Sala Stampa

www.vatican.va

Sala Stampa Back Top Print Pdf
Sala Stampa


VIDEO-MESSAGGIO DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI NELLA SERATA CONCLUSIVA DEL "CORTILE DEI GENTILI" A PARIGI (24-25 MARZO 2011), 25.03.2011


VIDEO-MESSAGGIO DEL SANTO PADRE BENEDETTO XVI NELLA SERATA CONCLUSIVA DEL "CORTILE DEI GENTILI" A PARIGI (24-25 MARZO 2011)

MESSAGGIO DEL SANTO PADRE

TRADUZIONE DI LAVORO IN LINGUA ITALIANA

TRADUZIONE DI LAVORO IN LINGUA INGLESE

TRADUZIONE DI LAVORO IN LINGUA SPAGNOLA

TRADUZIONE DI LAVORO IN LINGUA TEDESCA

Si chiude questa sera a Parigi la due giorni sul tema Illuminismo, religione, ragione comune, primo evento ufficiale dell’iniziativa del Pontificio Consiglio della Cultura denominata "Cortile dei Gentili", una struttura permanente d’incontro e di dialogo fra credenti e non credenti.

La manifestazione conclusiva dell’inaugurazione del "Cortile dei Gentili" è dedicata ai giovani, e inizia alle ore 19.45 sul sagrato della Cattedrale di Notre-Dame de Paris.

Nel corso dell’evento dal titolo Sul sagrato dello Sconosciuto, che prevede momenti di musica, spettacolo, testimonianze, suoni e luci – e che si svolge contemporaneamente ad una veglia di preghiera animata dalla Comunità di Taizé all’interno della Cattedrale – viene trasmesso su schermi giganti un messaggio del Santo Padre Benedetto XVI, indirizzato in particolare ai giovani. Ne riportiamo di seguito il testo:

MESSAGGIO DEL SANTO PADRE

Chers jeunes, chers amis !

Je vous sais nombreux rassemblés sur le parvis de Notre-Dame de Paris, à l’appel du Cardinal André Vingt-Trois, Archevêque de Paris, et du Cardinal Gianfranco Ravasi, Président du Conseil Pontifical de la Culture. Je vous salue tous, sans oublier les frères et les amis de la Communauté de Taizé. Je suis reconnaissant au Conseil pontifical d’avoir repris et développé mon invitation à ouvrir dans l’Église des « Parvis des Gentils », image qui rappelle cet espace ouvert sur la vaste esplanade proche du Temple de Jérusalem, pour permettre à toutes celles et à tous ceux qui ne partageaient pas la foi d’Israël de s’approcher du Temple et de s’interroger sur la religion. Là, ils devaient pouvoir y rencontrer des scribes, parler de la foi et, même, prier le Dieu inconnu. Et si, à l’époque, le Parvis était en même temps un lieu d’exclusion, parce que les « Gentils » n’avaient pas le droit de pénétrer dans l’espace sacré, le Christ Jésus est venu « détruire la barrière qui séparait » juifs et gentils. « Les uns comme les autres, réunis en un seul corps, il voulait les réconcilier avec Dieu par la croix : en sa personne il a tué la haine. Il est venu annoncer la bonne nouvelle de la paix … » (cf. Ep 2, 14-17), comme nous dit saint Paul.

Au cœur de la Cité des Lumières, devant ce magnifique chef-d’œuvre de la culture religieuse française, Notre-Dame de Paris, un grand parvis s’ouvre pour qu’une nouvelle impulsion soit donnée à la rencontre respectueuse et amicale entre des personnes de convictions différentes. Jeunes, croyants et non croyants, présents ce soir, vous voulez être ensemble, comme dans la vie de tous les jours, pour vous rencontrer et dialoguer à partir des grandes interrogations de l’existence humaine. Beaucoup aujourd’hui reconnaissent qu’ils n’appartiennent pas à une religion, mais désirent un monde neuf et plus libre, plus juste et plus solidaire, plus en paix et plus joyeux. En m’adressant à vous, je mesure tout ce que vous avez à vous dire : incroyants, vous voulez interpeller les croyants, notamment en exigeant d’eux le témoignage d’une vie qui soit en conformité avec ce qu’ils professent et en refusant toute déviation de la religion qui la rendrait inhumaine. Croyants, vous voulez dire à vos amis que ce trésor qui vous habite mérite un partage, une interpellation, une réflexion. La question de Dieu n’est pas un danger pour la société, elle ne met pas en péril la vie humaine ! La question de Dieu ne doit pas être absente des grandes interrogations de notre temps.

