toujours plus grand pour le Christ et d’un zèle débordant pour la sanctification du Peuple de Dieu. Un renforcement des liens de fraternité et d’amitié entre tous sera aussi un soutien important, permettant de progresser dans la recherche d’un épanouissement spirituel et humain.

Chers frères dans l’épiscopat, la formation des futurs prêtres de vos diocèses est une réalité qui vous préoccupe particulièrement. Je vous encourage vivement à en faire une de vos priorités pastorales. Il est indispensable qu’une solide formation humaine, intellectuelle et spirituelle permette aux jeunes d’atteindre un équilibre personnel, psychologique et affectif, qui les prépare à assumer les réalités de la vie sacerdotale, notamment dans le domaine relationnel. Par ailleurs, comme je l’ai dit dans la lettre que j’ai adressée récemment à tous les séminaristes, « le plus important dans le chemin vers le sacerdoce et durant toute la vie sacerdotale, c’est la relation personnelle avec Dieu en Jésus Christ. Le prêtre […] est le messager de Dieu parmi les hommes. Il veut conduire à Dieu et ainsi faire croître aussi la communion véritable des hommes entre eux ». C’est donc dans cette perspective que les séminaristes doivent apprendre à vivre en contact constant avec Dieu. Dès lors, le choix des formateurs est une responsabilité importante qui incombe aux évêques. Je vous invite à l’exercer avec prudence et discernement. Les formateurs, tout en ayant les qualités humaines et intellectuelles nécessaires, doivent être soucieux de leur propre avancée sur le chemin de la sainteté, comme de celle des jeunes qu’ils ont pour mission d’aider dans leur recherche de la volonté de Dieu sur leur vie.

Le ministère épiscopal auquel le Seigneur vous a appelés connaît ses joies et ses peines. En vous rencontrant ce soir, je voudrais laisser à chacun de vous un message d’espérance. Au cours de ces 150 dernières années, le Seigneur a fait de grandes choses parmi le peuple béninois. Soyez sûr qu’il continue de vous accompagner au jour le jour dans votre engagement au service de l’évangélisation. Soyez toujours des Pasteurs selon le cœur de Dieu, d’authentiques serviteurs de l’Évangile. C’est cela que les hommes et les femmes de notre temps attendent de vous.

Chers frères dans l’épiscopat, au terme de notre rencontre, je voudrais vous dire combien ma joie est grande de revenir en terre d’Afrique et particulièrement au Bénin en cette double circonstance de la célébration du cent cinquantième anniversaire de l’évangélisation de votre pays et de la remise de l’Exhortation apostolique post-synodale Africae munus. Je voudrais vous remercier, et à travers vous tout le peuple béninois, pour l’accueil chaleureux, je dirais tout simplement pour ‘l’accueil africain’, que vous m’avez réservé. Je confie à la Vierge Marie, Notre-Dame d’Afrique, chacun de vos diocèses, ainsi que vos personnes et votre ministère épiscopal. Qu’elle veille sur l’ensemble du peuple béninois ! Et de grand cœur, je vous donne une affectueuse Bénédiction apostolique, ainsi qu’aux prêtres, aux religieux et aux religieuses, aux catéchistes et à tous les fidèles de vos diocèses !

[01629-03.01] [Texte original: Français]

 TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

Signori Cardinali,

caro Monsignor Ganyé, Presidente della Conferenza dei Vescovi del Benin,

cari Fratelli nell’episcopato!

E’ per me una grande gioia incontrarvi insieme questa sera, voi che siete i Pastori della Chiesa cattolica nel Benin. Ringrazio il Presidente della vostra Conferenza Episcopale, Monsignor Antoine Ganyé, Arcivescovo di Cotonou, per le parole fraterne che ha appena pronunciato a nome vostro. Con voi, sono lieto di poter rendere grazie al Signore, mentre celebrate il centocinquantesimo anniversario dagli inizi dell’evangelizzazione del vostro Paese. Infatti, il 18 aprile 1861 i primi missionari della Società delle Missioni Africane sbarcarono a Ouidah, cominciando così una nuova pagina dell’annuncio del Vangelo in Africa Occidentale. A tutti i missionari, vescovi, sacerdoti, religiosi e religiose, laici, provenienti da altre terre o originari di questo Paese, che si sono succeduti da quel tempo fino ad oggi, la Chiesa è particolarmente riconoscente. Essi hanno generosamente fatto dono della loro vita, talvolta in modo eroico, affinché l’amore di Dio sia annunciato a tutti.

La celebrazione di questo Giubileo dev’essere per le vostre comunità e per ciascuno dei loro membri l’occasione di un profondo rinnovamento spirituale. E spetta a voi, in quanto Pastori del popolo di Dio, di discernerne i contorni alla luce della Parola di Dio. L’Anno della fede, che ho voluto promulgare in occasione del cinquantesimo anniversario dell’apertura del Concilio Vaticano II, sarà certamente una circostanza propizia per permettere ai fedeli di riscoprire e di approfondire la loro fede nella persona del Salvatore degli uomini. In effetti, è perché hanno accettato di mettere Cristo al centro della loro vita che, dopo 150 anni, degli uomini e delle donne hanno avuto il coraggio di donare tutto per il servizio del Vangelo. Oggi, questo stesso atto dev’essere al centro della vita della Chiesa intera. È il volto crocifisso e glorioso di Cristo che ci deve guidare tutti, così da testimoniare il suo amore al mondo. Questo atteggiamento richiede una conversione costante per dare nuova forza alla dimensione profetica del nostro annuncio. A coloro che hanno ricevuto la missione di guidare il popolo di Dio, spetta di suscitarla e di aiutare a discernere i segni della presenza di Dio nel cuore delle persone e degli avvenimenti. Possano tutti i fedeli vivere l’incontro personale e comunitario con Cristo, per farsene messaggeri! Questo incontro con Cristo dev’essere saldamente radicato nell’accoglienza e nella meditazione della Parola di Dio. Infatti, la Scrittura deve occupare un posto centrale nella vita della Chiesa e di ogni cristiano. Vi incoraggio dunque a fare della sua riscoperta una sorgente di rinnovamento costante, affinché essa unifichi la vita quotidiana dei fedeli e sia sempre più al cuore di ogni attività ecclesiale.

