HUITIÈME STATION Jésus nous regarde
V. Adoramus te, Christe, et benedicimus tibi. De l’Évangile selon saint Luc. 23, 27-31 Une grande masse du peuple le suivait, ainsi que des femmes qui se frappaient la poitrine et se lamentaient sur lui. Mais, se retournant vers elles, Jésus dit : « filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! Car voici venir des jours où l’on dira : heureuses les femmes stériles, les entrailles qui n’ont pas enfanté, et les seins qui n’ont pas nourri ! Alors on se mettra à dire aux montagnes : tombez sur nous ! Et aux collines : couvrez-nous ! Car si l’on traite ainsi le bois vert, qu’adviendra-t-il du sec ? » Jésus le maître, sur le chemin du calvaire, continue à former notre humanité. rencontrant les femmes de Jérusalem, il recueille dans son regard de vérité et de miséricorde les larmes de compassion répandues sur lui. le Dieu qui a pleuré sur Jérusalem[27], éduque à présent ces femmes afin que leurs larmes ne demeurent pas une stérile commisération extérieure. Il les invite à reconnaître en lui le destin de l’innocent injustement condamné et brûlé, comme du bois vert, par le « châtiment qui nous rend la paix »[28]. Il les aide à interroger le bois sec de leur propre cœur pour expérimenter la douleur bénéfique du repentir. Humble Jésus, Viens, Esprit de Vérité, Tous: Pater noster, qui es in cælis:
_______________ [27] Lc 19, 41. [28] Cf. Is 53, 5. [29] Cf. St Ambroise, Commentaire sur l’Évangile selon saint Luc X, 90.
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