Chers amis, vous avez à construire des ponts entre vous. Sachez saisir la chance qui vous est présentée pour trouver au plus profond de vos consciences, dans une réflexion solide et argumentée, les voies d’un dialogue précurseur et profond. Vous avez tant à vous dire les uns aux autres. Ne fermez pas votre conscience aux défis et aux enjeux qui sont devant vous.

Je crois profondément que la rencontre entre la réalité de la foi et celle de la raison permet à l’homme de se trouver lui-même. Mais trop souvent la raison se plie face à la pression des intérêts et à l’attraction de l’utilité, contrainte de reconnaître cette dernière comme critère ultime. La recherche de la vérité n’est pas facile. Et si chacun est appelé au courage de se décider pour la vérité, c’est parce qu’il n’existe pas de raccourcis vers le bonheur et la beauté d’une vie accomplie. Jésus le dit dans l’Évangile : « La vérité vous rendra libre. »

Il vous appartient, chers jeunes, de faire que dans votre pays et en Europe, croyants et non croyants retrouvent le chemin du dialogue. Les religions ne peuvent avoir peur d’une juste laïcité, d’une laïcité ouverte qui permet à chacun et à chacune de vivre ce qu’il croit, en conformité avec sa conscience. S’il s’agit de bâtir un monde de liberté, d’égalité et de fraternité, croyants et non croyants doivent se sentir libres de l’être, égaux dans leurs droits de vivre leur vie personnelle et communautaire en fidélité à leurs convictions, et ils doivent être frères entre eux. L’une des raisons d’être de ce Parvis des Gentils, c’est d’œuvrer pour cette fraternité au-delà des convictions, mais sans en nier les différences. Et, plus profondément encore, reconnaissant que seul Dieu, dans le Christ, libère intérieurement et nous donne de nous rencontrer en vérité comme des frères.

La première des attitudes à avoir ou des actions que vous pouvez faire ensemble est de respecter, aider et aimer tout être humain, parce qu’il est créature de Dieu et d’une certaine manière la route qui mène à Lui. En poursuivant ce que vous vivez ce soir, contribuez à faire tomber les barrières de la peur de l’autre, de l’étranger, de celui qui ne vous ressemble pas, peur qui naît souvent de l’ignorance mutuelle, du scepticisme ou de l’indifférence. Devenez attentifs à resserrer les liens avec tous les jeunes sans distinction, c’est-à-dire en n’oubliant pas ceux qui vivent dans la pauvreté ou la solitude, ceux qui souffrent du chômage, traversent la maladie ou se sentent en marge de la société.

Chers jeunes, ce n’est pas seulement votre expérience de vie que vous pouvez partager, mais aussi votre approche de la prière. Croyants et non croyants, présents sur ce parvis de l’Inconnu, vous êtes invités à pénétrer aussi dans l’espace sacré, à franchir le magnifique portail de Notre-Dame et à entrer dans la cathédrale pour un moment de prière. Cette prière sera pour certains d’entre vous une prière à un Dieu qu’ils connaissent dans la foi, mais elle peut être aussi pour d’autres une prière au Dieu Inconnu. En vous unissant à celles et à ceux qui dans Notre-Dame sont en train de prier, en ce jour de l’Annonciation du Seigneur, chers jeunes qui ne croyez pas, ouvrez vos cœurs aux textes sacrés, laissez-vous interpeller par la beauté des chants, et si vous le voulez bien, laissez s’élever vers le Dieu Inconnu les sentiments qui vous habitent.

Je me réjouis d’avoir pu m’adresser à vous ce soir pour ce moment inaugural du Parvis des Gentils. J’espère que vous voudrez bien répondre à d’autres rendez-vous que je vous donne, notamment aux Journées Mondiales de la Jeunesse, cet été, à Madrid. Le Dieu que les croyants apprennent à connaître vous invite à le découvrir et à en vivre toujours davantage. N’ayez pas peur ! Sur la route d’un monde nouveau que vous parcourez ensemble, soyez des chercheurs d’Absolu et des chercheurs de Dieu, même vous pour qui Dieu est le Dieu Inconnu. Et que Celui-ci, qui aime chacun et chacune d’entre vous, vous bénisse et vous garde. Il compte sur vous pour prendre soin des autres et de l’avenir, et vous pouvez compter sur Lui !

[00433-03.01] [Texte original: Français]

TRADUZIONE DI LAVORO IN LINGUA ITALIANA

Cari giovani, cari amici!

