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VIAGGIO APOSTOLICO DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI IN BENIN (18-20 NOVEMBRE 2011) (VI), 19.11.2011


VISITA ALLA TOMBA DEL CARD. BERNARDIN GANTIN NELLA CAPPELLA DEL SEMINARIO SAINT GALL A OUIDAH 

Alle ore 10.30, conclusa la visita di cortesia al Presidente della Repubblica, il Papa lascia Cotonou per raggiungere in auto la città di Ouidah.
Il Santo Padre giunge alle ore 11.15 al Seminario Saint Gall, dove studiano attualmente oltre 140 candidati al sacerdozio del Benin e del Togo, ed è accolto dal Rettore all’ingresso della Cappella dedicata a santa Teresa del Bambin Gesù, Patrona delle Missioni. Dopo l’adorazione del Santissimo Sacramento, il Papa si sofferma in preghiera sulla tomba di Mons. Louis Parisot, SMA, Vicario Apostolico di Dahomeny e Ouidah dal 1935 al 1955 e primo Arcivescovo di Cotonou (1955-1060) e sulla tomba del Card. Bernardin Gantin, Arcivescovo di Cotonou dal 1960 al 1971, quando il Papa Paolo VI lo chiamò in Curia a Roma, dove divenne poi il primo Porporato africano a Capo di un dicastero (Iustitia et Pax, quindi anche Cor Unum e infine la Congregazione per i Vescovi), ricoprendo anche l’ufficio di Decano del Collegio Cardinalizio dal 1993 al 2002.
Nella Cappella del Seminario di Saint Gall sono presenti alcuni sacerdoti e religiosi anziani o malati e un piccolo gruppo di malati di lebbra. È presente anche il Presidente della Fondazione Bernardin Gantin - con due Vescovi del Board - che consegna al Papa una copia delle Statuto della Fondazione.

[01643-04.01]

INCONTRO CON I SACERDOTI, I SEMINARISTI, I RELIGIOSI E FEDELI LAICI NEL CORTILE DEL SEMINARIO SAINT GALL A OUIDAH

 DISCORSO DEL SANTO PADRE

 TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

 TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

 TRADUZIONE IN LINGUA PORTOGHESE

 TRADUZIONE IN LINGUA SPAGNOLA

 TRADUZIONE IN LINGUA TEDESCA

  Dopo la visita alla Cappella, il Papa raggiunge il podio allestito nel cortile del Seminario dove lo attendono sacerdoti, seminaristi, religiosi, religiose e fedeli laici del Benin.
L’incontro è introdotto da S.E. Mons. Pascal N’Koué, Vescovo di Natitingou e responsabile della formazione sacerdotale e dal saluto di un seminarista. Quindi il Santo Padre rivolge ai presenti il discorso che riportiamo di seguito:

 DISCORSO DEL SANTO PADRE

Messieurs les Cardinaux,

Monseigneur N’Koué, responsable de la formation sacerdotale,

chers frères dans l’épiscopat et le sacerdoce,

chers religieux et religieuses,

chers séminaristes et chers fidèles laïcs,

Merci Monseigneur N’Koué pour vos belles paroles, et merci cher séminariste pour les vôtres qui sont si accueillantes et déférentes. C’est une grande joie pour moi de me retrouver au milieu de vous ici, à Ouidah, et plus particulièrement dans ce séminaire mis sous la protection de sainte Jeanne d’Arc et dédié à saint Gall, homme aux vertus éclatantes, moine désireux de perfection, pasteur plein de douceur et d’humilité. Quoi de plus noble que d’avoir comme modèle sa figure, ainsi que celle de Monseigneur Louis Parisot, apôtre infatigable des pauvres et promoteur du clergé local, celle du Père Thomas Moulero, premier prêtre du Dahomey d’antan, et celle du Cardinal Bernardin Gantin, fils éminent de votre terre et humble serviteur de l’Église ?

Notre rencontre de ce matin me donne l’occasion de vous exprimer directement ma gratitude pour votre engagement pastoral. Je rends grâce à Dieu pour votre zèle, malgré les conditions parfois difficiles dans lesquelles vous êtes appelés à témoigner de son amour. Je le remercie pour tant d’hommes et de femmes qui ont annoncé l’Évangile en terre béninoise, comme dans toute l’Afrique.

Tout à l’heure, je vais signer l’Exhortation apostolique post-synodale Africae munus. Il y sera question de paix, de justice et de réconciliation. Ces trois valeurs s’imposent comme un idéal évangélique fondamental à la vie baptismale et elles requièrent une saine acceptation de votre identité de prêtre, de personne consacrée et de fidèle laïc.

Chers prêtres, la responsabilité de la promotion de la paix, de la justice et de la réconciliation, vous incombe d’une manière toute particulière. À cause de l’Ordre sacré reçu et des Sacrements célébrés, vous êtes appelés en effet à être des hommes de communion. De même que le cristal ne retient pas la lumière, mais la réfléchit et la redonne, de même le prêtre doit laisser transparaître ce qu’il célèbre et ce qu’il reçoit. Je vous encourage donc à laisser transparaître le Christ dans votre vie par une vraie communion avec l’Évêque, par une réelle bonté pour vos confrères, par une profonde sollicitude pour chaque baptisé et par une grande attention pour toute personne. En vous laissant modeler par le Christ, vous ne substituerez jamais à la beauté de votre être sacerdotal des réalités éphémères parfois malsaines que la mentalité contemporaine tente d’imposer à toutes les cultures. Je vous exhorte, chers prêtres, à ne pas sous-estimer la grandeur insondable de la grâce divine déposée en vous et qui vous habilite à vivre au service de la paix, de la justice et de la réconciliation.

Chers religieux et religieuses, de vie active ou contemplative, la vie consacrée est une suite radicale de Jésus. Que votre choix inconditionnel du Christ vous conduise à un amour sans frontière pour le prochain! La pauvreté et la chasteté vous rendent vraiment libres pour obéir inconditionnellement au seul Amour qui, quand il vous saisit, vous porte à le répandre partout. Pauvreté, obéissance et chasteté creusent en vous la soif de Dieu et la faim de sa Parole, qui, en grandissant, se muent en faim et soif pour servir le prochain en mal de justice, de paix et de réconciliation. Fidèlement vécus, les conseils évangéliques vous transforment en frère universel ou en sœur de tous, et vous aident à marcher résolument sur la voie de la sainteté. Vous y arriverez si, convaincus que, pour vous, vivre, c’est le Christ (cf. Ph 1, 21), vous faites de vos communautés des reflets de la gloire de Dieu et des lieux où vous n’avez de dettes envers personne, sinon celle de l’amour mutuel (cf. Rm 13, 8). Par vos charismes propres vécus avec un esprit d’ouverture à la catholicité de l’Église, vous pourrez contribuer à une expression harmonieuse de l’immensité des dons divins au service de toute l’humanité !

