Alle ore 11.45 di questa mattina, nella Sala degli Svizzeri del Palazzo Apostolico di Castel Gandolfo, il Santo Padre Benedetto XVI riceve in Udienza i partecipanti alla 17.ma Assemblea delle Radio dell’European Broadcasting Union, che ha tenuto i suoi lavori nei giorni scorsi in Vaticano, su invito della Radio Vaticana in occasione dell’80° della sua fondazione.
Nel corso dell’incontro il Papa rivolge ai presenti il discorso che pubblichiamo di seguito:
● DISCORSO DEL SANTO PADRE
Chers amis,
Je suis très heureux de souhaiter la bienvenue à vous tous, membres et participants de la 17ème Assemblée de l’Union Européenne de Radio-Télévision, qui, cette année, est l’hôte de la Radio vaticane, à l’occasion du 80° anniversaire de sa fondation. Je salue l’Archevêque Claudio Maria Celli, Président du Conseil pontifical pour les Communications sociales. Je remercie le Président de l’Union Européenne de Radio-Télévision, Monsieur Jean Paul Philippot, et le Père Federico Lombardi, Directeur général de la Radio vaticane, pour les paroles courtoises avec lesquelles ils ont présenté la nature de votre rencontre et les problèmes que vous devez affronter.
Quand mon Prédécesseur Pie XI s’adressa à Guglielmo Marconi pour doter l’État de la Cité du Vatican d’une station radiophonique pourvue de la meilleure technologie disponible à cette époque, il démontra avoir perçu avec lucidité dans quelle direction se développait le monde des communications et les potentialités que la radio pouvait offrir pour le service de la mission de l’Église. Effectivement, par la radio, les Papes ont pu transmettre au-delà des frontières des messages de grande importance pour l’humanité, comme ceux justement célèbres de Pie XII durant la deuxième guerre mondiale, qui ont donné voix aux plus profondes aspirations à la justice et à la paix, ou comme celui de Jean XXIII au moment culminant de la crise entre les États-Unis et l’Union Soviétique en 1962. Par la radio, Pie XII a pu aussi faire diffuser des centaines de milliers de messages des familles à l’adresse des prisonniers et des disparus durant la guerre, réalisant une œuvre humanitaire qui lui a valu une gratitude impérissable. Par la radio, en outre, ont été longtemps soutenues les attentes de croyants et de peuples soumis à des régimes opprimant les droits humains et la liberté religieuse. Le Saint-Siège est conscient des potentialités extraordinaires dont le monde de la communication dispose pour le progrès et la croissance des personnes et de la société. On peut dire que tout l’enseignement de l’Église dans ce secteur, à partir des discours de Pie XII, en passant par les documents du Concile Vatican II, jusqu’à mes plus récents messages sur les nouvelles technologies numériques, est traversé par un courant d’optimisme, d’espérance et de sympathie sincère pour ceux qui s’engagent dans ce domaine pour favoriser la rencontre et le dialogue, pour servir la communauté humaine et pour contribuer à la croissance pacifique de la société.
Chacun de vous sait naturellement que, dans le développement des communications sociales, se cachent aussi des difficultés et des risques. Permettez-moi alors de manifester à vous tous mon intérêt et ma solidarité pour l’importante œuvre que vous accomplissez. Dans la société d’aujourd’hui, des valeurs de base pour le bien de l’humanité sont en jeu, et l’opinion publique, dans la formation de laquelle votre travail a beaucoup d’importance, se retrouve souvent désorientée et divisée. Vous savez bien quelles sont les préoccupations de l’Église au sujet du respect de la vie humaine, de la défense de la famille, de la reconnaissance des droits authentiques et des justes aspirations des peuples, des déséquilibres causés par le sous-développement et la faim dans de nombreuses parties du monde, de l’accueil des immigrés, du chômage et de la sécurité sociale, des nouvelles pauvretés et des marginalisations sociales, des discriminations et des violations de la liberté religieuse, du désarmement et de la recherche de solution pacifique aux conflits. J’ai fait référence à beaucoup de ces questions dans l’Encyclique ‘Caritas in veritate’. Nourrir chaque jour une information correcte et équilibrée et un débat approfondi afin de trouver les meilleures solutions partagées sur ces questions dans une société pluraliste, est la tâche des radios ainsi que des télévisions. C’est une tâche qui requiert grande honnêteté professionnelle, correction et respect, ouverture aux diverses prospectives, clarté dans le traitement des problèmes, liberté par rapport aux barrières idéologiques et conscience de la complexité des problèmes. Il s’agit d’une recherche patiente de cette « vérité quotidienne » qui traduit mieux les valeurs dans la vie et oriente mieux le chemin de la société, et qui est recherchée avec humilité par tous.