So che vi siete riuniti numerosi sul sagrato di Notre-Dame de Paris, su invito del Cardinale André Vingt-Trois, Arcivescovo di Parigi, e del Cardinale Gianfranco Ravasi, Presidente del Pontificio Consiglio della Cultura. Vi saluto tutti, senza dimenticare i fratelli e gli amici della Comunità di Taizé. Sono grato al Pontificio Consiglio per aver ripreso e sviluppato il mio invito ad aprire, nella Chiesa, dei "Cortili dei gentili", immagine che richiama quello spazio aperto sulla vasta spianata vicino al Tempio di Gerusalemme, che permetteva a tutti coloro che non condividevano la fede di Israele di avvicinarsi al Tempio e di interrogarsi sulla religione. In quel luogo, essi potevano incontrare degli scribi, parlare della fede ed anche pregare il Dio ignoto. E se, all’epoca, il Cortile era allo stesso tempo un luogo di esclusione, poiché i "Gentili" non avevano il diritto di entrare nello spazio sacro, Cristo Gesù è venuto per "abbattere il muro di separazione che divideva" ebrei e gentili, "per riconciliare tutti e due con Dio in un solo corpo, per mezzo della croce, eliminando in se stesso l’inimicizia. Egli è venuto ad annunziare pace …" (Ef 2, 14-17), come ci dice san Paolo.

Nel cuore della "Città delle Luci", davanti a questo magnifico capolavoro della cultura religiosa francese, Notre-Dame di Paris, un grande spazio si apre per dare nuovo impulso all’incontro rispettoso ed amichevole tra persone di convinzioni diverse. Giovani, credenti e non credenti presenti questa sera, voi volete stare insieme, questa sera come nella vita di tutti i giorni, per incontrarvi e dialogare a partire dai grandi interrogativi dell’esistenza umana. Al giorno d’oggi, molti riconoscono di non appartenere ad alcuna religione, ma desiderano un mondo nuovo e più libero, più giusto e più solidale, più pacifico e più felice. Nel rivolgermi a voi, prendo in considerazione tutto ciò che avete da dirvi: voi non credenti, volete interpellare i credenti, esigendo da loro, in particolare, la testimonianza di una vita che sia coerente con ciò che essi professano e rifiutando qualsiasi deviazione della religione che la renda disumana. Voi credenti, volete dire ai vostri amici che questo tesoro racchiuso in voi merita una condivisione, un’interrogativo, una riflessione. La questione di Dio non è un pericolo per la società, essa non mette in pericolo la vita umana! La questione di Dio non deve essere assente dai grandi interrogativi del nostro tempo.

Cari amici, siete chiamati a costruire dei ponti tra voi. Sappiate cogliere l’opportunità che vi si presenta per trovare, nel profondo delle vostre coscienze, in una riflessione solida e ragionata, le vie di un dialogo precursore e profondo. Avete tanto da dirvi gli uni agli altri. Non chiudete la vostra coscienza di fronte alle sfide e ai problemi che avete davanti.

Credo profondamente che l’incontro tra la realtà della fede e quella della ragione permetta all’uomo di trovare se stesso. Ma troppo spesso la ragione si piega alla pressione degli interessi e all’attrattiva dell’utilità, costretta a riconoscere quest’ultima come criterio ultimo. La ricerca della verità non è facile. E se ciascuno è chiamato a decidersi, con coraggio, a favore della verità, è perché non esistono scorciatoie verso la felicità e la bellezza di una vita compiuta. Gesù lo dice nel Vangelo: "La verità vi renderà liberi".

Spetta a voi, cari giovani, far sì che, nel vostro Paese e in Europa, credenti e non credenti ritrovino la via del dialogo. Le religioni non possono aver paura di una laicità giusta, di una laicità aperta che permette a ciascuno di vivere ciò che crede, secondo la propria coscienza. Se si tratta di costruire un mondo di libertà, di uguaglianza e di fraternità, credenti e non credenti devono sentirsi liberi di essere tali, eguali nei loro diritti a vivere la propria vita personale e comunitaria restando fedeli alla proprie convinzioni, e devono essere fratelli tra loro.

Una delle ragion d’essere di questo Cortile dei Gentili è quella di operare a favore di questa fraternità al di là delle convinzioni, ma senza negarne le differenze. E, ancor più profondamente, riconoscendo che solo Dio, in Cristo, ci libera interiormente e ci dona la possibilità di incontrarci davvero come fratelli.