M’adressant maintenant à vous, chers séminaristes, je vous encourage à vous mettre à l’école du Christ pour acquérir les vertus qui vous aideront à vivre le sacerdoce ministériel comme le lieu de votre sanctification. Sans la logique de la sainteté, le ministère n’est qu’une simple fonction sociale. La qualité de votre vie future dépend de la qualité de votre relation personnelle avec Dieu en Jésus-Christ, de vos sacrifices, de l’heureuse intégration des exigences de votre formation actuelle. Face aux défis de l’existence humaine, le prêtre d’aujourd’hui comme celui de demain - s’il veut être un témoin crédible au service de la paix, de la justice et de la réconciliation - doit être un homme humble et équilibré, sage et magnanime. Après 60 ans de vie sacerdotale, je peux vous confier, chers séminaristes, que vous ne regretterez pas d’avoir accumulé durant votre formation des trésors intellectuels, spirituels et pastoraux.

Quant à vous, chers fidèles laïcs qui, au cœur des réalités quotidiennes de la vie, êtes appelés à être le sel de la terre et la lumière du monde, je vous exhorte à renouveler vous aussi votre engagement pour la justice, la paix et la réconciliation. Cette mission requiert d’abord une foi en la famille bâtie selon le dessein de Dieu et une fidélité à l’essence même du mariage chrétien. Elle exige aussi que vos familles soient comme de véritables « églises domestiques ». Grâce à la force de la prière, « la vie personnelle et familiale se transforme et s’améliore, le dialogue s’enrichit, la foi se transmet aux enfants, la joie d’être ensemble s’amplifie, le foyer se rassemble et se consolide sans cesse » (Message pour la rencontre mondiale des familles à Mexico, le 17 janvier 2009, n. 3). En faisant régner dans vos familles l’amour et le pardon, vous contribuerez à l’édification d’une Église belle et forte, et à l’avènement de plus de justice et de paix dans la société entière. En ce sens, je vous encourage, chers parents, à avoir un respect profond pour la vie et à témoigner devant vos enfants de valeurs humaines et spirituelles. Et il me plaît de rappeler ici que, voici 10 ans, le Pape Jean-Paul II a fondé à Cotonou une section pour l’Afrique francophone de l’Institut qui porte son nom, afin de contribuer à la réflexion théologique et pastorale sur le mariage et la famille. Enfin, j’exhorte spécialement les catéchistes, ces vaillants missionnaires au cœur des réalités les plus humbles, à offrir toujours, avec une espérance et une détermination indéfectibles, leur aide singulière et absolument nécessaire à l’expansion de la foi dans la fidélité à l’enseignement de l’Église (cf. Ad gentes, n. 17).

Pour conclure mon entretien avec vous, je voudrais vous exhorter tous à une foi authentique et vivante, fondement inébranlable d’une vie chrétienne sainte et au service de l’édification d’un monde nouveau. L’amour pour le Dieu révélé et pour sa Parole, l’amour pour les sacrements et pour l’Église, sont un antidote efficace contre des syncrétismes qui égarent. Cet amour favorise une juste intégration des valeurs authentiques des cultures dans la foi chrétienne. Il libère de l’occultisme et vainc les esprits maléfiques, car il est mû par la puissance même de la Sainte Trinité. Vécu profondément, cet amour est aussi un ferment de communion qui brise toute barrière, favorisant ainsi l’édification d’une Église dans laquelle il n’y a pas de ségrégation entre les baptisés, car tous ne font qu’un dans le Christ Jésus (cf. Ga 3, 28). Avec grande confiance, je compte sur chacun de vous, prêtres, religieux et religieuses, séminaristes et fidèles laïcs, pour faire vivre une telle Église. En gage de ma proximité spirituelle et paternelle, et vous confiant à la Vierge Marie, j’invoque sur vous tous, sur vos familles, les jeunes et les malades, l’abondance des Bénédictions divines !

(en fon) AKLUN] NI K]N FeNU T]N Le DO MI JI (Que le Seigneur vous comble de ses grâces !)

[01626-03.01] [Texte original: Français]

 TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

Signori Cardinali,

Monsignor N’Koué, responsabile della formazione sacerdotale,

cari Fratelli nell’episcopato e nel sacerdozio,

cari religiosi e religiose,

cari seminaristi e cari fedeli laici!

Grazie Monsignor N’Koué per le sue belle parole, e grazie cari seminaristi per le vostre, che sono così accoglienti e deferenti. E’ una grande gioia per me trovarmi in mezzo a voi qui, a Ouidah, e più particolarmente in questo Seminario, posto sotto la protezione di santa Giovanna d’Arco e dedicato a san Gall, uomo dalle splendide virtù, monaco desideroso di perfezione, Pastore pieno di dolcezza ed umiltà. Che cosa c’è di più nobile che avere come modello la sua figura, così come quella di Monsignor Louis Parisot, apostolo infaticabile dei poveri e promotore del clero locale, quella del Padre Thomas Moulero, primo sacerdote dell’allora Dahomey, e quella del Cardinale Bernardin Gantin, figlio eminente della vostra terra ed umile servitore della Chiesa?

Il nostro incontro di questa mattina mi offre l’occasione di esprimervi direttamente la mia gratitudine per il vostro impegno pastorale. Rendo grazie a Dio per il vostro zelo, malgrado le condizioni talvolta difficili nelle quali siete chiamati a testimoniare il suo amore. Lo ringrazio per i tanti uomini e donne che hanno annunciato il Vangelo nella terra del Benin, come pure in tutta l’Africa.

Tra poco firmerò l’Esortazione apostolica post-sinodale Africae munus. Vi si tratta di pace, di giustizia e di riconciliazione. Questi tre valori si impongono come un ideale evangelico fondamentale alla vita battesimale e richiedono una sana accettazione della vostra identità di sacerdoti, di persone consacrate e di fedeli laici.

