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VIAGGIO APOSTOLICO DI SUA SANTITÀ BENEDETTO XVI IN FRANCIA IN OCCASIONE DEL 150° ANNIVERSARIO DELLE APPARIZIONI DI LOURDES (12-15 SETTEMBRE 2008) (XI), 15.09.2008


VIAGGIO APOSTOLICO DI SUA SANTITÀ BENEDETTO XVI IN FRANCIA IN OCCASIONE DEL 150° ANNIVERSARIO DELLE APPARIZIONI DI LOURDES (12-15 SETTEMBRE 2008) (XI)

CONGEDO DALL’ERMITAGE DI ST. JOSEPH E VISITA ALL’ORATOIRE DE L’HÔPITAL A LOURDES

SANTA MESSA CON I MALATI SUL SAGRATO DELLA BASILICA DI NOTRE DAME DU ROSAIRE DI LOURDES

CONGEDO DALL’ERMITAGE DI ST. JOSEPH E VISITA ALL’ORATOIRE DE L’HÔPITAL A LOURDES

Alle ore 8.15 di questa mattina, il Santo Padre si congeda dall’Ermitage di St. Joseph di Lourdes e si reca in auto all’Oratoire de l’Hôpital (l’Oratorio dove Bernadette ha ricevuto la Prima Comunione), che rappresenta la IV ed ultima tappa del "Cammino del Giubileo" in occasione del 150° anniversario delle Apparizioni di Lourdes.

Il Papa si reca nell’antica cappella dell’attuale ospedale per un breve momento di preghiera davanti al Santissimo, prima di leggere la preghiera conclusiva del "Cammino del Giubileo". Quindi raggiunge in auto la Basilica di Notre Dame du Rosaire.

[01430-01.01]

SANTA MESSA CON I MALATI SUL SAGRATO DELLA BASILICA DI NOTRE DAME DU ROSAIRE DI LOURDES

 OMELIA DEL SANTO PADRE

 TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

 TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

 TRADUZIONE IN LINGUA SPAGNOLA

 TRADUZIONE IN LINGUA TEDESCA

Alle ore 9.30 di oggi, nella ricorrenza liturgica della Beata Vergine Maria Addolorata, il Santo Padre Benedetto XVI celebra la Santa Messa per i Malati, sul sagrato della Basilica di Notre Dame du Rosaire di Lourdes.

Nel corso della Celebrazione Eucaristica introdotta dal saluto del Vescovo di Tarbes et Lourdes, S.E. Mons. Jacques Perrier, il Papa pronuncia l’omelia. Quindi amministra il Sacramento dell’Unzione degli infermi.

Pubblichiamo di seguito l’omelia del Santo Padre:

 OMELIA DEL SANTO PADRE

Chers frères dans l'Épiscopat et dans le Sacerdoce,
Chers malades, chers accompagnateurs et hospitaliers,
Chers frères et sœurs !

Nous avons célébré hier la Croix du Christ, l'instrument de notre Salut, qui nous révèle dans toute sa plénitude la miséricorde de notre Dieu. La Croix est en effet le lieu où se manifeste de façon parfaite la compassion de Dieu pour notre monde. Aujourd'hui, en célébrant la mémoire de Notre-Dame des Douleurs, nous contemplons Marie qui partage la compassion de son Fils pour les pécheurs. Comme l'affirme saint Bernard, la Mère du Christ est entrée dans la Passion de son Fils par sa compassion (cf. Homélie pour le dimanche dans l'Octave de l'Assomption). Au pied de la Croix se réalise la prophétie de Syméon : son cœur de mère est transpercé (cf. Lc 2, 35) par le supplice infligé à l'Innocent, né de sa chair. Comme Jésus a pleuré (cf. Jn 11,35), Marie a certainement elle aussi pleuré devant le corps torturé de son enfant. La discrétion de Marie nous empêche de mesurer l'abîme de sa douleur ; la profondeur de cette affliction est seulement suggérée par le symbole traditionnel des sept glaives. Comme pour son Fils Jésus, il est possible de dire que cette souffrance l'a conduite elle aussi à sa perfection (cf. Hb 2, 10), pour la rendre capable d'accueillir la nouvelle mission spirituelle que son Fils lui confie juste avant de « remettre l'esprit » (cf. Jn 19, 30): devenir la mère du Christ en ses membres. En cette heure, à travers la figure du disciple bien-aimé, Jésus présente chacun de ses disciples à sa Mère en lui disant : « Voici ton Fils » (cf. Jn 19, 26-27).

Marie est aujourd'hui dans la joie et la gloire de la Résurrection. Les larmes qui étaient les siennes au pied de la Croix se sont transformées en un sourire que rien n’effacera tandis que sa compassion maternelle envers nous demeure intacte. L'intervention secourable de la Vierge Marie au cours de l'histoire l'atteste et ne cesse de susciter à son égard, dans le peuple de Dieu, une confiance inébranlable : la prière du Souvenez-vous exprime très bien ce sentiment. Marie aime chacun de ses enfants, portant d'une façon particulière son attention sur ceux qui, comme son Fils à l'heure de sa Passion, sont en proie à la souffrance ; elle les aime tout simplement parce qu'ils sont ses fils, selon la volonté du Christ sur la Croix.

Le psalmiste, percevant de loin ce lien maternel qui unit la Mère du Christ et le peuple croyant, prophétise au sujet de la Vierge Marie que « les plus riches du peuple … quêteront ton sourire » (Ps 44, 13). Ainsi, à l'instigation de la Parole inspirée de l'Écriture, les chrétiens ont-ils depuis toujours quêté le sourire de Notre Dame, ce sourire que les artistes, au Moyen-âge, ont su si prodigieusement représenter et mettre en valeur. Ce sourire de Marie est pour tous ; il s'adresse cependant tout spécialement à ceux qui souffrent afin qu'ils puissent y trouver le réconfort et l'apaisement. Rechercher le sourire de Marie n'est pas le fait d'un sentimentalisme dévot ou suranné, mais bien plutôt l'expression juste de la relation vivante et profondément humaine qui nous lie à celle que le Christ nous a donnée pour Mère.

Désirer contempler ce sourire de la Vierge, ce n'est pas se laisser mener par une imagination incontrôlée. L'Écriture elle-même nous le dévoile sur les lèvres de Marie lorsqu'elle chante le Magnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur » (Lc 1, 46-47). Quand la Vierge Marie rend grâce au Seigneur, elle nous prend à témoin. Marie partage, comme par anticipation, avec ses futurs enfants que nous sommes, la joie qui habite son cœur, pour qu'elle devienne la nôtre. Chaque récitation du Magnificat fait de nous des témoins de son sourire. Ici à Lourdes, au cours de l'apparition qui eut lieu le mercredi 3 mars 1858, Bernadette contempla de manière toute particulière ce sourire de Marie. Celui-ci fut la première réponse que la Belle Dame donna à la jeune voyante qui voulait connaître son identité. Avant de se présenter à elle, quelques jours plus tard, comme « l'Immaculée Conception », Marie lui fit d'abord connaître son sourire, comme étant la porte d'entrée la plus appropriée à la révélation de son mystère.

Dans le sourire de la plus éminente de toutes les créatures, tournée vers nous, se reflète notre dignité d'enfants de Dieu, cette dignité qui n'abandonne jamais celui qui est malade. Ce sourire, vrai reflet de la tendresse de Dieu, est la source d'une espérance invincible. Nous le savons malheureusement : la souffrance endurée rompt les équilibres les mieux assurés d'une vie, ébranle les assises les plus fermes de la confiance et en vient parfois même à faire désespérer du sens et de la valeur de la vie. Il est des combats que l'homme ne peut soutenir seul, sans l'aide de la grâce divine. Quand la parole ne sait plus trouver de mots justes, s'affirme le besoin d'une présence aimante : nous recherchons alors la proximité non seulement de ceux qui partagent le même sang ou qui nous sont liés par l'amitié, mais aussi la proximité de ceux qui nous sont intimes par le lien de la foi. Qui pourraient nous être plus intimes que le Christ et sa sainte Mère, l'Immaculée ? Plus que tout autre, ils sont capables de nous comprendre et de saisir la dureté du combat mené contre le mal et la souffrance. La Lettre aux Hébreux dit à propos du Christ, qu'il « n'est pas incapable de partager notre faiblesse ; car en toutes choses, il a connu l'épreuve comme nous » (cf. Hb 4, 15). Je souhaiterais dire, humblement, à ceux qui souffrent et à ceux qui luttent et sont tentés de tourner le dos à la vie : tournez-vous vers Marie ! Dans le sourire de la Vierge se trouve mystérieusement cachée la force de poursuivre le combat contre la maladie et pour la vie. Auprès d'elle se trouve également la grâce d'accepter, sans crainte ni amertume, de quitter ce monde, à l'heure voulue par Dieu.

