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 9 gennaio 2020

 

UDIENZA DEL SANTO PADRE FRANCESCO

AL CORPO DIPLOMATICO ACCREDITATO PRESSO LA SANTA SEDE

Sala Regia del Palazzo Apostolico Vaticano, 9 gennaio 2020

 

Indirizzo di saluto del Decano del Corpo Diplomatico

S.E. il Signor George Poulides
Ambasciatore di Cipro presso la Santa Sede

 

(testo in lingua originale francese e nella traduzione in lingua italiana e inglese)

 

Testo in lingua originale

Très Saint-Père,

Je suis profondément honoré et ému de vous présenter, en qualité de Doyen du Corps Diplomatique accrédité près le Saint-Siège, nos vœux les meilleurs de bonne santé et de fructueuse continuation de votre mission apostolique.

Je voudrais rappeler comment, l’an dernier en cette même occasion, vous nous invitiez à croire aux valeurs de la diplomatie multilatérale. Aujourd’hui encore, dans notre monde globalisé, avec les conflits et l’affirmation univoque des intérêts personnels, en l’absence d’harmonie entre politiques globales et nécessités locales, les nationalismes et les particularismes s’affirment. Comme vous l’avez dit plusieurs fois, on peut parler d’une troisième guerre mondiale par morceaux. En 2019, nous avons célébré le centenaire de la fondation de la Société des Nations, les soixante-dix ans du Conseil de l’Europe, les trente ans de la chute du Mur de Berlin : ce sont des évènements qui expriment la volonté des peuples de renaître après des périodes de guerres, chaudes ou froides, nées du manque d’une diplomatie du dialogue. Aujourd’hui, il est encore le temps d’éviter les erreurs du passé. Sainteté, votre œuvre éclaire la route et indique le chemin que nos diplomaties peuvent suivre, en construisant des ponts de dialogue et non des murs.

Saint-Père, vous avez entrepris des voyages afin de promouvoir le dialogue, aux Emirats arabes unis et au Maroc, des pays à majorité musulmane. A Abou Dabi, vous avez signé avec le grand Imam d’Al Azhar, Ahmad Al-Tayyeb, un Document sur la Fraternité Humaine. Au cours de votre visite au Maroc, vous avez rappelé l’importance de ce texte en soulignant qu’« il est essentiel, pour participer à l’édification d’une société ouverte, plurielle et solidaire, de développer et d’assumer constamment et sans faiblesse la culture du dialogue comme chemin à parcourir ; la collaboration comme conduite ; la connaissance réciproque comme méthode et critère » (Rencontre avec le peuple marocain, les Autorités, les représentants de la société civile et le Corps Diplomatique, Rabat, 30 mars 2019).

Saint-Père, dans le cheminement que vous avez entrepris sous le signe du dialogue œcuménique et interreligieux, vos voyages ne peuvent pas passer inaperçus, en Roumanie et, en parcourant les routes des saints Cyrille et Méthode, en Bulgarie et en Macédoine du Nord. Vous avez invité les chrétiens à se reconnaître frères dans la diversité, pour retrouver l’unité en soulignant que « comme chrétiens, notre vocation et notre mission est d’être signe et instrument d’unité, et nous pouvons l’être, […] en plaçant ce qui nous unit avant ce qui nous a divisés ou nous divise encore » (Audience générale, 8 mai 2019).

Dans votre voyage en Asie, vous avez mis l’accent sur la nécessité d’une éthique globale de solidarité et de coopération. Vous avez insisté sur l’importance d’une conduite qui promeut l’écoute et la solidarité par opposition à la “culture du rejet”, et qui sauvegarde notre maison commune contre la menace d’un anéantissement total. En Thaïlande, Saint-Père, vous avez relancé l’appel pour l’accueil des réfugiés en demandant à la Communauté internationale d’agir avec responsabilité et clairvoyance ; en faisant écho de votre appel : « il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de notre humanité » (Message pour la 105ème Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié 2019).

Au Japon, vous nous avez prévenus sur l’immoralité des armes nucléaires, en excluant le fait que la paix puisse être construite sur la peur de la destruction réciproque. L’unique instrument digne et capable de garantir une paix durable est la culture du dialogue.