Cari sacerdoti, la responsabilità della promozione della pace, della giustizia e della riconciliazione, vi riguarda in modo tutto particolare. A motivo dell’Ordine sacro ricevuto e dei Sacramenti celebrati, infatti, voi siete chiamati ad essere uomini di comunione. Come il cristallo non trattiene la luce, ma la riflette e la ridona, così il sacerdote deve lasciar trasparire ciò che celebra e ciò che riceve. Vi incoraggio quindi a lasciar trasparire Cristo nella vostra vita grazie ad una vera comunione con il Vescovo, ad una reale bontà per i vostri confratelli, ad una profonda sollecitudine per ogni battezzato e ad una grande attenzione per ogni persona. Lasciandovi modellare da Cristo, voi non sostituirete mai la bellezza del vostro essere sacerdotale con realtà effimere e talvolta malsane che la mentalità contemporanea tenta di imporre a tutte le culture. Vi esorto, cari sacerdoti, a non sottovalutare la grandezza insondabile della grazia divina depositata in voi e che vi abilita a vivere al servizio della pace, della giustizia e della riconciliazione.

Cari religiosi e religiose, di vita attiva o contemplativa, la vita consacrata è una sequela radicale di Gesù. Che la vostra scelta incondizionata di Cristo vi conduca ad un amore senza frontiere per il prossimo! La povertà e la castità vi rendono veramente liberi per obbedire incondizionatamente al solo Amore che, quando vi afferra, vi porta a diffonderlo dovunque. Povertà, obbedienza e castità approfondiscono in voi la sete di Dio e la fame della sua Parola, che, crescendo, si trasformano in fame e sete per servire il prossimo privo di giustizia, di pace e di riconciliazione. Fedelmente vissuti, i consigli evangelici vi trasformano in fratelli universali e in sorelle di tutti, e vi aiutano a camminare risolutamente sulla via della santità. Voi vi arriverete se, convinti che per voi vivere è Cristo (cfr Fil 1,21), fate delle vostre comunità dei riflessi della gloria di Dio e dei luoghi in cui non avete debiti verso nessuno, se non quello dell’amore vicendevole (cfr Rm 13,8). Tramite i vostri carismi propri, vissuti con spirito di apertura alla cattolicità della Chiesa, potrete contribuire a un’espressione armoniosa dell’immensità dei doni divini a servizio di tutta l’umanità.

Rivolgendomi ora a voi, cari seminaristi, vi incoraggio a mettervi alla scuola di Cristo per acquistare le virtù che vi aiuteranno a vivere il sacerdozio ministeriale come il luogo della vostra santificazione. Senza la logica della santità, il ministero non è che una semplice funzione sociale. La qualità della vostra vita futura dipende dalla qualità della vostra relazione personale con Dio in Gesù Cristo, dai vostri sacrifici, dalla felice integrazione delle esigenze della vostra formazione attuale. Di fronte alle sfide dell’esistenza umana, il sacerdote di oggi come quello di domani – se vuole essere un testimone credibile a servizio della pace, della giustizia e della riconciliazione – dev’essere un uomo umile ed equilibrato, saggio e magnanimo. Dopo 60 anni di vita sacerdotale, posso confidarvi, cari seminaristi, che non rimpiangerete di avere accumulato durante la vostra formazione tesori intellettuali, spirituali e pastorali.

Quanto a voi, cari fedeli laici che, al cuore delle realtà quotidiane della vita, siete chiamati ad essere il sale della terra e la luce del mondo, vi esorto a rinnovare voi pure il vostro impegno per la giustizia, la pace e la riconciliazione. Questa missione richiede anzitutto fede nella famiglia edificata secondo il disegno di Dio e fedeltà all’essenza stessa del matrimonio cristiano. Esige anche che le vostre famiglie siano come autentiche "chiese domestiche". Grazie alla forza della preghiera, "si trasforma e migliora gradualmente la vita personale e familiare, si arricchisce il dialogo, si trasmette la fede ai figli, si accresce il piacere di stare insieme e il focolare domestico si unisce e si consolida maggiormente" (Messaggio per l’incontro mondiale delle famiglie in Messico, 17 gennaio 2009, n. 3). Facendo regnare nelle vostre famiglie l’amore e il perdono, contribuirete all’edificazione di una Chiesa bella e forte, e all’instaurarsi di maggior giustizia e pace nella società intera. In questo senso, vi incoraggio, cari genitori, ad avere un rispetto profondo per la vita e a testimoniare davanti ai vostri figli i valori umani e spirituali. Esorto specialmente i catechisti, questi valorosi missionari nel cuore delle realtà più umili, ad offrire sempre, con speranza e determinazione indefettibili, il loro aiuto peculiare e assolutamente necessario all’espansione della fede nella fedeltà all’insegnamento della Chiesa (cfr Conc. Ecum. Vat. II, Decr. Ad gentes, 17).

Per concludere il mio incontro con voi, vorrei esortarvi tutti ad una fede autentica e viva, fondamento incrollabile di una vita cristiana santa e al servizio dell’edificazione di un mondo nuovo. L’amore per il Dio rivelato e per la sua Parola, l’amore per i Sacramenti e per la Chiesa, sono un antidoto efficace contro i sincretismi che sviano. Questo amore favorisce una giusta integrazione dei valori autentici delle culture nella fede cristiana. Esso libera dall’occultismo e vince gli spiriti malefici, perché è mosso dalla potenza stessa della Santa Trinità. Vissuto profondamente, questo amore è anche un fermento di comunione che infrange ogni barriera, favorendo così l’edificazione di una Chiesa nella quale non vi è segregazione tra i battezzati, perché tutti non sono che uno in Cristo Gesù (cfr Gal 3,28). Con grande fiducia conto su ciascuno di voi, sacerdoti, religiosi e religiose, seminaristi e fedeli laici, per far vivere una Chiesa così. In pegno della mia vicinanza spirituale e paterna, e affidandovi alla Vergine Maria, invoco su tutti voi, sulle vostre famiglie, sui giovani e i malati, l’abbondanza delle benedizioni divine!

(In lingua fon) Il Signore vi ricolmi delle sue grazie!

