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VIAGGIO APOSTOLICO DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI IN CAMERUN E ANGOLA (17-23 MARZO 2009) (II), 17.03.2009


CERIMONIA DI BENVENUTO ALL’AEROPORTO NSIMALEN DI YAOUNDÉ (CAMERUN)

  DISCORSO DEL SANTO PADRE

  TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

  TRADUZIONE IN LINGUA FRANCESE

  TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

  TRADUZIONE IN LINGUA PORTOGHESE

All’arrivo all’aeroporto Nsimalen di Yaoundé, alle ore 16.00, il Santo Padre Benedetto XVI è accolto dal Presidente della Repubblica del Camerun, il Sig. Paul Biya, con la Consorte; da numerose Autorità politiche e civili; dal Nunzio Apostolico S.E. Mons. Eliseo Antonio Ariotti; dall’Arcivescovo di Yaoundé e Presidente della Conferenza Episcopale del Camerun, S.E. Mons. Simon-Victor Tonyé Bakot, e dall’Em.mo Card. Christian Wiyghan Tumi, Arcivescovo di Douala. Sono presenti, inoltre, Membri del Corpo Diplomatico, i Vescovi del Camerun e una rappresentanza di fedeli.

Dopo il saluto del Presidente della Repubblica del Camerun, S.E. il Sig. Paul Biya, il Papa pronuncia il discorso che riportiamo di seguito:

  DISCORSO DEL SANTO PADRE

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs qui représentez ici les Autorités civiles,
Monsieur le Cardinal,
Chers Frères dans l’Épiscopat,
Chers Frères et Sœurs,

Je vous remercie de votre accueil. Et merci à vous, Monsieur le Président, pour les paroles aimables que vous venez de m’adresser. J’apprécie vivement l’invitation qui m’a été faite de venir ici, au Cameroun, et je veux, Excellence, vous en exprimer ma gratitude, ainsi qu’au Président de la Conférence épiscopale nationale, Monseigneur Tonyé Bakot. Je vous salue tous, vous qui m’honorez de votre présence en cette occasion, et je désire vous dire combien je suis heureux de me trouver ici, avec vous, sur la terre d’Afrique pour la première fois depuis mon élection au Siège de Pierre. Je salue chaleureusement mes Frères dans l’Épiscopat ainsi que les prêtres et les fidèles laïcs qui sont ici réunis. Mes salutations respectueuses vont aussi aux Représentants du Gouvernement, aux Autorités civiles et aux membres du Corps diplomatique. Alors que votre pays, comme beaucoup d’autres en Afrique, approche du cinquantième anniversaire de son indépendance, je veux unir ma voix au chœur des félicitations et des vœux fervents que vos amis de par le monde entier vous offriront en cette heureuse circonstance. Dans cette assemblée, je salue aussi avec reconnaissance les membres des autres Confessions chrétiennes et les fidèles des autres religions. En vous joignant à nous aujourd’hui, vous donnez un signe éloquent de la bonne volonté et de l’harmonie qui existent dans ce pays entre les personnes appartenant aux différentes traditions religieuses.

Je viens parmi vous comme un Pasteur, je viens pour confirmer mes frères et sœurs dans la foi. C’est la mission que le Christ a confiée à Pierre à la dernière Cène, et c’est la mission des Successeurs de Pierre. Quand Pierre prêchait aux foules venues à Jérusalem pour la Pentecôte, il y avait, présents parmi eux, des pèlerins provenant d’Afrique. Et, aux premiers siècles du christianisme, le témoignage de nombreux grands saints de ce continent – saint Cyprien, sainte Monique, saint Augustin, saint Athanase, pour n’en nommer que quelques-uns – montre la place remarquable de l’Afrique dans les Annales de l’histoire de l'Église. Depuis lors et jusqu’à nos jours, d’innombrables missionnaires et de nombreux martyrs ont continué de rendre témoignage au Christ dans toute l’Afrique, et aujourd’hui l’Église est bénie par la présence d’environ cent cinquante millions de membres. Comment dès lors, le Successeur de Pierre ne serait-il pas venu en Afrique pour célébrer avec vous la foi au Christ, qui donne la vie ; foi qui soutient et nourrit de si nombreux fils et filles de ce grand continent !

It was here in Yaoundé in 1995 that my venerable Predecessor, Pope John Paul II, promulgated the Post-Synodal Apostolic Exhortation Ecclesia in Africa, the fruit of the First Special Assembly for Africa of the Synod of Bishops, held in Rome the previous year. Indeed, the tenth anniversary of that historic moment was celebrated with great solemnity in this same city not long ago. I have come here to issue the Instrumentum Laboris for the Second Special Assembly, which will take place in Rome this coming October. The Synod Fathers will reflect together on the theme: "The Church in Africa in Service to Reconciliation, Justice and Peace: ‘You are the salt of the earth … You are the light of the world’ (Mt 5:13-14)". Almost ten years into the new millennium, this moment of grace is a summons to all the Bishops, priests, religious and lay faithful of the continent to rededicate themselves to the mission of the Church to bring hope to the hearts of the people of Africa, and indeed to people throughout the world.

