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VIAGGIO APOSTOLICO DI SUA SANTITÀ BENEDETTO XVI IN FRANCIA IN OCCASIONE DEL 150° ANNIVERSARIO DELLE APPARIZIONI DI LOURDES (12-15 SETTEMBRE 2008) (VII), 13.09.2008


VIAGGIO APOSTOLICO DI SUA SANTITÀ BENEDETTO XVI IN FRANCIA IN OCCASIONE DEL 150° ANNIVERSARIO DELLE APPARIZIONI DI LOURDES (12-15 SETTEMBRE 2008) (VII)

CONGEDO DALLA NUNZIATURA APOSTOLICA DI PARIGI E ARRIVO A LOURDES

CAMMINO DEL GIUBILEO PER IL 150° ANNIVERSARIO DELLE APPARIZIONI DI LOURDES

CONCLUSIONE DELLA PROCESSIONE "AUX FLAMBEAUX" NEL PIAZZALE DEL ROSARIO A LOURDES

CONGEDO DALLA NUNZIATURA APOSTOLICA DI PARIGI E ARRIVO A LOURDES 

Alle ore 15.50, il Santo Padre Benedetto XVI si congeda dalla Nunziatura Apostolica di Parigi e si trasferisce in auto all’aeroporto di Parigi-Orly da dove parte per Lourdes a bordo di un A321 di Air France.

L’arrivo all’aeroporto di Tarbes-Lourdes-Pyrénées è previsto per le ore 17.45.

[01428-01.01]

CAMMINO DEL GIUBILEO PER IL 150° ANNIVERSARIO DELLE APPARIZIONI DI LOURDES

 I TAPPA DEL "CAMMINO DEL GIUBILEO": VISITA ALLA CHIESA PARROCCHIALE DEL SACRO CUORE

 II TAPPA DEL "CAMMINO DEL GIUBILEO": VISITA AL "CACHOT" DI BERNADETTE

 III TAPPA DEL "CAMMINO DEL GIUBILEO": VISITA ALLA GROTTA DELLE APPARIZIONI

Alle ore 18, il Papa arriva allo Stadio Antoine Béguère di Lourdes, dove viene accolto dal Sindaco, Sig. Jean-Pierre Artiganave, e da altre Autorità locali.
Il Santo Padre compie le prime tre tappe del "Cammino del Giubileo", il percorso che il pellegrino a Lourdes è invitato a effettuare in occasione del 150° anniversario delle Apparizioni della Madonna. Il "Cammino" comprende i quattro luoghi legati alla vita di Bernadette Soubirous: il Fonte battesimale dove è stata battezzata; il "Cachot" dove è vissuta con la famiglia; la Grotta, luogo delle Apparizioni; e l’Ospizio (Cappella) dove ha ricevuto la Prima Comunione.

 I TAPPA DEL "CAMMINO DEL GIUBILEO": VISITA ALLA CHIESA PARROCCHIALE DEL SACRO CUORE

Dallo stadio il Santo Padre raggiunge in "papamobile" la Chiesa del Sacro Cuore, dove viene accolto dal parroco che lo accompagna alla Cappella del Santissimo per un breve momento di Adorazione e poi al Fonte battesimale dove Bernadette è stata battezzata. Qui il Papa recita la preghiera della I tappa.
Di seguito si trasferisce in "papamobile" a Piazza Peyramale e poi compie a piedi l’ultimo tratto fino al "Cachot", II tappa del Cammino.

 II TAPPA DEL "CAMMINO DEL GIUBILEO": VISITA AL "CACHOT" DI BERNADETTE

Il Papa compie una breve visita al "Cachot" dove Bernadette è vissuta con la famiglia, accompagnato dal Vescovo di Tarbes et Lourdes, S.E. Mons. Jacques Perrier. Quindi recita la preghiera della II tappa. Si trasferisce poi in auto alle "Arcades" per la visita alla III tappa del "Cammino del Giubileo".

 III TAPPA DEL "CAMMINO DEL GIUBILEO": VISITA ALLA GROTTA DELLE APPARIZIONI

Alle ore 19.15, il Papa, accompagnato da S.E. Mons. Jacques Perrier, visita la Grotta di Massabielle, luogo delle Apparizioni. Il Santo Padre entra nella Grotta e, mentre passa davanti alla Sorgente, un bambino gli porge un bicchiere d’acqua dalla fonte. Il Papa accende quindi un cero posto sul grande candelabro e si raccoglie in silenzio prima di leggere la preghiera della III tappa del Giubileo.

[01429-01.01]

Alle ore 19.30, il Santo Padre si reca in auto all’Ermitage St. Joseph dove cena in privato. In serata, si trasferisce in auto al Complesso dei Santuari di Lourdes.

CONCLUSIONE DELLA PROCESSIONE "AUX FLAMBEAUX" NEL PIAZZALE DEL ROSARIO A LOURDES

 DISCORSO DEL SANTO PADRE

 TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

 TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

 TRADUZIONE IN LINGUA SPAGNOLA

 TRADUZIONE IN LINGUA TEDESCA

Alle ore 21.30, dalla terrazza inferiore della Basilica del Rosario, il Santo Padre assiste alla parte finale della processione "aux flambeaux" (con le torce) che parte dalla Grotta delle Apparizioni e si svolge nella Prairie per concludersi davanti alla Basilica.
Al termine della processione il Santo Padre pronuncia il discorso che pubblichiamo di seguito:

 DISCORSO DEL SANTO PADRE

Cher Monseigneur Perrier, Évêque de Tarbes et Lourdes,
Chers Frères dans l'Épiscopat et le Sacerdoce,
Chers Pèlerins, Chers Frères et Sœurs,

Il y a cent cinquante ans, le 11 février 1858, en ce lieu-dit La grotte de Massabielle, à l'écart de la ville, une simple jeune fille de Lourdes, Bernadette Soubirous, a vu une lumière et, dans cette lumière, une jeune dame « belle, belle plus que tout ». Cette dame s'est adressée à elle avec bonté et douceur, avec respect et confiance : « Elle me disait vous (raconte Bernadette)... Voulez-vous me faire la grâce de venir ici pendant quinze jours ? (lui demande-t-elle)... Elle me regardait comme une personne qui parle à une autre personne ». C'est dans cette conversation, dans ce dialogue tout empreint de délicatesse, que la Dame la charge de transmettre certains messages très simples sur la prière, la pénitence et la conversion. Il n'est pas étonnant que Marie soit belle puisque, lors de l’apparition du 25 mars 1858, elle révèle ici son nom : « Je suis l'Immaculée Conception ».

Regardons à notre tour cette « Femme ayant le soleil pour manteau » que nous montre l'Écriture (Ap 12,1). La Très Sainte Vierge Marie, la Femme glorieuse de l'Apocalypse, porte sur sa tête une couronne de douze étoiles qui représentent les douze tribus d'Israël, tout le peuple de Dieu, toute la communion des saints, et avec, à ses pieds, la lune, image de la mort et de la mortalité. Marie a laissé la mort derrière elle ; elle est entièrement revêtue de vie, celle de son Fils, le Christ ressuscité. Elle est ainsi le signe de la victoire de l'amour, du bien et de Dieu, donnant à notre monde l'espérance dont il a besoin. Ce soir, tournons notre regard vers Marie, si glorieuse et si humaine, et laissons-la nous conduire vers Dieu qui est vainqueur.