[01626-01.01] [Testo originale: Francese]

 TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

Your Eminence,

Bishop N’Koué, responsible for priestly formation,

Dear Brother Bishops and Priests,

Dear men and women religious,

Dear seminarians and lay faithful,

Thank you, Bishop N’Koué, for your kind words, and thank you dear seminarian, for your own welcoming and respectful ones. It is a great joy for me to be among you, in Ouidah, and in particular in this seminary placed under the protection of Saint Joan of Arc and dedicated to Saint Gall, a man of outstanding virtue, a monk who desired perfection, and a pastor full of meekness and humility. What could be more noble than to have him as your model, as well as the figure of Monsignor Louis Parisot, indefatigable apostle of the poor and promoter of the local clergy, and that of Father Thomas Moulero, the first priest of the then Dahomey, as well as Cardinal Bernardin Gantin, eminent son of your land and humble servant of the Church?

Our encounter this morning offers me the opportunity to express directly to you my gratitude for your pastoral commitment. I give thanks to God for your zeal, in spite of the occasionally difficult conditions in which you are called to give witness to his love. I thank him for the many men and women who have proclaimed the Gospel in this land, and indeed throughout Africa.

Shortly, I will sign the Post-Synodal Apostolic Exhortation Africae Munus. It will treat the question of peace, justice and reconciliation. These three values stand out as an evangelical ideal fundamental to baptismal life, and they demand sound acceptance of your identity as priests, as consecrated persons and as lay faithful.

Dear priests, the responsibility for promoting peace, justice and reconciliation falls in a special way to you. Owing to your reception of Holy Orders and your celebration of the Sacraments, you are called in effect to be men of communion. As crystal does not retain the light but rather reflects it and passes it on, in the same manner the priest must make transparent what he celebrates and what he has received. I thus encourage you to let Christ shine through your life, by being in full communion with your Bishop, by a genuine goodwill towards your brother priests, by a profound solicitude for each of the baptized and by great attention to each person. In letting yourself be modelled on Christ, you will never substitute the beauty of your priestly being with ephemeral and at times unhealthy realities which the contemporary mentality tends to impose on every culture. I urge you, dear priests, never to underestimate the unfathomable riches of the divine grace placed in you and which you have been called to live at the service of peace, of justice and of reconciliation.

Dear men and women religious, either active or contemplative, the consecrated life is a radical following of Jesus. May your unconditional choice for Christ lead you to an unlimited love for your neighbour. Poverty and chastity make you truly free to obey unconditionally the one Love which, when it takes hold of you, impels you to proclaim it everywhere. May poverty, obedience and chastity increase your thirst for God and your hunger for his Word, who, by increasing, transforms hunger and thirst into service of those who are deprived of justice, peace and reconciliation. Faithfully lived, the evangelical counsels transform you into a universal brother or sister of all, and they will help you to walk resolutely on the way of holiness. You will arrive there, if you are convinced that, for you, to live is Christ (cf. Phil 1:21), you will make of your communities reflections of the glory of God and places where you have no debts to anyone, except that of mutual love (cf. Rom 13:8). By means of your proper charisms lived with a spirit of openness to the catholicity of the Church, you can contribute to a harmonious expression of the immensity of the divine gifts at the service of all humanity!

Turning now to you, dear seminarians, I encourage you to place yourselves in the school of Christ in order to acquire those virtues which will help you to live the ministerial priesthood as the locus of your sanctification. Without the logic of holiness, the ministry is merely a social function. The quality of your future life depends on the quality of your personal relationship with God in Jesus Christ, on your sacrifices, on the right integration of the requirements of your current formation. Faced with the challenges of human existence, the priest of today and tomorrow – if he wants to be a credible witness to the service of peace, justice and reconciliation – must be a humble and balanced man, one who is wise and magnanimous. After 60 years in priestly life, I can tell you, dear seminarians, that you will not regret accumulating intellectual, spiritual and pastoral treasures during your formation.

Dear lay faithful here present, you who are at the heart of the daily realities of life, you are called to be the salt of the earth and the light of the world, I urge you to renew yourselves and your work for justice, peace and reconciliation. This mission requires first of all a faith in your family built according to the design of God and in fidelity to his plan for Christian marriage. He also demands of you to be true domestic churches. Thanks to the power of prayer, "personal and family life is transformed, gradually improved and enriched with dialogue, faith is transmitted to the children, the pleasure of being together grows and the home is further united and consolidated" without ceasing (Message for the Sixth World Day of Families, Mexico, 17 January 2009, 3). By having love and forgiveness reign in your families, you will contribute to the upbuilding of a Church which is beautiful and strong, and to the advent of greater justice and peace in the whole of society. In this way, I encourage you, dear parents, to have a profound respect for life and to bear witness to human and spiritual values before your children. And I am pleased to recall that, ten years ago, Pope John Paul II founded at Cotonou a section for French-speaking Africa of the Institute which bears his name, to contribute to theological and pastoral reflection on marriage and the family. Lastly, I exhort especially the catechists, those valiant missionaries at the heart of the most humble realities, to offer them always, with an unshakable hope and determination, an outstanding and absolutely necessary contribution to the spread of the faith through fidelity to the teaching of the Church (cf. Ad Gentes, 17).

To conclude this conversation with you, I would like to encourage you all to have an authentic and living faith, which is the unshakeable foundation of a holy Christian life and which is at the service of the building of a new world. The love for the God who reveals himself and for his word, the love for the sacraments and for the Church, are an efficacious antidote against a syncretism which deceives. This love favours the correct integration of the authentic values of cultures into the Christian faith. It liberates from occultism and vanquishes evil spirits, for it is moved by the power of the Holy Trinity itself. Lived deeply, this love is also a ferment of communion which breaks down every barrier, promoting the building of a Church in which there is no segregation among the baptized, for all are made one in Christ Jesus (cf. Gal 3:28). With great confidence, I count on each one of you, priests, men and women religious, seminarians and lay faithful, to bring such a Church to life. As a token of my spiritual and paternal closeness, and entrusting you to the Virgin Mary, I invoke upon all of you, your families, the young and the sick, an abundance of divine blessings.

(In fon) May the Lord fill you with his blessings!

[01626-02.01] [Original text: French]

 TRADUZIONE IN LINGUA PORTOGHESE

Venerados Cardeais,

Prezado D. N’Koué, responsável pela formação sacerdotal,

Amados irmãos no episcopado e no sacerdócio,

Caríssimos religiosos e religiosas,

Queridos seminaristas,

Amados fiéis leigos!