Even amid the greatest suffering, the Christian message always brings hope. The life of Saint Josephine Bakhita offers a shining example of the transformation that an encounter with the living God can bring to a situation of great hardship and injustice. In the face of suffering or violence, poverty or hunger, corruption or abuse of power, a Christian can never remain silent. The saving message of the Gospel needs to be proclaimed loud and clear, so that the light of Christ can shine into the darkness of people’s lives. Here in Africa, as in so many parts of the world, countless men and women long to hear a word of hope and comfort. Regional conflicts leave thousands homeless or destitute, orphaned or widowed. In a continent which, in times past, saw so many of its people cruelly uprooted and traded overseas to work as slaves, today human trafficking, especially of defenceless women and children, has become a new form of slavery. At a time of global food shortages, financial turmoil, and disturbing patterns of climate change, Africa suffers disproportionately: more and more of her people are falling prey to hunger, poverty, and disease. They cry out for reconciliation, justice and peace, and that is what the Church offers them. Not new forms of economic or political oppression, but the glorious freedom of the children of God (cf. Rom 8:21). Not the imposition of cultural models that ignore the rights of the unborn, but the pure healing water of the Gospel of life. Not bitter interethnic or interreligious rivalry, but the righteousness, peace and joy of God’s kingdom, so aptly described by Pope Paul VI as the civilization of love (cf. Regina Coeli Message, Pentecost Sunday, 1970).

Alors qu’au Cameroun plus d’un quart de la population est catholique, l'Église est en mesure de mener à bien sa mission de réconfort et de réconciliation. Au Centre Cardinal Léger je pourrai constater par moi-même la sollicitude pastorale de cette Église locale envers les personnes malades et souffrantes ; et il est particulièrement souhaitable que les malades du sida puissent recevoir dans ce pays un traitement gratuit. L’éducation est un autre aspect essentiel du ministère de l'Église : maintenant nous pouvons voir les efforts de générations de missionnaires enseignants porter des fruits quand nous contemplons l’œuvre accomplie par l’Université catholique d’Afrique centrale, qui est un signe de grande espérance pour l’avenir de cette région.

Car le Cameroun est bien une terre d’espérance pour beaucoup d’hommes et de femmes de cette région centrale de l’Afrique. Des milliers de réfugiés, fuyant des pays dévastés par la guerre, ont été accueillis ici. C’est une terre de la vie où le gouvernement parle clairement pour la défense des droits des enfants à naître. C’est une terre de paix : à travers le dialogue qu’ils ont mené, le Cameroun et le Nigeria ont résolu leur différend concernant la péninsule de Bakassi et montré au monde ce qu’une diplomatie patiente peut produire de bon. C’est un pays jeune, un pays béni parce que la population y est jeune, pleine de vitalité et décidée à construire un monde plus juste et plus paisible. A juste titre, le Cameroun est décrit comme une « Afrique en miniature » qui abrite en son sein plus de deux cents groupes ethniques différents capables de vivre en harmonie les uns avec les autres. Voilà bien des motifs pour rendre grâce et louer Dieu !

Venant parmi vous aujourd’hui, je prie pour que l'Église, ici et dans toute l’Afrique, puisse continuer à croître en sainteté, dans le service de la réconciliation, de la justice et de la paix. Je prie pour que les travaux de la Deuxième Assemblée spéciale du Synode des Évêques fassent briller d’une vive flamme les dons que l’Esprit a répandus sur l'Église en Afrique. Je prie pour chacun d’entre vous, pour vos familles et ceux qui vous sont proches, et je vous demande de vous unir à ma prière pour tous les peuples de ce vaste continent. Que Dieu bénisse le Cameroun ! Et que Dieu bénisse l’Afrique !

[00408-XX.01] [Testo originale: Plurilingue]

  TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

Signor Presidente,
Illustri Rappresentanti delle Autorità civili,
Signor Cardinale Tumi,
Venerati Fratelli Vescovi,
Cari fratelli e sorelle,

grazie per il benvenuto con cui mi avete accolto. E grazie a Lei, Signor Presidente, per le Sue gentili parole. Apprezzo grandemente l’invito a visitare il Camerun e per questo desidero esprimere la mia riconoscenza a Lei ed al Presidente della Conferenza Episcopale Nazionale, l’Arcivescovo Tonyé Bakot. Porgo il mio saluto a tutti voi che mi avete onorato con la vostra presenza in questa circostanza, e desidero che sappiate quale gioia mi procura l’essere tra voi in terra africana, per la prima volta dalla mia elezione alla Sede di Pietro. Saluto affettuosamente i miei Fratelli Vescovi, come pure il clero e i fedeli laici qui convenuti. Il mio rispettoso saluto va anche ai Rappresentanti del Governo, alle Autorità civili e al Corpo diplomatico. Dal momento che questa Nazione, così come numerose altre in Africa, si avvicina al cinquantesimo anniversario della sua indipendenza, desidero aggiungere la mia voce al coro dei rallegramenti e degli auspici che i vostri amici in ogni parte del mondo vi invieranno in tale lieta occasione. Con gratitudine registro la presenza di membri di altre Confessioni cristiane e di seguaci di altre religioni. Unendovi a noi in questo giorno, voi offrite un chiaro segnale della buona volontà e dell’armonia che esiste in questo Paese tra persone di differenti tradizioni religiose.