De nombreuses personnes en ont témoigné : la rencontre avec le visage lumineux de Bernadette bouleversait les cœurs et les regards. Que ce soit pendant les apparitions elles-mêmes ou lorsqu' elle les racontait : son visage était alors tout rayonnant. Bernadette était désormais habitée par la lumière de Massabielle. La vie quotidienne de la famille Soubirous était pourtant faite de misère et de tristesse, de maladie et d'incompréhension, de rejet et de pauvreté. Même s'il ne manquait pas d'amour et de chaleur dans les relations familiales, il était difficile de vivre au cachot. Cependant, les ombres de la terre n'ont pas empêché la lumière du ciel de briller. « La lumière brille dans les ténèbres … » (Jn 1, 5).

Lourdes est l'un de ces lieux que Dieu a choisi pour y faire refléter un éclat particulier de sa beauté, d'où l'importance ici du symbole de la lumière. Dès la quatrième apparition, Bernadette, en arrivant à la grotte, allumait chaque matin un cierge bénit et le tenait dans sa main gauche, tant que la Vierge se montrait. Très vite, des personnes confièrent un cierge à Bernadette pour qu'elle l'enfonce dans la terre au fond de la grotte. Très vite aussi, des personnes déposèrent des cierges en ce lieu de lumière et de paix. La Mère de Dieu fit elle-même savoir qu'elle agréait l'hommage touchant de ces milliers de flambeaux, qui depuis lors éclairent sans fin, pour la glorifier, le rocher de l'apparition. Depuis ce jour, devant la grotte, nuit et jour, été comme hiver, un buisson ardent brille, embrasé de la prière des pèlerins et des malades, qui exprime leurs préoccupations et leurs besoins mais surtout leur foi et leur espérance.

En venant en pèlerinage, ici, à Lourdes, nous voulons entrer, à la suite de Bernadette, dans cette extraordinaire proximité entre le ciel et la terre  qui ne s'est jamais démentie et qui ne cesse de se consolider. Au cours des apparitions, il est à remarquer que Bernadette prie le chapelet sous les yeux de Marie qui se joint à elle pour la doxologie. Ce fait confirme le caractère profondément théocentrique de la prière du chapelet. Alors que nous prions le chapelet, Marie nous offre son cœur et son regard pour contempler la vie de son Fils, le Christ-Jésus. Mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II est venu à deux reprises, ici, à Lourdes. Dans sa vie et dans son ministère, nous savons combien sa prière s'appuyait sur l'intercession de la Vierge Marie. Comme beaucoup de ceux qui l'ont précédé sur le siège de Pierre, lui aussi a vivement encouragé la prière du chapelet ; il l'a fait, entre autres, d'une manière tout à fait singulière, en enrichissant le Saint Rosaire avec la méditation des Mystères Lumineux. Ceux-ci sont d'ailleurs représentés sur la façade de la Basilique dans les nouvelles mosaïques inaugurées l'an dernier. Comme avec tous les événements de la vie du Christ « qu'elle gardait et méditait dans son cœur » (Lc 2, 19), Marie nous fait comprendre toutes les étapes du ministère public comme partie intégrante de la révélation de la Gloire de Dieu. Puisse Lourdes, terre de lumière, demeurer une école pour apprendre à prier le Rosaire, qui introduit le disciple de Jésus, sous les yeux de sa Mère, dans un dialogue authentique et cordial avec son Maître !

Par la bouche de Bernadette, nous entendons la Vierge Marie nous demander de « venir ici en procession » pour prier avec simplicité et ferveur. La procession aux flambeaux, traduit à nos yeux de chair, le mystère de la prière : dans la communion de l'Église, qui unit élus du ciel et pèlerins de la terre, la lumière jaillit du dialogue entre l'homme et son Seigneur et une route lumineuse s'ouvre dans l'histoire des hommes, y compris dans ses moments les plus obscurs. Cette procession est un moment de grande joie ecclésiale, mais aussi un temps de gravité : les intentions que nous apportons soulignent notre profonde communion avec tous les êtres qui souffrent. Nous pensons aux victimes innocentes qui subissent la violence, la guerre, le terrorisme, la famine, des injustices, des fléaux et des calamités, la haine et des oppressions, des atteintes à leur dignité humaine et à leurs droits fondamentaux, à leur liberté d'agir et de penser ; nous pensons aussi à ceux qui connaissent des problèmes familiaux, ou qui éprouvent une souffrance face au chômage, à la maladie, à l'infirmité, à la solitude, à leur situation d'immigrés. Je désire ne pas oublier ceux qui souffrent à cause du nom du Christ et qui meurent pour Lui.

Marie nous apprend à prier, à faire de notre prière un acte d'amour pour Dieu et de charité fraternelle. En priant avec Marie, notre cœur accueille ceux qui souffrent. Comment notre vie ne peut-elle pas ensuite en être transformée ? Pourquoi notre être et notre vie tout entière ne deviendraient-ils pas des lieux d'hospitalité pour nos prochains ? Lourdes est un lieu de lumière parce que c'est un lieu de communion, d'espérance et de conversion.

À la tombée de cette nuit, Jésus nous dit : « Gardez vos lampes allumées » (Lc 12, 35) ; lampe de la foi, lampe de la prière, lampe de l'espérance et de l'amour ! Cet acte de marcher dans la nuit, en portant la lumière, parle fort au plus intime de nous-mêmes, touche notre cœur et dit bien plus que tout autre parole prononcée ou entendue. Ce geste résume à lui seul notre condition de chrétiens en chemin : à la fois, nous avons besoin de lumière et nous sommes appelés à devenir lumière. Le péché nous rend aveugles, il nous empêche de nous proposer comme guides pour nos frères, et il nous amène à nous méfier d'eux pour nous laisser conduire. Nous avons besoin d'être éclairés et nous répétons la supplication de l'aveugle Bartimée : « Maître, fais que je voie ! » (Mc 10, 51). Fais que je voie mon péché qui m'entrave, mais surtout, Seigneur, fais que je voie ta gloire ! Nous le savons : notre prière a déjà été exaucée et nous rendons grâce car, comme le dit saint Paul dans sa Lettre aux Éphésiens : « le Christ t’illuminera » (Ep 5, 14), et saint Pierre ajoute : « il vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière » (1 P 2, 9).

À nous qui ne sommes pas la lumière, le Christ peut désormais dire : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt 5, 14), nous confiant le soin de faire resplendir la lumière de la charité. Comme l'écrit l'Apôtre saint Jean : « Celui qui aime son frère demeure dans la lumière et il n'y a en lui aucune occasion de chute » (1 Jn 2, 10). Vivre l'amour chrétien, c'est tout à la fois faire entrer la lumière de Dieu dans le monde et en indiquer la véritable source. Saint Léon le Grand l'écrit : « Quiconque, en effet, vit pieusement et chastement dans l'Église, qui songe aux choses d'en haut, non à celles de la terre (cf. Col 3, 2), est d'une certaine façon semblable à la lumière céleste ; tant qu'il observe lui-même l'éclat d'une sainte vie, il montre à beaucoup, comme une étoile, la voie qui mène à Dieu » (Sermon III, 5).

En ce sanctuaire de Lourdes vers lequel les chrétiens du monde entier ont les yeux tournés depuis que la Vierge Marie y a fait briller l'espérance et l'amour en donnant aux malades, aux pauvres et aux petits la première place, nous sommes invités à découvrir la simplicité de notre vocation : il suffit d'aimer.