Questa Parola di Dio, la Chiesa non può tenerla per se stessa, ma ha la vocazione di annunciarla al mondo. Questo anno giubilare dev’essere per la Chiesa nel Benin un’occasione privilegiata per ridare vigore alla sua coscienza missionaria. Lo zelo apostolico che deve animare tutti i fedeli deriva direttamente dal loro Battesimo, e pertanto essi non possono sottrarsi alla responsabilità di confessare la loro fede in Cristo e nel suo Vangelo dovunque si trovino, e nella loro vita quotidiana. Quanto ai vescovi e ai sacerdoti, essi sono chiamati a risvegliare questa coscienza nelle famiglie, nelle parrocchie, nelle comunità e nei diversi movimenti ecclesiali. Una volta ancora, vorrei inoltre rilevare con ammirazione il ruolo essenziale giocato dai catechisti nell’attività missionaria delle vostre diocesi. D’altra parte, come ho sottolineato nell’Esortazione apostolica post-sinodale Verbum Domini, «in nessun modo la Chiesa può limitarsi ad una pastorale di "mantenimento", per coloro che già conoscono il Vangelo di Cristo. Lo slancio missionario è un segno chiaro della maturità di una comunità ecclesiale» (n. 95). La Chiesa deve dunque andare verso tutti. E vi incoraggio a proseguire i vostri sforzi in vista di una condivisione del personale missionario con le diocesi più sprovviste, sia che ciò avvenga nel vostro Paese, o in altri Paesi dell’Africa o in continenti più lontani. Non abbiate paura di suscitare vocazioni missionarie di sacerdoti, di religiosi e di religiose e di laici!

Perché il mondo creda in questa Parola che la Chiesa annuncia, è indispensabile che i discepoli di Cristo siano uniti tra loro (cfr Gv 17,21). Guide e Pastori del vostro popolo, voi siete chiamati ad avere una viva coscienza della fraternità sacramentale che vi unisce e dell’unica missione che vi è affidata, così da essere effettivamente segni e promotori di unità nelle vostre diocesi. Con i vostri sacerdoti, un atteggiamento di ascolto, di attenzione personale e paterna deve prevalere affinché essi, coscienti del bene che volete loro, vivano con serenità e sincerità la loro vocazione sacerdotale, la irradino con gioia attorno a loro e ne esercitino fedelmente i compiti. Vi invito dunque ad aiutare i sacerdoti e i fedeli a riscoprire anch’essi la bellezza del sacerdozio e del ministero sacerdotale. Le difficoltà incontrate, che talvolta possono essere serie, non devono mai dar motivo di disperare, ma al contrario diventare incitamenti a suscitare nei sacerdoti e nei vescovi una profonda vita spirituale che riempia il loro cuore di un amore sempre più grande per Cristo e di uno zelo traboccante per la santificazione del Popolo di Dio. Un rafforzamento dei legami di fraternità e di amicizia tra tutti sarà pure un sostegno importante, che permette di progredire nella ricerca di una crescita spirituale e umana.

Cari Fratelli nell’episcopato, la formazione dei futuri sacerdoti delle vostre diocesi è una realtà che vi sta particolarmente a cuore. Vi incoraggio vivamente a farne una delle vostre priorità pastorali. È indispensabile che una solida formazione umana, intellettuale e spirituale permetta ai giovani di raggiungere un equilibrio personale, psicologico e affettivo, che li prepari ad assumere le realtà della vita sacerdotale, particolarmente nel campo relazionale. Del resto, come ho detto nella lettera che ho recentemente indirizzato a tutti i seminaristi, «la cosa più importante nel cammino verso il sacerdozio e durante tutta la vita sacerdotale è il rapporto personale con Dio in Gesù Cristo. Il sacerdote […] è il messaggero di Dio tra gli uomini. Vuole condurre a Dio e così far crescere anche la vera comunione degli uomini tra loro». È dunque in questa prospettiva che i seminaristi devono imparare a vivere in costante contatto con Dio. Pertanto, la scelta dei formatori è una responsabilità importante che spetta ai Vescovi. Vi invito ad esercitarla con prudenza e discernimento. I formatori, pur possedendo le qualità umane e intellettuali necessarie, devono avere a cuore il proprio progresso nel cammino della santità, come quello dei giovani che essi hanno la missione di aiutare nella ricerca della volontà di Dio sulla loro vita.

Il ministero episcopale al quale il Signore vi ha chiamati conosce le sue gioie e le sue pene. Incontrandovi questa sera, vorrei lasciare a ciascuno di voi un messaggio di speranza. Nel corso di questi ultimi 150 anni, il Signore ha fatto grandi cose in mezzo al popolo del Benin. Siate certi che Egli continua ad accompagnarvi giorno per giorno nel vostro impegno a servizio dell’evangelizzazione. Siate sempre Pastori secondo il cuore di Dio, autentici servitori del Vangelo. È questo che gli uomini e le donne del nostro tempo aspettano da voi.