Vengo tra voi come pastore. Vengo per confermare i miei fratelli e le mie sorelle nella fede. Questo è stato il compito che Cristo ha affidato a Pietro nell’Ultima Cena, e questo è il ruolo dei successori di Pietro. Quando Pietro predicò alla moltitudine in Gerusalemme nel giorno di Pentecoste, erano presenti tra loro anche visitatori provenienti dall’Africa. La testimonianza poi di molti grandi santi di questo Continente durante i primi secoli del cristianesimo – San Cipriano, Santa Monica, Sant’Agostino, Sant’Atanasio, per nominarne solo alcuni – assicura all’Africa un posto di distinzione negli annali della storia della Chiesa. Fino ai giorni nostri schiere di missionari e di martiri hanno continuato ad offrire la loro testimonianza a Cristo in ogni parte dell’Africa, e oggi la Chiesa è qui benedetta con la presenza di circa centocinquanta milioni di fedeli. Quanto appropriata è dunque la decisione del Successore di Pietro di venire in Africa per celebrare con voi la vivificante fede in Cristo, che sostiene e nutre un così gran numero di figli e figlie in questo grande Continente.

Fu qui a Yaoundé nel 1995 che il mio venerato Predecessore, Papa Giovanni Paolo II, promulgò l’Esortazione post-sinodale Ecclesia in Africa, frutto della Prima Assemblea Speciale per l’Africa del Sinodo dei Vescovi, svoltasi a Roma l’anno precedente. Il decimo anniversario di quello storico momento fu celebrato or non è molto con grande solennità in questa stessa città. Sono venuto qui per presentare l’Instrumentum laboris per la Seconda Assemblea Speciale, che si realizzerà a Roma nel prossimo ottobre. I Padri del Sinodo rifletteranno insieme sul tema: "La Chiesa in Africa a servizio della riconciliazione, della giustizia e della pace: ‘Voi siete il sale della terra…Voi siete la luce del mondo (Mt 5,13-14)". Dopo quasi dieci anni del nuovo millennio, questo momento di grazia è un appello a tutti i Vescovi, sacerdoti, religiosi e fedeli laici del Continente a dedicarsi nuovamente alla missione della Chiesa a portare speranza ai cuori del popolo dell’Africa, e con ciò pure ai popoli di tutto il mondo.

Anche in mezzo alle più grandi sofferenze, il messaggio cristiano reca sempre con sé speranza. La vita di Santa Josephine Bakhita offre uno splendido esempio della trasformazione che l’incontro con il Dio vivente può portare in una situazione di grande sofferenza ed ingiustizia. Di fronte al dolore o alla violenza, alla povertà o alla fame, alla corruzione o all’abuso di potere, un cristiano non può mai rimanere in silenzio. Il messaggio salvifico del Vangelo esige di essere proclamato con forza e chiarezza, così che la luce di Cristo possa brillare nel buio della vita delle persone. Qui, in Africa, come pure in tante altre parti del mondo, innumerevoli uomini e donne anelano ad udire una parola di speranza e di conforto. Conflitti locali lasciano migliaia di senza tetto e di bisognosi, di orfani e di vedove. In un Continente che, nel passato, ha visto tanti suoi abitanti crudelmente rapiti e portati oltremare a lavorare come schiavi, il traffico di esseri umani, specialmente di inermi donne e bambini, è diventato una moderna forma di schiavitù. In un tempo di globale scarsità di cibo, di scompiglio finanziario, di modelli disturbati di cambiamenti climatici, l’Africa soffre sproporzionatamente: un numero crescente di suoi abitanti finisce preda della fame, della povertà, della malattia. Essi implorano a gran voce riconciliazione, giustizia e pace, e questo è proprio ciò che la Chiesa offre loro. Non nuove forme di oppressione economica o politica, ma la libertà gloriosa dei figli di Dio (cfr Rm 8,21). Non l’imposizione di modelli culturali che ignorano il diritto alla vita dei non ancora nati, ma la pura acqua salvifica del Vangelo della vita. Non amare rivalità interetniche o interreligiose, ma la rettitudine, la pace e la gioia del Regno di Dio, descritto in modo così appropriato dal Papa Paolo VI come "civiltà dell’amore" (cfr Messaggio per il Regina caeli, Pentecoste 1970).