Demain la célébration de l'exaltation de la Sainte Croix nous fera entrer précisément au cœur de ce mystère. En cette veillée, notre regard se tourne déjà vers le signe de l'Alliance nouvelle où toute la vie de Jésus converge. La Croix constitue le suprême et parfait acte d’amour de Jésus qui donne sa vie pour ses amis. « Ainsi faut-il que le Fils de l'homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle » (Jn 3, 14-15).

Annoncée dans les Chants du Serviteur de Dieu, la mort de Jésus est une mort qui devient lumière pour les peuples ; c'est une mort qui, en lien avec la liturgie d'expiation, apporte la réconciliation, mort qui marque la fin de la mort. Dès lors, la Croix est signe d'espérance, l'étendard de la victoire de Jésus « car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle » (Jn 3, 16). Par la Croix, notre vie tout entière reçoit lumière, force et espérance. Par elle, est révélée toute la profondeur de l'amour contenu dans le dessein originel du Créateur ; par elle, tout est guéri et porté à son accomplissement. C'est pourquoi la vie dans la foi au Christ mort et ressuscité devient lumière.

Les apparitions étaient entourées de lumière et Dieu a voulu allumer dans le regard de Bernadette une flamme qui a converti d'innombrables cœurs. Combien de personnes viennent ici pour voir, espérant peut-être secrètement bénéficier de quelque miracle ; puis, sur la route du retour, ayant fait une expérience spirituelle d'une vie en Église, elles changent leur regard sur Dieu, sur les autres et sur elles-mêmes. Une petite flamme nommée espérance, compassion, tendresse les habite. La rencontre discrète avec Bernadette et la Vierge Marie peut changer une vie, car elles sont présentes, en ce lieu de Massabielle, pour nous conduire au Christ qui est notre vie, notre force et notre lumière. Que la Vierge Marie et sainte Bernadette vous aident à vivre en enfants de lumière pour témoigner, chaque jour de votre vie, que le Christ est notre lumière, notre espérance et notre vie !

[01417-03.01] [Texte original: Français]

 TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

Caro Monsignor Perrier, Vescovo di Tarbes e Lourdes,
cari Fratelli nell’Episcopato e nel Sacerdozio,
cari pellegrini, cari fratelli e sorelle!

Centocinquant’anni fa, l’11 febbraio 1858, in questo luogo detto La grotta di Massabielle, fuori dell’abitato, una semplice ragazzina di Lourdes, Bernadette Soubirous, vide una luce e, dentro questa luce, una giovane signora "bella, bella, più di tutto". Questa Signora si rivolse a lei con bontà e dolcezza, con rispetto e fiducia. "Essa mi dava del voi (racconta Bernadette)…Volete farmi il favore di venire qui durante i prossimi quindici giorni? (le domanda la Signora)…Essa mi guardava come una persona che parla ad un’altra persona". E’ in questa conversazione, in questo dialogo tutto pervaso di delicatezza, che la Signora la incarica di trasmettere certi messaggi molto semplici sulla preghiera, la penitenza e la conversione. Non suscita meraviglia che Maria sia bella, giacché, nell’apparizione del 25 marzo 1858, ella rivela così il suo nome: "Io sono l’Immacolata Concezione".

Guardiamo a nostra volta quella "Donna vestita di sole"(Ap 12,1) che ci descrive la Scrittura. La Santissima Vergine Maria, la Donna gloriosa dell’Apocalisse, porta sul suo capo una corona di dodici stelle, che rappresentano le dodici tribù d’Israele, l’intero popolo di Dio, tutta la comunione dei santi, e insieme, ai suoi piedi, la luna, immagine della morte e della mortalità. Maria ha lasciato la morte dietro di sé; è interamente rivestita di vita, quella del Figlio, del Cristo risorto. Ella è così il segno della vittoria dell’amore, del bene e di Dio, che dona al nostro mondo la speranza di cui ha bisogno. Questa sera volgiamo il nostro sguardo verso Maria, così gloriosa e così umana, e lasciamo che sia lei a condurci verso Dio, che è il vincitore.

Numerose persone ne hanno reso testimonianza: l’incontro col viso luminoso di Bernadette sconvolgeva i cuori e gli sguardi. Sia durante le apparizioni che quando le raccontava, il suo viso diveniva tutto raggiante. Bernadette era ormai abitata dalla luce di Massabielle. La vita quotidiana della famiglia Soubirous, tuttavia, era tuttavia intessuta di miseria e di tristezza, di malattia e di incomprensione, di rifiuto e di povertà. Pur non mancando amore e calore nelle relazioni familiari, era difficile vivere nel "cachot"(la "prigione"). Ma le ombre della terra non hanno impedito di brillare alla luce del cielo: "La luce splende nelle tenebre…"(Gv 1,5).

Lourdes è uno di quei luoghi che Dio ha scelto per farvi risplendere un raggio particolare della sua bellezza; da ciò l’importanza che acquista qui il simbolo della luce. A partire dalla quarta apparizione Bernadette, arrivando alla grotta, accendeva ogni mattina un cero benedetto e lo teneva nella mano sinistra, fin che la Vergine le si mostrava. Ben presto, vi furono persone che affidarono a Bernadette un cero perché lo conficcasse nella terra in fondo alla grotta. In breve tempo, anche altre persone deposero ceri in quel luogo di luce e di pace. La stessa Madre di Dio fece sapere di gradire l’omaggio toccante di quelle migliaia di ceri, che da allora rischiarano senza interruzione, per dare gloria a lei, il masso roccioso dell’apparizione. Da quel giorno, davanti alla grotta, notte e giorno, tanto d’estate quanto d’inverno, brilla un roveto ardente incendiato dalle preghiere dei pellegrini e dei malati, che esprimono le loro preoccupazioni e i loro bisogni, ma soprattutto la loro fede e la loro speranza.

Venendo in pellegrinaggio qui, a Lourdes, noi vogliamo entrare, sulle orme di Bernadette, in quella straordinaria prossimità tra il cielo e la terra che non si è mai smentita e che non cessa di consolidarsi. Durante le apparizioni è da rilevare che Bernadette recita la corona sotto gli occhi di Maria, che si unisce a lei al momento della dossologia. Questo fatto conferma il carattere profondamente teocentrico della preghiera del Rosario. Quando recitiamo la corona, Maria ci offre il suo cuore e il suo sguardo per contemplare la vita del Figlio suo, Cristo Gesù. Il mio venerato Predecessore Giovanni Paolo II venne due volte qui, a Lourdes. Noi sappiamo quanto, nella sua vita e nel suo ministero, la preghiera si appoggiasse sull’intercessione della Vergine Maria. Come molti suoi Predecessori sulla Sede di Pietro, anch’egli incoraggiò vivamente la preghiera della corona; lo fece, tra l’altro, in un modo del tutto singolare, arricchendo il Rosario con la meditazione dei Misteri della Luce. Questi sono del resto rappresentati sulla facciata della Basilica nei nuovi mosaici, inaugurati l’anno scorso. Come per tutti gli avvenimenti della vita di Cristo che essa "serbava meditandoli nel suo cuore" (Lc 2,19), Maria ci fa comprendere tutte le tappe del ministero pubblico come parte integrante della rivelazione della Gloria di Dio. Possa Lourdes, terra di luce, restare una scuola per imparare a recitare il Rosario, che introduce i discepoli di Gesù, sotto gli occhi della Madre sua, in un dialogo autentico e cordiale con il suo Maestro!