Cari Fratelli nell’episcopato, al termine del nostro incontro, vorrei dirvi quanto è grande la mia gioia di ritornare in terra d’Africa, e particolarmente in Benin, in questa duplice circostanza della celebrazione del centocinquantesimo anniversario dell’evangelizzazione del vostro Paese e della consegna dell’Esortazione apostolica post-sinodale Africae munus. Vorrei ringraziarvi, e attraverso di voi tutto il popolo del Benin, per l’accoglienza calorosa, direi semplicemente per "l’accoglienza africana", che mi avete riservato. Affido alla Vergine Maria, Nostra Signora d’Africa, ciascuna delle vostre diocesi, così come le vostre persone e il vostro ministero episcopale. Ella vegli sull’intero popolo del Benin! E di vero cuore vi imparto un’affettuosa Benedizione Apostolica, come pure ai sacerdoti, ai religiosi e alle religiose, ai catechisti e a tutti i fedeli delle vostre diocesi.

[01629-01.01] [Testo originale: Francese]

 TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

Your Eminences,
Dear Archbishop Ganyé, President of the Episcopal Conference of Benin,
Dear Brother Bishops,

It is a great joy for me to meet this evening with you, the pastors of the Catholic Church in Benin. I thank the President of the Episcopal Conference of Benin, Archbishop Antoine Ganyé, for the fraternal words of greeting which he offered in your name. With you, I am happy to give thanks to the Lord for the one hundred and fiftieth anniversary of the beginning of the evangelization of your country. To be exact, it was on the 18th of April 1861 that the first missionaries of the Society of the African Missions disembarked at Ouidah, thus beginning a new page in the proclamation of the Gospel in West Africa. To all the missionaries, bishops, priests, men and women religious, and lay people who have come from their own homeland or whose origins are in this country, who have laboured since that time and up to our own day, the Church is particularly grateful. They have generously given their lives, at times in a heroic manner, so that the love of God may be proclaimed to all.

The celebration of this Jubilee must be for your communities and for each of their members, an occasion of profound spiritual renewal. It falls to you, as Pastors of the People of God, to discern its dimensions in the light of the word of God. The Year of Faith, which I announced to commemorate the fiftieth anniversary of the opening of the Second Vatican Council, will certainly be a propitious occasion for enabling the faithful to rediscover and to deepen their faith in the Person of the Saviour of Man. It is because they chose to place Christ at the centre of their lives that, in the past one hundred and fifty years, men and women have had the courage to place everything at the service of the Gospel. Today, this same approach must be at the heart of the whole Church. It is the crucified and glorious face of Christ which ought to guide us, so that we may witness to his love for the world. This attitude requires a constant conversion in order to give new strength to the prophetic dimension of our proclamation. To those who have received the mission of leading the people of God, falls the responsibility of quickening this attitude in them and helping them to discern the signs of the presence of God in the heart of persons and events. May all the faithful have this personal and communal encounter with Christ, and become his messengers. This meeting with Christ must be solidly rooted in openness to and meditation on the Word of God. The Scriptures must have a central place in the life of the Church and of each Christian. Hence, I encourage you to help them to rediscover Scripture as a source of constant renewal, so that it may unify the daily lives of the faithful and be ever more at the heart of every ecclesial activity.

The Church can not keep this Word of God to herself; hers is the vocation to announce it to the world. This Jubilee Year should be a privileged occasion for the Church in Benin to give renewed vigour to her missionary consciousness. Apostolic zeal, which should animate all the faithful, is a direct result of their baptism, and they cannot shirk their responsibility to profess their faith in Christ and his Gospel wherever they find themselves, and in their daily lives. Bishops and priests, for their part, are called to revive this awareness within families, in parishes, in communities and in the different ecclesial movements. I would like once more to highlight the admirable and essential role played by catechists in the missionary activities of your dioceses. On the other hand, as I emphasized in the Post-Synodal Apostolic Exhortation Verbum Domini, "In no way can the Church restrict her pastoral work to the ‘ordinary maintenance’ of those who already know the Gospel of Christ. Missionary outreach is a clear sign of the maturity of an ecclesial community" (No. 95). The Church, therefore, must reach out to everyone. I encourage you to persevere in your efforts to share missionary personnel with those dioceses experiencing a shortage, whether in your own country, in other African nations or in distant continents. Do not be afraid to call forth missionary vocations among the priests, religious and the laity!

So that the world may believe this Word which the Church proclaims, it is indispensible that Christ’s disciples be united among themselves (cf. Jn 17: 21). As leaders and pastors of your people, you are called to have a lively consciousness of the sacramental fraternity which unites you, and of the unique mission which has been entrusted to you, so that you may be effective signs and promoters of unity within your dioceses. With your priests, an attitude of listening, and of personal and paternal concern must prevail so that, conscious of your affection for them, they may live their priestly vocation with peace and sincerity, spread its joy around them and faithfully exercise their priestly duties. I therefore invite you to help your priests and faithful to rediscover for themselves the beauty of the priesthood and of the priestly ministry. The difficulties which are met along the way and which can at times be serious, must never lead to discouragement, but on the contrary become incentives to the awakening among priests and bishops of a deep spiritual life which fills their hearts with an ever greater love for Christ and with overflowing zeal for the sanctification of the People of God. Likewise, a strengthening of the bonds of fraternity and of friendship between all will be an important support, and will promote advancement in the search for spiritual and human development.

Dear Brother Bishops, the formation of the future priests of your dioceses is a reality to which you must pay particular attention. I strongly encourage you to make it one of your pastoral priorities. It is absolutely necessary that a solid human, intellectual and spiritual formation allow young people to attain a personal, psychological and affective maturity, which prepares them to assume to duties of the priesthood, especially in the area of interpersonal relations. For their part, as I noted in the Letter which I addressed recently to all seminarians, "the most important thing in our path towards the priesthood and during the whole of our priestly lives, is our personal relationship with God in Jesus Christ. The priest … is God’s messenger to his people. He wants to lead them to God and in this way foster an authentic communion between all men and women". It is in this perspective that seminarians must learn to live in constant contact with God. Since the choice of formators is an important responsibility incumbent upon you Bishops, I invite you to exercise this duty with prudence and discernment. Formators, each of whom must possess the necessary human and intellectual qualities, must be concerned with their own advancement along the path to holiness, as well that that of the young to whom they have the mission of helping in the search for the will of God in their lives.

