LE LETTERE CREDENZIALI DELL’AMBASCIATORE DELLA REPUBBLICA ISLAMICA DELL’IRAN PRESSO LA SANTA SEDE ● DISCORSO DEL SANTO PADRE
● TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA
Alle ore 11 di questa mattina, Giovanni Paolo II ha ricevuto in Udienza l’Ambasciatore della Repubblica Islamica dell’Iran, S.E. il Signor Mohammad Javad Faridzadeh, in occasione della presentazione delle Lettere Credenziali.
Pubblichiamo di seguito il discorso del Papa al nuovo ambasciatore, nonché i cenni biografici essenziali di S.E. il Signor Mohammad Javad Faridzadeh:
● DISCORSO DEL SANTO PADRE
Monsieur l'Ambassadeur,
1. Je suis heureux de souhaiter la bienvenue à Votre Excellence, à l'occasion de la présentation des Lettres qui L'accréditent comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République islamique d’Iran près le Saint-Siège.
Je vous remercie des aimables paroles que vous m'avez adressées et je vous saurais gré de bien vouloir faire part de ma gratitude à son Excellence Monsieur Seyed Mohammad Khatami, Président de la République, pour les vœux qu'il m'a fait parvenir par votre intermédiaire.
Les relations diplomatiques qui existent entre votre pays et le Saint-Siège depuis cinquante ans, comme l’a souligné au début de cette année le colloque qui s’est tenu à l’Université grégorienne, attestent le désir de connaissance réciproque et la volonté commune de favoriser par nos échanges une culture de la paix.
2. Vous avez évoqué, Monsieur l’Ambassadeur, les préoccupations de votre pays devant la dégradation de la situation internationale et devant les menaces qui pèsent sur l’humanité, à bien des niveaux. Pour parvenir à un ordre international équilibré, face notamment au terrorisme qui veut imposer sa loi, la volonté de construire un avenir commun garantissant la paix pour tous suppose l’engagement des États de se donner des moyens stables, efficaces et reconnus, comme l’Organisation des Nations unies et les autres Organisations internationales. Cette action en faveur de la paix implique également une action courageuse contre le terrorisme et pour construire un monde dans lequel tous puissent se reconnaître fils du même Dieu Tout-Puissant et miséricordieux. Assurément, la construction de la paix suppose la confiance mutuelle pour accueillir l’autre non comme une menace mais comme un partenaire, en acceptant également les contraintes et les mécanismes de contrôle qu’impliquent les engagements communs comme les traités et les accords multilatéraux, dans les différents domaines des relations internationales qui touchent au bien commun de l’humanité, comme le respect de l’environnement, le contrôle du commerce des armes et de la non-prolifération des armes nucléaires, la protection des enfants, le droit des minorités. Pour sa part, le Saint-Siège ne ménagera aucun effort pour convaincre les responsables des États de renoncer dans tous les cas à la violence ou à la force, et de faire toujours prévaloir la négociation comme moyen de surmonter les désaccords et les conflits qui peuvent surgir entre les nations, les groupes et les individus.