Per bocca di Bernadette noi sentiamo la Vergine Maria chiederci di venire qui in processione per pregare con semplicità e fervore. La processione "aux flambeaux" traduce ai nostri occhi di carne il mistero della preghiera: nella comunione della Chiesa, che unisce eletti del cielo e pellegrini della terra, la luce zampilla dal dialogo tra l’uomo e il suo Signore e una strada luminosa si apre nella storia degli uomini, compresi anche i momenti più bui. Questa processione è un momento di grande gioia ecclesiale, ma anche un tempo di riflessione austera: le intenzioni che portiamo con noi sottolineano la nostra profonda comunione con tutti gli esseri che soffrono. Pensiamo alle vittime innocenti che subiscono la violenza, la guerra, il terrorismo, la carestia, o che portano le conseguenze delle ingiustizie, dei flagelli e delle calamità, dell’odio e dell’oppressione, degli attentati alla loro dignità umana e ai loro diritti fondamentali, alla loro libertà d’azione e di pensiero. Pensiamo anche a coloro che vivono problemi familiari o che soffrono in conseguenza della disoccupazione, della malattia, dell’infermità, della solitudine, della loro situazione di immigrati. Non voglio inoltre dimenticare coloro che patiscono a causa del nome di Cristo e che muoiono per Lui.

Maria ci insegna a pregare, a fare della nostra preghiera un atto d’amore per Dio e di carità fraterna. Pregando con Maria, il nostro cuore accoglie coloro che soffrono. Come potrebbe la nostra vita non esserne, di conseguenza, trasformata? Perché il nostro essere e la nostra vita tutta intera non dovrebbero diventare luoghi di ospitalità per il nostro prossimo? Lourdes è un luogo di luce, perché è un luogo di comunione, di speranza e di conversione.

Ora che cala la notte Gesù ci dice: "Conservate le vostre lampade accese" (cfr Lc 12,35): la lampada della fede, la lampada della preghiera, la lampada della speranza e dell’amore! Questo camminare nella notte, portando la luce, parla con forza al nostro intimo, tocca il nostro cuore e dice molto di più che ogni altra parola pronunciata o intesa. Questo gesto riassume da solo la nostra condizione di cristiani in cammino: abbiamo bisogno di luce e, allo stesso tempo, siamo chiamati a divenire luce. Il peccato ci rende ciechi, ci impedisce di proporci come guide per i nostri fratelli, e ci spinge a diffidare di loro e a non lasciarci guidare. Abbiamo bisogno di essere illuminati e ripetiamo la supplica del cieco Bartimeo: "Maestro, fa’ che io veda!" (Mc 10,51). Fa’ che io veda il mio peccato che mi intralcia, ma soprattutto: Signore, fa’ che io veda la tua gloria! Lo sappiamo: la nostra preghiera è già stata esaudita e noi rendiamo grazie perché, come dice san Paolo nella Lettera agli Efesini: "Cristo ti illuminerà" (5,14), e san Pietro aggiunge: "Egli vi ha chiamati dalle tenebre alla sua ammirabile luce" (1 Pt 2,9).

A noi che non siamo la luce, Cristo può ormai dire: "Voi siete la luce del mondo" (Mt 5,14), affidandoci la cura di fare risplendere la luce della carità. Come scrive l’apostolo san Giovanni: "Chi ama suo fratello, dimora nella luce e non v’è in lui occasione di inciampo" (1 Gv 2,10). Vivere l’amore cristiano è fare entrare la luce di Dio nel mondo e, insieme, indicarne la vera sorgente. San Leone Magno scrive: "Chiunque, in effetti, vive piamente e castamente nella Chiesa, chi pensa alle cose di lassù, non a quelle della terra (cfr Col 3,2), è in certo modo simile alla luce celeste; mentre realizza egli stesso lo splendore di una vita santa, indica a molti, come una stella, la via che conduce a Dio" (Serm. III, 5).

In questo santuario di Lourdes, verso il quale i cristiani del mondo intero rivolgono lo sguardo da quando la Vergine Maria vi ha fatto brillare la speranza e l’amore, donando ai malati, ai poveri e ai piccoli il primo posto, siamo invitati a scoprire la semplicità della nostra vocazione: in realtà, basta amare.

Domani la celebrazione dell’Esaltazione della Santa Croce ci farà precisamente entrare nel cuore di questo mistero. In questa veglia, il nostro sguardo già si volge verso il segno della nuova Alleanza verso cui tutta la vita di Gesù converge. La Croce costituisce il supremo e perfetto atto d’amore di Gesù, che dona la vita per i suoi amici. "Così bisogna che sia innalzato il Figlio dell’uomo, perché chiunque crede in lui abbia la vita eterna" (Gv 3,14-15).

Annunciata nei Canti del Servo di Dio, la morte di Gesù è una morte che diviene luce per i popoli; è una morte che, in collegamento con la liturgia di espiazione, porta la riconciliazione, una morte che segna la fine della morte. Da allora la Croce è segno di speranza, vessillo della vittoria di Gesù, perché "Dio ha tanto amato il mondo da dare il suo Figlio unigenito perché chiunque crede in lui non muoia, ma abbia la vita eterna"(Gv 3,16). Attraverso la Croce tutta la nostra vita riceve luce, forza e speranza. Con essa è rivelata tutta la profondità dell’amore contenuto nel disegno originario del Creatore; con essa, tutto è sanato e portato al suo compimento. E’ per questo che la vita nella fede in Cristo morto e risorto diviene luce.

Le apparizioni erano circonfuse di luce e Dio ha voluto accendere nello sguardo di Bernadette una fiamma che ha convertito innumerevoli cuori. Quante persone vengono qui per vedere, sperando forse segretamente di ricevere qualche miracolo; poi, sulla via del ritorno, avendo fatto un’esperienza spirituale di vita autenticamente ecclesiale, cambiano il loro sguardo su Dio, sugli altri e su se medesime. Una piccola fiamma chiamata speranza, compassione, tenerezza le abita. L’incontro discreto con Bernadette e con la Vergine Maria può cambiare una vita, perché esse sono presenti, in questo luogo di Massabielle, per condurci a Cristo, il quale è la nostra vita, la nostra forza, la nostra luce. Che la Vergine Maria e santa Bernadette vi aiutino a vivere da figli della luce per testimoniare, ogni giorno della vostra vita, che Cristo è la nostra luce, la nostra speranza, la nostra vita!

[01417-01.01] [Testo originale: Francese]

 TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

Dear Bishop Perrier of Tarbes and Lourdes,
Dear Brothers in the episcopate and the priesthood,
Dear Pilgrims, dear Brothers and Sisters,

One hundred and fifty years ago, on 11 February 1858, in this place known as the Grotto of Massabielle, away from the town, a simple young girl from Lourdes, Bernadette Soubirous, saw a light, and in this light she saw a young lady who was "beautiful, more beautiful than any other". This woman addressed her with kindness and gentleness, with respect and trust: "She said vous to me", Bernadette recounted, "Would you do me the kindness of coming here for a fortnight?" she asked her. "She was looking at me as one person who speaks to another." It was in this conversation, in this dialogue marked by such delicacy, that the Lady instructed her to deliver certain very simple messages on prayer, penance and conversion. It is hardly surprising that Mary should be beautiful, given that—during the apparition of 25 March 1858—she reveals her name in this way: "I am the Immaculate Conception."