Comme elle était juste l'intuition de cette belle figure spirituelle française, Dom Jean-Baptiste Chautard, qui, dans L'âme de tout apostolat, proposait au chrétien ardent de fréquentes « rencontres de regard avec la Vierge Marie » ! Oui, quêter le sourire de la Vierge Marie n'est pas un pieux enfantillage, c'est l'aspiration, dit le Psaume 44, de ceux qui sont « les plus riches du peuple » (v. 13). « Les plus riches », c'est-à-dire dans l'ordre de la foi, ceux qui ont la maturité spirituelle la plus élevée et savent précisément reconnaître leur faiblesse et leur pauvreté devant Dieu. En cette manifestation toute simple de tendresse qu'est un sourire, nous saisissons que notre seule richesse est l'amour que Dieu nous porte et qui passe par le cœur de celle qui est devenue notre Mère. Quêter ce sourire, c'est d'abord cueillir la gratuité de l'amour ; c'est aussi savoir provoquer ce sourire par notre effort pour vivre selon la Parole de son Fils Bien-aimé, tout comme un enfant cherche à faire naître le sourire de sa mère en faisant ce qui lui plaît. Et nous savons ce qui plaît à Marie grâce aux paroles qu'elle adressa aux serviteurs à Cana : « Faites tout ce qu'il vous dira » (cf. Jn 2, 5).

Le sourire de Marie est une source d'eau vive. « Celui qui croit en moi, dit Jésus, des fleuves d'eau vive jailliront de son cœur» (Jn 7, 38). Marie est celle qui a cru, et, de son sein, ont jailli des fleuves d'eau vive qui viennent irriguer l'histoire des hommes. La source indiquée, ici, à Lourdes, par Marie à Bernadette est l'humble signe de cette réalité spirituelle. De son cœur de croyante et de mère, jaillit une eau vive qui purifie et qui guérit. En se plongeant dans les piscines de Lourdes, combien n'ont-ils pas découvert et expérimenté la douce maternité de la Vierge Marie, s'attachant à elle pour mieux s'attacher au Seigneur ! Dans la séquence liturgique de cette fête de Notre-Dame des Douleurs, Marie est honorée sous le titre de « Fons amoris », «Source d'amour ». Du cœur de Marie, sourd, en effet, un amour gratuit qui suscite en réponse un amour filial, appelé à s'affiner sans cesse. Comme toute mère et mieux que toute mère, Marie est l'éducatrice de l'amour. C'est pourquoi tant de malades viennent ici, à Lourdes, pour se désaltérer auprès du « Fons amoris » et pour se laisser conduire à l'unique source du salut, son Fils, Jésus le Sauveur.

Le Christ dispense son Salut à travers les Sacrements et, tout spécialement, aux personnes qui souffrent de maladies ou qui sont porteuses d'un handicap, à travers la grâce de l'onction des malades. Pour chacun, la souffrance est toujours une étrangère. Sa présence n'est jamais domesticable. C'est pourquoi il est difficile de la porter, et plus difficile encore - comme l'ont fait certains grands témoins de la sainteté du Christ - de l'accueillir comme une partie prenante de notre vocation, ou d'accepter, comme Bernadette l'a formulé, de « tout souffrir en silence pour plaire à Jésus ». Pour pouvoir dire cela, il faut déjà avoir parcouru un long chemin en union avec Jésus. Dès à présent, il est possible, en revanche, de s'en remettre à la miséricorde de Dieu telle qu'elle se manifeste par la grâce du Sacrement des malades. Bernadette, elle-même, au cours d'une existence souvent marquée par la maladie, a reçu ce Sacrement à quatre reprises. La grâce propre à ce Sacrement consiste à accueillir en soi le Christ médecin. Cependant, le Christ n'est pas médecin à la manière du monde. Pour nous guérir, il ne demeure pas extérieur à la souffrance éprouvée ; il la soulage en venant habiter en celui qui est atteint par la maladie, pour la porter et la vivre avec lui. La présence du Christ vient rompre l'isolement que provoque la douleur. L'homme ne porte plus seul son épreuve, mais il est conformé au Christ qui s'offre au Père, en tant que membre souffrant du Christ, et il participe, en Lui, à l'enfantement de la nouvelle création.

Sans l'aide du Seigneur, le joug de la maladie et de la souffrance est cruellement pesant. En recevant le Sacrement des malades, nous ne désirons porter d'autre joug que celui du Christ, forts de la promesse qu'il nous a faite que son joug sera facile à porter et son fardeau léger (cf. Mt 11, 30). J'invite les personnes qui recevront l'onction des malades au cours de cette messe à entrer dans une telle espérance.

Le Concile Vatican II a présenté Marie comme la figure en laquelle est résumé tout le mystère de l'Église (cf. LG n. 63-65). Son histoire personnelle anticipe le chemin de l'Église, qui est invitée à être tout aussi attentive qu'elle aux personnes qui souffrent. J'adresse un salut affectueux à toutes les personnes, particulièrement le corps médical et soignant, qui, à divers titres dans les hôpitaux ou dans d'autres institutions, contribuent aux soins des malades avec compétence et générosité. Je voudrais également dire à tous les hospitaliers, aux brancardiers et aux accompagnateurs qui, provenant de tous les diocèses de France et de plus loin encore, entourent tout au long de l'année les malades qui viennent en pèlerinage à Lourdes, combien leur service est précieux. Ils sont les bras de l'Église servante. Je souhaite enfin encourager ceux qui, au nom de leur foi, accueillent et visitent les malades, en particulier dans les aumôneries des hôpitaux, dans les paroisses ou, comme ici, dans les sanctuaires. Puissiez-vous, en étant les porteurs de la miséricorde de Dieu (cf. Mt 25, 39-40), toujours ressentir dans cette mission importante et délicate le soutien effectif et fraternel de vos communautés ! Et dans ce sens, je salue et remercie aussi particulièrement mes frères dans l’épiscopat, les évêques français, les évêques étrangers et les prêtres qui, tous, sont des accompagnateurs des malades et des hommes touchés par la souffrances dans le monde. Merci pour votre service auprès du Seigneur souffrant.

Le service de charité que vous rendez est un service marial. Marie vous confie son sourire, pour que vous deveniez vous-mêmes, dans la fidélité à son Fils, source d'eau vive. Ce que vous faites, vous le faites au nom de l'Église, dont Marie est l'image la plus pure. Puissiez-vous porter son sourire à tous !

En conclusion, je souhaite m'unir à la prière des pèlerins et des malades et reprendre avec vous un extrait de la prière à Marie proposée pour la célébration de ce Jubilé :

« Parce que tu es le sourire de Dieu, le reflet de la lumière du Christ, la demeure de l'Esprit Saint,
Parce que tu as choisi Bernadette dans sa misère, que tu es l'étoile du matin, la porte du ciel, et la première créature ressuscitée,
Notre-Dame de Lourdes »,
avec nos frères et sœurs dont le cœur et le corps sont endoloris, nous te prions !

[01423-03.02] [Texte original: Français]

 TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

Cari Fratelli nell’Episcopato e nel Sacerdozio,
cari malati, cari accompagnatori e infermieri,
cari fratelli e sorelle!

Abbiamo celebrato ieri la Croce di Cristo, strumento della nostra salvezza, che ci rivela in pienezza la misericordia del nostro Dio. La Croce è, in effetti, il luogo in cui si manifesta in modo perfetto la compassione di Dio per il nostro mondo. Oggi, celebrando la memoria della Beata Vergine Addolorata, contempliamo Maria che condivide la compassione del Figlio per i peccatori. Come affermava san Bernardo, la Madre di Cristo è entrata nella Passione del Figlio mediante la sua compassione (cfr Omelia per la Domenica nell’Ottava dell’Assunzione). Ai piedi della Croce si realizza la profezia di Simeone: il suo cuore di Madre è trafitto (cfr Lc 2,35) dal supplizio inflitto all’Innocente, nato dalla sua carne. Come Gesù ha pianto (cfr Gv 11,35), così anche Maria ha certamente pianto davanti al corpo torturato del Figlio. La sua riservatezza, tuttavia, ci impedisce di misurare l’abisso del suo dolore; la profondità di questa afflizione è soltanto suggerita dal simbolo tradizionale delle sette spade. Come per il suo Figlio Gesù, è possibile affermare che questa sofferenza ha portato anche lei alla perfezione (cfr Eb 2, 10), così da renderla capace di accogliere la nuova missione spirituale che il Figlio le affida immediatamente prima di "emettere lo spirito" (cfr Gv 19,30): divenire la Madre di Cristo nelle sue membra. In quest’ora, attraverso la figura del discepolo amato, Gesù presenta ciascuno dei suoi discepoli alla Madre dicendole: "Ecco tuo figlio" (cfr Gv 19, 26-27).