3. L’engagement en faveur de l’homme repose pour les croyants sur la foi au Dieu unique, qui a créé l’homme à son image et à sa ressemblance, et qui a révélé aux hommes sa volonté. Pour les chrétiens, ce dialogue nécessaire entre les hommes afin de parvenir à établir entre eux des relations de fraternité et d’amour mutuel est, fondamentalement, une réponse au dialogue que Dieu lui-même a déjà commencé avec l’homme en lui révélant sa Parole et en lui proposant son alliance. Comme vous l’avez souligné, Monsieur l’Ambassadeur, c’est notre devoir de croyants d’annoncer à nos contemporains les valeurs fondamentales exprimées dans la religion, qui garantissent, à travers la loi naturelle, signe de l’empreinte de Dieu dans l’homme, la dignité de toute personne humaine et qui règlent les rapports des hommes avec leurs semblables. Comme je l’ai tant de fois rappelé, les fidèles catholiques, pour leur part, ont en toutes circonstances le souci de témoigner en faveur d’une culture de la vie, qui respecte l’être humain de sa conception à sa fin naturelle, et qui assure la défense de ses droits et de ses devoirs imprescriptibles. Parmi ces droits fondamentaux figure au premier plan le droit à la liberté religieuse, qui est un aspect essentiel de la liberté de conscience et qui manifeste précisément la dimension transcendante de la personne. Le Saint-Siège compte sur l’appui des Autorités iraniennes pour permettre aux fidèles de l’Église catholique en Iran, ainsi qu’aux autres chrétiens, la liberté de professer leur religion et pour favoriser la reconnaissance de la personnalité juridique des institutions ecclésiastiques, leur assurant ainsi un travail plus facile au sein de la société iranienne. En effet, la liberté de culte n’est qu’un aspect de la liberté religieuse, qui doit être la même pour tous les citoyens d’un pays.
4. Comme je l’ai maintes fois rappelé, "les confessions chrétiennes et les grandes religions de l’humanité doivent collaborer entre elles pour éliminer les causes sociales et culturelles du terrorisme, en enseignant la grandeur et la dignité de la personne, et en favorisant une conscience plus grande de l’unité du genre humain" (Message du 1er janvier 2002, n. 12). Elles ont aussi à dialoguer pour mieux se connaître, pour apprécier leurs richesses mutuelles et pour collaborer au bien commun de l’humanité.
Je me réjouis tout spécialement de la mise en place d’une rencontre régulière de dialogue de haut niveau entre chrétiens et musulmans dans votre pays, sous l’égide du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et des Autorités religieuses chiites iraniennes. Je ne doute pas que cette initiative permette d’améliorer toujours davantage les relations entre croyants, sur la base du respect mutuel et de la confiance réciproque.
5. À travers votre personne, je suis heureux de pouvoir saluer les communautés catholiques de différents rites qui vivent en Iran, assurant avec leurs frères orthodoxes la continuité de la présence chrétienne depuis des siècles. Je souhaite que les chrétiens, qui ont toujours eu le désir de vivre en bons termes avec les musulmans, approfondissent toujours davantage les exigences du dialogue de la vie quotidienne, à travers les différents aspects de la vie sociale commune. Je tiens à rappeler combien compte à mes yeux la possibilité effective pour chacun, dans le respect des lois du pays, d’exprimer librement ses convictions religieuses, de se rassembler avec ses frères pour célébrer le culte qui revient à Dieu, comme aussi pour assurer, à travers la catéchèse, la transmission de l’enseignement religieux aux enfants, et son approfondissement auprès des jeunes et des adultes. Je sais que les fidèles catholiques sont attachés à leur pays et qu’ils ont à cœur de participer activement à son développement dans tous les domaines de la vie sociale.
6. Monsieur l'Ambassadeur, alors que commence officiellement votre mission auprès du Siège apostolique, je vous offre mes vœux les meilleurs pour la noble tâche qui vous attend. Soyez assuré que vous trouverez ici, auprès de mes collaborateurs, l'accueil attentif et la compréhension cordiale dont vous pourrez avoir besoin.
Sur Votre Excellence, sur ses collaborateurs et sur ses proches, et sur le peuple iranien tout entier, j'invoque de grand cœur l'abondance des Bénédictions du Tout-Puissant.
[01705-03.01] [Texte original: Français]
● TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA
Signor Ambasciatore!
1. Sono lieto di porgerLe il benvenuto, Eccellenza, in occasione della presentazione delle Lettere che L'accreditano come Ambasciatore straordinario e plenipotenziario presso la Santa Sede della Repubblica Islamica dell'Iran.