Qui in Camerun, dove oltre un quarto della popolazione è cattolica, la Chiesa è ben piazzata per portare avanti la sua missione per la salute e la riconciliazione. Nel Centro Cardinal Léger, potrò osservare di persona la sollecitudine pastorale di questa Chiesa locale per le persone malate e sofferenti; ed è particolarmente encomiabile che i malati di Aids in questo Paese siano curati gratuitamente. L’impegno educativo è un altro elemento-chiave del ministero della Chiesa, ed ora vediamo gli sforzi di generazioni di insegnanti missionari portare il loro frutto nell’opera dell’Università Cattolica dell’Africa Centrale, un segno di grande speranza per il futuro della regione.

Il Camerun è effettivamente terra di speranza per molti nell’Africa Centrale. Migliaia di rifugiati dai Paesi della regione devastati dalla guerra hanno ricevuto qui accoglienza. E’ una terra di vita, con un Governo che parla chiaramente in difesa dei diritti del non nati. E’ una terra di pace: risolvendo mediante il dialogo il contenzioso sulla penisola Bakassi, Camerun e Nigeria hanno mostrato al mondo che una paziente diplomazia può di fatto recare frutto. E’ una terra di giovani, benedetta con una popolazione giovane piena di vitalità e impaziente di costruire un mondo più giusto e pacifico. Giustamente viene descritto come un’"Africa in miniatura", patria di oltre duecento gruppi etnici differenti che vivono in armonia gli uni con gli altri. Sono, queste, altrettante ragioni per lodare e ringraziare Dio.

Venendo tra voi, oggi, prego che la Chiesa qui e dappertutto in Africa possa continuare a crescere nella santità, nel servizio alla riconciliazione, alla giustizia e alla pace. Prego perché il lavoro della Seconda Assemblea Speciale del Sinodo dei Vescovi possa soffiare sul fuoco dei doni che lo Spirito ha riversato sulla Chiesa in Africa. Prego per ciascuno di voi, per le vostre famiglie e i vostri cari e chiedo a voi di unirvi a me nella preghiera per tutti gli abitanti di questo vasto continente. Dio benedica il Camerun! Dio benedica l’Africa!

[00408-01.01] [Testo originale: Plurilingue]

TRADUZIONE IN LINGUA FRANCESE

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs qui représentez ici les Autorités civiles,
Monsieur le Cardinal,
Chers Frères dans l’Épiscopat,
Chers Frères et Sœurs,

Je vous remercie de votre accueil. Et merci à vous, Monsieur le Président, pour les paroles aimables que vous venez de m’adresser. J’apprécie vivement l’invitation qui m’a été faite de venir ici, au Cameroun, et je veux, Excellence, vous en exprimer ma gratitude, ainsi qu’au Président de la Conférence épiscopale nationale, Monseigneur Tonyé Bakot. Je vous salue tous, vous qui m’honorez de votre présence en cette occasion, et je désire vous dire combien je suis heureux de me trouver ici, avec vous, sur la terre d’Afrique pour la première fois depuis mon élection au Siège de Pierre. Je salue chaleureusement mes Frères dans l’Épiscopat ainsi que les prêtres et les fidèles laïcs qui sont ici réunis. Mes salutations respectueuses vont aussi aux Représentants du Gouvernement, aux Autorités civiles et aux membres du Corps diplomatique. Alors que votre pays, comme beaucoup d’autres en Afrique, approche du cinquantième anniversaire de son indépendance, je veux unir ma voix au chœur des félicitations et des vœux fervents que vos amis de par le monde entier vous offriront en cette heureuse circonstance. Dans cette assemblée, je salue aussi avec reconnaissance les membres des autres Confessions chrétiennes et les fidèles des autres religions. En vous joignant à nous aujourd’hui, vous donnez un signe éloquent de la bonne volonté et de l’harmonie qui existent dans ce pays entre les personnes appartenant aux différentes traditions religieuses.

Je viens parmi vous comme un Pasteur, je viens pour confirmer mes frères et sœurs dans la foi. C’est la mission que le Christ a confiée à Pierre à la dernière Cène, et c’est la mission des Successeurs de Pierre. Quand Pierre prêchait aux foules venues à Jérusalem pour la Pentecôte, il y avait, présents parmi eux, des pèlerins provenant d’Afrique. Et, aux premiers siècles du christianisme, le témoignage de nombreux grands saints de ce continent – saint Cyprien, sainte Monique, saint Augustin, saint Athanase, pour n’en nommer que quelques-uns – montre la place remarquable de l’Afrique dans les Annales de l’histoire de l'Église. Depuis lors et jusqu’à nos jours, d’innombrables missionnaires et de nombreux martyrs ont continué de rendre témoignage au Christ dans toute l’Afrique, et aujourd’hui l’Église est bénie par la présence d’environ cent cinquante millions de membres. Comment dès lors, le Successeur de Pierre ne serait-il pas venu en Afrique pour célébrer avec vous la foi au Christ, qui donne la vie ; foi qui soutient et nourrit de si nombreux fils et filles de ce grand continent !