Maria è oggi nella gioia e nella gloria della Risurrezione. Le lacrime versate ai piedi della Croce si sono trasformate in un sorriso che nulla ormai spegnerà, pur rimanendo intatta la sua compassione materna verso di noi. L’intervento soccorrevole della Vergine Maria nel corso della storia lo attesta e non cessa di suscitare verso di lei, nel Popolo di Dio, una confidenza incrollabile: la preghiera del Memorare ("Ricordati") esprime molto bene questo sentimento. Maria ama ciascuno dei suoi figli, concentrando in particolare la sua attenzione su coloro che, come il Figlio suo nell’ora della Passione, sono in preda alla sofferenza; li ama semplicemente perché sono suoi figli, secondo la volontà di Cristo sulla Croce.

Il Salmista, intravedendo da lontano questo legame materno che unisce la Madre di Cristo e il popolo credente, profetizza a riguardo della Vergine Maria: "i più ricchi del popolo cercheranno il tuo sorriso" (Sal 44,13). Così, sollecitati dalla Parola ispirata della Scrittura, i cristiani da sempre hanno cercato il sorriso di Nostra Signora, quel sorriso che gli artisti, nel Medioevo, hanno saputo così prodigiosamente rappresentare e valorizzare. Questo sorriso di Maria è per tutti: esso tuttavia si indirizza in modo speciale verso coloro che soffrono, affinché in esso possano trovare conforto e sollievo. Cercare il sorriso di Maria non è questione di sentimentalismo devoto o antiquato; è piuttosto la giusta espressione della relazione viva e profondamente umana che ci lega a Colei che Cristo ci ha donato come Madre.

Desiderare di contemplare questo sorriso della Vergine non è affatto un lasciarsi dominare da una immaginazione incontrollata. La Scrittura stessa ci svela tale sorriso sulle labbra di Maria quando ella canta il Magnificat: "L’anima mia magnifica il Signore e il mio spirito esulta in Dio, mio Salvatore" (Lc 1,46-47). Quando la Vergine Maria rende grazie al Signore, ci prende a suoi testimoni. Maria condivide, come per anticipazione, con i futuri figli che siamo noi la gioia che abita nel suo cuore, affinché tale gioia diventi anche nostra. Ogni proclamazione del Magnificat fa di noi dei testimoni del suo sorriso. Qui a Lourdes, nel corso dell’apparizione del 3 marzo 1858, Bernadette contemplò in maniera del tutto speciale questo sorriso di Maria. Fu questa la prima risposta che la Bella Signora diede alla giovane veggente che voleva conoscere la sua identità. Prima di presentarsi a lei, qualche giorno dopo, come "l’Immacolata Concezione", Maria le fece conoscere innanzitutto il suo sorriso, quasi fosse questa la porta d’accesso più appropriata alla rivelazione del suo mistero.

Nel sorriso della più eminente fra tutte le creature, a noi rivolta, si riflette la nostra dignità di figli di Dio, una dignità che non abbandona mai chi è malato. Quel sorriso, vero riflesso della tenerezza di Dio, è la sorgente di una speranza invincibile. Lo sappiamo purtroppo: la sofferenza prolungata rompe gli equilibri meglio consolidati di una vita, scuote le più ferme certezze della fiducia e giunge a volte a far addirittura disperare del senso e del valore della vita. Vi sono combattimenti che l’uomo non può sostenere da solo, senza l’aiuto della grazia divina. Quando la parola non sa più trovare espressioni adeguate, s’afferma il bisogno di una presenza amorevole: cerchiamo allora la vicinanza non soltanto di coloro che condividono il nostro stesso sangue o che ci sono legati con i vincoli dell’amicizia, ma la vicinanza anche di coloro che ci sono intimi per il legame della fede. Chi potrebbe esserci più intimo di Cristo e della sua santa Madre, l’Immacolata? Più di chiunque altro, essi sono capaci di comprenderci e di cogliere la durezza del combattimento ingaggiato contro il male e la sofferenza. La Lettera agli Ebrei afferma, a proposito di Cristo, che egli non è incapace di "compatire le nostre debolezze, essendo stato lui stesso provato in ogni cosa"(Eb 4,15).Vorrei dire, umilmente, a coloro che soffrono e a coloro che lottano e sono tentati di voltare le spalle alla vita: volgetevi a Maria! Nel sorriso della Vergine si trova misteriosamente nascosta la forza per proseguire il combattimento contro la malattia e in favore della vita. Presso di lei si trova ugualmente la grazia di accettare senza paura né amarezza il congedo da questo mondo, nell’ora voluta da Dio.

Quanto era giusta l’intuizione di quella bella figura spirituale francese che fu Dom Jean-Baptiste Chautard, il quale ne L’anima di ogni apostolato proponeva al cristiano fervoroso frequenti "incontri di sguardo con la Vergine Maria" ! Sì, cercare il sorriso della Vergine Maria non è un pio infantilismo; è l’ispirazione, dice il Salmo 44, di coloro che sono "i più ricchi del popolo"(v. 13). "I più ricchi", s’intende, nell’ordine della fede, coloro che hanno la maturità spirituale più elevata e sanno per questo riconoscere la loro debolezza e la loro povertà davanti a Dio. In quella manifestazione molto semplice di tenerezza che è il sorriso, percepiamo che la nostra unica ricchezza è l’amore che Dio ha per noi e che passa attraverso il cuore di colei che è diventata nostra Madre. Cercare questo sorriso significa innanzitutto cogliere la gratuità dell’amore; significa pure saper suscitare questo sorriso col nostro impegno di vivere secondo la parola del suo Figlio diletto, così come il bambino cerca di suscitare il sorriso della madre facendo ciò che a lei piace. E noi sappiamo ciò che piace a Maria grazie alle parole che lei stessa rivolse ai servi di Cana: "Fate quello che vi dirà"(cfr Gv 2,5)

Il sorriso di Maria è una sorgente di acqua viva. "Chi crede in me, ha detto Gesù, fiumi d’acqua viva sgorgheranno dal suo seno" (Gv 7,38). Maria è colei che ha creduto e, dal suo seno, sono sgorgati fiumi d’acqua viva che vengono ad irrigare la storia degli uomini. La sorgente indicata, qui a Lourdes, da Maria a Bernadette è l’umile segno di questa realtà spirituale. Dal suo cuore di credente e di madre sgorga un’acqua viva che purifica e guarisce. Immergendosi nelle piscine di Lourdes, quanti sono coloro che hanno scoperto e sperimentato la dolce maternità della Vergine Maria, attaccandosi a lei per meglio attaccarsi al Signore! Nella sequenza liturgica di questa festa della Beata Vergine Addolorata, Maria è onorata sotto il titolo di "Fons amoris", "Sorgente d’amore". Dal cuore di Maria scaturisce, in effetti, un amore gratuito che suscita una risposta filiale, chiamata ad affinarsi senza posa. Come ogni madre, e meglio di ogni madre, Maria è l’educatrice dell’amore. E’ per questo che tanti malati vengono qui, a Lourdes, per dissetarsi a questa "Sorgente d’amore" e per lasciarsi condurre all’unica sorgente della salvezza, il Figlio suo, Gesù Salvatore.

Cristo dispensa la sua salvezza attraverso i Sacramenti e, in modo speciale, alle persone che soffrono di malattie o che sono portatrici di un handicap, attraverso la grazia dell’Unzione degli infermi. Per ciascuno la sofferenza è sempre una straniera. La sua presenza non è mai addomesticabile. Per questo è difficile sopportarla, e più difficile ancora – come hanno fatto certi grandi testimoni della santità di Cristo – accoglierla come parte integrante della propria vocazione, o accettare, secondo l’espressione di Bernadette, di "tutto soffrire in silenzio per piacere a Gesù" Per poter dire ciò è necessario aver già percorso un lungo cammino in unione con Gesù. In compenso, è possibile già subito rimettersi alla misericordia di Dio così come essa si manifesta mediante la grazia del Sacramento dei malati. Bernadette stessa, nel corso di un’esistenza spesso segnata dalla malattia, ricevette questo Sacramento quattro volte. La grazia propria del Sacramento consiste nell’accogliere in sé Cristo medico. Cristo tuttavia non è medico alla maniera del mondo. Per guarirci, egli non resta fuori della sofferenza che si sperimenta; la allevia venendo ad abitare in colui che è colpito dalla malattia, per sopportarla e viverla con lui. La presenza di Cristo viene a rompere l’isolamento che il dolore provoca. L’uomo non porta più da solo la sua prova ma, in quanto membro sofferente di Cristo, viene conformato a Lui che si offre al Padre, e in Lui partecipa al parto della nuova creazione.