Obrigado, D. N’Koué, pelas suas significativas palavras; obrigado, queridos seminaristas, pelas vossas, tão acolhedoras e deferentes. É para mim uma grande alegria encontrar-me no meio de vós aqui, em Ouidah, e mais concretamente neste Seminário posto sob a protecção de Santa Joana d’Arc e dedicado a São Galo, homem de virtudes esplêndidas, monge desejoso de perfeição e pastor cheio de bondade e humildade. Que há de mais nobre para servir de modelo que a sua figura, ou então a de D. Louis Parisot, apóstolo incansável dos pobres e impulsionador do clero local, a do Padre Thomas Moulero, primeiro sacerdote do antigo Daomé, e a do Cardeal Bernardin Gantin, filho ilustre da vossa terra e humilde servidor da Igreja?

Aproveito a ocasião do nosso encontro desta manhã para vos exprimir directamente a minha gratidão pelo vosso serviço pastoral. Dou graças a Deus pelo vosso zelo, não obstante as condições difíceis em que por vezes sois chamados a dar testemunho do seu amor. Dou-Lhe graças por tantos homens e mulheres que anunciaram o Evangelho na terra do Benim e na África inteira.

Em breve, assinarei a Exortação Apostólica pós-sinodal Africæ munus, que trata de paz, justiça e reconciliação. Estes três valores impõem-se como um ideal evangélico fundamental na vida baptismal e exigem uma sã aceitação da vossa identidade de sacerdotes, de pessoas consagradas e de fiéis leigos.

Amados sacerdotes, a responsabilidade de promover a paz, a justiça e a reconciliação diz-vos respeito de modo muito particular. De facto, em virtude da Ordem Sacra recebida e dos Sacramentos celebrados, sois chamados a ser homens de comunhão. Tal como o cristal não retém a luz, mas reflecte-a dando-a novamente, assim também o sacerdote deve deixar transparecer aquilo que celebra e aquilo que recebe. Por isso, animo-vos a deixar transparecer Cristo na vossa vida, graças a uma autêntica comunhão com o Bispo, a uma bondade real com os vossos irmãos no sacerdócio, a uma profunda solicitude por cada baptizado e a uma grande atenção a toda a pessoa. Deixando-vos modelar por Cristo, nunca substituireis a beleza do vosso ser sacerdotal com realidades efémeras e por vezes nefastas que a mentalidade contemporânea tenta impor a todas as culturas. Exorto-vos, amados sacerdotes, a não subestimar a grandeza insondável da graça divina em vós depositada e que vos torna capazes de viver ao serviço da paz, da justiça e da reconciliação.

Caríssimos religiosos e religiosas, de vida activa ou contemplativa, a vida consagrada é um seguimento radical de Jesus. Que a vossa escolha incondicional de Cristo vos conduza a um amor sem fronteiras pelo próximo! A pobreza e a castidade tornam-vos verdadeiramente livres, para obedecer incondicionalmente ao único Amor que, quando vos conquista, impele-vos a espalhá-lo por todo o lado. Pobreza, obediência e castidade aprofundam em vós a sede de Deus e a fome da sua Palavra, que, crescendo, transformam-se em fome e sede de servir o próximo necessitado de justiça, paz e reconciliação. Fielmente vividos, os conselhos evangélicos transformam-vos em irmãos universais e em irmãs de todos e ajudam-vos a avançar com determinação pelo caminho da santidade. E lá chegareis, se, convictos de que para vós viver é Cristo (cf. Flp 1, 21), fizerdes das vossas comunidades reflexos da glória de Deus e lugares onde a única dívida que se tem para com o outro é a do amor recíproco (cf. Rm 13, 8). Através dos vossos carismas específicos, vividos com espírito de abertura à catolicidade da Igreja, podereis contribuir para uma expressão harmoniosa da imensidade dos dons divinos ao serviço de toda a humanidade.

Dirigindo-me agora a vós, queridos seminaristas, encorajo-vos a entrar na escola de Cristo, para adquirirdes as virtudes que vos ajudarão a viver o sacerdócio ministerial como o lugar da vossa santificação. Sem a lógica da santidade, o ministério não passa duma simples função social. A qualidade da vossa vida futura depende da qualidade da vossa relação pessoal com Deus em Jesus Cristo, dos vossos sacrifícios, da feliz integração das exigências da vossa formação actual. Diante dos desafios da existência humana, o sacerdote de hoje e de sempre – se quiser ser uma testemunha credível ao serviço da paz, da justiça e da reconciliação – deve ser um homem humilde e equilibrado, sábio e magnânimo. Com a minha experiência de 60 anos de vida sacerdotal, posso confiar-vos, queridos seminaristas, que nunca vos arrependereis dos tesouros intelectuais, espirituais e pastorais que tiverdes acumulado durante a vossa formação.

Quanto a vós, amados fiéis leigos, que sois chamados a ser o sal da terra e a luz do mundo no coração das realidades diárias da vida, exorto a renovardes, também vós, o vosso compromisso pela justiça, a paz e a reconciliação. Esta missão exige, em primeiro lugar, fé na família construída segundo o desígnio de Deus e fidelidade à própria essência do matrimónio cristão. Exige também que as vossas famílias se assemelhem a verdadeiras «igrejas domésticas». Graças à força da oração, «transforma-se e melhora gradualmente a vida pessoal e familiar, enriquece-se o diálogo, transmite-se a fé aos filhos, aumenta o gosto de estar juntos, e o lar doméstico une-se e consolida-se mais» (Mensagem para o Encontro Mundial das Famílias no México, 17 de Janeiro de 2009, n. 3). Fazendo reinar nas vossas famílias o amor e o perdão, contribuireis para a edificação duma Igreja bela e forte e para a instauração de maior justiça e paz na sociedade inteira. Neste sentido, encorajo-vos, queridos pais, a ter um profundo respeito pela vida e a testemunhar diante dos vossos filhos os valores humanos e espirituais. Apraz-me recordar aqui que, há 10 anos, o Papa João Paulo II fundou, em Cotonou, uma Secção para a África francófona integrada no Instituto que tem o seu nome, a fim de contribuir para a reflexão teológica e pastoral sobre o matrimónio e a família. Por fim, exorto especialmente os catequistas – esses valorosos missionários no coração das realidades mais humildes – a oferecerem, sempre com inabalável esperança e determinação, a sua ajuda peculiar e absolutamente necessária para a expansão da fé na fidelidade à doutrina da Igreja (cf. Conc. Ecum. Vat. II, Dec. Ad gentes, 17).