The episcopal ministry to which the Lord has called you has its share of joys and sorrows. To each of you present here this evening, I would like to leave a word of hope. In the course of the last hundred and fifty years, the Lord has done great things in the midst of the people of Benin. Be assured that he will continue to accompany you from day to day in your commitment to the work of evangelization. Always be pastors after the heart of God, authentic servants of the Gospel. It is precisely this that men and women of our times expect from you.

Dear Brother Bishops, at the end of this time together, I wish to express my great joy at having returned to Africa, and in particular to Benin, for this double celebration: the one hundred and fiftieth anniversary of the evangelization of your country and the presentation of the Post-Synodal Apostolic Exhortation Africae Munus. I would like to thank you, and through you all the people of Benin, for the warm welcome, I would say simply for the African welcome, which you have given to me. I entrust all of your dioceses, as well as you and your episcopal ministry, to the Virgin Mary, Our lady of Africa. May she watch over the people of Benin! With great affection, I willingly impart my Apostolic Blessing, which I happily extend to the priests, to the men and women religious, to the catechists and to all the lay faithful of your dioceses!

[01629-02.01] [Original text: French]

 TRADUZIONE IN LINGUA PORTOGHESE

Venerados Cardeais,
Prezado D. Ganyé, Presidente da Conferência Episcopal do Benim,
Amados Irmãos no episcopado!

É para mim uma grande alegria encontrar-vos juntos nesta tarde, vós que sois os pastores da Igreja Católica no Benim. Agradeço ao Presidente da vossa Conferência Episcopal, D. Antoine Ganyé, Arcebispo de Cotonou, as palavras fraternas que acaba de pronunciar em vosso nome. Convosco, sinto-me feliz por poder dar graças ao Senhor, no momento em que celebrais o sesquicentenário dos primórdios da evangelização do vosso país. De facto, foi em 18 de Abril de 1861 que os primeiros missionários da Sociedade das Missões Africanas desembarcaram em Ouidah, começando assim um nova página do anúncio do Evangelho na África Ocidental. A todos os missionários – bispos, sacerdotes, religiosos e religiosas, leigos – vindos doutras terras ou originários deste país, que se seguiram desde então até hoje, a Igreja está particularmente agradecida. Ofereceram generosamente a sua vida, às vezes de forma heróica, para que o amor de Deus fosse anunciado a todos.

A celebração deste Jubileu deve ser, para as vossas comunidades e cada um dos seus membros, ocasião para uma profunda renovação espiritual. E compete a vós, como pastores do povo de Deus, discernir os seus contornos à luz da Palavra de Deus. O Ano da Fé, que quis promulgar por ocasião do cinquentenário da abertura do Concílio Vaticano II, será certamente uma ocasião propícia para permitir aos fiéis redescobrir e aprofundar a sua fé na pessoa do Salvador dos homens. Na realidade, porque aceitaram colocar Cristo no centro da sua vida é que tem havido, desde há 150 anos, homens e mulheres com a coragem de tudo sacrificar pelo serviço do Evangelho. Hoje, esta mesma diligência deve estar no coração da vida da Igreja inteira. É o rosto crucificado e glorioso de Cristo que nos deve guiar a todos, para darmos ao mundo testemunho do seu amor. Esta atitude requer uma conversão constante para dar nova força à dimensão profética do nosso anúncio. Àqueles que receberam a missão de guiar o povo de Deus, incumbe suscitar e ajudar a discernir os sinais da presença de Deus no coração das pessoas e dos acontecimentos. Que todos os fiéis possam viver o encontro pessoal e comunitário com Cristo, para se tornar seus mensageiros. Este encontro com Cristo deve estar firmemente radicado no acolhimento e na meditação da Palavra de Deus. Com efeito, a Escritura deve ocupar um lugar central na vida da Igreja e de cada cristão. Por isso encorajo-vos a fazer da sua descoberta uma fonte de renovação constante, para que unifique a vida diária dos fiéis e esteja cada vez mais no coração de cada actividade eclesial.

A Igreja não pode guardar para si mesma esta Palavra de Deus; anunciá-la ao mundo é a sua vocação. Este ano jubilar deve ser para Igreja no Benim uma ocasião privilegiada para dar novo vigor à sua consciência missionária. O zelo apostólico que deve animar todos os fiéis deriva directamente do seu Baptismo e, por conseguinte, não podem subtrair-se à responsabilidade de confessar a sua fé em Cristo e no seu Evangelho, por todo o lado onde se encontram e na sua vida diária. Os bispos e os sacerdotes, por sua vez, são chamados a despertar esta consciência nas famílias, nas paróquias, nas comunidades e nos diversos movimentos eclesiais. Uma vez mais queria pôr em destaque e exaltar o papel essencial desempenhado pelos catequistas na actividade missionária das vossas dioceses. Por outro lado, como sublinhei na Exortação apostólica pós-sinodal Verbum Domini, «a Igreja não pode de modo algum limitar-se a uma pastoral de "manutenção" para aqueles que já conhecem o Evangelho de Cristo. O ardor missionário é um sinal claro da maturidade de uma comunidade eclesial» (n. 95). Portanto a Igreja deve ir ao encontro de todos. Encorajo-vos a continuar os vossos esforços por uma partilha do pessoal missionário com as dioceses mais carenciadas, seja no vosso país seja noutros países de África seja em continentes mais distantes. Não tenhais medo de suscitar vocações missionárias de sacerdotes, de religiosos e religiosas e de leigos.