Dans le continent africain, en suivant les pas de Sa Sainteté, nous avons observé comment la paix et la réconciliation apparaissent comme des processus réels, et comment l’espérance est un sentiment plus que justifié. Nous nous rappelons bien comment, au Mozambique, votre visite a voulu contribuer à renforcer le processus de paix commencé il y a de nombreuses années avec les Accords de Rome. A Madagascar, vous avez repris le thème de la promotion de l’écologie intégrale et d’un développement partagé qui conjugue le respect de l’environnement et la justice sociale. A l’Île Maurice, vous avez encouragé le pays à poursuivre son parcours d’intégration entre les différentes ethnies et cultures. La confiance mutuelle croît là où l’harmonisation des différences devient la base d’un projet commun.

Sainteté, vous reconnaissez à l’écoute réciproque intergénérationnelle un rôle central pour la construction d’une société solidaire et pacifique. Je reprends vos paroles dites à l’occasion des Journées Mondiales de la Jeunesse, à Panama : « Vous, chers jeunes, vous n’êtes pas l’avenir. […] Non ! Vous êtes le présent ! » (Homélie à la Messe pour la Journée Mondiale de la Jeunesse, 27 janvier 2019). Comme vous l’avez rappelé à maintes reprises durant l’année qui vient de s’achever, l’instruction, le travail, la communauté et la famille sont les pierres angulaires qu’il faut garantir aux nouvelles générations.

Sainteté, en reconnaissant votre constante volonté d’offrir des lieux de discussion et de dialogue, je trouve essentiel de rappeler l’évènement mondial qui se tiendra le 14 mai 2020, avec l’objectif de former une large alliance éducative entre les composantes de la société, civile et politique, pour et avec les jeunes générations. Ce sera une occasion concrète pour commencer à édifier le “village de l’éducation” sous le signe de la fraternité humaine, dans le respect de la diversité.

Saint-Père, je vous prie d’accepter les vœux les plus chaleureux de bonne année et de bonne santé. Je tiens à vous remercier, au nom de la famille diplomatique près le Saint-Siège que je représente en ma qualité de Doyen, pour la force que vous nous avez transmise durant l’année qui vient de s’achever. Vous poussez l’Eglise, et nous tous, à regarder avec amour et espérance l’humanité du XXIème siècle : cette humanité – comme vous l’avez dit à la Curie Romaine – qui « appelle, interpelle et provoque, c’est-à-dire qui appelle à sortir et à ne pas craindre le changement » (Discours à la Curie Romaine, 21 décembre 2019).

Merci, Saint-Père, pour votre œuvre infatigable, espérance pour de nombreux peuples, pour tant d’hommes et de femmes.

 

Traduzione in lingua italiana

Santissimo Padre,

sono profondamente onorato e emozionato di presentarLe, in qualità di Decano del Corpo Diplomatico accreditato presso la Santa Sede i nostri migliori auguri di buona salute e di proficua prosecuzione della Sua missione apostolica.

In questa occasione, vorrei ricordare come Lei, un anno fa in questa medesima ricorrenza, ci invitava a credere nei valori della diplomazia multilaterale. Ancora oggi nel mondo globale, tra i conflitti e l’affermazione univoca dei propri interessi, nella disarmonia tra politiche globali e necessità locali, si affermano i nazionalismi e i particolarismi. Come da Lei indicato più volte, si può parlare di una terza guerra mondiale a pezzi. Nel 2019 abbiamo celebrato il centenario dalla fondazione della Società delle Nazioni, i settant’anni del Consiglio d’Europa, i trent’anni della caduta del Muro di Berlino: sono eventi che esprimono la volontà dei popoli di rinascere dopo periodi di guerre, calde o fredde, scaturite dalla mancanza di una diplomazia del dialogo. Oggi, siamo ancora in tempo per evitare gli errori del passato.  Santità, il Suo operato illumina la strada e indica il cammino che le nostre diplomazie possono seguire, costruendo ponti di dialogo e non muri.

Santo Padre, Lei ha intrapreso i viaggi per promuovere il dialogo negli Emirati Arabi e in Marocco, Paesi a maggioranza musulmana. Ad Abu Dhabi ha firmato congiuntamente al Grande Imam di Al Azhar, Ahmad Al-Tayyeb, il Documento sulla Fratellanza Umana. Nel corso della Sua visita in Marocco, ha ribadito l’importanza di questo testo, sottolineando che “è quindi essenziale per partecipare all’edificazione di una società aperta, plurale e solidale, sviluppare e assumere costantemente e senza cedimenti la cultura del dialogo come strada da percorrere; la collaborazione come condotta; la conoscenza reciproca come metodo e criterio” (Incontro con il Popolo Marocchino, con le Autorità, con la Società Civile e con il Corpo Diplomatico, Rabat, 30 marzo 2019).