Senza l’aiuto del Signore, il giogo della malattia e della sofferenza è crudelmente pesante. Nel ricevere il Sacramento dei malati, noi non desideriamo portare altro giogo che quello di Cristo, forti della promessa che Egli ci ha fatto, che cioè il suo giogo sarà facile da portare e il suo peso leggero (cfr Mt 11,30). Invito le persone che riceveranno l’Unzione dei malati nel corso di questa Messa a entrare in una simile speranza.

Il Concilio Vaticano II ha presentato Maria come la figura nella quale è riassunto tutto il mistero della Chiesa (cfr LG, 63-65). La sua vicenda personale ripropone il profilo della Chiesa, che è invitata ad essere attenta quanto lei alle persone che soffrono. Rivolgo un saluto affettuoso ai componenti del Servizio sanitario e infermieristico, come pure a tutte le persone che, a titoli diversi, negli ospedali e in altre istituzioni, contribuiscono alla cura dei malati con competenza e generosità. Ugualmente al personale di accoglienza, ai barellieri e agli accompagnatori che, provenendo da tutte le diocesi di Francia ed anche da più lontano, si prodigano lungo tutto l’anno intorno ai malati che vengono in pellegrinaggio a Lourdes, vorrei dire quanto il loro servizio è prezioso. Essi sono le braccia della Chiesa, umile serva. Desidero infine incoraggiare coloro che, in nome della loro fede, accolgono e visitano i malati, in particolare nelle cappellanie degli ospedali, nelle parrocchie o, come qui, nei santuari. Possiate sentire sempre in questa importante e delicata missione il sostegno efficace e fraterno delle vostre comunità! A questo riguardo, saluto e ringrazio particolarmente i miei fratelli nell’episcopato, i vescovi francesi, i vescovi stranieri e tutti i preti che accompagnano i malati e gli uomini toccati dalla sofferenza nel mondo. Grazie per il vostro servizio al Signore sofferente.

Il servizio di carità che voi rendete è un servizio mariano. Maria vi affida il suo sorriso, affinché diventiate voi stessi, nella fedeltà al Figlio suo, sorgenti di acqua viva. Quello che voi fate, lo fate a nome della Chiesa, di cui Maria è l’immagine più pura. Possiate voi portare il suo sorriso a tutti!

Concludendo, desidero unirmi alla preghiera dei pellegrini e dei malati e riprendere insieme con voi uno stralcio della preghiera a Maria per la celebrazione di questo Giubileo:

"Poiché tu sei il sorriso di Dio, il riflesso della luce di Cristo, la dimora dello Spirito Santo,
poiché tu hai scelto Bernadette nella sua miseria, tu che sei la stella del mattino, la porta del cielo e la prima creatura risorta,
Nostra Signora di Lourdes",
con i nostri fratelli e le nostre sorelle i cui cuori e i cui corpi sono dolenti, noi ti preghiamo!

[01423-01.02] [Testo originale: Francese]

 TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

Dear Brothers in the episcopate and the priesthood,
Dear Friends who are sick, dear carers and helpers,
Dear Brothers and Sisters!

Yesterday we celebrated the Cross of Christ, the instrument of our salvation, which reveals the mercy of our God in all its fullness. The Cross is truly the place where God’s compassion for our world is perfectly manifested. Today, as we celebrate the memorial of Our Lady of Sorrows, we contemplate Mary sharing her Son’s compassion for sinners. As Saint Bernard declares, the Mother of Christ entered into the Passion of her Son through her compassion (cf. Homily for Sunday in the Octave of the Assumption). At the foot of the Cross, the prophecy of Simeon is fulfilled: her mother’s heart is pierced through (cf. Lk 2:35) by the torment inflicted on the Innocent One born of her flesh. Just as Jesus cried (cf. Jn 11:35), so too Mary certainly cried over the tortured body of her Son. Her self-restraint, however, prevents us from plumbing the depths of her grief; the full extent of her suffering is merely suggested by the traditional symbol of the seven swords. As in the case of her Son Jesus, one might say that she too was led to perfection through this suffering (cf. Heb 2:10), so as to make her capable of receiving the new spiritual mission that her Son entrusts to her immediately before "giving up his spirit" (cf. Jn 19:30): that of becoming the mother of Christ in his members. In that hour, through the figure of the beloved disciple, Jesus presents each of his disciples to his Mother when he says to her: Behold your Son (cf. Jn 19:26-27).

Today Mary dwells in the joy and the glory of the Resurrection. The tears shed at the foot of the Cross have been transformed into a smile which nothing can wipe away, even as her maternal compassion towards us remains unchanged. The intervention of the Virgin Mary in offering succour throughout history testifies to this, and does not cease to call forth, in the people of God, an unshakable confidence in her: the Memorare prayer expresses this sentiment very well. Mary loves each of her children, giving particular attention to those who, like her Son at the hour of his Passion, are prey to suffering; she loves them quite simply because they are her children, according to the will of Christ on the Cross.

The psalmist, seeing from afar this maternal bond which unites the Mother of Christ with the people of faith, prophesies regarding the Virgin Mary that "the richest of the people … will seek your smile" (Ps 44:13). In this way, prompted by the inspired word of Scripture, Christians have always sought the smile of Our Lady, this smile which medieval artists were able to represent with such marvellous skill and to show to advantage. This smile of Mary is for all; but it is directed quite particularly to those who suffer, so that they can find comfort and solace therein. To seek Mary’s smile is not an act of devotional or outmoded sentimentality, but rather the proper expression of the living and profoundly human relationship which binds us to her whom Christ gave us as our Mother.

To wish to contemplate this smile of the Virgin, does not mean letting oneself be led by an uncontrolled imagination. Scripture itself discloses it to us through the lips of Mary when she sings the Magnificat: "My soul glorifies the Lord, my spirit exults in God my Saviour" (Lk 1:46-47). When the Virgin Mary gives thanks to the Lord, she calls us to witness. Mary shares, as if by anticipation, with us, her future children, the joy that dwells in her heart, so that it can become ours. Every time we recite the Magnificat, we become witnesses of her smile. Here in Lourdes, in the course of the apparition of Wednesday 3 March 1858, Bernadette contemplated this smile of Mary in a most particular way. It was the first response that the Beautiful Lady gave to the young visionary who wanted to know who she was. Before introducing herself, some days later, as "the Immaculate Conception", Mary first taught Bernadette to know her smile, this being the most appropriate point of entry into the revelation of her mystery.

In the smile of the most eminent of all creatures, looking down on us, is reflected our dignity as children of God, that dignity which never abandons the sick person. This smile, a true reflection of God’s tenderness, is the source of an invincible hope. Unfortunately we know only too well: the endurance of suffering can upset life’s most stable equilibrium; it can shake the firmest foundations of confidence, and sometimes even leads people to despair of the meaning and value of life. There are struggles that we cannot sustain alone, without the help of divine grace. When speech can no longer find the right words, the need arises for a loving presence: we seek then the closeness not only of those who share the same blood or are linked to us by friendship, but also the closeness of those who are intimately bound to us by faith. Who could be more intimate to us than Christ and his holy Mother, the Immaculate One? More than any others, they are capable of understanding us and grasping how hard we have to fight against evil and suffering. The Letter to the Hebrews says of Christ that he "is not unable to sympathize with our weaknesses; for in every respect he has been tempted as we are" (cf. Heb 4:15). I would like to say, humbly, to those who suffer and to those who struggle and are tempted to turn their backs on life: turn towards Mary! Within the smile of the Virgin lies mysteriously hidden the strength to fight against sickness and for life. With her, equally, is found the grace to accept without fear or bitterness to leave this world at the hour chosen by God.