Il primo degli atteggiamenti da assumere o delle azioni che potete compiere insieme è rispettare, aiutare ed amare ogni essere umano, poiché esso è una creatura di Dio e in un certo modo la strada che conduce a Lui. Portando avanti ciò che vivete questa sera, contribuite ad abbattere le barriere della paura dell’altro, dello straniero, di colui che non vi assomiglia, paura che spesso nasce dall’ignoranza reciproca, dallo scetticismo o dall’indifferenza. Siate attenti a rafforzare i legami con tutti i giovani senza distinzioni, vale a dire non dimenticando coloro che vivono in povertà o in solitudine, coloro che soffrono per la disoccupazione, che attraversano la malattia o che si sentono ai margini della società.

Cari giovani, non è solo la vostra esperienza di vita che potete condividere, ma anche il vostro modo di avvicinarvi alla preghiera. Credenti e non credenti, presenti su questo sagrato dell’Ignoto, siete invitati ad entrare anche all’interno dello spazio sacro, a varcare il magnifico portale di Notre-Dame e ad entrare nella cattedrale per un momento di preghiera. Per alcuni di voi, questa preghiera sarà una preghiera ad un Dio conosciuto nella fede, ma per gli altri essa potrà essere anche una preghiera al Dio Ignoto. Cari giovani non credenti, unendovi a coloro che stanno pregando all’interno di Notre-Dame, in questo giorno dell’Annunciazione del Signore, aprite i vostri cuori ai testi sacri, lasciatevi interpellare dalla bellezza dei canti e, se lo volete davvero, lasciate che i sentimenti racchiusi in voi si elevino verso il Dio Ignoto.

Sono lieto di aver potuto rivolgermi a voi questa sera per questo momento inaugurale del Cortile dei Gentili. Spero che vorrete rispondere ad altri appuntamenti che ho fissato, in particolare alla Giornata Mondiale della Gioventù, quest’estate, a Madrid. Il Dio che i credenti imparano a conoscere vi invita a scoprirLo e vivere di Lui sempre più. Non abbiate paura! Sulla strada che percorrete insieme verso un mondo nuovo, siate cercatori dell’Assoluto e cercatori di Dio, anche voi per i quali Dio è il Dio Ignoto.

E che Colui che ama tutti e ciascuno di voi vi benedica e vi protegga. Egli conta su di voi per prendersi cura degli altri e dell’avvenire, e voi potete contare su di Lui!

[00433-01.01] [Testo originale: Francese]

TRADUZIONE DI LAVORO IN LINGUA INGLESE

Dear young people, dear friends!

I know that at the invitation of Cardinal André Vingt-Trois, the Archbishop of Paris, and of Cardinal Gianfranco Ravasi, the President of the Pontifical Council for Culture, you are gathered in great numbers in front of the Cathedral of Notre Dame in Paris. I greet all of you, together with our brothers and friends from the Taizé Community. I am grateful to the Pontifical Council for having taken up and extended my invitation to open a number of "Courts of the Gentiles" within the Church. This image refers to the vast open space near the Temple of Jerusalem where all those who did not share the faith of Israel could approach the Temple and ask questions about religion. There they could meet the scribes, speak of faith and even pray to the unknown God. The Court was then an area of separation, since Gentiles did not have the right to enter the consecrated area, yet Jesus Christ came to "break down the dividing wall" between Jews and Gentiles, and to "reconcile both to God in one body through the cross, thus putting to death that hostility in himself". In the words of Saint Paul, "He came and proclaimed peace..." (cf. Eph 2:14-17).

At the heart of the "City of Light", in front of the magnificent masterwork of French religious culture which is Notre Dame, a great court has been created in order to give fresh impetus to respectful and friendly encounter between people of differing convictions. You young people, believers and non-believers alike, have chosen to come together this evening, as you do in your daily lives, in order to meet one another and to discuss the great questions of human existence. Nowadays many people acknowledge that they are not part of any religion, yet they long for a new world, a world that is freer, more just and united, more peaceful and happy. In speaking to you tonight, I think of all the things you have to say to each other. Those of you who are non-believers challenge believers in a particular way to live in a way consistent with the faith they profess and by your rejection of any distortion of religion which would make it unworthy of man. Those of you who are believers long to tell your friends that the treasure dwelling within you is meant to be shared, it raises questions, it calls for reflection. The question of God is not a menace to society, it does not threaten a truly human life! The question of God must not be absent from the other great questions of our time.