In this search, the Catholic Church has a specific contribution to offer, which she intends to offer by witnessing to her adherence to the truth that is Christ, yet doing so in a spirit of openness and dialogue. As I said during my meeting with leading figures from the worlds of British culture and politics at Westminster Hall in London last September, religion does not seek to manipulate non-believers, but to assist reason in the discovery of objective moral principles. Religion contributes by "purifying" reason, helping it not to fall prey to distortions, such as manipulation by ideology or partial application that fails to take full account of the dignity of the human person. At the same time, religion likewise recognizes its need for the corrective of reason in order to avoid excesses, such as fundamentalism or sectarianism. "Religion ... is not a problem for legislators to solve, but a vital contributor to the national conversation." I therefore invite you too, "within your respective spheres of influence, to seek ways of promoting and encouraging dialogue between faith and reason" with a view to serving the common good of the nation.
Yours is a "public service", a service to the people, to help them each day to know and understand better what is happening and why it is happening, and to communicate actively so as to accompany them in society’s journey togheter. I am well aware that this service meets with difficulties that take on different features and proportions in different countries. These can include the challenge of competition from commercial broadcasters, the conditioning of politics understood as the carving up of power rather than service of the common good, scarcity of economic resources made more acute by situations of crisis, the impact of developments in new technologies of communication, the laborious search for viewers and listeners. But the challenges of the modern world on which you have to report are too great and too urgent to let yourselves become discouraged or tempted to give up in the face of such difficulties.
Twenty years ago, in 1991, when your General Assembly was received in the Vatican by the Venerable John Paul II, whom tomorrow I shall have the joy of beatifying, he encouraged you to develop your mutual collaboration in order to favour the growth of the community of the peoples of the world. Today, I think of the processes unfolding in certain countries of the Mediterranean and the Middle East, some of which are also members of your Association. We know that the new forms of communication continue to play a role of some significance in these very processes. I urge you to place your international contacts and activities at the service of reflection and commitment aimed at ensuring that the instruments of social communication promote dialogue, peace and development of peoples in solidarity, overcoming cultural separation, uncertainties and fears.
Finally, dear friends, while I sincerely wish all of you and your Association much success in your work, I would also like to express my thanks for the specific collaboration that on many occasions you have provided for my ministry, and that you continue to provide, as during the great festivals of Christmas and Easter, or on my apostolic journeys. For me too, and for the Catholic Church, you are therefore important allies and friends in our mission. In this spirit I am pleased to invoke the Lord’s blessing upon all of you, upon those who are dear to you and upon your work.
[00634-XX.01] [Testo originale: Plurilingue]
● TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA
Cari amici,
sono molto lieto di dare il benvenuto a tutti voi, membri e partecipanti alla 17° Radio Assembly della European Broadcasting Union, che quest’anno è ospite della Radio Vaticana, in occasione dell’80° della sua fondazione. Saluto l’Arcivescovo Claudio Maria Celli, Presidente del Pontificio Consiglio per le Comunicazioni Sociali. Ringrazio il Presidente della European Broadcasting Union, Jean Paul Philippot, e il Padre Federico Lombardi, Direttore Generale della Radio Vaticana, per le cortesi parole con cui hanno illustrato la natura del vostro incontro e i problemi che dovete affrontare.
Quando il mio predecessore Pio XI si rivolse a Guglielmo Marconi perché dotasse lo Stato della Città del Vaticano di una Stazione radio all’altezza della migliore tecnologia disponibile a quel tempo, dimostrò di aver intuito con acutezza in quale direzione si stava sviluppando il mondo delle comunicazioni e quali potenzialità la radio poteva offrire per il servizio della missione della Chiesa. Effettivamente, attraverso la radio, i Papi hanno potuto trasmettere aldilà delle frontiere messaggi di grande importanza per l’umanità, come quelli giustamente famosi di Pio XII durante la seconda guerra mondiale, che hanno dato voce alle aspirazioni più profonde verso la giustizia e la pace, o come quello di Giovanni XXIII al momento culminante della crisi fra Stati Uniti e Unione Sovietica nel 1962. Ancora attraverso la radio Pio XII ha potuto far diffondere centinaia di migliaia di messaggi delle famiglie per i prigionieri e i dispersi durante la guerra, svolgendo un’opera umanitaria che gli guadagnò gratitudine imperitura. Attraverso la radio, inoltre, sono state a lungo sostenute le attese di credenti e di popoli soggetti a regimi oppressivi dei diritti umani e della libertà religiosa. La Santa Sede è consapevole delle potenzialità straordinarie che ha il mondo della comunicazione per il progresso e la crescita delle persone e della società. Si può dire che tutto l’insegnamento della Chiesa su questo settore, a partire dai discorsi di Pio XII, passando attraverso i documenti del Concilio Vaticano II, fino ai miei più recenti messaggi sulle nuove tecnologie digitali, è attraversato da una vena di ottimismo, di speranza e di simpatia sincera verso coloro che si impegnano in questo campo per favorire l’incontro e il dialogo, servire la comunità umana, contribuire alla crescita pacifica della società.
