PÉNITENCERIE APOSTOLIQUE URBIS ET ORBIS DÉCRET Certains exercices de piété, à accomplir pendant l'Année de la foi sont enrichis par le don de saintes indulgences À l’occasion du cinquantième anniversaire de l’ouverture solennelle du Concile œcuménique Vatican II, auquel le bienheureux Jean XXIII « avait assigné comme tâche principale de mieux garder et de mieux expliquer le dépôt précieux de la doctrine chrétienne, afin de le rendre plus accessible aux fidèles du Christ et à tous les hommes de bonne volonté » (Jean-Paul II, Const. apost. Fidei depositum, 11 oct. 1992 : AAS 86 [1994] 113), le Souverain Pontife Benoît XVI a établi le début d’une année spécialement consacrée à la profession de la vraie foi et à sa juste interprétation, à travers la lecture ou mieux, la pieuse méditation des Actes du Concile et des articles du Catéchisme de l’Église catholique, publié par le bienheureux Jean-Paul II, trente ans après le début du Concile, dans l’intention précise d’encourager les fidèles à « en approfondir l’enseignement pour mieux y adhérer et [à] en promouvoir la connaissance et l’application » (ibid. n. 114). Déjà en l’année du Seigneur 1967, pour faire mémoire du XIXe centenaire du martyre des apôtres Pierre et Paul, une Année de la foi semblable avait été proclamée par le serviteur de Dieu Paul VI « par la profession de foi du Peuple de Dieu, pour attester combien les contenus essentiels qui depuis des siècles constituent le patrimoine de tous les croyants ont besoin d’être confirmés, compris et approfondis de manière toujours nouvelle afin de donner un témoignage cohérent dans des conditions historiques différentes du passé » (Benoît XVI, Lett. apost. Porta fidei, n. 4). En cette époque de profonds changements, auxquels l’humanité est soumise, le Saint-Père Benoît XVI, avec la proclamation de l’Année de la foi, entend inviter le Peuple de Dieu dont il est le Pasteur universel, ainsi que ses frères évêques du monde entier « à s’unir au Successeur de Pierre, en ce temps de grâce spirituelle que le Seigneur nous offre, pour faire mémoire du don précieux de la foi » (ibid. n. 8). Tous les fidèles auront « l’opportunité de confesser la foi dans le Seigneur ressuscité dans [les] cathédrales et dans les églises du monde entier ; dans [leurs] maisons et auprès de [leurs] familles, pour que chacun ressente avec force l’exigence de mieux connaître et de transmettre aux générations futures la foi de toujours. Les communautés religieuses comme celles des paroisses, et toutes les réalités ecclésiales anciennes et nouvelles, trouveront la façon, en cette Année, de rendre une profession publique du Credo » (ibid. n. 8). En outre, tous les fidèles, de façon individuelle et communautaire, seront appelés à apporter un témoignage clair de leur foi devant les autres dans les circonstances particulières de la vie quotidienne : « La nature sociale de l’homme requiert elle-même qu’il exprime extérieurement ces actes intérieurs de religion, qu’en matière religieuse il ait des échanges avec d’autres, qu’il professe sa religion sous une forme communautaire » (Décl. Dignitatis humanae, 7 déc. 1965 : aas 58 [1966], 932). Étant donné qu’il s’agit avant tout de développer au plus haut degré — pour autant que possible sur cette terre — la sainteté de vie et d’obtenir ainsi le plus haut degré de pureté d’âme, le grand don des Indulgences que l’Église, en vertu du pouvoir qui lui a été conféré par le Christ, offre à tous ceux qui, conformément aux dispositions adéquates, remplissent les conditions spéciales pour les recevoir, sera très utile. «Dans l’Indulgence — enseignait Paul VI — l’Église, en vertu de ses pouvoirs de ministre de la rédemption du Christ Seigneur, communique aux fidèles la participation à cette plénitude du Christ dans la communion des saints, leur permettant d’accéder largement aux moyens de salut» (Lett. apost. Apostolorum Limina, 23 mai 1974, AAS 66 [1974] 289). Ainsi se manifeste le « trésor de l’Église », dont constituent « un enrichissement supplémentaire également les mérites de
Tout au long de l’Année de la foi, proclamée du 11 octobre 2012 jusqu’au 24 novembre 2013, pourront recevoir l’Indulgence plénière de la peine temporelle pour leurs péchés, accordée miséricordieusement dans le Seigneur, applicable également à l’âmes des fidèles défunts sous forme d’intention, tous les fidèles vraiment repentis et ayant accompli la confession et la communion sacramentelle, et qui prieront selon les intentions du Souverain Pontife : a. Chaque fois qu’ils participeront à au moins trois temps de prédications au cours des saintes missions, ou à au moins trois leçons sur les Actes du Concile Vatican II et sur les articles du Catéchisme de l’Église catholique, dans toute église ou tout lieu approprié ; b. chaque fois qu’ils accompliront un pèlerinage dans une Basilique papale, une catacombe chrétienne, une Église cathédrale, un lieu sacré désigné par l’évêque du lieu pour l’Année de la foi (par exemple dans les basiliques mineures et les sanctuaires dédiés à
c. chaque fois que, aux jours déterminés par l’évêque du lieu pour l’Année de la foi (par exemple en la solennité du Seigneur, de
d. un jour librement choisi, au cours de l’Année de la foi, pour la pieuse visite du baptistère ou de tout autre lieu où ils ont reçu le sacrement du baptême, s’ils renouvellent les promesses baptismales sous toute formule appropriée. Les évêques diocésains ou éparchiaux, et ceux qui sont assimilés à eux par le droit, le jour le plus opportun de cette période, à l’occasion de la principale célébration (par exemple le 24 novembre 2013, en la solennité de Jésus Christ Roi de l’univers, par laquelle se conclura l’Année de la foi), pourront donner
Les fidèles vraiment repentis, qui ne pourront pas participer aux célébrations solennelles pour de graves motifs (comme, en particulier, les religieuses qui vivent dans les monastères de clôture perpétuelle, les anachorètes et les ermites, les détenus, les personnes âgées, les malades, ainsi que ceux qui, dans les hôpitaux ou d’autres lieux de soin, prêtent un service continu aux malades...), obtiendront l’Indulgence plénière aux mêmes conditions si, unis par l’esprit et la pensée aux fidèles présents, en particulier aux moments où les paroles du Souverain Pontife ou des évêques seront transmises par télévision et par radio, ils récitent dans leur maison ou dans le lieu où ils sont retenus (par exemple dans la chapelle du monastère, de l’hôpital, de la maison de soin, de la prison...) le Notre Père,
Afin que l’accès au sacrement de
Les confesseurs, après avoir averti les fidèles de la gravité des péchés auxquels sont attachées une réserve ou une censure, détermineront de façon appropriée des pénitences sacramentelles, aptes à les conduire le plus vite possible à une rectification définitive et, selon la nature des cas, à leur imposer la réparation d’éventuels scandales et dommages. Enfin,
Le présent Décret a validité uniquement pour l’Année de la foi. Nonobstant toute chose contraire. Donné à Rome, au siège de
Manuel card. Monteiro de Castro Mgr Krzysztof Nykiel
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