Let us now look at this "woman clothed with the sun" (Rev 12:1) as she is described for us in Scripture. The Most Holy Virgin Mary, the glorious woman of the Apocalypse, wears on her head a crown of twelve stars which represent the twelve tribes of Israel, the entire people of God, the whole communion of saints, while at her feet is the moon, image of death and mortality. Mary left death behind her; she is entirely re-clothed with life, the life of her Son, the risen Christ. She is thus the sign of the victory of love, of good and of God, giving our world the hope that it needs. This evening, let us turn our gaze towards Mary, so glorious and so human, allowing her to lead us towards God who is the victor.

Countless people have borne witness to this: when they encountered Bernadette’s radiant face, it left a deep impression on their hearts and minds. Whether it was during the apparitions themselves or while she was recounting them, her face was simply shining. Bernadette from that time on had the light of Massabielle dwelling within her. The daily life of the Soubirous family was nevertheless a tale of deprivation and sadness, sickness and incomprehension, rejection and poverty. Even if there was no lack of love and warmth in family relationships, life at the cachot was hard. Nevertheless, the shadows of the earth did not prevent the light of heaven from shining. "The light shines in the darkness …" (Jn 1:5).

Lourdes is one of the places chosen by God for his beauty to be reflected with particular brightness, hence the importance here of the symbol of light. From the fourth apparition onwards, on arriving at the grotto, Bernadette would light a votive candle each morning and hold it in her left hand for as long as the Virgin was visible to her. Soon, people would give Bernadette a candle to plant in the ground inside the grotto. Very soon, too, people would place their own candles in this place of light and peace. The Mother of God herself let it be known that she liked the touching homage of these thousands of torches, which since that time have continued to shine upon the rock of the apparition and give her glory. From that day, before the grotto, night and day, summer and winter, a burning bush shines out, aflame with the prayers of pilgrims and the sick, who bring their concerns and their needs, but above all their faith and their hope.

By coming here to Lourdes on pilgrimage, we wish to enter, following in Bernadette’s footsteps, into this extraordinary closeness between heaven and earth, which never fails and never ceases to grow. In the course of the apparitions, it is notable that Bernadette prays the rosary under the gaze of Mary, who unites herself to her at the moment of the doxology. This fact confirms the profoundly theocentric character of the prayer of the rosary. When we pray it, Mary offers us her heart and her gaze in order to contemplate the life of her Son, Jesus Christ. My venerable Predecessor, Pope John Paul II, came here to Lourdes on two occasions. In his life and ministry, we know how much his prayer relied upon the Virgin Mary’s intercession. Like many of his predecessors in the Chair of Peter, he also keenly encouraged the prayer of the rosary; one of the particular ways in which he did so was by enriching the Holy Rosary with the meditation of the Mysteries of Light. These are now represented on the façade of the Basilica in the new mosaics inaugurated last year. As with all the events in the life of Christ, "which she preserved and pondered in her heart" (Lk 2:19), Mary helps us to understand all the stages in his public ministry as integral to the revelation of God’s glory. May Lourdes, the land of light, continue to be a school for learning to pray the Rosary, which introduces the disciples of Jesus, under the gaze of his Mother, into an authentic and cordial dialogue with his Master!

On Bernadette’s lips we hear the Virgin Mary asking us to come here in procession so as to pray with simplicity and fervour. The torchlight procession expresses the mystery of prayer in a form that our eyes of flesh can grasp: in the communion of the Church, which unites the elect in heaven with pilgrims on earth, the light of dialogue between man and his Lord blazes forth and a luminous path opens up in human history, even in its darkest moments. This procession is a time of great ecclesial joy, but also a time of seriousness: the intentions we bring emphasize our profound communion with all those who suffer. We think of innocent victims who suffer from violence, war, terrorism, and famine; those who bear the consequences of injustices, scourges and disasters, hatred and oppression; of attacks on their human dignity and fundamental rights; on their freedom to act and think. We also think of those undergoing family problems or suffering caused by unemployment, illness, infirmity, loneliness, or their situation as immigrants. Nor must we forget those who suffer for the name of Christ and die for him.

Mary teaches us to pray, to make of our prayer an act of love for God and an act of fraternal charity. By praying with Mary, our heart welcomes those who suffer. How can our life not be transformed by this? Why should our whole life and being not become places of hospitality for our neighbours? Lourdes is a place of light because it is a place of communion, hope and conversion.

As night falls, Jesus says to us: "keep your lamps burning" (Lk 12:35); the lamp of faith, the lamp of prayer, the lamp of hope and love! This act of walking through the night, carrying the light, speaks powerfully to the depths of ourselves, touches our heart and says much more than any other word uttered or heard. This gesture itself summarizes our condition as Christians on a journey: we need light, and at the same time are called to be light. Sin makes us blind, it prevents us from putting ourselves forward as guides for our brothers and sisters, and it makes us unwilling to trust them to guide us. We need to be enlightened, and we repeat the prayer of blind Bartimaeus: "Master, let me receive my sight!" (Mk 10:51). Let me see my sin which holds me back, but above all, Lord, let me see your glory! We know that our prayer has already been granted and we give thanks because, as Saint Paul says in the Letter to the Ephesians, "Christ shall give you light" (5:14), and Saint Peter adds, "he called you out of darkness into his marvellous light" (1 Pet 2:9).

To us who are not the light, Christ can now say: "You are the light of the world" (Mt 5:14), entrusting us with the responsibility to cause the light of charity to shine. As the Apostle Saint John writes, "He who loves his brother abides in the light, and in him there is no cause for stumbling" (1 Jn 2:10). To live Christian love, means at the same time to introduce God’s light into the world and to point out its true source. Saint Leo the Great writes: "Whoever, in fact, lives a holy and chaste life in the Church, whoever sets his mind on things that are above, not on things that are on earth (cf. Col 3:2), in a certain way resembles heavenly light; as long as he himself observes the brilliance of a holy life, he shows to many, like a star, the path that leads to God" (Sermon III:5).

In this shrine at Lourdes, to which the Christians of the whole world have turned their gaze since the Virgin Mary caused hope and love to shine here by giving pride of place to the sick, the poor and the little ones, we are invited to discover the simplicity of our vocation: it is enough to love.

Tomorrow, the celebration of the exaltation of the Holy Cross brings us into the very heart of this mystery. At this vigil, our gaze is already turned towards the sign of the new covenant on which the whole life of Jesus converges. The cross is the supreme and perfect act of the love of Jesus, who lays down his life for his friends. "So must the Son of man be lifted up, that whoever believes in him may have eternal life" (Jn 3:14-15).

As proclaimed in the songs of the Suffering Servant, the death of Jesus is a death which becomes a light for the nations; it is a death which, in intimate association with the liturgy of atonement, brings reconciliation, it is a death which marks the end of death. From that day onwards, the Cross is a sign of hope, Jesus’ victory standard, "because God so loved the world that he gave his only Son, that whoever believes in him should not perish but have eternal life" (Jn 3:16). Through the Cross, our whole life gains light, strength and hope. The Cross reveals the whole depth of love contained in the original design of the Creator; through the Cross, all is healed and brought to completion. That is why life lived with faith in Christ dead and risen becomes light.

The apparitions were bathed in light and God chose to ignite in Bernadette’s gaze a flame which converted countless hearts. How many come here to see it with the hope—secretly perhaps—of receiving some miracle; then, on the return journey, having had a spiritual experience of life in the Church, they change their outlook upon God, upon others and upon themselves. A small flame called hope, compassion, tenderness now dwells within them. A quiet encounter with Bernadette and the Virgin Mary can change a person’s life, for they are here, in Massabielle, to lead us to Christ who is our life, our strength and our light. May the Virgin Mary and Saint Bernadette help you to live as children of light in order to testify, every day of your lives, that Christ is our light, our hope and our life!