Dear friends, you are challenged to build bridges between one another. Take advantage of this opportunity to discover, deep within your hearts and with serious arguments, the ways which lead to profound dialogue. You have so much to say to one another! Do not turn away from the challenges and issues before you!

I believe deeply that the encounter of faith and reason enables us to find ourselves. But all too often reason falters in the face of self-interest and the lure of profit, and is forced to regard the latter as the ultimate criterion. Striving for truth is not easy. But each of us is called to make a courageous decision to seek the truth, precisely because there can be no shortcut to the happiness and beauty of a life of genuine fulfilment. Jesus says as much in the Gospel: "The truth will make you free".

Dear young people, it is up to you, in your own countries and in Europe as a whole, to help believers and non-believers to rediscover the path of dialogue. Religions have nothing to hear from a just secularity, one that is open and allows individuals to live in accordance with what they believe in their own consciences. If we are to build a world of liberty, equality and fraternity, then believers and non-believers must feel free to be just that, equal in their right to live as individuals and in community in accord with their convictions; and fraternal in their relations with one another. One of the reasons for this Court of the Gentiles is to encourage such feelings of fraternity, over and above our individual convictions yet not denying our differences. And on an even deeper level, to recognize that God alone, in Christ, grants us inner freedom and the possibility of truly encountering one another as brothers and sisters.

Our first step, the first thing we can do together, is to respect, help and love each and every human being, because he or she is a creature of God and in some way the road that leads to God. As you carry on the experience of this evening, work to break down the barriers of fear of others, of strangers, of those who are different; this fear is often born of mutual ignorance, scepticism or indifference. Work to create bonds with other young people, without distinction and keeping in mind those who are poor or lonely, unemployed, ill or on the margins of society.

Dear young people, what you can share is not only your experience of life, but also your approach to prayer. Believers and non-believers, as you stand in this court of the Unknown, you are also invited to approach the sacred space, to pass through the magnificent portal of Notre Dame and to enter the cathedral for a moment of prayer. For some of you this will be a prayer to a God you already know by faith, but for others it may be a prayer to the Unknown God. Dear young friends who are non-believers, as you join those who pray in Notre Dame on this day of the Annunciation of the Lord, open your hearts to the sacred texts, let yourselves be challenged by the beauty of the music and, if you truly desire it, let your deepest feelings rise towards the Unknown God.

I am happy to have been able to speak to you this evening for the inauguration of the Court of the Gentiles. I hope you will be able to join me for the other events to which I have invited you, especially the World Youth Day to be held in Madrid this coming summer. The God whom believers learn to know invites you to discover him and to find ever greater life in him. Do not be afraid! As you walk together towards a new world, seek the Absolute, seek God, even if for you he is the Unknown God. And may this God, who loves each and every one of you, bless you and keep you. He is counting on you to be concerned for others and for the future, and you can always count on him!

[00433-02.01] [Original text: French]

TRADUZIONE DI LAVORO IN LINGUA SPAGNOLA

Queridos jóvenes, queridos amigos:

Sé que os habéis reunido en gran número en el atrio de Notre-Dame de París, siguiendo la invitación del cardenal André Vingt-Trois, Arzobispo de París, y del cardenal Gianfranco Ravasi, Presidente del Pontificio Consejo de la Cultura. Os saludo a todos, sin olvidar a los hermanos y amigos de la Comunidad de Taizé. Doy las gracias al Pontificio Consejo por haber acogido y dado curso a mi invitación de abrir en la Iglesia "atrios de los gentiles", una imagen que evoca el espacio abierto en la amplia explanada junto al Templo de Jerusalén, que permitía a todos los que no compartían la fe de Israel acercarse al Templo e interrogarse sobre la religión. En aquel lugar podían encontrarse con los escribas, hablar de la fe e incluso rezar al Dios desconocido. Y si, en aquella época, el atrio era al mismo tiempo un lugar de exclusión, ya que los "gentiles" no tenían derecho a entrar en el espacio sagrado, Cristo Jesús vino para "derribar el muro que separaba" a judíos y gentiles. "Reconcilió con Dios a los dos pueblos, uniéndolos en un solo cuerpo mediante la cruz, dando muerte, en él, al odio. Vino y trajo la noticia de la paz…", como San Pablo nos dice (cf. Ef 2, 14-17).