C’est ici, à Yaoundé, qu’en 1995 mon vénéré prédécesseur, le Pape Jean-Paul II, a promulgué l’Exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in Africa, fruit de la Première Assemblée spéciale pour l’Afrique du Synode des Évêques, qui s’était tenue à Rome l’année précédente. Vous avez d’ailleurs voulu célébrer solennellement le dixième anniversaire de ce moment historique dans cette ville même il y a peu. Et maintenant, je viens moi-même pour remettre l’Instrumentum laboris de la Deuxième Assemblée spéciale, qui se tiendra à Rome en octobre prochain. Les Pères du Synode réfléchiront ensemble sur le thème : « L'Église en Afrique au service de la réconciliation, de la justice et de la paix : "Vous êtes le sel de la terre… vous êtes la lumière du monde" (Mt 5, 13-14) ». A presque dix ans de l’entrée dans le nouveau millénaire, ce moment de grâce est un appel pour l’ensemble des Évêques, des prêtres, des religieux et des religieuses ainsi que des fidèles laïcs de ce continent, à se consacrer avec un élan nouveau à la mission de l'Église : apporter l’espérance au cœur des peuples de l’Afrique et des peuples du monde entier.

Même au sein de grandes souffrances, le message chrétien est toujours porteur d’espérance. La vie de sainte Joséphine Bakhita nous montre de manière lumineuse la transformation que la rencontre avec le Dieu vivant peut apporter à une situation d’injustice et de grande épreuve. Devant la souffrance ou la violence, devant la pauvreté ou la faim, devant la corruption ou l’abus de pouvoir, un chrétien ne peut jamais garder le silence. Le message de salut de l’Évangile doit être proclamé de manière forte et claire, afin que la lumière du Christ puisse briller dans les ténèbres où les gens sont plongés. Ici, en Afrique, tout comme en de si nombreuses régions du monde, des foules innombrables d’hommes et de femmes attendent de recevoir une parole d’espérance et de réconfort. Des conflits régionaux laissent des milliers d’orphelins et de veuves, de sans abri et de démunis. Sur un continent qui, par le passé, a vu tant de ses enfants cruellement déracinés et vendus par delà les mers pour devenir des esclaves, aujourd’hui le trafic des êtres humains, en particulier de femmes et d’enfants sans défense, est devenu une forme nouvelle d’esclavage. Alors que nous connaissons en ce moment une insuffisance de la production alimentaire, des troubles financiers, et des perturbations liées au changement climatique, l’Afrique souffre de façon disproportionnée : de plus en plus d’habitants s’enfoncent dans la pauvreté, victimes de la faim et des maladies. Ils crient leur besoin de réconciliation, de justice et de paix, et c’est ce que l'Église leur offre. Non pas de nouvelles formes d’oppression économique ou politique, mais la glorieuse liberté des enfants de Dieu (cf. Rm 8, 21). Non pas l’imposition de modèles culturels qui ignorent les droits de l’enfant à naître, mais l’eau pure et vivifiante de l’Évangile de la vie. Non pas les amères rivalités interethniques ou interreligieuses, mais le bon droit, la paix et la joie du Royaume de Dieu, si bien décrit par le Pape Paul VI comme civilisation de l’amour (cf. Regina Coeli du dimanche de Pentecôte 1970).

Alors qu’au Cameroun plus d’un quart de la population est catholique, l'Église est en mesure de mener à bien sa mission de réconfort et de réconciliation. Au Centre Cardinal Léger je pourrai constater par moi-même la sollicitude pastorale de cette Église locale envers les personnes malades et souffrantes ; et il est particulièrement souhaitable que les malades du sida puissent recevoir dans ce pays un traitement gratuit. L’éducation est un autre aspect essentiel du ministère de l'Église : maintenant nous pouvons voir les efforts de générations de missionnaires enseignants porter des fruits quand nous contemplons l’œuvre accomplie par l’Université catholique d’Afrique centrale, qui est un signe de grande espérance pour l’avenir de cette région.

Car le Cameroun est bien une terre d’espérance pour beaucoup d’hommes et de femmes de cette région centrale de l’Afrique. Des milliers de réfugiés, fuyant des pays dévastés par la guerre, ont été accueillis ici. C’est une terre de la vie où le gouvernement parle clairement pour la défense des droits des enfants à naître. C’est une terre de paix : à travers le dialogue qu’ils ont mené, le Cameroun et le Nigeria ont résolu leur différend concernant la péninsule de Bakassi et montré au monde ce qu’une diplomatie patiente peut produire de bon. C’est un pays jeune, un pays béni parce que la population y est jeune, pleine de vitalité et décidée à construire un monde plus juste et plus paisible. A juste titre, le Cameroun est décrit comme une « Afrique en miniature » qui abrite en son sein plus de deux cents groupes ethniques différents capables de vivre en harmonie les uns avec les autres. Voilà bien des motifs pour rendre grâce et louer Dieu !