Para que o mundo acredite nesta Palavra que a Igreja anuncia, é indispensável que os discípulos de Cristo estejam unidos entre si (cf. Jo 17, 21). Guias e pastores do vosso povo, sois chamados a ter uma consciência viva da fraternidade sacramental que vos une e da única missão que vos está confiada, para serdes efectivamente sinais e promotores de unidade nas vossas dioceses. Com os vossos sacerdotes, deve prevalecer uma atitude de escuta, de solicitude pessoal e paterna, para que eles, cientes do bem que lhes quereis, vivam com serenidade e sinceridade a sua vocação sacerdotal, a irradiem jubilosamente em seu redor e cumpram fielmente as suas obrigações. Convido-vos, portanto, a ajudar os sacerdotes e os fiéis a descobrirem, eles também, a beleza do sacerdócio e do ministério sacerdotal. As dificuldades encontradas, que às vezes podem ser sérias, não devem jamais ser motivo para desesperar, mas pelo contrário devem tornar-se incentivo para suscitar nos sacerdotes e nos bispos uma vida espiritual profunda que encha o seu coração de um amor cada vez maior por Cristo e de um zelo transbordante pela santificação do povo de Deus. Um reforço dos laços de fraternidade e amizade entre todos será também um apoio importante, que permite avançar na busca de um crescimento espiritual e humano.

Amados irmãos no episcopado, a formação dos futuros sacerdotes das vossas dioceses é uma realidade que tendes particularmente a peito. Encorajo-vos vivamente a fazer dela uma das vossas prioridades pastorais. É indispensável que uma sólida formação humana, intelectual e espiritual permita aos jovens atingir um equilíbrio pessoal, psicológico e afectivo que os prepare para assumirem as realidades da vida sacerdotal, nomeadamente no domínio relacional. Aliás, como disse na carta que recentemente dirigi a todos os seminaristas, «o elemento mais importante no caminho para o sacerdócio e ao longo de toda a vida sacerdotal é a relação pessoal com Deus em Jesus Cristo. O sacerdote (…) é o mensageiro de Deus no meio dos homens; quer conduzir a Deus, e assim fazer crescer também a verdadeira comunhão dos homens entre si» (n. 1). Nesta perspectiva, os seminaristas devem aprender a viver em contacto constante com Deus. Entretanto, a escolha dos formadores é uma responsabilidade importante que compete aos bispos; convido-vos a exercê-la com prudência e discernimento. Os formadores, para além de possuir as qualidade humanas e intelectuais necessárias, devem ter a peito o seu próprio progresso no caminho da santidade e o dos jovens que têm por missão ajudar na busca da vontade de Deus acerca da sua vida.

O ministério episcopal, a que o Senhor vos chamou, tem as suas alegrias e as suas penas. No nosso encontro desta tarde, queria deixar a cada um de vós uma mensagem de esperança. Ao longo dos últimos 150 anos, o Senhor fez grandes coisas no meio do povo do Benim; tende a certeza de que Ele continua a acompanhar-vos dia após dia no vosso compromisso ao serviço da evangelização. Sede sempre pastores segundo o coração de Deus, autênticos servidores do Evangelho. É isto que os homens e mulheres do nosso tempo esperam de vós.

Amados irmãos no episcopado, no final do nosso encontro, quero dizer-vos que é grande a minha alegria por ter voltado à terra africana e concretamente ao Benim, nesta dupla circunstância da celebração do sesquicentenário da evangelização do vosso país e da entrega da Exortação Apostólica pós-sinodal Africæ munus. Quero agradecer-vos e, por vosso intermédio, a todo o povo do Benim pelo caloroso acolhimento – eu diria simplesmente pelo «acolhimento africano» – que me reservastes. Confio à Virgem Maria, Nossa Senhora da África, cada uma das vossas dioceses, bem como vós mesmos e o vosso ministério episcopal. Que Ela vele sobre o povo inteiro do Benim. E de todo o coração concedo a vós, e também aos sacerdotes, aos religiosos e religiosas, aos catequistas e a todos os fiéis das vossas dioceses, uma afectuosa Bênção Apostólica.

[01629-06.01] [Texto original: Francês]

 TRADUZIONE IN LINGUA SPAGNOLA

Señores Cardenales,
Querido Monseñor Ganyé, Presidente de la Conferencia Episcopal de Benin,
Queridos hermanos en el episcopado

Es una gran dicha encontraros juntos esta tarde, a vosotros que sois los pastores de la Iglesia Católica en Benin. Agradezco al presidente de la Conferencia Episcopal, Monseñor Anthony Ganyé, Arzobispo de Cotonou, las palabras fraternas que me acaba de dirigir en nombre todos. Me complace poder dar gracias juntos al Señor, cuando se celebra el 150 aniversario del comienzo de la evangelización de su país. En efecto, el 18 de abril 1861 desembarcaron en Ouidah los primeros misioneros de la Sociedad de Misiones Africanas, comenzando así una nueva página del anuncio del Evangelio en África Occidental. La Iglesia está especialmente agradecida a todos los misioneros, obispos, sacerdotes, religiosos y religiosas, así como a los laicos que, originarios del país o venidos de otras tierras, los han sucedido desde entonces hasta hoy. Ellos entregaron generosamente su vida, a veces de manera heroica, para que el amor de Dios fuera anunciado a todos.