Ao concluir este meu encontro convosco, queria exortar-vos a todos a uma fé autêntica e viva, fundamento indefectível duma vida cristã santa e ao serviço da edificação de um mundo novo. O amor ao Deus revelado e sua Palavra, aos Sacramentos e à Igreja é um antídoto eficaz contra os sincretismos que transviam. Um tal amor favorece uma correcta integração dos valores autênticos das culturas na fé cristã; liberta do ocultismo e vence os espíritos maléficos, porque é movido pela própria força da Santíssima Trindade. Vivido profundamente, este amor é também um fermento de comunhão que quebra todas as barreiras, favorecendo assim a edificação duma Igreja onde não haja divisão entre os baptizados, porque todos são um só em Cristo Jesus (cf. Gl 3, 28). Com grande confiança, conto com cada um de vós – sacerdotes, religiosos e religiosas, seminaristas e fiéis leigos – para fazer viver uma Igreja assim. Em penhor da minha proximidade espiritual e paterna e confiando-vos à Virgem Maria, invoco sobre todos vós, sobre as vossas famílias, sobre os jovens e os doentes, a abundância das bênçãos divinas.

(em língua fon) O Senhor vos cumule com as suas graças!

[01626-06.01] [Texto original: Francês]

 TRADUZIONE IN LINGUA SPAGNOLA

Señores Cardenales,

Mons. N’Koué, responsable de la formación sacerdotal,

queridos hermanos en el episcopado y el sacerdocio,

queridos religiosos y religiosas,

queridos seminaristas y queridos fieles laicos,

Gracias Monseñor N’Koué por las hermosas palabras que me ha dirigido, y gracias también, querido seminarista, por las tuyas tan acogedoras y deferentes. Es para mí una gran alegría encontrarme de nuevo, en medio de vosotros, en Ouidah, y particularmente en este seminario puesto bajo la protección de Santa Juana de Arco y dedicado a san Galo, hombre de virtudes brillantes, monje deseoso de perfección, pastor lleno de dulzura y humildad. ¿Qué más noble que tener como modelo su figura, así como la de Monseñor Louis Parisot, apóstol infatigable de los pobres y promotor del clero local, la del Padre Thomas Moulero, primer sacerdote del Dahomey de antaño, y la del Cardenal Bernardin Gantin, hijo eminente de vuestra tierra y humilde servidor de la Iglesia?

Nuestro encuentro de esta mañana me ofrece la ocasión para expresaros directamente mi gratitud por vuestro compromiso pastoral. Doy gracias a Dios por vuestro celo, no obstante las condiciones a veces difíciles en las que estáis llamados a testimoniar su amor. Y le doy gracias también por tantos hombres y mujeres que han anunciado el Evangelio en la tierra de Benín, así como en toda África.

Dentro de poco firmaré la Exhortación apostólica postsinodal Africae munus. En ella se aborda el tema de la paz, la justicia y la reconciliación. Estos tres valores se imponen como un ideal evangélico fundamental en la vida bautismal y requieren una sana aceptación de vuestra identidad de sacerdotes, consagrados y fieles laicos.

Queridos sacerdotes, la responsabilidad de promover la paz, la justicia y la reconciliación, os incumbe de una manera muy particular. En efecto, por la sagrada ordenación que recibisteis, y por los sacramentos que celebráis, estáis llamados a ser hombres de comunión. Así como el cristal no retiene la luz, sino que la refleja y la devuelve, de igual modo el sacerdote debe dejar transparentar lo que celebra y lo que recibe. Por tanto os animo a dejar trasparentar a Cristo en vuestra vida con una auténtica comunión con el obispo, con una bondad real hacia vuestros hermanos, una profunda solicitud por cada bautizado y una gran atención hacia cada persona. Dejándoos modelar por Cristo, no cambiéis jamás la belleza de vuestro ser sacerdotes por realidades efímeras, a veces malsanas, que la mentalidad contemporánea intenta imponer a todas las culturas. Os exhorto, queridos sacerdotes, a no subestimar la grandeza insondable de la gracia divina depositada en vosotros y que os capacita a vivir al servicio de la paz, la justicia y la reconciliación.

Queridos religiosos y religiosas, de vida activa y contemplativa, la vida consagrada es una seguimiento radical de Jesús. Que vuestra opción incondicional por Cristo os conduzca a una amor sin fronteras por el prójimo. La pobreza y la castidad os hagan verdaderamente libres para obedecer incondicionalmente al único Amor que, cuando os alcanza, os impulsa a derramarlo por todas partes. Pobreza, obediencia y castidad aumenten en vosotros la sed de Dios y el hambre de su Palabra, que, al crecer, se convierte en hambre y sed para servir al prójimo hambriento de justicia, paz y reconciliación. Fielmente vividos, los consejos evangélicos os trasforman en hermano universal o en hermana de todos, y os ayudan a avanzar con determinación por el camino de la santidad. Llegaréis si estáis convencidos de que para vosotros la vida es Cristo (cf. Flp 1,21), y hacéis de vuestras comunidades reflejo de la gloria de Dios y lugares donde no tenéis otra deuda con nadie, sino la del amor mutuo (cf. Rm 13,8). Con vuestros carismas propios, vividos con un espíritu de apertura a la catolicidad de la Iglesia, podéis contribuir a una expresión armoniosa de la inmensidad de los dones divinos al servicio de toda la humanidad.

Me dirijo ahora a vosotros, queridos seminaristas, os animo a poneros en la escuela de Cristo para adquirir las virtudes que os ayudarán a vivir el sacerdocio ministerial como el lugar de vuestra santificación. Sin la lógica de la santidad, el ministerio no es más que una simple función social. La calidad de vuestra vida futura depende de la calidad de vuestra relación personal con Dios en Jesucristo, de vuestros sacrificios, de la feliz integración de las exigencias de vuestra formación actual. Ante los retos de la existencia humana, el sacerdote de hoy como el de mañana – si quiere ser testigo creíble al servicio de la paz, la justicia y la reconciliación – debe ser un hombre humilde y equilibrado, prudente y magnánimo. Después de 60 años de vida sacerdotal, os puedo asegurar, queridos seminaristas, que no lamentaréis haber acumulado durante vuestra formación tesoros intelectuales, espirituales y pastorales.