La ringrazio per le cordiali parole che mi ha rivolto e Le sarei grato se volesse trasmettere l’espressione della mia gratitudine a sua Eccellenza il Signor Seyed Mohammad Khatami, Presidente della Repubblica, per i voti che mi ha fatto pervenire attraverso di Lei.
Le relazioni diplomatiche che esistono fra il Suo Paese e la Santa Sede da cinquant'anni, come ha sottolineato all'inizio di quest'anno il convegno tenutosi presso l'Università Gregoriana, attestano il desiderio di conoscenza reciproca e la volontà comune di favorire attraverso i nostri scambi una cultura di pace.
2. Lei ha ricordato, Signor Ambasciatore, le preoccupazioni del Suo Paese dinanzi al deteriorarsi della situazione internazionale e di fronte alle minacce che, a diversi livelli, gravano sull'umanità. Per giungere a un ordine internazionale equilibrato, soprattutto dinanzi al terrorismo che vuole imporre la sua legge, la volontà di costruire un futuro comune che garantisca la pace per tutti presuppone l'impegno degli Stati a dotarsi di strumenti stabili, efficaci e riconosciuti, come l'Organizzazione delle Nazioni Unite e le altre Organizzazioni internazionali. Quest’azione a favore della pace implica anche un'azione coraggiosa contro il terrorismo e per costruire un mondo nel quale tutti possano riconoscersi figli dello stesso Dio Onnipotente e misericordioso. Certamente l'edificazione della pace presuppone la fiducia reciproca, per accogliere l'altro non come una minaccia ma come un interlocutore, accettando parimenti i vincoli e i meccanismi di controllo che implicano gli impegni comuni quali i trattati e gli accordi multilaterali, nei diversi ambiti delle relazioni internazionali che concernono il bene comune dell'umanità, come il rispetto dell'ambiente, il controllo del commercio delle armi e della non proliferazione delle armi nucleari, la tutela dei bambini, i diritti delle minoranze. Da parte sua, la Santa Sede non lesinerà sforzi per convincere i responsabili degli Stati a rinunciare in ogni occasione alla violenza o alla forza e a fare sempre prevalere il negoziato come mezzo per superare i dissidi e i conflitti che possono sorgere fra le nazioni, i gruppi e gli individui.
3. L'impegno a favore dell'uomo si fonda per i credenti sulla fede nel Dio unico, che ha creato l'uomo a sua immagine e somiglianza, e che ha rivelato agli uomini la sua volontà. Per i cristiani questo dialogo, necessario fra gli uomini al fine di riuscire a stabilire fra di loro rapporti di fraternità e di amore reciproco, è fondamentalmente una risposta al dialogo che Dio stesso ha già avviato con l'uomo rivelandogli la sua Parola e proponendogli la sua Alleanza. Come Lei ha sottolineato, Signor Ambasciatore, è nostro dovere di credenti annunciare ai nostri contemporanei i valori fondamentali espressi nella religione, che garantiscono, attraverso la legge naturale, segno dell'impronta di Dio nell'uomo, la dignità di ogni persona umana e che regolano i rapporti degli uomini con i loro simili. Come ho tante volte ricordato, i fedeli cattolici, da parte loro, si preoccupano in ogni circostanza di rendere testimonianza a favore di una cultura della vita, che rispetti l'essere umano dal suo concepimento fino alla sua morte naturale, e che garantisca la difesa dei suoi diritti e dei suoi doveri imprescindibili. Fra questi diritti fondamentali figura in primo piano il diritto alla libertà religiosa, che è un aspetto essenziale della libertà di coscienza e che rivela proprio la dimensione trascendente della persona. La Santa Sede conta sul sostegno delle Autorità iraniane per permettere ai fedeli della Chiesa cattolica presenti in Iran, come agli altri cristiani, la libertà di professare la loro religione e per favorire il riconoscimento della personalità giuridica delle istituzioni ecclesiastiche, agevolando così il loro lavoro in seno alla società iraniana. Di fatto, la libertà di culto non è che un aspetto della libertà religiosa, che deve essere la stessa per tutti i cittadini di un Paese.