Esta celebración jubilar ha de ser para las comunidades y para cada uno de sus miembros ocasión de una profunda renovación espiritual. Y, como pastores del Pueblo de Dios, es vuestra responsabilidad discernir su perfil a la luz de la Palabra de Dios. El Año de la fe, que he querido promulgar para el quincuagésimo aniversario de la apertura del Concilio Vaticano II, será sin duda una buena oportunidad para fomentar en los fieles el redescubrimiento y profundización de su fe en la persona del Salvador de los hombres. En efecto, si desde hace 150 años unos hombres y mujeres han tenido el valor de darlo todo por servir el Evangelio, es porque han aceptado poner a Cristo en el centro de su vida. Este mismo planteamiento debe estar hoy en el centro de la vida de toda la Iglesia. Nos debe guiar el rostro crucificado y glorioso de Cristo, para testimoniar a todos su amor por el mundo. Esta actitud requiere de una conversión constante para dar una fuerza nueva a la dimensión profética de nuestro anuncio. Incumbe a quienes han recibido la misión de guiar al Pueblo de Dios el promoverla y ayudar a discernir los signos de la presencia de Dios en el corazón de las personas y de los acontecimientos. Que todos los fieles tengan un encuentro personal y comunitario con Cristo para convertirse en sus mensajeros. Este encuentro con Cristo debe estar firmemente arraigado en la escucha y meditación de la Palabra de Dios. En efecto, la Escritura debe ocupar un puesto central en la vida de la Iglesia y de cada cristiano. Os animo, pues, a hacer de su redescubrimiento una fuente de renovación constante, para que ella unifique la vida cotidiana de los fieles y sea cada vez más el corazón de la actividad eclesial.

La Iglesia no puede guardarse la Palabra de Dios para sí sola; ella tiene por vocación anunciarla al mundo. Este Año Jubilar debe ser para la Iglesia en Benin una oportunidad privilegiada para dar nuevo vigor a su conciencia misionera. El celo apostólico que debe animar a todos los fieles se deriva directamente de su bautismo y, por tanto, no pueden eludir la responsabilidad de confesar su fe en Cristo y su Evangelio donde quiera que se hallen y en su vida diaria. Los obispos y sacerdotes, por su parte, están llamados a despertar esta conciencia en las familias, parroquias, comunidades y los diversos movimientos eclesiales. Por otro lado, quisiera destacar una vez más con admiración el papel de los catequistas en la actividad misionera de vuestras diócesis. Además, como ya he dicho en la Exhortación apostólica postsinodal Verbum Domini, «La Iglesia no puede limitarse en modo alguno a una pastoral de "mantenimiento" para los que ya conocen el Evangelio de Cristo. El impulso misionero es una señal clara de la madurez de una comunidad eclesial» (n. 95). La Iglesia debe dirigirse a todos. Y les animo a continuar sus esfuerzos con el fin de compartir el personal misionero con las diócesis de menores recursos, tanto en su propio país como en otros países de África o de los continentes más lejanos. No tengan miedo de suscitar vocaciones misioneras de sacerdotes, religiosos y religiosas o de laicos.

Para que el mundo crea en la Palabra que la Iglesia anuncia, es indispensable que los discípulos de Cristo estén unidos entre sí (cf. Jn 17,21). Como guías y pastores de vuestro pueblo, estáis llamados a tener una viva conciencia de la hermandad sacramental que os une, y de la única misión se os ha encomendado, para ser efectivamente signos y promotores de unidad en vuestras diócesis. Respecto a vuestros presbíteros, debe prevalecer una actitud de escucha, de atención personal y paternal, para que ellos, conscientes del aprecio que les tenéis, vivan con serenidad y sinceridad su vocación sacerdotal, la hagan brillar en su entorno con gozo y ejerzan fielmente sus tareas. Os invito, pues, a ayudar a los sacerdotes y a los fieles a redescubrir, también ellos, la belleza del sacerdocio y su ministerio. Las dificultades que se encuentran, y que a veces pueden ser serias, nunca han de ser motivo de desesperación, sino, por el contrario, convertirse en incentivo para fomentar en los sacerdotes y los obispos una profunda vida espiritual que llene su corazón con un amor cada vez más grande por Cristo y un celo desbordante por la santificación del Pueblo de Dios. Un fortalecimiento de los lazos de hermandad y amistad entre todos será también un apoyo importante, al facilitar el progreso en la búsqueda de un florecimiento espiritual y humano.

Queridos hermanos en el episcopado, la formación de los futuros sacerdotes de vuestras diócesis es algo que os preocupa de manera particular. Os animo ardientemente a hacer de esto una de vuestras prioridades pastorales. Es indispensable una sólida formación humana, intelectual y espiritual de los jóvenes que les permita alcanzar un equilibrio personal, psicológico y afectivo, que los prepare para aceptar la realidad de la vida sacerdotal, particularmente en el campo relacional. Por lo demás, como he dicho en la carta dirigida recientemente a todos los seminaristas, «lo más importante en el camino hacia el sacerdocio, y durante toda la vida sacerdotal, es la relación personal con Dios en Jesucristo. El sacerdote [...] es el mensajero de Dios entre los hombres. Quiere llevarlos a Dios, y que así crezca la comunión entre ellos» (n. 1). En esta perspectiva, pues, los seminaristas deben aprender a vivir en contacto constante con Dios. Por eso, una de las responsabilidades importantes que incumbe a los obispos es la selección de los formadores. Y os exhorto a ejercerla con prudencia y discernimiento. Los formadores, contando siempre con las cualidades humanas e intelectuales necesarias, han de esmerarse por el progreso en su propio camino de santidad, así como el de los jóvenes a los que deben ayudar en su búsqueda de la voluntad de Dios para su vidas.

El ministerio episcopal, al que el Señor os ha llamado, tiene sus alegrías y sus penas. Al encontrarme con vosotros esta tarde, quisiera dejar a cada uno un mensaje de esperanza. Durante los últimos 150 años, el Señor ha hecho grandes cosas en el pueblo beninés. Tened la seguridad de que sigue acompañándoos cada día en vuestro compromiso al servicio de la evangelización. Sed siempre pastores según el corazón de Dios, auténticos servidores del Evangelio. Esto es lo que los hombres y mujeres de nuestro tiempo esperan de vosotros.