Venant parmi vous aujourd’hui, je prie pour que l'Église, ici et dans toute l’Afrique, puisse continuer à croître en sainteté, dans le service de la réconciliation, de la justice et de la paix. Je prie pour que les travaux de la Deuxième Assemblée spéciale du Synode des Évêques fassent briller d’une vive flamme les dons que l’Esprit a répandus sur l'Église en Afrique. Je prie pour chacun d’entre vous, pour vos familles et ceux qui vous sont proches, et je vous demande de vous unir à ma prière pour tous les peuples de ce vaste continent. Que Dieu bénisse le Cameroun ! Et que Dieu bénisse l’Afrique !

[00408-03.01] [Texte original: Plurilingue]

  TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

Mr President,
Distinguished Representatives of the Civil Authorities,
Cardinal Tumi,
My Brother Bishops,
Dear Brothers and Sisters,

Thank you for the welcome you have extended to me. And thank you, Mr President, for your kind words. I greatly appreciate the invitation to visit Cameroon, and for this I want to express my gratitude to you and to the President of the National Episcopal Conference, Archbishop Tonyé Bakot. I greet all of you who have honoured me by your presence on this occasion, and I want you to know how pleased I am to be here with you on African soil, for the first time since my election to the See of Peter. I warmly greet my brother Bishops as well as the clergy and the lay faithful who are gathered here. My respectful greetings go also to the representatives of the Government, the civil authorities and the diplomatic corps. Since this country, like so many in Africa, is approaching the fiftieth anniversary of its independence, I wish to add my voice to the chorus of congratulations and good wishes that your friends all over the world will offer you on that happy occasion. I gratefully acknowledge too the presence of members of other Christian confessions and the followers of other religions. By joining us today you offer a clear sign of the good will and harmony that exist in this country between people of different religious traditions.

I come among you as a pastor, I come to confirm my brothers and sisters in the faith. This was the role that Christ entrusted to Peter at the Last Supper, and it is the role of Peter’s successors. When Peter preached to the multitudes in Jerusalem at Pentecost, there were visitors from Africa present among them. And the witness of many great saints from this continent during the first centuries of Christianity – Saint Cyprian, Saint Monica, Saint Augustine, Saint Athanasius, to name but a few – guarantees a distinguished place for Africa in the annals of Church history. Right up to the present day, waves of missionaries and martyrs have continued to bear witness to Christ throughout Africa, and today the Church is blessed with almost a hundred and fifty million members. How fitting then, that Peter’s successor should come to Africa, to celebrate with you the life-giving faith in Christ that sustains and nourishes so many of the sons and daughters of this great continent!

It was here in Yaoundé in 1995 that my venerable Predecessor, Pope John Paul II, promulgated the Post-Synodal Apostolic Exhortation Ecclesia in Africa, the fruit of the First Special Assembly for Africa of the Synod of Bishops, held in Rome the previous year. Indeed, the tenth anniversary of that historic moment was celebrated with great solemnity in this same city not long ago. I have come here to issue the Instrumentum Laboris for the Second Special Assembly, which will take place in Rome this coming October. The Synod Fathers will reflect together on the theme: "The Church in Africa in Service to Reconciliation, Justice and Peace: ‘You are the salt of the earth … You are the light of the world’ (Mt 5:13-14)". Almost ten years into the new millennium, this moment of grace is a summons to all the Bishops, priests, religious and lay faithful of the continent to rededicate themselves to the mission of the Church to bring hope to the hearts of the people of Africa, and indeed to people throughout the world.

Even amid the greatest suffering, the Christian message always brings hope. The life of Saint Josephine Bakhita offers a shining example of the transformation that an encounter with the living God can bring to a situation of great hardship and injustice. In the face of suffering or violence, poverty or hunger, corruption or abuse of power, a Christian can never remain silent. The saving message of the Gospel needs to be proclaimed loud and clear, so that the light of Christ can shine into the darkness of people’s lives. Here in Africa, as in so many parts of the world, countless men and women long to hear a word of hope and comfort. Regional conflicts leave thousands homeless or destitute, orphaned or widowed. In a continent which, in times past, saw so many of its people cruelly uprooted and traded overseas to work as slaves, today human trafficking, especially of defenceless women and children, has become a new form of slavery. At a time of global food shortages, financial turmoil, and disturbing patterns of climate change, Africa suffers disproportionately: more and more of her people are falling prey to hunger, poverty, and disease. They cry out for reconciliation, justice and peace, and that is what the Church offers them. Not new forms of economic or political oppression, but the glorious freedom of the children of God (cf. Rom 8:21). Not the imposition of cultural models that ignore the rights of the unborn, but the pure healing water of the Gospel of life. Not bitter interethnic or interreligious rivalry, but the righteousness, peace and joy of God’s kingdom, so aptly described by Pope Paul VI as the civilization of love (cf. Regina Coeli Message, Pentecost Sunday, 1970).