Santo Padre, nel cammino da Lei intrapreso all’insegna del dialogo ecumenico e interreligioso non

possono passare inosservati i viaggi in Romania e, ripercorrendo le strade dei Santi Cirillo e Metodio, in Bulgaria e Macedonia del Nord. Ella ha invitato i cristiani a riconoscersi fratelli nelle diversità, nel ritrovare l’unità rimarcando che “come cristiani la nostra vocazione e missione è essere segno e strumento di unità, e possiamo esserlo […] anteponendo ciò che ci unisce a ciò che ci ha diviso o ancora ci divide” (Udienza Generale, 8 maggio 2019).

Nel Suo viaggio in Asia ha posto l’accento sulla necessità di un’etica globale di solidarietà e cooperazione. Si è soffermato sull’importanza di una condotta che promuova l’ascolto e la solidarietà in contrapposizione alla “cultura dello scarto” e che salvaguardi la nostra casa comune contro la minaccia di un annientamento totale. In Thailandia, Santo Padre, ha rilanciato l’appello per l’accoglienza dei rifugiati chiedendo alla Comunità Internazionale di agire con responsabilità e lungimiranza, riecheggiando il Suo richiamo: “Non si tratta solo di migranti: si tratta della nostra umanità” (Messaggio per la 105.ma Giornata Mondiale del Migrante e del Rifugiato 2019).

In Giappone ci ha ammonito sull’ immoralità delle armi nucleari ed escludendo che la pace possa essere costruita sulla paura della reciproca distruzione. L’unico strumento degno e capace di garantire una pace duratura è la cultura del dialogo.

Nel continente africano, seguendo i passi di Vostra Santità abbiamo osservato come la pace e la riconciliazione appaiano processi reali e come la speranza sia un sentimento più che giustificato. Ben ricordiamo come in Mozambico la Sua visita abbia inteso contribuire ad irrobustire il processo di pace iniziato tanti anni fa con gli Accordi di Roma. In Madagascar Ella ha ripreso il tema della promozione dell’ecologia integrale e di uno sviluppo condiviso che coniughi il rispetto dell’ambiente e la giustizia sociale. In Mauritius ha incoraggiato il Paese a proseguire nel suo percorso di integrazione tra diverse etnie e culture. La mutua fiducia cresce laddove l’armonizzazione delle differenze diventa la base di un progetto comune.

Santità, Lei riconosce al reciproco ascolto intergenerazionale un ruolo centrale per la costruzione di una società coesa e pacifica. Riprendo le Sue parole in occasione della Giornata Mondiale della Gioventù a Panama “Voi, cari giovani, non siete il futuro. […] No! Siete il presente!” (Omelia nella Santa Messa per la Giornata Mondiale della Gioventù, 27 gennaio 2019). Come ha ribadito in varie occasioni durante l’anno appena trascorso, istruzione, lavoro, comunità e famiglia sono i capisaldi da garantire alle nuove generazioni.

Santità, riconoscendo la Sua costante volontà di offrire luoghi di confronto e di dialogo reputo essenziale ricordare l’evento mondiale che si terrà il 14 maggio 2020 con l’obiettivo di formare un’ampia alleanza educativa tra tutte le componenti della società, civile e politica, per e con le giovani generazioni. Sarà un’occasione concreta per iniziare ad edificare il “villaggio dell’educazione” all’insegna della fratellanza umana attraverso il rispetto delle diversità.

Santo Padre, La prego di accettare i più fervidi auguri di buon anno e di buona salute. Tengo a ringraziarLa a nome della famiglia diplomatica presso la Santa Sede che rappresento in veste di Decano, per la forza che ci ha trasmesso nell’anno appena trascorso. Lei spinge la Chiesa e noi tutti a guardare con amore e speranza l’umanità del XXI secolo: quell’umanità – come Lei ha detto alla Curia romana – che “chiama, interpella e provoca, cioè chiama a uscire fuori e a non temere il cambiamento” (Discorso alla Curia Romana, 21 dicembre 2019).

Grazie, Santo Padre, per la sua opera instancabile, speranza per tanti popoli, tanti uomini e donne.

Traduzione in lingua inglese

Your Holiness,

As Dean of the Diplomatic Corps accredited to the Holy See, I am deeply honoured and moved to present our best wishes to you for your good health and the continued fruitfulness of your apostolic mission.