Queridos hermanos en el episcopado, al término de este encuentro, me gustaría expresarles mi gran alegría por volver a tierras africanas, y especialmente a Benin, en esta doble ocasión de la celebración del ciento cincuenta aniversario de la evangelización de vuestro país y la entrega de la Exhortación postsinodal Africae munus. Quisiera darles las gracias, y por su medio a todo el pueblo de Benin, por la cálida acogida – diría simplemente, «la hospitalidad africana» –, que me han deparado. Encomiendo a la Virgen María, Nuestra Señora de África, a cada una de sus diócesis, así como a ustedes y a su ministerio episcopal. Que Ella proteja a todo el pueblo de Benín. De todo corazón les imparto una afectuosa Bendición Apostólica, así como a los sacerdotes, religiosos y religiosas, catequistas y a todos los fieles de sus diócesis.

[01629-04.01] [Texto original: Francés]

 TRADUZIONE IN LINGUA TEDESCA

Meine Herren Kardinäle,
lieber Herr Erzbischof Ganyé, Präsident der Bischofskonferenz von Benin,
liebe Mitbrüder im bischöflichen Dienst!

Es ist mir eine große Freude, Euch alle gemeinsam an diesem Abend zu treffen, die Ihr die Hirten der katholischen Kirche in Benin seid. Ich danke dem Präsidenten Eurer Bischofskonferenz, Erzbischof Antoine Ganyé von Cotonou, für die brüderlichen Worte, die er soeben in Eurem Namen gesprochen hat. Mit Euch freue ich mich, dem Herrn in dem Moment danken zu können, da Ihr den 150. Jahrestag der Anfänge der Evangelisierung Eures Landes feiert. In der Tat geschah es am 18. April 1861, daß die ersten Missionare der Gesellschaft der Afrikamission in Ouidah an Land gingen und damit ein neues Kapitel der Verkündigung des Evangeliums in Westafrika begannen. Allen Missionaren, Bischöfen, Priestern, Ordensleuten, Laien – aus anderen Ländern stammend oder hier gebürtig –, die von damals bis heute einander gefolgt sind, ist die Kirche besonders dankbar. Sie haben großherzig ihr Leben hingegeben, manchmal auf heldenmütige Weise, damit die Liebe Gottes allen verkündet werde.

Die Feier dieses Jubiläums muß für Eure Gemeinden und für jedes ihrer Mitglieder der Anlaß zu einer tiefen geistlichen Erneuerung sein. Und Euch als Hirten des Volkes Gottes kommt es zu, deren Leitlinien im Licht des Wortes Gottes auszumachen. Das Jahr des Glaubens, das ich anläßlich des 50. Jahrestags der Eröffnung des Zweiten Vatikanischen Konzils ausgerufen habe, wird sicher eine günstige Gelegenheit sein, die Gläubigen in die Lage zu versetzen, ihren Glauben an die Person des Retters der Menschen wiederzuentdecken und zu vertiefen. Eben darum, weil sie sich darauf eingelassen haben, Christus ins Zentrum ihres Lebens zu setzen, haben seit 150 Jahren Männer und Frauen in Eurem Land den Mut gehabt, alles hinzugeben für den Dienst am Evangelium. Heute muß diese selbe Grundorientierung ein zentraler Punkt im Leben der gesamten Kirche sein. Es ist das gekreuzigte und glorreiche Antlitz Christi, das uns alle leiten muß, damit wir seine Liebe zur Welt bezeugen. Diese Haltung erfordert eine ständige Umkehr, um der prophetischen Dimension unserer Verkündigung neue Kraft zu verleihen. Denen, die die Aufgabe erhalten haben, das Volk Gottes zu leiten, obliegt es, sie wachzurufen und zu helfen, die Zeichen der Gegenwart Gottes im Innern der Menschen und der Geschehnisse zu erkennen. Würden doch alle Gläubigen die persönliche und gemeinschaftliche Begegnung mit Christus erfahren, um davon Kunde zu bringen! Diese Begegnung mit Christus muß fest verwurzelt sein im Aufnehmen und Betrachten des Wortes Gottes. Die Schrift muß wirklich einen zentralen Platz im Leben der Kirche und eines jeden Christen einnehmen. Ich ermuntere Euch also, ihre Wiederentdeckung zu einer Quelle ständiger Erneuerung zu machen, damit sie das alltägliche Leben der Gläubigen zu einer Einheit führt und immer mehr im Mittelpunkt aller kirchlichen Aktivitäten steht.

Dieses Wort Gottes darf die Kirche nicht für sich selber behalten, sie hat die Berufung, es der Welt zu verkünden. Dieses Jubiläumsjahr muß für die Kirche in Benin eine bevorzugte Gelegenheit sein, ihrem missionarischen Bewußtsein wieder Kraft zu verleihen. Der apostolische Eifer, der alle Gläubigen bewegen muß, rührt unmittelbar von der Taufe her, und sie können sich somit nicht ihrer Verantwortung entziehen, ihren Glauben an Christus und sein Evangelium überall, wo sie sich befinden, und in ihrem alltäglichen Leben zu bekennen. Was die Bischöfe und die Priester betrifft, so sind sie aufgerufen, dieses Bewußtsein in den Familien, den Pfarreien, den Gemeinschaften und den verschiedenen kirchlichen Bewegungen zu wecken. Voll Bewunderung möchte ich übrigens noch einmal die wesentliche Rolle der Katechisten in der Missionstätigkeit Ihrer Diözesen erwähnen. Andererseits darf sich die Kirche, wie ich in dem Nachsynodalen Apostolischen Schreiben Verbum Domini hervorgehoben habe, „keinesfalls auf eine Pastoral der »Aufrechterhaltung« beschränken, die nur auf jene ausgerichtet ist, die das Evangelium Christi bereits kennen. Der missionarische Schwung ist ein klares Zeichen für die Reife einer kirchlichen Gemeinschaft" (Nr. 95). Die Kirche muß also zu allen gehen. Und ich ermutige Euch, Eure Anstrengungen, die missionarischen Kräfte mit den Diözesen zu teilen, denen es am meisten daran fehlt – sei es in Eurem eigenen Land, in anderen Ländern Afrikas oder auf entfernteren Kontinenten – weiter zu verfolgen. Scheut Euch nicht, missionarische Berufungen von Priestern, Ordensleuten oder von Laien zu wecken!