Here in Cameroon, where over a quarter of the population is Catholic, the Church is well placed to carry forward her mission of healing and reconciliation. At the Cardinal Léger Centre, I shall observe for myself the pastoral solicitude of this local Church for the sick and the suffering; and it is particularly commendable that Aids sufferers are able to receive treatment free of charge in this country. Education is another key element of the Church’s ministry, and now we see the efforts of generations of missionary teachers bearing fruit in the work of the Catholic University for Central Africa, a sign of great hope for the future of the region.

Cameroon is truly a land of hope for many in Central Africa. Thousands of refugees from war-torn countries in the region have received a welcome here. It is a land of life, with a Government that speaks out in defence of the rights of the unborn. It is a land of peace: by resolving through dialogue the dispute over the Bakassi peninsula, Cameroon and Nigeria have shown the world that patient diplomacy can indeed bear fruit. It is a land of youth, blessed with a young population full of vitality and eager to build a more just and peaceful world. Rightly is it described as "Africa in miniature", home to over two hundred different ethnic groups living in harmony with one another. These are all reasons for giving praise and thanks to God.

As I come among you today, I pray that the Church here and throughout Africa will continue to grow in holiness, in the service of reconciliation, justice and peace. I pray that the work of the Second Special Assembly of the Synod of Bishops will fan into a flame the gifts that the Spirit has poured out upon the Church in Africa. I pray for each of you, for your families and loved ones, and I ask you to join me in praying for all the people of this vast continent. God bless Cameroon! And God bless Africa!

[00408-02.01] [Original text: Plurilingual]

  TRADUZIONE IN LINGUA PORTOGHESE

Senhor Presidente,
Ilustres Representantes das Autoridades civis,
Senhor Cardeal Tumi,
Venerados Irmãos no Episcopado,
Amados irmãos e irmãs!

Obrigado pelas boas-vindas com que me acolhestes. Obrigado, Senhor Presidente, pelas suas amáveis palavras. Apreciei imenso o convite a visitar os Camarões, e por isso desejo exprimir a minha gratidão a Vossa Excelência e ao Presidente da Conferência Episcopal Nacional, D. Tonyé Bakot. Saúdo a todos vós que me honrastes com a vossa presença nesta ocasião, e desejo que saibais a grande alegria que sinto por me encontrar convosco aqui, em terra africana, pela primeira vez desde a minha eleição para a Sé de Pedro. Saúdo afectuosamente os meus Irmãos no Episcopado como também o clero e os fiéis leigos aqui reunidos. Dirijo uma saudação respeitosa também aos Representantes do Governo, das Autoridades civis e do Corpo diplomático. Dado que esta Nação, como várias outras na África, se aproxima do cinquentenário da sua independência, quero juntar a minha voz ao coro de congratulações e bons votos que os vossos amigos em todo o mundo vos enviarão nesta feliz ocasião. Com gratidão, registo a presença de membros de outras Confissões cristãs e seguidores de diversas religiões. Unindo-vos a nós neste dia, ofereceis um sinal claro da boa vontade e harmonia que existe neste país entre pessoas de diferentes tradições religiosas.

Venho ter convosco como pastor. Venho para confirmar os meus irmãos e as minhas irmãs na fé. Este foi o dever que Cristo confiou a Pedro na Última Ceia, e esta é a função dos sucessores de Pedro. Em Jerusalém, no dia de Pentecostes, quando Pedro pregou à multidão, estavam presentes lá visitantes também da África. Depois o testemunho de muitos e grandes Santos deste continente durante os primeiros séculos do cristianismo – São Cipriano, Santa Mónica, Santo Agostinho, Santo Atanásio, para nomear só alguns – assegura à África um lugar de distinção nos anais da história da Igreja. Até aos dias de hoje, falanges de missionários e de mártires continuaram a dar testemunho de Cristo em toda a parte da África, sendo aqui hoje abençoada a Igreja com a presença aproximada de cento e cinquenta milhões de fiéis. Muito apropriada se revela, pois, a decisão de o Sucessor de Pedro vir à África para celebrar convosco a fé vivificante em Cristo, que sustenta e nutre um número assim tão grande de filhos e filhas deste continente.