[01417-02.01] [Original text: French]

 TRADUZIONE IN LINGUA SPAGNOLA

Querido Monseñor Perrier, Obispo de Tarbes y Lourdes,
Queridos Hermanos en el Episcopado y el Sacerdocio,
Queridos peregrinos, queridos hermanos y hermanas

Hace ciento cincuenta años, el 11 de febrero de 1858, en el lugar llamado la gruta de Massabielle, apartada del pueblo, una simple muchacha de Lourdes, Bernadette Soubirous, vio una luz y, en la luz, una mujer joven "hermosa, la más hermosa". La mujer le habló con dulzura y bondad, respeto y confianza: "Me hablaba de Usted (narra Bernadette)... ¿Querrá Usted venir aquí durante quince días? (le pregunta la Señora)... Me miró como una persona que habla a otra persona". En la conversación, en el diálogo impregnado de delicadeza, la Señora le encarga transmitir algunos mensajes muy simples sobre la oración, la penitencia y la conversión. No es de extrañar que María fuera hermosa, porque, en las apariciones del 25 de marzo de 1858, ella misma revela su nombre de este modo: "Yo soy la Inmaculada Concepción".

Contemplemos también nosotros a esta Mujer vestida de sol de la que nos habla la Escritura (cf. Ap 12,1). La Santísima Virgen María, la Mujer gloriosa del Apocalipsis, lleva sobre su cabeza una corona de doce estrellas que representan las doce tribus de Israel, todo el pueblo de Dios, toda la comunión de los santos, y a sus pies la Luna, imagen de la muerte y la mortalidad. María ha dejado atrás la muerte, está completamente revestida de vida, la vida de su Hijo, Cristo resucitado. Así es signo de la victoria del amor, de la bondad y de Dios, dando a nuestro mundo la esperanza que necesita. Volvamos esta noche la mirada hacia María, tan gloriosa y tan humana, dejándola que nos lleve a Dios que es el vencedor.

Muchos fueron testigos: el encuentro con el rostro luminoso de Bernadette conmovía los corazones y las miradas. Tanto durante las apariciones mismas como cuando las contaba, su rostro era radiante. Bernadette estaba transida ya por la luz de Massabielle. La vida cotidiana de la familia Soubirous estaba hecha de dolor y miseria, de enfermedad e incomprensión, de rechazo y pobreza. Aunque no faltara amor y calor en el trato familiar, era difícil vivir en aquella especie de mazmorra. Sin embargo, las sombras terrenas no impedían que la luz del cielo brillara. "La luz brilla en la tiniebla" (Jn 1, 5).

Lourdes es uno de los lugares que Dios ha elegido para reflejar un destello especial de su belleza, por ello la importancia aquí del símbolo de la luz. Desde la cuarta aparición, Bernadette, al llegar a la gruta, encendía cada mañana una vela bendecida y la tenía en la mano izquierda mientras se aparecía la Virgen. Muy pronto, la gente comenzó a dar a Bernadette una vela para que la pusiera en tierra al fondo de la gruta. Por eso muy pronto, algunos comenzaron a poner velas en este lugar de luz y de paz. La misma Madre de Dios hizo saber que le agradaba este homenaje de miles de antorchas que, desde entonces, mantienen iluminada sin cesar, para su gloria, la roca de la aparición. Desde entonces, ante la gruta, día y noche, verano e invierno, un enramado ardiente brilla rodeado de las oraciones de los peregrinos y enfermos, que expresan sus preocupaciones y necesidades, pero sobre todo su fe y su esperanza.

Al venir en peregrinación aquí, a Lourdes, queremos entrar, siguiendo a Bernadette, en esta extraordinaria cercanía entre el cielo y la tierra que nunca ha faltado y que se consolida sin cesar. Hay que destacar que, durante las apariciones, Bernadette reza el Rosario bajo la mirada de María, que se une a ella en el momento de la doxología. Este hecho confirma en realidad el carácter profundamente teocéntrico de la oración del Rosario. Cuando rezamos el Rosario, María nos ofrece su corazón y su mirada para contemplar la vida de su Hijo, Jesucristo. Mi venerado Predecesor Juan Pablo II vino aquí, a Lourdes, en dos ocasiones. Sabemos cuánto se apoyaba su oración en la intercesión de la Virgen María, tanto en su vida como en su ministerio. Como muchos de sus Predecesores en la sede de Pedro, también él promovió vivamente la oración del Rosario; lo hizo, entre otras, de una forma muy singular, enriqueciendo el Santo Rosario con la meditación de los Misterios Luminosos. Están representados en los nuevos mosaicos de la fachada de la Basílica inaugurados el año pasado. Como con todos los acontecimientos de la vida de Cristo que Ella "conservaba meditándolos en su corazón" (cf. Lc 2,19), María nos hace comprender todas las etapas del ministerio público como parte integrante de la revelación de la gloria de Dios. Lourdes, tierra de luz, sigue siendo una escuela para aprender a rezar el Rosario, que inicia al discípulo de Jesús, bajo la mirada de su Madre, en un diálogo cordial y verdadero con su Maestro.

Por boca de Bernadette, oímos a la Virgen María que nos pide venir aquí en procesión para orar con fervor y sencillez. La procesión de las antorchas hace presente ante nuestros ojos de carne el misterio de la oración: en la comunión de la Iglesia, que une a los elegidos del cielo y a los peregrinos de la tierra, la luz brota del diálogo entre el hombre y su Señor, y se abre un camino luminoso en la historia humana, incluidos sus momentos más oscuros. Esta procesión es un momento de gran alegría eclesial, pero también de gravedad: las intenciones que presentamos subrayan nuestra profunda comunión con todos los que sufren. Pensamos en las víctimas inocentes que padecen la violencia, la guerra, el terrorismo, la penuria, o que sufren las consecuencias de la injusticia, de las plagas, de las calamidades, del odio y de la opresión, de la violación de su dignidad humana y de sus derechos fundamentales, de su libertad de actuar y de pensar. Pensamos también en quienes tienen arduos problemas familiares o en quienes sufren por el desempleo, la enfermedad, la discapacidad, la soledad o por su situación de inmigrantes. No quiero olvidar a los que sufren a causa del nombre de Cristo y que mueren por Él.

María nos enseña a orar, a hacer de nuestra plegaria un acto de amor a Dios y de caridad fraterna. Al orar con María, nuestro corazón acoge a los que sufren. ¿Cómo es posible que nuestra vida no se transforme de inmediato? ¿Cómo nuestro ser y nuestra vida entera pueden dejar de convertirse en lugar de hospitalidad para nuestro prójimo? Lourdes es un lugar de luz, porque es un lugar de comunión, esperanza y conversión.

Al caer la noche, hoy Jesús nos dice: "Tened encendidas vuestras lámparas" (cf. Lc 12,35); la lámpara de la fe, de la oración, de la esperanza y del amor. El gesto de caminar de noche llevando la luz, habla con fuerza a nuestra intimidad más honda, toca nuestro corazón y es más elocuente que cualquier palabra dicha u oída. El gesto resume por sí solo nuestra condición de cristianos en camino: necesitamos la luz y, a la vez, estamos llamados a ser luz. El pecado nos hace ciegos, nos impide proponernos como guía para nuestros hermanos, y nos lleva a desconfiar de ellos para dejarnos guiar. Necesitamos ser iluminados y repetimos la súplica del ciego Bartimeo: "Maestro, que pueda ver" (Mc 10, 51). Haz que vea el pecado que me encadena, pero sobre todo, Señor, que vea tu gloria. Sabemos que nuestra oración ya ha sido escuchada y damos gracias porque, como dice San Pablo en su Carta a los Efesios, "Cristo será tu luz" (Ef 5,14), y San Pedro y añade: "[Dios] os llamó a salir de la tiniebla y a entrar en su luz maravillosa" (1 P 2,9).