Damit die Welt an dieses Wort, das die Kirche verkündet, glaubt, ist es unerläßlich, daß die Jünger Christi untereinander eins sind (vgl. Joh 17,21). Als Leiter und Hirten Eures Volkes ist von Euch ein lebendiges Bewußtsein gefordert für die sakramentale Brüderlichkeit, die Euch eint, und für die eine Aufgabe, die Euch anvertraut ist, damit Ihr wirklich Zeichen und Förderer der Einheit in Euren Diözesen seid. Euren Priestern gegenüber muß eine Haltung des Zuhörens, der persönlichen und väterlichen Aufmerksamkeit vorherrschen, damit diese im Wissen um das Wohlwollen, das Ihr für sie hegt, ihre priesterliche Berufung in Gelassenheit und Wahrhaftigkeit leben, sie mit Freude in ihrer Umgebung ausstrahlen und die Aufgaben, die diese Berufung beinhaltet, treu erfüllen. Ich bitte Euch also, den Priestern und den Gläubigen zu helfen, daß auch sie die Schönheit der Priestertums und des priesterlichen Dienstes wiederentdecken. Die Schwierigkeiten, auf die man stößt und die manchmal ernst sein können, dürfen niemals ein Grund sein zu verzweifeln, sondern müssen im Gegenteil einen Ansporn darstellen, bei den Priestern und den Bischöfen ein tiefes geistliches Leben zu wecken, das ihr Herz mit einer immer größeren Liebe zu Christus erfüllt und mit einem überbordenden Eifer für die Heiligung des Volkes Gottes. Eine wichtige Unterstützung wird auch in einer Stärkung der brüderlichen und freundschaftlichen Bande zwischen allen bestehen, da sie erlaubt, im Bemühen um geistliche und menschliche Entfaltung voranzuschreiten.

Liebe Mitbrüder im bischöflichen Dienst, die Ausbildung der zukünftigen Priester Eurer Diözesen ist eine Angelegenheit, die Euch besondere Sorge bereitet. Ich ermutige Euch dringend, sie zu einer Eurer pastoralen Prioritäten zu erheben. Es ist unerläßlich, den jungen Menschen durch eine solide menschliche, intellektuelle und spirituelle Bildung die Möglichkeit zu geben, eine persönliche, psychologische und affektive Ausgeglichenheit zu erreichen, die sie darauf vorbereitet, die Realitäten des priesterlichen Lebens auf sich zu nehmen, insbesondere im relationalen Bereich. Im übrigen ist, wie ich in meinem jüngsten Brief an die Seminaristen gesagt habe, „das Allerwichtigste auf dem Weg zum Priestertum und das ganze Priesterleben hindurch die persönliche Beziehung zu Gott in Jesus Christus. Der Priester […] ist der Bote Gottes unter den Menschen. Er will zu Gott hinführen und so auch die rechte Gemeinschaft der Menschen untereinander wachsen lassen." Das ist also die Perspektive, in der die Seminaristen lernen müssen, in ständigem Kontakt mit Gott zu leben. Infolgedessen ist die Wahl der Ausbilder eine bedeutende Verantwortung, die bei den Bischöfen liegt. Ich bitte Euch, sie mit Klugheit und Unterscheidungsvermögen auszuüben. Die Ausbilder müssen, während sie die nötigen menschlichen und intellektuellen Qualitäten besitzen, genauso besorgt um ihren eigenen Fortschritt auf dem Weg der Heiligkeit sein, wie um den der jungen Menschen, denen sie ihrer Aufgabe gemäß helfen müssen in ihrer Suche nach dem Willen Gottes für ihr Leben.

Das Bischofsamt, zu dem der Herr Euch berufen hat, kennt seine Freuden und seine Leiden. Indem ich Euch heute abend treffe, möchte ich jedem von Euch eine Botschaft der Hoffnung hinterlassen. Im Laufe dieser letzten 150 Jahre hat der Herr im Volk von Benin große Dinge getan. Seid gewiß, daß er Euch weiterhin jeden Tag aufs neue begleiten wird in Eurem Einsatz im Dienst der Evangelisierung. Seid immer Hirten nach dem Herzen Gottes, authentische Diener des Evangeliums. Das ist es, was die Männer und Frauen unserer Zeit von Euch erwarten.

Liebe Mitbrüder im bischöflichen Dienst, am Ende unserer Begegnung möchte ich Euch sagen, wie groß meine Freude ist, zu diesem zweifachen Anlaß – der Feier des 150. Jahrestags der Evangelisierung Eures Landes und der Übergabe des Nachsynodalen Apostolischen Schreibens Africae munus – noch einmal nach Afrika, und speziell nach Benin, zu kommen. Ich möchte Euch und durch Euch dem gesamten Volk Benins danken für den herzlichen, ich würde einfach sagen „afrikanischen" Empfang, den Ihr mir bereitet habt. Ich vertraue der Jungfrau Maria, Unserer Lieben Frau von Afrika, jede Eurer Diözesen sowie Euch selbst und Euren bischöflichen Dienst an. Möge sie über die Gesamtheit des beninischen Volkes wachen! Und aus ganzem Herzen erteile ich Euch sowie den Priestern, Ordensleuten, Katechisten und allen Gläubigen Eurer Diözesen voller Zuneigung den Apostolischen Segen!

[01629-05.01] [Originalsprache: Französisch]

Al termine dell’incontro, il Santo Padre cena in Nunziatura con i Vescovi del Benin e con il Seguito Papale.

[B0689-XX.02]