4. Come ho spesso ricordato, «le confessioni cristiane e le grandi religioni dell'umanità devono collaborare tra loro per eliminare le cause sociali e culturali del terrorismo, insegnando la grandezza e la dignità della persona e diffondendo una maggiore consapevolezza dell'unità del genere umano» (Messaggio per la Giornata Mondiale della Pace, 1º gennaio 2002, n. 12). Esse devono anche dialogare per conoscersi meglio, per apprezzare le loro reciproche ricchezze e per collaborare al bene comune dell'umanità.
Mi rallegro, in particolare, per lo svolgimento di un incontro regolare di dialogo ad alto livello tra cristiani e musulmani nel Suo Paese, sotto l'egida del Pontificio Consiglio per il Dialogo Interreligioso e delle Autorità religiose sciite iraniane. Sono certo che questa iniziativa permetterà di migliorare sempre più le relazioni tra i credenti, sulla base del rispetto mutuo e della fiducia reciproca.
5. Attraverso di Lei, sono lieto di poter salutare le comunità cattoliche di diverso rito che vivono in Iran, e che assicurano con i loro fratelli ortodossi la continuità della presenza cristiana da secoli. Auspico che i cristiani, i quali hanno sempre nutrito il desiderio di vivere in buoni rapporti con i musulmani, approfondiscano sempre più le esigenze del dialogo della vita quotidiana, attraverso i diversi aspetti della vita sociale comune. Desidero anche ricordare quanto conti ai miei occhi la possibilità effettiva per ognuno, nel rispetto delle leggi del Paese, di esprimere liberamente le proprie convinzioni religiose, di riunirsi con i propri fratelli per celebrare il culto dovuto a Dio, come anche di garantire, attraverso la catechesi, la trasmissione dell'insegnamento religioso ai bambini, e il suo approfondimento presso i giovani e gli adulti. So che i fedeli cattolici sono attaccati al loro Paese e hanno a cuore di partecipare attivamente al suo sviluppo in tutti gli ambiti della vita sociale.
6. Signor Ambasciatore, mentre inizia ufficialmente la Sua missione presso la Sede Apostolica, Le esprimo i miei voti migliori per il nobile compito che L'attende. Sia certo che troverà qui, presso i miei collaboratori, l'accoglienza attenta e la comprensione cordiale di cui potrà aver bisogno.
Su Vostra Eccellenza, sui Suoi collaboratori, sui Suoi congiunti e sull'intero Popolo iraniano invoco di tutto cuore l'abbondanza delle Benedizioni dell'Onnipotente.
S.E. il Signor Mohammad Javad Faridzadeh
Ambasciatore della Repubblica Islamica dell’Iran presso la Santa Sede
È nato nel 1953.
È sposato ed ha tre figli.
È laureato: in Diritto e Scienze Politiche (Università di Teheran), in Letteratura (Università di Mashhad) e in Filosofia (Università di Bochum).
Ha ricoperto i seguenti incarichi: Direttore dell'Ufficio per le Ricerche e gli Studi Islamici dei Ministero della Cultura e dell'Orientamento Islamico (1980-1981); Direttore dell'Ufficio per le Attività Culturali della Televisione di Stato (1981-1982); Vice Ministro della Cultura e dell'Orientamento Islamico (1983-1988); Addetto Culturale delle Ambasciate in Austria (1988-1989) e in Germania (1989-1992): Consigliere Culturale del Presidente della Repubblica (1992-1997); Direttore del Centro Internazionale per il Dialogo tra le Civiltà (1997-1998); Rappresentante Particolare del Presidente della Repubblica per le questioni culturali e politiche internazionali (2001-2004).
Conosce il farsi, l’arabo, l’inglese e il tedesco.
[01705-01.01] [Testo originale: Francese]