En cuanto a vosotros, queridos fieles laicos que, en el corazón de las realidades cotidianas de la vida, estáis llamados a ser sal de la tierra y luz del mundo, os exhorto a renovar también vuestro compromiso por la justicia, la paz y la reconciliación. Esta misión requiere en primer lugar fe en la familia, construida según el designio de Dios, y una fidelidad a la esencia misma del matrimonio cristiano. Exige también que vuestras familias sean verdaderas «iglesias domésticas». Gracias a la fuerza de la oración, «se transforma y se mejora gradualmente la vida personal y familiar, se enriquece el diálogo, se transmite la fe a los hijos, se acrecienta el gusto de estar juntos y el hogar se une y consolida más» (Mensaje del Santo Padre Benedicto XVI a los participantes en el rezo del santo rosario con ocasión del VI Encuentro Mundial de las Familias en Ciudad de México, 17 de enero de 2009, 3). Haciendo reinar en vuestras familias el amor y el perdón, contribuís a la edificación de una Iglesia fuerte y hermosa, y a que haya más justicia y paz en toda la sociedad. En este sentido, os animo, queridos padres, a tener un respeto profundo por la vida y a testimoniar ante vuestros hijos los valores humanos y espirituales. Y me complace recordar aquí que el Papa Juan Pablo II fundó hace 10 años en Cotonou, en un Instituto que lleva su nombre, una sección para el África francófona, con el fin de contribuir a la reflexión y pastoral sobre el matrimonio y la familia. Finalmente, exhorto especialmente a los catequistas, estos valientes misioneros en el corazón de las realidades más humildes, a ofrecer siempre, con una esperanza y determinación indefectibles, su ayuda singular y del todo necesaria para la propagación de la fe en fidelidad a las enseñanzas de la Iglesia (cf. Ad gentes, 17).

Para concluir mi encuentro con vosotros, quisiera exhortaros a una fe auténtica y viva, fundamento inquebrantable de una vida cristiana santa y al servicio de la edificación de un mundo nuevo. El amor por el Dios revelado y por su Palabra, el amor por los sacramentos y por la Iglesia, son un antídoto eficaz contra los sincretismos que extravían. Este amor favorece una justa integración de los valores auténticos de las culturas en la fe cristiana. Libera del ocultismo y vence los espíritus maléficos, porque se mueve por la potencia misma de la Santa Trinidad. Vivido profundamente, este amor es también un fermento de comunión que rompe todas las barreras, favoreciendo así la edificación de una Iglesia en la que no haya segregación entre los bautizados, pues todos son uno en Cristo Jesús (cf. Ga 3, 28). Con gran confianza, cuento con cada uno de vosotros, sacerdotes, religiosos y religiosas, seminaristas y fieles laicos, para hacer vivir esta Iglesia. En prenda de mi cercanía espiritual y paternal, y confiándoos a la Virgen María, invoco sobre todos vosotros, vuestros familiares, los jóvenes y los enfermos, la abundancia de las bendiciones divinas.

(En fon) ¡Que el Señor os colme de sus gracias!

[01626-04.01] [Texto original: Francés]

 TRADUZIONE IN LINGUA TEDESCA

Meine Herren Kardinäle,

Hochwürdigster Herr Bischof N’Koué, der Sie für die Priesterausbildung verantwortlich sind,

liebe Mitbrüder im bischöflichen und im priesterlichen Dienst,

liebe Ordensleute,

liebe Seminaristen und liebe Laienchristen!

Ich danke Ihnen, Herr Bischof N’Koué, für Ihre schönen Worte, und ich danke euch, liebe Seminaristen, für die euren, die so einladend und ehrerbietig waren. Es ist mir eine große Freude, hier mitten unter euch zu sein, in Ouidah und speziell in diesem Seminar, das unter den Schutz der heiligen Jeanne d’Arc gestellt und dem heiligen Gallus geweiht ist, der ein Mann strahlender Tugenden, ein nach Vollkommenheit strebender Mönch und ein Hirte voller Milde und Demut war. Was gäbe es ehrenwerteres, als seine Gestalt zum Vorbild zu haben, ebenso wie die von Bischof Louis Parisot, dem unermüdlichen Apostel der Armen und Förderer des einheimischen Klerus, die von Pater Thomas Moulero, dem ersten Priester des einstigen Dahomey, und die von Kardinal Bernardin Gantin, dem überragenden Sohn eures Landes und demütigen Diener der Kirche?

Unsere Begegnung an diesem Morgen gibt mir die Gelegenheit, euch unmittelbar meine Dankbarkeit für euer pastorales Engagement auszusprechen. Ich sage Gott Dank für euren Eifer, ungeachtet der manchmal schwierigen Bedingungen, unter denen ihr berufen seid, Zeugnis für seine Liebe zu geben. Ich danke ihm für die vielen Männer und Frauen, die im Benin wie in ganz Afrika das Evangelium verkündet haben.

Gleich werde ich das Nachsynodale Apostolische Schreiben Africae munus unterzeichnen. Darin geht es um Frieden, Gerechtigkeit und Versöhnung. Diese drei Werte sind als grundlegendes evangelisches Ideal für ein Leben aus der Taufe dringend geboten, und sie verlangen eine gesunde Annahme eurer Identität als Priester, als gottgeweihte Personen und als Laienchristen.

Liebe Priester, die Verantwortung für die Förderung des Friedens, der Gerechtigkeit und der Versöhnung obliegt euch in ganz besonderer Weise. Aufgrund der heiligen Weihe, die ihr empfangen habt, und der Sakramente, die ihr feiert, seid ihr in der Tat berufen, Männer der Gemeinschaft zu sein. So wie der Kristall das Licht nicht zurückbehält, sondern es reflektiert und es wieder ausstrahlt, muß der Priester durchscheinen lassen, was er zelebriert und was er empfängt. Ich ermutige euch also, in eurem Leben Christus durchscheinen zu lassen durch eine echte Gemeinschaft mit dem Bischof, durch eine wirkliche Güte gegenüber euren Mitbrüdern, durch eine tiefempfundene Fürsorge für jeden Getauften und durch eine große Aufmerksamkeit gegenüber jedem Menschen. Wenn ihr euch durch Christus formen laßt, werdet ihr die Schönheit eures Priesterseins niemals gegen Vergängliches, manchmal Ungutes eintauschen, das die heutige Mentalität allen Kulturen aufzudrängen sucht. Ich ermahne euch, liebe Priester, die unergründliche Größe der göttlichen Gnade nicht zu unterschätzen, die in euch hineingelegt ist und die euch befähigt, im Dienst des Friedens, der Gerechtigkeit und der Versöhnung zu leben.