How true was the insight of that great French spiritual writer, Dom Jean-Baptiste Chautard, who in L’âme de tout apostolat, proposed to the devout Christian to gaze frequently "into the eyes of the Virgin Mary"! Yes, to seek the smile of the Virgin Mary is not a pious infantilism, it is the aspiration, as Psalm 44 says, of those who are "the richest of the people" (verse 13). "The richest", that is to say, in the order of faith, those who have attained the highest degree of spiritual maturity and know precisely how to acknowledge their weakness and their poverty before God. In the very simple manifestation of tenderness that we call a smile, we grasp that our sole wealth is the love God bears us, which passes through the heart of her who became our Mother. To seek this smile, is first of all to have grasped the gratuitousness of love; it is also to be able to elicit this smile through our efforts to live according to the word of her Beloved Son, just as a child seeks to elicit its mother’s smile by doing what pleases her. And we know what pleases Mary, thanks to the words she spoke to the servants at Cana: "Do whatever he tells you" (cf. Jn 2:5).

Mary’s smile is a spring of living water. "He who believes in me", says Jesus, "out of his heart shall flow rivers of living water" (Jn 7:38). Mary is the one who believed and, from her womb, rivers of living water have flowed forth to irrigate human history. The spring that Mary pointed out to Bernadette here in Lourdes is the humble sign of this spiritual reality. From her believing heart, from her maternal heart, flows living water which purifies and heals. By immersing themselves in the baths at Lourdes, so many people have discovered and experienced the gentle maternal love of the Virgin Mary, becoming attached to her in order to bind themselves more closely to the Lord! In the liturgical sequence of this feast of Our Lady of Sorrows, Mary is honoured with the title of Fons amoris, "fount of love". From Mary’s heart, there springs up a gratuitous love which calls forth a response of filial love, called to ever greater refinement. Like every mother, and better than every mother, Mary is the teacher of love. That is why so many sick people come here to Lourdes, to quench their thirst at the "spring of love" and to let themselves be led to the sole source of salvation, her son Jesus the Saviour.

Christ imparts his salvation by means of the sacraments, and especially in the case of those suffering from sickness or disability, by means of the grace of the sacrament of the sick. For each individual, suffering is always something alien. It can never be tamed. That is why it is hard to bear, and harder still – as certain great witnesses of Christ’s holiness have done – to welcome it as a significant element in our vocation, or to accept, as Bernadette expressed it, to "suffer everything in silence in order to please Jesus". To be able to say that, it is necessary to have travelled a long way already in union with Jesus. Here and now, though, it is possible to entrust oneself to God’s mercy, as manifested through the grace of the sacrament of the sick. Bernadette herself, in the course of a life that was often marked by sickness, received this sacrament four times. The grace of this sacrament consists in welcoming Christ the healer into ourselves. However, Christ is not a healer in the manner of the world. In order to heal us, he does not remain outside the suffering that is experienced; he eases it by coming to dwell within the one stricken by illness, to bear it and live it with him. Christ’s presence comes to break the isolation which pain induces. Man no longer bears his burden alone: as a suffering member of Christ, he is conformed to Christ in his self-offering to the Father, and he participates, in him, in the coming to birth of the new creation.

Without the Lord’s help, the yoke of sickness and suffering weighs down on us cruelly. By receiving the sacrament of the sick, we seek to carry no other yoke that that of Christ, strengthened through his promise to us that his yoke will be easy to carry and his burden light (cf. Mt 11:30). I invite those who are to receive the sacrament of the sick during this Mass to enter into a hope of this kind.

The Second Vatican Council presented Mary as the figure in whom the entire mystery of the Church is typified (cf. Lumen Gentium 63-65). Her personal journey outlines the profile of the Church, which is called to be just as attentive to those who suffer as she herself was. I extend an affectionate greeting to those working in the areas of public health and nursing, as well as those who, in different ways, in hospitals and other institutions, are contributing to the care of the sick with competence and generosity. Equally, I should like to say to all the hospitaliers, the brancardiers and the carers who come from every diocese in France and from further afield, and who throughout the year attend the sick who come on pilgrimage to Lourdes, how much their service is appreciated. They are the arms of the servant Church. Finally, I wish to encourage those who, in the name of their faith, receive and visit the sick, especially in hospital infirmaries, in parishes or, as here, at shrines. May you always sense in this important and delicate mission the effective and fraternal support of your communities! In this regard, I particularly greet and thank my brothers in the Episcopate, the French Bishops, Bishops and priests from afar, and all who serve the sick and suffering throughout the world. Thank you for your ministry close to our suffering Lord.

The service of charity that you offer is a Marian service. Mary entrusts her smile to you, so that you yourselves may become, in faithfulness to her son, springs of living water. Whatever you do, you do in the name of the Church, of which Mary is the purest image. May you carry her smile to everyone!

To conclude, I wish to join in the prayer of the pilgrims and the sick, and to pray with you a passage from the prayer to Mary that has been proposed for this Jubilee celebration:

"Because you are the smile of God, the reflection of the light of Christ, the dwelling place of the Holy Spirit,
Because you chose Bernadette in her lowliness, because you are the morning star, the gate of heaven and the first creature to experience the resurrection, Our Lady of Lourdes
", with our brothers and sisters whose hearts and bodies are in pain, we pray to you!

[01423-02.02] [Original text: French]

 TRADUZIONE IN LINGUA SPAGNOLA

Queridos Hermanos en el Episcopado y en el Sacerdocio,
Queridos enfermos, acompañantes, y quienes los acogen,
Queridos hermanos y hermanas

Ayer celebramos la Cruz de Cristo, instrumento de nuestra salvación, que nos revela en toda su plenitud la misericordia de nuestro Dios. En efecto, la Cruz es donde se manifiesta de manera perfecta la compasión de Dios con nuestro mundo. Hoy, al celebrar la memoria de Nuestra Señora de los Dolores, contemplamos a María que comparte la compasión de su Hijo por los pecadores. Como afirma san Bernardo, la Madre de Cristo entró en la Pasión de su Hijo por su compasión (cf. Sermón en el domingo de la infraoctava de la Asunción). Al pie de la Cruz se cumple la profecía de Simeón de que su corazón de madre sería traspasado (cf. Lc 2,35) por el suplicio infligido al Inocente, nacido de su carne. Igual que Jesús lloró (cf. Jn 11,35), también María ciertamente lloró ante el cuerpo lacerado de su Hijo. Sin embargo, su discreción nos impide medir el abismo de su dolor; la hondura de esta aflicción queda solamente sugerida por el símbolo tradicional de las siete espadas. Se puede decir, como de su Hijo Jesús, que este sufrimiento la ha guiado también a Ella a la perfección (cf. Hb 2,10), para hacerla capaz de asumir la nueva misión espiritual que su Hijo le encomienda poco antes de expirar (cf. Jn 19,30): convertirse en la Madre de Cristo en sus miembros. En esta hora, a través de la figura del discípulo a quien amaba, Jesús presenta a cada uno de sus discípulos a su Madre, diciéndole: "Ahí tienes a tu hijo" (Jn 19,26-27).

María está hoy en el gozo y la gloria de la Resurrección. Las lágrimas que derramó al pie de la Cruz se han transformado en una sonrisa que ya nada podrá extinguir, permaneciendo intacta, sin embargo, su compasión maternal por nosotros. Lo atestigua la intervención benéfica de la Virgen María en el curso de la historia y no cesa de suscitar una inquebrantable confianza en Ella; la oración Acordaos, ¡oh piadosísima Virgen María! expresa bien este sentimiento. María ama a cada uno de sus hijos, prestando una atención particular a quienes, como su Hijo en la hora de su Pasión, están sumidos en el dolor; los ama simplemente porque son sus hijos, según la voluntad de Cristo en la Cruz.

El salmista, vislumbrando de lejos este vínculo maternal que une a la Madre de Cristo con el pueblo creyente, profetiza a propósito de la Virgen María que "los más ricos del pueblo buscan tu sonrisa" (Sal 44,13). De este modo, movidos por la Palabra inspirada de la Escritura, los cristianos han buscado siempre la sonrisa de Nuestra Señora, esa sonrisa que los artistas en la Edad Media han sabido representar y resaltar tan prodigiosamente. Este sonreír de María es para todos; pero se dirige muy especialmente a quienes sufren, para que encuentren en Ella consuelo y sosiego. Buscar la sonrisa de María no es sentimentalismo devoto o desfasado, sino más bien la expresión justa de la relación viva y profundamente humana que nos une con la que Cristo nos ha dado como Madre.