A nosotros, que no somos la luz, Cristo puede decirnos a partir de ahora: "Vosotros sois la luz del mundo" (Mt 5,14), encomendándonos la tarea de hacer brillar la luz de la caridad. Como escribe el Apóstol san Juan: "El que ama a su hermano, permanece en la luz, y no hay nada que lo haga caer" (1 Jn 2,10). Vivir el amor cristiano es al mismo tiempo hacer entrar en el mundo la luz de Dios e indicar su verdadero origen. Así lo dice San León Magno: "En efecto, todo el que vive pía y castamente en la Iglesia, que aspira a las cosas de lo alto y no a las de la tierra (cf. Col 3,2), es en cierto modo como la luz celeste; en cuanto observa él mismo el fulgor de una vida santa, muestra a muchos, como una estrella, el camino hacia Dios" (Sermón III, 5).

En este santuario de Lourdes al que vuelven sus ojos los cristianos de todo el mundo desde que la Virgen María hizo brillar la esperanza y el amor al dar el primer puesto a los enfermos, los pobres y los pequeños, se nos invita a descubrir la sencillez de nuestra vocación: Basta con amar.

Mañana, la celebración de la Exaltación de la Santa Cruz nos hará entrar precisamente en el corazón de este misterio. En esta vigilia, nuestra mirada se dirige hacia el signo de la Nueva Alianza en la que converge toda la vida de Jesús. La Cruz constituye el supremo y perfecto acto de amor de Jesús, que da la vida por sus amigos. "Así tiene que ser elevado el Hijo del hombre, para que todo el cree en él tenga vida eterna" (Jn 3, 14-15).

Anunciada ya en los Cantos del Siervo de Dios, la muerte de Jesús es una muerte que se convierte en luz para los pueblos; una muerte que, en relación con la liturgia de expiación, trae la reconciliación, la muerte que marca el fin de la muerte. Desde entonces, la Cruz es signo de esperanza, el estandarte de la victoria de Jesús "Porque tanto amó Dios al mundo, que entregó a su Hijo único, para que no perezca ninguno de los que creen en él, sino que tengan vida eterna" (Jn 3,16).Toda nuestra vida recibe luz, fuerza y esperanza por la Cruz. Por ella se revela toda la hondura de amor que encierra el designio original del Creador; por ella, todo es sanado y llevado a su plenitud. Por eso la vida en la fe en Cristo muerto y resucitado se convierte en luz.

Las apariciones estuvieron rodeadas por la luz y Dios ha querido encender en la mirada de Bernadette una llama que ha convertido innumerables corazones. ¿Cuántos vienen aquí para ver, esperando quizás secretamente recibir alguna gracia; después, en el camino de regreso, habiendo hecho una experiencia espiritual de vida auténticamente eclesial, vuelven su mirada a Dios, a los otros y a sí mismos. Les llena una pequeña llama con el nombre de esperanza, compasión, ternura. El encuentro discreto con Bernadette y la Virgen María puede cambiar una vida, pues están presentes en este lugar de Massabielle para llevarnos a Cristo que es nuestra vida, nuestra fuerza y nuestra luz. Que la Virgen María y Santa Bernadette os ayuden a vivir como hijos de la luz para ser testigos cada día en vuestra vida de que Cristo es nuestra luz, nuestra esperanza y nuestra vida.

[01417-04.01] [Texto original: Francés]

 TRADUZIONE IN LINGUA TEDESCA

Lieber Bischof Perrier von Tarbes und Lourdes,
Liebe Mitbrüder im bischöflichen und priesterlichen Dienst,
liebe Pilger, liebe Brüder und Schwestern!

Vor hundertfünfzig Jahren, am 11. Februar 1858, sah ein einfaches Mädchen aus Lourdes, Bernadette Soubirous, an diesem Ort außerhalb der Stadt, der sogenannten Grotte von Massabielle, ein Licht und in diesem Licht eine junge Dame, „schön, über alles schön". Diese Dame wandte sich mit Güte und Liebenswürdigkeit, mit Achtung und Vertrauen an sie. „Sie siezte mich", erzählt Bernadette, „… Möchten Sie mir den Gefallen tun, in den nächsten fünfzehn Tagen hierher zu kommen?" fragt die Dame sie. „… Sie schaute mich an wie ein Mensch, der mit einem anderen Menschen spricht." In dieser Unterhaltung, in diesem ganz von Feingefühl geprägten Dialog beauftragt die Dame sie, einige ganz einfache Botschaften über das Gebet, die Buße und die Umkehr zu vermitteln. Daß Maria schön ist, überrascht nicht, offenbart sie doch in der Erscheinung vom 25. März 1858 ihren Namen so: „Ich bin die Unbefleckte Empfängnis".

Betrachten wir unsererseits diese „mit der Sonne bekleidete Frau", die uns die Schrift vor Augen stellt (vgl. Offb 12,1). Die Allerseligste Jungfrau Maria, die glorreiche Frau der Geheimen Offenbarung, trägt auf ihrem Haupt einen Kranz von zwölf Sternen, welche die zwölf Stämme Israels, das ganze Volk Gottes, die gesamte Gemeinschaft der Heiligen darstellen, und zugleich hat sie unter ihren Füßen den Mond, das Bild des Todes und der Sterblichkeit. Maria hat den Tod hinter sich gelassen; sie ist ganz vom Leben bekleidet, vom Leben ihres Sohnes, des auferstandenen Christus. So ist sie das Zeichen für den Sieg der Liebe und des Guten, für den Sieg Gottes. Sie gibt unserer Welt die Hoffnung, die sie braucht. Richten wir heute Abend unseren Blick auf Maria, die so glorreich und so menschlich ist, und lassen wir uns von ihr zu Gott, dem Sieger, führen.

Zahlreiche Menschen haben es bezeugt: Die Begegnung mit dem leuchtenden Antlitz von Bernadette verwandelte die Herzen und die Blicke. Sowohl während der Erscheinungen als auch, wenn sie davon erzählte, begann ihr Gesicht über und über zu strahlen. Bernadette war bereits erfüllt von dem Licht von Massabielle. Das alltägliche Leben der Familie Soubirous bestand jedoch aus Elend und Traurigkeit, aus Krankheit und Unverständnis, aus Ablehnung und Armut. Auch wenn es in den familiären Beziehungen nicht an Liebe und Wärme fehlte, war es doch schwierig, im cachot („Verließ") zu leben. Aber die Schatten der Erde haben das Licht des Himmels nicht daran gehindert zu leuchten: „Das Licht leuchtet in der Finsternis" (Joh 1,5).