Foi aqui em Yaoundé, no ano 1995, que o meu venerado antecessor, Papa João Paulo II, promulgou a Exortação pós-sinodal Ecclesia in Africa, fruto da Primeira Assembleia Especial para a África do Sínodo dos Bispos, realizada em Roma no ano anterior. O décimo aniversário daquele momento histórico foi celebrado com grande solenidade nesta mesma cidade, não há muito tempo. Vim aqui para apresentar o Instrumentum laboris para a Segunda Assembleia Especial, que terá lugar em Roma no próximo mês de Outubro. Os Padres do Sínodo reflectirão, juntos, sobre o tema: «A Igreja em África ao serviço da reconciliação, da justiça e da paz: "Vós sois o sal da terra… Vós sois a luz do mundo" (Mt 5, 13.14)». Quase dez anos depois da entrada no novo milénio, este momento de graça é um apelo a todos os Bispos, presbíteros, religiosos e fiéis leigos do continente para se dedicarem com redobrada força à missão que tem a Igreja de levar esperança aos corações do povo da África e, desse modo, também aos povos de todo o mundo.

Mesmo no meio dos maiores sofrimentos, a mensagem cristã traz sempre consigo esperança. A vida de Santa Josefina Bakhita proporciona um admirável exemplo da transformação que o encontro com o Deus vivo pode gerar numa situação de grande sofrimento e injustiça. Diante da dor ou da violência, da pobreza ou da fome, da corrupção ou do abuso de poder, um cristão nunca pode ficar calado. A mensagem salvífica do Evangelho exige ser proclamada, com força e clareza, de tal modo que a luz de Cristo possa brilhar na escuridão da vida das pessoas. Aqui na África, como em tantas outras partes do mundo, inumeráveis homens e mulheres anseiam por ouvir uma palavra de esperança e conforto. Conflitos locais deixam milhares de desalojados e necessitados, de órfãos e viúvas. Num continente que no passado viu muitos de seus habitantes cruelmente raptados e levados para além-mar a fim de trabalhar como escravos, o tráfico de seres humanos, especialmente de inermes mulheres e crianças, tornou-se uma moderna forma de escravatura. Num tempo de global escassez alimentar, de confusão financeira, de modelos causadores de alterações climáticas, a África sofre desconformemente: um número crescente de seus habitantes acaba prisioneiro da fome, da pobreza e da doença. Estes clamam por reconciliação, justiça e paz; e isto é precisamente o que a Igreja lhes oferece. Não novas formas de opressão económica ou política, mas a liberdade gloriosa dos filhos de Deus (cf. Rom 8, 21). Não a imposição de modelos cultuais que ignoram o direitos à vida dos nascituros, mas a pura água salvífica do Evangelho da vida. Não amargas rivalidades inter-étnicas ou inter-religiosas, mas a rectidão, a paz e a alegria do Reino de Deus, descrito de modo muito apropriado pelo Papa Paulo VI como «civilização do amor» (cf. Alocução ao Regina caeli, Pentecostes de 1970).

Aqui, nos Camarões, onde mais de um quarto da população é católica, a Igreja está em boas condições para levar por diante a sua missão a favor da saúde e da reconciliação. No Centro Cardeal Léger, poderei dar-me conta pessoalmente da solicitude pastoral desta Igreja local pelas pessoas doentes e atribuladas; merecedor de particular encómio é o facto de os doentes de sida sejam gratuitamente tratados. O empenho educativo é outro elemento-chave do serviço da Igreja e agora vemos os esforços de gerações de missionários professores dar o seu fruto na obra da Universidade Católica da África Central, um sinal de grande esperança para o futuro da região.

De facto, os Camarões são terra de esperança para muitos na África Central. Milhares de refugiados, vindos dos países da região devastados pela guerra, encontraram aqui acolhimento. Esta é uma terra de vida, com um Governo que fala claramente em defesa dos direitos dos nascituros. Esta é uma terra de paz: ao resolverem pelo diálogo a disputa na península Bakassi, os Camarões e a Nigéria mostraram ao mundo que uma paciente diplomacia pode realmente dar fruto. Esta é uma terra de jovens, abençoada com uma população jovem plena de vitalidade e impaciente por construir um mundo mais justo e pacífico. Justamente os Camarões são descritos como uma «África em miniatura», pátria de mais de duzentos grupos étnicos diferentes que vivem em harmonia uns com os outros. Tudo isto são razões para louvar e agradecer a Deus.

Ao chegar hoje ao vosso meio, rezo pela Igreja, aqui e por toda a África, para que possa continuar a crescer na santidade, no serviço à reconciliação, à justiça e à paz. Rezo para que o trabalho da Segunda Assembleia Especial do Sínodo dos Bispos possa atear a chama dos dons que o Espírito derramou sobre a Igreja na África. Rezo por cada um de vós, pelas vossas famílias e entes queridos, e peço que vos junteis a mim na oração por todos os habitantes deste vasto continente. Deus abençoe os Camarões! Deus abençoe a África!

[00408-06.01] [Texto original: Plurilíngue]

Al termine della Cerimonia di benvenuto, il Santo Padre si trasferisce in auto alla Nunziatura Apostolica di Yaoundé.

[B0171-XX.01]