En el corazón de la Ciudad de las Luces, frente a esta magnífica obra maestra de la cultura religiosa francesa, Notre-Dame de París, se abre un gran atrio para dar un nuevo impulso al encuentro respetuoso y amistoso entre personas de convicciones diferentes. Vosotros jóvenes, creyentes y no creyentes, igual que en la vida cotidiana, esta noche queréis estar juntos para reuniros y hablar de los grandes interrogantes de la existencia humana. Hoy en día, muchos reconocen que no pertenecen a ninguna religión, pero desean un mundo nuevo y más libre, más justo y más solidario, más pacífico y más feliz. Al dirigirme a vosotros, tengo en cuenta todo lo que tenéis que deciros: los no creyentes queréis interpelar a los creyentes, exigiéndoles, en particular, el testimonio de una vida que sea coherente con lo que profesan y rechazando cualquier desviación de la religión que la haga inhumana. Los creyentes queréis decir a vuestros amigos que este tesoro que lleváis dentro merece ser compartido, merece una pregunta, merece que se reflexione sobre él. La cuestión de Dios no es un peligro para la sociedad, no pone en peligro la vida humana. La cuestión de Dios no debe estar ausente de los grandes interrogantes de nuestro tiempo.

Queridos amigos, tenéis que construir puentes entre vosotros. Aprovechad la oportunidad que se os presenta para descubrir en lo más profundo de vuestras conciencias, a través de una reflexión sólida y razonada, los caminos de un diálogo precursor y profundo. Tenéis mucho que deciros unos a otros. No cerréis vuestras conciencias a los retos y problemas que tenéis ante vosotros.

Estoy profundamente convencido de que el encuentro entre la realidad de la fe y de la razón permite que el ser humano se encuentre a sí mismo. Pero muy a menudo la razón se doblega a la presión de los intereses y a la atracción de lo útil, obligada a reconocer esto como criterio último. La búsqueda de la verdad no es fácil. Y si cada uno está llamado a decidirse con valentía por la verdad es porque no hay atajos hacia la felicidad y la belleza de una vida plena. Jesús lo dice en el Evangelio: "La verdad os hará libres".

Queridos jóvenes, es tarea vuestra lograr que en vuestros países y en Europa creyentes y no creyentes reencuentren el camino del diálogo. Las religiones no pueden tener miedo de una laicidad justa, de una laicidad abierta que permita a cada uno y a cada una vivir lo que cree, de acuerdo con su conciencia. Si se trata de construir un mundo de libertad, igualdad y fraternidad, creyentes y no creyentes tienen que sentirse libres de serlo, iguales en sus derechos de vivir su vida personal y comunitaria con fidelidad a sus convicciones, y tienen que ser hermanos entre sí. Un motivo fundamental de este atrio de los Gentiles es promover esta fraternidad más allá de las convicciones, pero sin negar las diferencias. Y, más profundamente aún, reconociendo que sólo Dios, en Cristo, libera interiormente y nos permite reencontrarnos en la verdad como hermanos.

La primera actitud que hay que tener o las acciones que podéis realizar conjuntamente es respetar, ayudar y amar a todo ser humano, porque es criatura de Dios y en cierto modo el camino que conduce a Él. Continuando lo que estáis viviendo esta noche, contribuid a derribar los muros del miedo al otro, al extranjero, al que no se os parece, miedo que nace a menudo del desconocimiento mutuo, del escepticismo o de la indiferencia. Procurad estrechar lazos con todos los jóvenes sin distinción alguna, es decir, sin olvidar a los que viven en la pobreza o en la soledad, a los que sufren por culpa del paro, padecen una enfermedad o se sienten al margen de la sociedad.

Queridos jóvenes, no es sólo vuestra experiencia de vida lo que podéis compartir, también vuestro modo de orar. Creyentes y no creyentes, presentes en este atrio del Desconocido, estáis invitados a entrar también en el espacio sagrado, a franquear el magnífico pórtico de Notre-Dame y entrar en la catedral para hacer un rato de oración. Esta oración será para algunos de vosotros una oración a un Dios conocido por la fe, pero también puede ser para otros una oración al Dios Desconocido. Queridos jóvenes no creyentes, uniéndoos a aquellos que en Notre-Dame están rezando, en este día de la Anunciación del Señor, abrid vuestros corazones a los textos sagrados, dejaos interpelar por la belleza de los cantos, y si realmente lo deseáis, dejad que los sentimientos que hay dentro de vosotros se eleven hacia el Dios Desconocido.