Desear contemplar la sonrisa de la Virgen no es dejarse llevar por una imaginación descontrolada. La Escritura misma nos la desvela en los labios de María cuando entona el Magnificat: "Proclama mi alma la grandeza del Señor, se alegra mi espíritu en Dios, mi Salvador" (Lc 1,46-47). Cuando la Virgen María da gracias a Dios nos convierte en testigos. María, anticipadamente, comparte con nosotros, sus futuros hijos, la alegría que vive su corazón, para que se convierta también en la nuestra. Cada vez que se recita el Magnificat nos hace testigos de su sonrisa. Aquí, en Lourdes, durante la aparición del miércoles, 3 de marzo de 1858, Bernadette contempla de un modo totalmente particular esa sonrisa de María. Ésa fue la primera respuesta que la Hermosa Señora dio a la joven vidente que quería saber su identidad. Antes de presentarse a ella algunos días más tarde como "la Inmaculada Concepción", María le dio a conocer primero su sonrisa, como si fuera la puerta de entrada más adecuada para la revelación de su misterio.

En la sonrisa que nos dirige la más destacada de todas las criaturas, se refleja nuestra dignidad de hijos de Dios, la dignidad que nunca abandona a quienes están enfermos. Esta sonrisa, reflejo verdadero de la ternura de Dios, es fuente de esperanza inquebrantable. Sabemos que, por desgracia, el sufrimiento padecido rompe los equilibrios mejor asentados de una vida, socava los cimientos fuertes de la confianza, llegando incluso a veces a desesperar del sentido y el valor de la vida. Es un combate que el hombre no puede afrontar por sí solo, sin la ayuda de la gracia divina. Cuando la palabra no sabe ya encontrar vocablos adecuados, es necesaria una presencia amorosa; buscamos entonces no sólo la cercanía de los parientes o de aquellos a quienes nos unen lazos de amistad, sino también la proximidad de los más íntimos por el vínculo de la fe. Y ¿quién más íntimo que Cristo y su Santísima Madre, la Inmaculada? Ellos son, más que nadie, capaces de entendernos y apreciar la dureza de la lucha contra el mal y el sufrimiento. La Carta a los Hebreos dice de Cristo, que Él no sólo "no es incapaz de compadecerse de nuestras debilidades, sino que ha sido probado en todo exactamente como nosotros" (cf. Hb 4,15). Quisiera decir humildemente a los que sufren y a los que luchan, y están tentados de dar la espalda a la vida: ¡Volveos a María! En la sonrisa de la Virgen está misteriosamente escondida la fuerza para continuar la lucha contra la enfermedad y a favor de la vida. También junto a Ella se encuentra la gracia de aceptar sin miedo ni amargura el dejar este mundo, a la hora que Dios quiera.

Qué acertada fue la intuición de esa hermosa figura espiritual francesa, Dom Jean-Baptiste Chautard, quien en El alma de todo apostolado, proponía al cristiano fervoroso encontrarse frecuentemente con la Virgen María "con la mirada". Sí, buscar la sonrisa de la Virgen María no es un infantilismo piadoso, es la aspiración, dice el salmo 44, de los que son "los más ricos del pueblo" (44,13). "Los más ricos" se entiende en el orden de la fe, los que tienen mayor madurez espiritual y saben reconocer precisamente su debilidad y su pobreza ante Dios. En una manifestación tan simple de ternura como la sonrisa, nos damos cuenta de que nuestra única riqueza es el amor que Dios nos regala y que pasa por el corazón de la que ha llegado a ser nuestra Madre. Buscar esa sonrisa es ante todo acoger la gratuidad del amor; es también saber provocar esa sonrisa con nuestros esfuerzos por vivir según la Palabra de su Hijo amado, del mismo modo que un niño trata de hacer brotar la sonrisa de su madre haciendo lo que le gusta. Y sabemos lo que agrada a María por las palabras que dirigió a los sirvientes de Caná: "Haced lo que Él os diga" (Jn 2,5).

La sonrisa de María es una fuente de agua viva. "El que cree en mí -dice Jesús- de sus entrañas manarán torrentes de agua viva" (Jn 7,38). María es la que ha creído, y, de su seno, han brotado ríos de agua viva para irrigar la historia de la humanidad. La fuente que María indicó a Bernadette aquí, en Lourdes, es un humilde signo de esta realidad espiritual. De su corazón de creyente y de Madre brota un agua viva que purifica y cura. Al sumergirse en las piscinas de Lourdes cuántos no han descubierto y experimentado la dulce maternidad de la Virgen María, juntándose a Ella par unirse más al Señor. En la secuencia litúrgica de esta memoria de Nuestra Señora la Virgen de los Dolores, se honra a María con el título de Fons amoris, "Fuente de amor". En efecto, del corazón de María brota un amor gratuito que suscita como respuesta un amor filial, llamado a acrisolarse constantemente. Como toda madre, y más que toda madre, María es la educadora del amor. Por eso tantos enfermos vienen aquí, a Lourdes, a beber en la "Fuente de amor" y para dejarse guiar hacia la única fuente de salvación, su Hijo, Jesús, el Salvador.

Cristo dispensa su salvación mediante los sacramentos y de manera muy especial, a los que sufren enfermedades o tienen una discapacidad, a través de la gracia de la Unción de los Enfermos. Para cada uno, el sufrimiento es siempre un extraño. Su presencia nunca se puede domesticar. Por eso es difícil de soportar y, más difícil aún -como lo han hecho algunos grandes testigos de la santidad de Cristo- acogerlo como ingrediente de nuestra vocación o, como lo ha formulado Bernadette, aceptar "sufrir todo en silencio para agradar a Jesús". Para poder decir esto hay que haber recorrido un largo camino en unión con Jesús. Desde ese momento, en compensación, es posible confiar en la misericordia de Dios tal como se manifiesta por la gracia del Sacramento de los Enfermos. Bernadette misma, durante una vida a menudo marcada por la enfermedad, recibió este sacramento en cuatro ocasiones. La gracia propia del mismo consiste en acoger en sí a Cristo médico. Sin embargo, Cristo no es médico al estilo de mundo. Para curarnos, Él no permanece fuera del sufrimiento padecido; lo alivia viniendo a habitar en quien está afectado por la enfermedad, para llevarla consigo y vivirla junto con el enfermo. La presencia de Cristo consigue romper el aislamiento que causa el dolor. El hombre ya no está solo con su desdicha, sino conformado a Cristo que se ofrece al Padre, como miembro sufriente de Cristo y participando, en Él, al nacimiento de la nueva creación.

Sin la ayuda del Señor, el yugo de la enfermedad y el sufrimiento es cruelmente pesado. Al recibir la Unción de los Enfermos, no queremos otro yugo que el de Cristo, fortalecidos con la promesa que nos hizo de que su yugo será suave y su carga ligera (cf. Mt 11,30). Invito a los que recibirán la Unción de los Enfermos durante esta Misa a entrar en una esperanza como ésta.

El Concilio Vaticano II presentó a María como la figura en la que se resume todo el misterio de la Iglesia (cf. Lumen gentium, 63-65). Su trayectoria personal representa el camino de la Iglesia, invitada a estar completamente atenta a las personas que sufren. Dirijo un afectuoso saludo a los miembros del Cuerpo médico y de enfermería, así como a todos los que, de diverso modo, en los hospitales u otras instituciones, contribuyen al cuidado de los enfermos con competencia y generosidad. Quisiera también decir a todos los encargados de la acogida, a los camilleros y acompañantes que, de todas las diócesis de Francia y de más lejos aún, acompañan durante todo el año a los enfermos que vienen en peregrinación a Lourdes, que su servicio es precioso. Son el brazo de la Iglesia servidora. Deseo, en fin, animar a los que, en nombre de su fe, acogen y visitan a los enfermos, sobre todo en los hospitales, en las parroquias o, como aquí, en los santuarios. Que, como portadores de la misericordia de Dios (cf. Mt 25, 39-40), sientan en esta misión tan delicada e importante el apoyo efectivo y fraterno de sus comunidades. En este sentido, saludo de modo particular, y doy las gracias también, a mis hermanos en el Episcopado, los Obispos franceses, los Obispos de otros lugares y los sacerdotes, los cuales acompañan a los enfermos y a los hombres tocados por el sufrimiento en el mundo. Gracias por vuestro servicio al Señor que esta sufriendo.

El servicio de caridad que hacéis es un servicio mariano. María os confía su sonrisa para que os convirtáis vosotros mismos, fieles a su Hijo, en fuente de agua viva. Lo que hacéis, lo hacéis en nombre de la Iglesia, de la que María es la imagen más pura. ¡Que llevéis a todos su sonrisa!