I wish to recall that one year ago on this occasion you invited us to believe in the values of multilateral diplomacy. Today, in the global world, marked by conflicts, the unilateral assertion of one’s own interests and the lack of harmony between global policies and local necessities, nationalisms and particularisms are becoming more assertive. As you have pointed out on many occasions, we may speak of a third world war that is being fought piecemeal. In 2019, we celebrated the centenary of the foundation of the League of Nations, the seventieth anniversary of the Council of Europe and the thirtieth anniversary of the fall of the Berlin Wall: these are events which express the will of peoples to be reborn after periods of war, both hot and cold, which arose from the lack of a diplomacy of dialogue. Today, we still have time to avoid the errors of the past. Your Holiness, your actions light the way and indicate the path which our diplomacies can follow, by constructing bridges of dialogue, not walls.

Your Holiness, you have undertaken journeys to promote dialogue in the United Arab Emirates and Morocco, which are Muslim-majority countries. In Abu Dhabi, together with the Grand Imam of Al Azhar, Ahmad Al-Tayyeb, you signed the Document on Human Fraternity. In the course of your visit to Morocco, you stressed the importance of this text, emphasising that “if we wish, then, to share in the building of a society that is open, fraternal and respectful of differences, it is vital to foster the culture of dialogue and adhere to it unfailingly, to adopt mutual cooperation as our code of conduct and reciprocal understanding as our method and standard” (Meeting with the Moroccan people, the Authorities, with Civil Society and with the Diplomatic Corps, 30 March 2019).

Holy Father, on the journey of ecumenical and interreligious dialogue that you have undertaken, your visits to Romania and, on the paths trodden by Saints Cyril and Methodius, to Bulgaria and North Macedonia cannot go unremarked. You invited Christians to recognise one another as brothers in diversity while seeking to recover unity, observing that “as Christians, our vocation and mission is to be a sign and instrument of unity, and we can be so … by putting what unites us before what has divided us or still divides us” (General Audience, 8 May 2019).

During your visit to Asia, you emphasised the need for a global ethic of solidarity and cooperation. You drew attention to the importance of a way of acting that promotes listening and solidarity in opposition to a “throwaway culture” and that safeguards our common home against the threat of total annihilation. In Thailand, Holy Father, you relaunched your appeal to welcome refugees, when you asked the international community to act with responsibility and farsightedness, echoing your insistence that “it is not just about migrants, it is about our humanity” (Message for the 105th World Day of Migrants and Refugees 2019).

In Japan, you warned us about the immorality of nuclear weapons and ruled out the idea that peace can be built on the fear of mutual destruction. The only instrument that is worthy and capable of guaranteeing lasting peace is the culture of dialogue.

Following the footsteps of Your Holiness on the African continent, we observed how peace and reconciliation are real processes and how hope is a sentiment that is more than justified. We well remember how your journey to Mozambique aimed at strengthening the peace process initiated many years ago with the Rome Accords. In Madagascar, you drew attention once again to the theme of the promotion of an integral ecology and a shared development combining respect for the environment and social justice. In Mauritius, you encouraged that country to continue making progress in integrating the various ethnic groups and cultures. Mutual trust grows wherever the harmonisation of differences becomes the basis for a common project.

Your Holiness, you recognise the central role which mutual listening between generations plays in the building of a cohesive and peaceful society. I recall your words during World Youth Day in Panama: “You, dear young people, are not the future. … No, you are the present” (Homily at the Mass for World Youth Day, 27 January 2019). As you emphasised on various occasions during the past year, education, work, community and family are the benchmarks that must be guaranteed for future generations.

Your Holiness, in recognising your constant desire to provide places for debate and dialogue, I consider it important to recall the world event which will take place on 14 May 2020 with the aim of creating a broad educational alliance involving all elements of civil and political society for and with the younger generations. This will provide a concrete opportunity to begin building the “educational village” marked by human fraternity through respect for diversity.

Holy Father, I ask you to accept our warmest wishes for a happy New Year and for your continued good health. I wish to thank you on behalf of the family of diplomats accredited to the Holy See, whom I represent as Dean, for the energy that you have transmitted in the course of the past year. You urge the Church and all of us to turn our gaze to twenty-first century humanity with love and hope: this humanity, as you said to the Roman Curia, “calls and challenges us; in a word, it summons us to go forth and not fear change” (Address to the Roman Curia, 21 December 2019).

Thank you, Holy Father, for your untiring work, which gives hope to so many people, men and women.