Me alegro de haber podido dirigirme a vosotros esta noche en esta inauguración del atrio de los Gentiles. Espero que respondáis también a otras convocatorias que os propongo, especialmente a la Jornada Mundial de la Juventud, que se celebrará este verano en Madrid. El Dios que los creyentes aprenden a conocer os invita a descubrirlo y vivir con Él cada vez más. ¡No tengáis miedo! Caminando juntos hacia un mundo nuevo, buscad al Absoluto y buscad a Dios, incluso vosotros para quien Dios es el Dios Desconocido. Y que Aquel que ama a todos y a cada uno de vosotros os bendiga y os guarde. Él cuenta con vosotros para cuidar de los demás y del futuro. También vosotros podéis contar con Él.

[00433-04.01] [Texto original: Francés]

TRADUZIONE DI LAVORO IN LINGUA TEDESCA

Liebe Jugendliche, liebe Freunde!

Auf Einladung von Kardinal André Vingt-Trois, dem Erzbischof von Paris, und von Kardinal Gianfranco Ravasi, dem Präsidenten des Päpstlichen Rates für die Kultur, habt ihr euch so zahlreich auf dem Vorplatz von Notre-Dame de Paris versammelt. Ich grüße euch alle, auch die Brüder und Freunde der Gemeinschaft von Taizé. Ich bin dem Päpstlichen Rat dankbar, daß er meinen Vorschlag, in der Kirche „Vorhöfe der Völker" zu öffnen, aufgegriffen und weiterentwickelt hat. Der Vorhof steht als Symbol für den offenen Raum auf dem ausgedehnten Platz beim Tempel in Jerusalem, der es all jenen erlaubte, die nicht dem jüdischen Glauben angehörten, sich dem Tempel zu nähern und über Religion zu sprechen. An diesem Ort konnten sie den Schriftgelehrten begegnen, über den Glauben reden und auch zum unbekannten Gott beten. Damals war der Vorhof jedoch zugleich ein Ort des Ausschlusses, weil die „Heiden" nicht das Recht hatten, den heiligen Raum zu betreten. Jesus Christus ist aber gekommen, um „durch sein Sterben die trennende Wand der Feindschaft" zwischen Juden und Heiden niederzureißen. „Er hob das Gesetz samt seinen Geboten und Forderungen auf, um die zwei in seiner Person zu dem einen neuen Menschen zu machen. Er stiftete Frieden …" (Eph 2,14-17), wie uns der heilige Paulus sagt.

Im Herzen dieser „Stadt der Lichter", vor Notre-Dame de Paris, diesem wunderbaren Meisterwerk der religiösen Kultur Frankreichs, öffnet sich ein großer Platz, um der respektvollen und freundschaftlichen Begegnung von Menschen verschiedener Überzeugungen neue Impulse zu geben. Ihr Jugendlichen, gläubig und nichtgläubig, die ihr hier versammelt seid, wollt einander heute abend wie auch im täglichen Leben begegnen, um über die großen Fragen der menschlichen Existenz zu sprechen. Heutzutage betrachten sich viele als keiner Religion zugehörig, aber sie wünschen sich eine neue, freiere Welt, die gerechter und solidarischer ist, friedlicher und glücklicher. Ich wende mich an euch, weil es mir wichtig ist, was ihr euch zu sagen habt: Ihr Nichtgläubigen fordert von den Gläubigen, ein Lebenszeugnis zu geben, das mit ihrem Bekenntnis übereinstimmt, und jedes Zerrbild von Religion abzulehnen, das sie unmenschlich macht. Ihr Gläubigen wollt euren Freunden sagen, daß dieser Schatz, den ihr in euch tragt, es wert ist, ihn weiterzugeben, über ihn zu sprechen und über ihn nachzudenken. Die Frage Gottes ist keine Gefahr für die Gesellschaft, sie bringt nicht das menschliche Leben in Gefahr! Die Frage Gottes darf nicht bei den großen Fragen unserer Zeit fehlen.

Liebe Freunde, ihr seid aufgerufen, zwischen euch Brücken zu bauen. Ihr wißt die Gelegenheit zu nutzen, die sich euch bietet, tief in eurem Bewußtsein, in gründlichen und vernünftigen Überlegungen Möglichkeiten eines wegbereitenden und tiefen Dialogs zu finden. Ihr habt einander viel zu sagen. Verschließt euch nicht den Herausforderungen und Problemen, die vor euch liegen.