Al concluir, quiero sumarme a las oraciones de los peregrinos y de los enfermos y retomar con vosotros un fragmento de la oración a María propuesta para la celebración de este Jubileo:

"Porque eres la sonrisa de Dios, el reflejo de la luz de Cristo, la morada del Espíritu Santo,
porque escogiste a Bernadette en su miseria, porque eres la estrella de la mañana, la puerta del cielo y la primera criatura resucitada,
Nuestra Señora de Lourdes"
, junto con nuestros hermanos y hermanas cuyo cuerpo y corazón están doloridos, te decimos: ruega por nosotros.

[01423-04.02] [Texto original: Francés]

 TRADUZIONE IN LINGUA TEDESCA

Liebe Brüder im Bischofs- und im Priesteramt,
liebe Kranke, liebe Begleiter und Pfleger,
liebe Brüder und Schwestern!

Wir haben gestern das Kreuz Christi gefeiert, das Werkzeug unseres Heils, das uns die Barmherzigkeit unseres Gottes in ihrer ganzen Fülle offenbart. Das Kreuz ist in der Tat der Ort, wo das Mitleid Gottes mit unserer Welt auf vollkommene Weise sichtbar wird. Wenn wir heute das Gedächtnis der Schmerzen Mariens feiern, betrachten wir Maria, die das Mitleid ihres Sohnes für die Sünder teilt. Die Mutter Christi ist, wie der heilige Bernhard deutlich macht, durch ihr Mitleid in das Leiden und Sterben ihres Sohnes eingetreten (vgl. Homilie zum Sonntag in der Oktav von Mariä Himmelfahrt). Zu Füßen des Kreuzes erfüllt sich die Prophezeiung Simeons: Ihr Mutterherz wird durchbohrt (vgl. Lk 2,35) von den Qualen, die dem Unschuldigen, ihrem leiblichen Sohn, zugefügt werden. Wie Jesus geweint hat (vgl. Joh 11,35), so hat gewiß auch Maria vor dem gemarterten Körper ihres Sohnes geweint. Ihre Zurückhaltung erlaubt uns jedoch nicht, ihren abgrundtiefen Schmerz auszuloten; diesen tiefen Kummer kann das traditionelle Symbol der sieben Schwerter nur annähernd darstellen. Wie für ihren Sohn Jesus kann man sagen, daß dieses Leiden auch sie zur Vollendung geführt hat (vgl. Hebr 2,10), um sie zur Annahme der neuen geistlichen Sendung zu befähigen, die der Sohn ihr unmittelbar, bevor er „seinen Geist aufgibt", anvertraut (vgl. Joh 19,30): zur Mutter Christi in seinen Gliedern zu werden. In dieser Stunde stellt Jesus durch die Gestalt des Lieblingsjüngers jeden seiner Jünger seiner Mutter mit den Worten vor: „Siehe, dein Sohn" (vgl. Joh 19,26-27).

Heute befindet sich Maria in der Freude und Herrlichkeit der Auferstehung. Die Tränen, die sie am Fuß des Kreuzes vergossen hat, haben sich zu einem Lächeln gewandelt, das durch nichts mehr ausgelöscht werden kann, und dennoch bleibt ihr mütterliches Mitleid uns gegenüber unverändert bestehen. Das hilfreiche Eingreifen der Jungfrau Maria im Laufe der Geschichte bestätigt das und hört nicht auf, im Volk Gottes ein unerschütterliches Vertrauen zu ihr zu wecken: Das Gebet Memorare („Gedenke, o gütigste Jungfrau Maria") bringt dieses Gefühl sehr gut zum Ausdruck. Maria liebt jedes ihrer Kinder, wobei sie ihre Aufmerksamkeit besonders auf diejenigen lenkt, die wie ihr Sohn in der Stunde seiner Passion vom Leiden heimgesucht werden; sie liebt sie, einfach weil sie nach dem Willen Christi am Kreuz ihre Kinder sind.

Der Psalmist, der aus der Ferne dieses mütterliche Band zwischen der Mutter Christi und dem gläubigen Volk erkennt, prophezeit in bezug auf die Jungfrau Maria: „dein Lächeln suchen die Edlen des Volkes" (vgl. Ps 45,13). So haben die Christen auf Anregung des inspirierten Wortes der Schrift seit jeher das Lächeln Unserer Lieben Frau gesucht, jenes Lächeln, das die Künstler im Mittelalter so wunderbar darzustellen und zur Geltung zu bringen wußten. Dieses Lächeln Mariens gilt allen; es richtet sich jedoch ganz besonders an die Leidenden, damit sie darin Trost und Linderung finden können. Das Lächeln Mariens zu suchen, ist keine Frage eines frommen oder altmodischen Sentimentalismus; es ist vielmehr der zutreffende Ausdruck der lebendigen und tief menschlichen Beziehung, die uns mit derjenigen verbindet, die uns Christus zur Mutter gegeben hat.

Der Wunsch, dieses Lächeln der Jungfrau zu betrachten, heißt nicht, sich von einer unkontrollierten Einbildung gängeln zu lassen. Die Schrift selber enthüllt uns dieses Lächeln auf den Lippen Mariens, wenn sie das Magnifikat singt: „Meine Seele preist die Größe des Herrn, und mein Geist jubelt über Gott, meinen Retter" (Lk 1,46-47). Die Jungfrau Maria macht uns zu ihren Zeugen, wenn sie dem Herrn dankt. Maria teilt gleichsam im voraus mit ihren künftigen Kindern, also mit uns, die Freude, die ihrem Herzen innewohnt, damit sie auch zu unserer Freude werde. Jedes Beten des Magnifikat macht uns zu Zeugen ihres Lächelns. Hier in Lourdes wurde Bernadette während der Erscheinung vom Mittwoch, dem 3. März 1858, dieses Lächelns Mariens auf ganz besondere Weise gewahr. Dieses Lächeln war die erste Antwort, die die vornehme „Dame" der jungen Seherin gab, als diese wissen wollte, wer sie sei. Bevor sich Maria ihr einige Tage später als „die Unbefleckte Empfängnis" vorstellte, hat sie ihr zuerst ihr Lächeln zu erkennen gegeben, als wäre das der geeignetste Zugang zur Enthüllung ihres Geheimnisses.

In dem Lächeln des hervorragendsten aller Geschöpfe, das sich uns zugewandt hat, spiegelt sich unsere Würde als Kinder Gottes wider, jene Würde, die auch ein Kranker niemals verliert. Dieses Lächeln, ein wahrer Widerschein der Zärtlichkeit Gottes, ist die Quelle einer unbesiegbaren Hoffnung. Wir wissen leider: Lang ertragenes Leiden zerbricht auch das best gesicherte Gleichgewicht eines Lebens, erschüttert die festesten Grundlagen des Vertrauens und läßt einen sogar manchmal am Sinn und Wert des Lebens zweifeln. Es gibt Kämpfe, die der Mensch allein, ohne Hilfe der göttlichen Gnade, nicht bestehen kann. Wenn das Reden nicht mehr die richtigen Worte zu finden vermag, zeigt sich die Notwendigkeit einer liebenden Anwesenheit: Wir suchen dann nicht nur die Nähe derjenigen, die mit uns verwandt oder uns durch Freundschaft verbunden sind, sondern auch die Nähe jener, die uns durch das Band des Glaubens vertraut sind. Wer könnte uns näher und vertrauter sein als Christus und seine heilige Mutter, die unbefleckt Empfangene? Sie sind mehr als jeder andere dazu fähig, uns zu verstehen und die Härte des Kampfes gegen das Übel und das Leiden zu begreifen. Der Hebräerbrief sagt von Christus, er sei nicht einer, „der nicht mitfühlen könnte mit unserer Schwäche", sondern einer, „der in allem wie wir in Versuchung geführt worden ist, aber nicht gesündigt hat" (Hebr 4,15). Ich möchte denen, die leiden, und denen, die zu kämpfen haben und versucht sind, dem Leben den Rücken zu kehren, voll Demut sagen: Wendet Euch Maria zu! Im Lächeln der Jungfrau findet sich geheimnisvoll verborgen die Kraft, um den Kampf gegen die Krankheit und für das Leben weiterzuführen. Bei ihr findet man ebenso die Gnade, ohne Angst und Bitterkeit den Abschied von dieser Welt in der von Gott gewollten Stunde anzunehmen.