Naturalmente, ciascuno di voi sa che anche nello sviluppo delle comunicazioni sociali si nascondono difficoltà e rischi. Permettetemi perciò di manifestare a tutti voi il mio interesse e la mia solidarietà nell’importante opera che svolgete. Nelle società odierne sono in gioco valori basilari per il bene dell’umanità, e l’opinione pubblica, nella cui formazione il vostro lavoro ha tanta importanza, si trova spesso disorientata e divisa. Voi sapete bene quali preoccupazioni nutre la Chiesa cattolica a proposito del rispetto della vita umana, della difesa della famiglia, del riconoscimento degli autentici diritti e delle giuste aspirazioni dei popoli, degli squilibri che causano sottosviluppo e fame in tante parti del mondo, dell’accoglienza dei migranti, della disoccupazione e della sicurezza sociale, delle nuove povertà ed emarginazioni sociali, delle discriminazioni e delle violazioni della libertà religiosa, del disarmo e della ricerca di soluzione pacifica dei conflitti. A molte di tali questioni ho fatto riferimento nell’Enciclica "Caritas in veritate". Alimentare ogni giorno una corretta ed equilibrata informazione e un approfondito dibattito per trovare le migliori soluzioni condivise su tali questioni in una società pluralistica, è compito delle radio come pure delle televisioni. E’ un compito che richiede alta onestà professionale, correttezza e rispetto, apertura alle prospettive diverse, chiarezza nell’affrontare i problemi, libertà da steccati ideologici, consapevolezza della complessità dei problemi. Si tratta di una ricerca paziente di quella "verità quotidiana" che meglio traduce i valori nella vita e meglio orienta il cammino della società, e che va cercata insieme con umiltà.
In questa ricerca la Chiesa cattolica ha un suo contributo specifico da dare, e intende darlo testimoniando la sua adesione alla verità che è Cristo, ma allo stesso tempo con apertura e spirito di dialogo. Come ho affermato nell’incontro con i qualificati rappresentanti del mondo politico e culturale britannico nella Westminster Hall di Londra nello scorso settembre, la religione non intende prevaricare nei confronti dei non credenti, ma aiutare la ragione nella scoperta dei principi morali oggettivi. La religione contribuisce a "purificare" la ragione, aiutandola a non cadere in distorsioni, come la manipolazione da parte dell’ideologia, o l’applicazione parziale che non tenga conto pienamente della dignità della persona umana. Allo stesso tempo, anche la religione riconosce di aver bisogno del correttivo della ragione per evitare eccessi, come l’integralismo o il settarismo. "La religione non è un problema da risolvere, ma un fattore che contribuisce in modo vitale al dibattito pubblico nella nazione". Invito perciò anche voi, "nell’ambito delle vostre sfere di influenza, a cercare di promuovere ed incoraggiare il dialogo fra fede e ragione" nella prospettiva del servizio al bene comune nazionale.
Il vostro è un "servizio pubblico", servizio alla gente, per aiutarla ogni giorno a conoscere e a capire meglio ciò che succede e perché succede, e a comunicare attivamente per concorrere al cammino comune della società. So bene che questo servizio incontra difficoltà, con differenti aspetti e proporzioni nei diversi Paesi. Vi possono essere la sfida della concorrenza da parte dell’emittenza commerciale; il condizionamento di una politica vissuta come spartizione del potere invece che come servizio del bene comune; la scarsezza di risorse economiche accentuata da situazioni di crisi; l’impatto degli sviluppi delle nuove tecnologie di comunicazione; la ricerca affannosa dell’audience. Ma troppo grandi e urgenti sono le sfide del mondo odierno di cui dovete occuparvi, per lasciarvi scoraggiare e arrendervi di fronte a queste difficoltà.
Vent’anni fa, nel 1991, quando il Venerabile Giovanni Paolo II, che domani avrò la gioia di proclamare Beato, riceveva la vostra Assemblea generale in Vaticano, vi incoraggiava a sviluppare la vostra mutua collaborazione, per favorire la crescita della comunità dei popoli del mondo. Oggi, penso ai processi in corso in Paesi del Mediterraneo e nel Vicino Oriente, diversi dei quali sono pure membri della vostra Associazione. Sappiamo che le nuove forme di comunicazione hanno svolto e svolgono un ruolo non secondario in questi stessi processi. Vi auguro di saper mettere i vostri contatti internazionali e le vostre attività al servizio di una riflessione e di un impegno affinché gli strumenti delle comunicazioni sociali servano al dialogo, alla pace e allo sviluppo solidale dei popoli, superando le distanze culturali, le diffidenze o le paure.
Infine, cari amici, mentre auguro a tutti voi e alla vostra Associazione un fecondo lavoro, desidero esprimere ancora la mia gratitudine per la collaborazione concreta che in molte occasioni avete dato e date al mio ministero, come nelle grandi celebrazioni del Natale e della Pasqua o in occasione dei miei viaggi. Anche per me e per la Chiesa cattolica siete dunque degli alleati e degli amici importanti nella nostra missione. In questo spirito sono lieto di invocare su tutti voi, sui vostri cari e sul vostro lavoro la Benedizione del Signore.
[00634-01.01] [Testo originale: Plurilingue]
[B0250-XX.01]