Liebe Ordensleute des aktiven und kontemplativen Lebens, das gottgeweihte Leben ist eine radikale Nachfolge Jesu. Möge eure vorbehaltlose Entscheidung für Christus euch zu einer grenzenlosen Nächstenliebe führen! Die Armut und die Keuschheit machen euch wirklich frei, um bedingungslos der einen Liebe zu gehorchen, die, wenn sie euch ergreift, euch dazu bringt, sie überall zu verbreiten. Armut, Gehorsam und Keuschheit intensivieren in euch den Durst nach Gott und den Hunger nach seinem Wort, und indem sich beides steigert, wird daraus Hunger und Durst, dem Nächsten zu dienen, dem es an Gerechtigkeit, Frieden und Versöhnung fehlt. Wenn die evangelischen Räte treu gelebt werden, verwandeln sie euch in einen Bruder bzw. in eine Schwester aller und helfen euch, entschieden auf dem Weg der Heiligkeit voranzuschreiten. Ihr werdet dahin gelangen, wenn ihr in der Überzeugung, daß das Leben für euch Christus ist (vgl. Phil 1,21), eure Gemeinschaften zu einem Abglanz der Herrlichkeit Gottes und zu Orten macht, wo ihr niemandem etwas schuldig bleibt außer der gegenseitigen Liebe (vgl. Röm 13,8). Durch eure eigenen, im Geist der Offenheit für die Katholizität der Kirche gelebten Charismen könnt ihr dazu beitragen, die Unermeßlichkeit der göttlichen Gaben im Dienst der gesamten Menschheit auf harmonische Weise zum Ausdruck zu bringen!

Indem ich mich nun an euch wende, liebe Seminaristen, ermutige ich euch, in die Schule Christi zu gehen, um die Tugenden zu erwerben, die euch helfen werden, das Weihepriestertum als Ort eurer Heiligung zu leben. Ohne die Logik der Heiligkeit ist der Dienst nur eine einfache soziale Funktion. Die Qualität eures zukünftigen Lebens hängt von der Qualität eurer persönlichen Beziehung zu Gott in Jesus Christus ab, von euren Opfern, von der gelungenen Verinnerlichung der Ansprüche eurer jetzigen Ausbildung. Angesichts der Herausforderungen des menschlichen Lebens muß der Priester von heute wie der von morgen, wenn er ein glaubwürdiger Zeuge im Dienst des Friedens, der Gerechtigkeit und der Versöhnung sein will, ein demütiger und ausgeglichener, weiser und großherziger Mensch sein. Nach 60 Jahren priesterlichen Lebens kann ich euch, liebe Seminaristen, versichern, daß ihr es nicht bedauern werdet, während eurer Ausbildung geistige, spirituelle und pastorale Schätze gesammelt zu haben.

Was euch betrifft, liebe Laienchristen, die ihr mitten in den alltäglichen Angelegenheiten des Lebens berufen seid, das Salz der Erde und das Licht der Welt zu sein, so rufe ich euch auf, auch eurerseits den Einsatz für die Gerechtigkeit, den Frieden und die Versöhnung zu erneuern. Diese Aufgabe erfordert vor allem Glauben an die nach dem Plan Gottes aufgebaute Familie und Treue zum Wesen der christlichen Ehe selbst. Sie verlangt auch, daß eure Familien wie wirkliche „Hauskirchen" sind. Dank dem Gebet „wandelt und verbessert sich schrittweise das persönliche und familiäre Leben, wird der Dialog bereichert, der Glaube an die Kinder weitergegeben, wächst die Freude am Zusammensein, und das Zuhause hält zusammen und festigt sich immer mehr" (Botschaft zum Welttreffen der Familien in Mexiko, 17. Januar 2009, Nr. 3). Wenn ihr in euren Familien die Liebe und das Verzeihen herrschen laßt, tragt ihr zum Aufbau einer schönen und starken Kirche bei und zur Einführung von mehr Gerechtigkeit und Frieden in der gesamten Gesellschaft. In diesem Sinne ermutige ich euch, liebe Eltern, eine hohe Achtung gegenüber dem Leben zu haben und vor euren Kindern menschliche und spirituelle Werte zu bezeugen. Und gerne erinnere ich hier daran, daß Papst Johannes Paul II. vor zehn Jahren in Cotonou für das französischsprachige Afrika eine Sektion des Instituts gegründet hat, das seinen Namen trägt, um zur theologischen und pastoralen Reflexion über Ehe und Familie beizutragen. Schließlich ermahne ich besonders die Katechisten, diese tüchtigen Missionare inmitten bescheidenster Verhältnisse, mit unerschütterlicher Hoffnung und Entschlossenheit stets ihren einzigartigen und unersetzlichen Beitrag zur Verbreitung des Glaubens in der Treue zur Lehre der Kirche zu leisten (vgl. Ad gentes, Nr. 17).

Zum Schluß meiner Worte an euch möchte ich euch alle zu einem echten und lebendigen Glauben aufrufen; er ist das unerschütterliche Fundament eines christlichen Lebens, das heilig ist und dem Aufbau einer neuen Welt dient. Die Liebe zum Gott der Offenbarung und zu seinem Wort, die Liebe zu den Sakramenten und zur Kirche sind ein wirksames Mittel gegen Synkretismen, die in die Irre führen. Diese Liebe begünstigt eine rechte Eingliederung der authentischen Werte der Kulturen in den christlichen Glauben. Sie befreit vom Okkultismus und besiegt die bösen Geister, denn ihre treibende Kraft ist die Heilige Dreifaltigkeit selbst. Wenn diese Liebe zutiefst gelebt wird, ist sie auch ein Ferment der Gemeinsamkeit, das alle Barrieren durchbricht und so den Aufbau einer Kirche begünstigt, in der es keine Trennung zwischen den Getauften gibt, weil alle „einer" in Christus Jesus sind (vgl. Gal 3, 28). Mit großem Vertrauen zähle ich auf einen jeden von euch – Priester, Ordensleute, Seminaristen und Laienchristen –, um einer solchen Kirche Leben zu schenken. Als Unterpfand meiner geistlichen und väterlichen Nähe und indem ich euch der Jungfrau Maria anvertraue, rufe ich auf euch alle, auf eure Familien, auf die Jugendlichen und die Kranken die Fülle des göttlichen Segens herab!

(auf fon) Der Herr erfülle euch mit seinen Gnaden!

[01626-05.01] [Originalsprache: Französisch]

[B0685-XX.02]