Ich glaube tief und fest daran, daß die Begegnung zwischen der Wirklichkeit des Glaubens und jener der Vernunft es dem Menschen ermöglicht, sich selbst zu finden. Zu oft jedoch beugt sich die Vernunft dem Druck der Interessen und dem Vorwand der Nützlichkeit, gezwungen, letztere als ultimative Begründung anzuerkennen. Die Suche nach der Wahrheit ist nicht einfach. Ein jeder ist aufgerufen, sich mutig für die Wahrheit zu entscheiden, denn es gibt keine Abkürzungen zur Glückseligkeit und zur Schönheit eines erfüllten Lebens. Jesus sagt es im Evangelium: „Die Wahrheit wird euch befreien" (Joh 8,32).

Es liegt an euch, liebe Jugendliche, in euren Ländern und in Europa dafür zu sorgen, daß Gläubige und Nichtgläubige den Weg des Gesprächs wieder finden. Die Religionen dürfen keine Angst vor echter Laizität haben, einer offenen Laizität, die es jedem erlaubt, seinen Glauben gemäß seinem Gewissen zu leben. Wenn es darum geht, eine Welt der Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit zu schaffen, müssen Gläubige und Nichtgläubige sich frei fühlen, sie selbst sein zu können, gleich in ihren Rechten, um ihr persönliches und gemeinschaftliches Leben in Treue zu ihren Überzeugungen führen zu können, und sie müssen untereinander Brüder sein. Einer der Gründe für diesen „Vorhof der Völker" besteht darin, sich für diese Brüderlichkeit über alle Überzeugungen hinaus einzusetzen, ohne dabei die Unterschiede abzustreiten. Und – um noch tiefer zu gehen – anzuerkennen, daß nur Gott in Jesus Christus uns innerlich befreit und es uns schenkt, einander in Wahrheit als Brüder zu begegnen.

Die erste anzunehmende Haltung oder Tat, die ihr gemeinsam setzen könnt, besteht darin, jeden Menschen zu respektieren, ihm zu helfen und ihn zu lieben, weil er ein Geschöpf Gottes ist und in gewisser Weise der Weg, der zu Gott führt. Wenn ihr das, was ihr heute Abend erlebt, verbreitet, tragt ihr dazu bei, die Mauern der Angst vor dem anderen, vor dem Fremden, vor dem, der euch nicht ähnlich ist, zu überwinden. Diese Angst entsteht oft aus dem gegenseitigen Unwissen, aus der Skepsis oder der Gleichgültigkeit. Achtet darauf, ohne Unterschied die Bande unter allen Jugendlichen zu festigen und vor allem auch jene nicht zu vergessen, die in Armut oder Einsamkeit leben, die unter Arbeitslosigkeit oder Krankheit leiden oder sich am Rande der Gesellschaft fühlen.

Liebe Jugendliche, ihr könnt nicht nur eure Lebenserfahrung miteinander teilen, sondern auch euren Zugang zum Gebet. Ihr Gläubigen und Nichtgläubigen auf diesem „Vorplatz des Unbekannten", ihr seid eingeladen, auch in den heiligen Raum einzutreten, dieses wunderbare Portal von Notre-Dame zu durchschreiten und die Kathedrale für einen Augenblick des Gebets zu betreten. Für einige von euch wird dieses Gebet ein Gebet an einen Gott sein, den sie im Glauben kennen, aber für andere kann dies auch ein Gebet an einen unbekannten Gott sein. Liebe nichtglaubende Jugendliche, die ihr euch mit jenen vereint, die an diesem Tag der Verkündigung des Herrn im Inneren von Notre-Dame beten, öffnet eure Herzen den Texten der Heiligen Schrift, laßt euch von der Schönheit der Gesänge berühren und, wenn ihr wirklich wollt, laßt zu, daß sich eure Gefühle zu dem unbekannten Gott erheben.

Ich freue mich, daß ich mich am heutigen Abend zur Eröffnung des Vorhofs der Völker an euch wenden konnte. Ich hoffe, daß ihr auch an weiteren Treffen teilnehmen werdet, vor allem am Weltjugendtag im kommenden Sommer in Madrid. Jener Gott, den die Gläubigen kennenlernen, lädt euch ein, ihn zu entdecken und immer mehr in ihm zu leben. Habt keine Angst! Auf dem Weg in eine neue Welt, den ihr zusammen geht, seid ihr Suchende des Absoluten und Suchende nach Gott – auch ihr, für die Gott ein unbekannter Gott ist. Er, der euch alle liebt, segne und beschütze euch. Er zählt auf euch, daß ihr füreinander und für die Zukunft Sorge tragt. Und ihr könnt auf Ihn zählen!

[00433-05.01] [Originalsprache: Französisch]

[B0174-XX.02]