Wie richtig war die Intuition von Dom Jean-Baptiste Chautard, einer schönen spirituellen Gestalt Frankreichs, der in seinem Werk Innerlichkeit. Die Seele allen Apostolats dem eifrigen Christen vorschlug, häufig „dem Blick der Jungfrau Maria zu begegnen"! Ja, das Lächeln der Jungfrau Maria zu suchen, ist nicht ein frommer Kinderwunsch; es ist, sagt Psalm 45, das Verlangen der »Edlen des Volkes« (45,13). „Die Edlen", das sind im Bereich des Glaubens jene, die die höchste geistliche Reife besitzen und daher in der Lage sind, ihre Schwachheit und Armseligkeit vor Gott anzuerkennen. Im Lächeln, dieser ganz schlichten Äußerung von Zuneigung, erfassen wir, daß unser einziger Reichtum die Liebe ist, die Gott zu uns hat und die durch das Herz jener geht, die unsere Mutter geworden ist. Dieses Lächeln zu suchen, bedeutet vor allem, das Ungeschuldetsein der Liebe auszukosten; es bedeutet auch, dieses Lächeln durch unser Bemühen um ein Leben nach dem Wort ihres geliebten Sohnes hervorzurufen, so wie das Kind das Lächeln der Mutter dadurch hervorzurufen versucht, daß es tut, was ihr gefällt. Und wir wissen, was Maria gefällt, dank der Worte, die sie in Kana an die Diener richtete: „Was er euch sagt, das tut" (Joh 2,5).

Das Lächeln Mariens ist eine Quelle lebendigen Wassers. „Wer an mich glaubt", sagt Jesus, „aus dessen Innerem werden Ströme von lebendigem Wasser fließen" (vgl. Joh 7,38). Maria ist jene, die geglaubt hat, und aus ihrem Inneren sind Ströme von lebendigem Wasser geflossen, die die Geschichte der Menschen tränken sollen. Die Quelle, die Maria hier in Lourdes Bernadette gezeigt hat, ist das bescheidene Zeichen dieser geistlichen Wirklichkeit. Aus ihrem Herzen, dem Herzen einer Glaubenden und einer Mutter, fließt ein lebendiges Wasser, das reinigt und heilt. Wie viele Menschen haben beim Untertauchen im Wasser der Grotte von Lourdes die sanfte Mütterlichkeit der Jungfrau Maria entdeckt und erfahren, während sie sich an ihr festhalten, um sich besser am Herrn festhalten zu können! In der Sequenz der Liturgie dieses Festes der Schmerzensmutter wird Maria unter dem Titel „Fons amoris", „Born der Liebe", verehrt. Aus dem Herzen Mariens entspringt in der Tat eine ungeschuldete Liebe, die ihrerseits eine kindliche Liebe entstehen läßt, die sich beständig weiter entfalten soll. Maria ist wie jede Mutter und besser als jede Mutter Erzieherin zur Liebe. Deshalb kommen so viele Kranke hierher nach Lourdes, um an dieser „Fons amoris" ihren Durst zu stillen und sich zu der einzigen Quelle des Heils, zu ihrem Sohn, Jesus, dem Heiland, führen zu lassen.

Christus schenkt sein Heil durch die Sakramente und den Menschen, die an Krankheiten oder unter einer Behinderung leiden, schenkt er es ganz besonders durch die Gnade der Krankensalbung. Das Leiden ist für jeden immer etwas Fremdes. Sein Vorhandensein läßt sich niemals bezähmen. Es fällt daher schwer, das Leiden zu ertragen, und noch schwerer ist es, das Leiden – wie es manche große Zeugen der Heiligkeit Christi getan haben – als Bestandteil unserer Berufung anzunehmen, so wie Bernadette es ausdrückte: „alles schweigend leiden, um Jesus zu gefallen". Um das sagen zu können, muß man schon einen langen Weg gemeinsam mit Jesus zurückgelegt haben. Dagegen ist es möglich, sich schon jetzt der Barmherzigkeit Gottes zu überlassen, die in der Gnade des Krankensakraments sichtbar wird. Bernadette selbst hat im Laufe eines Lebens, das oft von der Krankheit gezeichnet war, dieses Sakrament viermal empfangen. Die diesem Sakrament eigene Gnade besteht darin, daß der Kranke Christus, den Arzt, in sich aufnimmt. Christus ist jedoch nicht ein Arzt nach der Ordnung der Welt. Um uns zu heilen, bleibt er nicht außerhalb des Leidens, das der Kranke erduldetet; er lindert es, indem er in dem von der Krankheit heimgesuchten Menschen Wohnung nimmt, um das Leid mit ihm zu tragen und zu leben. Die Gegenwart Christi durchbricht die Isolierung, die der Schmerz hervorruft. Der Mensch trägt seine Prüfung nun nicht mehr allein, sondern als leidendes Glied Christi wird er Christus ähnlich, der sich dem Vater darbringt, und nimmt in ihm an der Entstehung der neuen Schöpfung teil.

Ohne die Hilfe des Herrn ist das Joch der Krankheit und des Leidens schrecklich schwer. Wenn wir das Sakrament der Krankensalbung empfangen, möchten wir kein anderes als das Joch Christi tragen, denn wir bauen auf sein Versprechen uns gegenüber, daß sein Joch nicht drückt und seine Last leicht ist (vgl. Mt 11,30). Ich lade die Personen, die während dieser Messe die Krankensalbung empfangen werden, ein, sich auf eine solche Hoffnung einzulassen.

Das Zweite Vatikanische Konzil hat Maria als die Gestalt vorgestellt, in der das ganze Geheimnis der Kirche zusammengefaßt ist (vgl. Lumen gentium, Nr. 63-65). Ihre persönliche Geschichte nimmt den Weg der Kirche vorweg, die eingeladen ist, genauso wie sie den leidenden Menschen beizustehen. Einen herzlichen Gruß richte ich an die Mitglieder des Kranken- und Pflegedienstes sowie auch an alle, die in verschiedenen Funktionen in den Spitälern und in anderen Einrichtungen fachkundig und hochherzig zur Betreuung der Kranken beitragen. Ebenso möchte ich dem Aufnahme- und Empfangspersonal, den Krankenträgern und den Begleitern, die aus allen Diözesen Frankreichs und auch von noch weiter her kommen und das ganze Jahr über den kranken Lourdes-Pilgern beistehen, sagen, wie wertvoll ihr Dienst ist. Sie sind die Arme der dienenden Kirche. Schließlich will ich all jene ermutigen, die sich aufgrund ihres Glaubens der Kranken annehmen und sie besuchen, besonders in der Krankenhausseelsorge, in den Pfarreien oder wie hier in den Wallfahrtsorten. Möget Ihr bei dieser wichtigen und heiklen Mission stets die wirksame und brüderliche Unterstützung Eurer Gemeinden spüren! Und in diesem Sinn richtet sich mein Gruß und mein Dank auch besonders an meine Brüder im Bischofsamt, an die französischen Bischöfe, an die Bischöfe aus anderen Ländern und an die Priester: Sie alle sind Begleiter der Kranken und der vom Leid berührten Menschen auf der Welt. Danke für Euren Dienst an der Seite des leidenden Herrn.

Der Dienst der Nächstenliebe, den Ihr leistet, ist ein marianischer Dienst. Maria vertraut Euch ihr Lächeln an, damit Ihr in der Treue zu ihrem Sohn selber zu Quellen lebendigen Wassers werdet. Was Ihr macht, tut Ihr im Namen der Kirche, deren reinstes Bild Maria ist. Möget Ihr allen ihr Lächeln bringen!

Abschließend möchte ich mich dem Gebet der Pilger und der Kranken anschließen und zusammen mit Euch einen Ausschnitt aus dem Gebet an Maria aufgreifen, das für die Feier dieses Jubiläums vorgeschlagen wurde:

„Weil du das Lächeln Gottes bist, der Abglanz des Lichtes Christi, die Wohnung des Heiligen Geistes,
weil du Bernadette in ihrer Armseligkeit auserwählt hast, weil du der Morgenstern bist, die Pforte des Himmels und das erste zu neuem Leben erweckte Geschöpf",
beten wir zu dir, Unsere Liebe Frau von Lourdes, zusammen mit unseren Brüdern und Schwestern, die an Herz und Leib Schmerzen leiden!

[01423-05.02] [Originalsprache: Französisch]

Conclusa la Santa Messa, alle ore 11.45 il Papa si reca in auto allo Stadio Antoine Béguère di Lourdes da dove, congedatosi dalle Autorità locali, si trasferisce in elicottero all’aeroporto di Tarbes-Lourdes-Pyrénées per rientrare in Italia.

[B0574-XX.03]