Lourdes ist einer der Orte, die Gott erwählt hat, um dort einen besonderen Strahl seiner Schönheit leuchten zu lassen; daher rührt die Bedeutung, die hier das Symbol des Lichtes bekommt. Von der vierten Erscheinung an entzündete Bernadette, wenn sie an der Grotte ankam, jeden Morgen eine gesegnete Kerze und hielt sie in der linken Hand, bis die Jungfrau sich zeigte. Sehr bald übergaben verschiedene Personen Bernadette eine Kerze, damit sie diese in der Tiefe der Grotte in die Erde stecke. Sehr bald brachten andere Menschen auch selbst Kerzen an diesen Ort des Lichtes und des Friedens. Die Muttergottes tat selber kund, daß ihr diese berührende Huldigung dieser Tausenden Kerzen gefiel, die seitdem zu ihrer Ehre ununterbrochen den Felsen der Erscheinung erleuchten. Von jenem Tag an glüht vor der Grotte Tag und Nacht, im Sommer wie im Winter, ein brennender Dornbusch, entzündet vom Gebet der Pilger und der Kranken, die ihre Sorgen und Nöte, vor allem aber ihren Glauben und ihre Hoffnung zum Ausdruck bringen.

Da wir als Pilger hier nach Lourdes kommen, wollen wir auf den Spuren Bernadettes in diese außergewöhnliche Nähe zwischen Himmel und Erde eintreten, die sich niemals widersprochen hat und die sich unaufhörlich weiter festigt. Während der Erscheinungen ist zu bemerken, daß Bernadette den Rosenkranz unter den Augen Marias betet, die im Moment der Doxologie mit einstimmt. Diese Tatsache bestätigt den zutiefst theozentrischen Charakter des Rosenkranzgebets. Wenn wir den Rosenkranz beten, leiht uns Maria ihr Herz und ihre Augen, um das Leben ihres Sohnes, Christus Jesus, zu betrachten. Mein verehrter Vorgänger Papst Johannes Paul II. ist zweimal hierher nach Lourdes gekommen. Wir wissen, wie sehr sich in seinem Leben und in seinem Dienst das Gebet auf die Fürsprache der Jungfrau Maria stützte. Wie viele seiner Vorgänger auf dem Stuhl Petri hat auch er das Rosenkranzgebet nachdrücklich gefördert; er hat dies unter anderem in einer ganz besonderen Weise getan, indem er es durch die Betrachtung der lichtreichen Geheimnisse bereichert hat. Sie sind übrigens auf der Fassade der Basilika in den neuen, im vergangenen Jahr eingeweihten Mosaiken dargestellt. Wie bei allen Geschehnissen im Leben Christi, die sie in ihrem Herzen bewahrte und überdachte (vgl. Lk 2,19), läßt Maria uns alle Etappen seines öffentlichen Wirkens als einen Teil der Offenbarung der Herrlichkeit Gottes begreifen. Möge der lichterfüllte Ort Lourdes eine Schule zum Erlernen des Rosenkranzgebets bleiben, das die Jünger Jesu in Gegenwart seiner Mutter in einen echten und herzlichen Dialog mit ihrem Meister einführt!

Durch den Mund Bernadettes hören wir die Bitte der Jungfrau Maria an uns, in Prozession hierher zu kommen, um in Einfachheit und mit Eifer zu beten. Die Lichterprozession vermittelt unseren sinnlichen Augen das Geheimnis des Gebetes: In der Gemeinschaft der Kirche, welche die Erwählten des Himmels und die Pilger der Erde miteinander vereint, entspringt das Licht aus dem Gespräch zwischen dem Menschen und seinem Herrn, und eine leuchtende Straße öffnet sich in der Geschichte der Menschen, auch in den dunkelsten Augenblicken. Diese Prozession ist ein Moment großer kirchlicher Freude, aber auch eine Zeit tiefen Ernstes: Die Anliegen, die wir mit uns tragen, unterstreichen unsere tiefe Verbundenheit mit allen, die leiden. Denken wir an die unschuldigen Opfer, die unter Gewalt, Krieg, Terrorismus und Hungersnot leiden oder die die Folgen von Ungerechtigkeiten, Plagen und Unheil, von Haß und Unterdrückung, von Angriffen auf ihre Menschenwürde und ihre Grundrechte, auf ihre Handlungs- und Gedankenfreiheit zu tragen haben. Denken wir auch an jene, die familiäre Probleme erleben oder die infolge von Arbeitslosigkeit, Krankheit, Gebrechen, Einsamkeit oder ihrer Situation als Einwanderer leiden. Außerdem möchte ich diejenigen nicht vergessen, die um des Namens Christi willen leiden und für ihn sterben.

Maria lehrt uns, zu beten und unser Gebet zu einem Akt der Gottes- und der Nächstenliebe zu machen. Wenn wir mit Maria beten, nimmt unser Herz die Leidenden auf. Wie könnte unser Leben dabei unverändert bleiben? Warum sollte unser Sein und unser ganzes Leben nicht Ort der Gastfreundschaft für unseren Nächsten werden? Lourdes ist ein Ort des Lichtes, weil es ein Ort der Gemeinschaft, der Hoffnung und der Umkehr ist.

Nun, beim Einbruch der Nacht, sagt Jesus zu uns: „Laßt eure Lampen brennen!" (Lk 12,35): die Lampe des Glaubens, die Lampe des Gebetes, die Lampe der Hoffnung und der Liebe! Dieses Gehen in der Nacht mit dem Licht in der Hand spricht unser Inneres nachdrücklich an, es berührt unser Herz und besagt viel mehr als jedes andere gesprochene oder gedachte Wort. Diese Geste erfaßt allein unsere Lage als Christen unterwegs: Wir brauchen Licht und sind zugleich berufen, Licht zu werden. Die Sünde macht uns blind; sie hindert uns daran, unsere Mitmenschen führen zu können, und bewirkt, daß wir ihnen mißtrauen und uns selber nicht führen lassen. Wir haben es nötig, erleuchtet zu werden, und wiederholen die flehentliche Bitte des blinden Bartimäus: „Rabbuni, ich möchte wieder sehen können!" (Mk 10,51). Mach, daß ich meine Sünde sehe, die mich hemmt, doch vor allem: Herr, gib, daß ich deine Herrlichkeit sehe! Wir wissen, daß unser Gebet schon erhört ist, und wir sagen Dank, denn, wie der heilige Paulus im Epheserbrief sagt: „Christus wird dein Licht sein" (5,14), und der heilige Petrus fügt hinzu: „Er hat euch aus der Finsternis in sein wunderbares Licht gerufen" (1 Petr 2,9).

Zu uns, die wir nicht das Licht sind, kann Christus nun sagen: „Ihr seid das Licht der Welt" (Mt 5,14), indem er uns aufträgt dafür zu sorgen, das Licht der Liebe leuchten zu lassen. Wie der Apostel Johannes schreibt: „Wer seinen Bruder liebt, bleibt im Licht; da gibt es für ihn kein Straucheln" (1 Joh 2,10). Die christliche Liebe leben bedeutet, das Licht Gottes in die Welt zu tragen und zugleich auf seine wahre Quelle hinzuweisen. Der heilige Leo der Große schreibt: „Wer nämlich fromm und keusch in der Kirche lebt, wer seinen Sinn auf das Himmlische und nicht auf das Irdische lenkt (vgl. Kol 3,2), ist in gewisser Weise dem himmlischen Licht gleich; während er selbst auf den Glanz eines heiligen Lebens achtet, weist er wie ein Stern vielen den Weg, der zu Gott führt" (Sermon III,5).

In diesem Wallfahrtsort Lourdes, auf den die Christen der ganzen Welt ihren Blick richten, seit die Jungfrau Maria hier die Hoffnung und die Liebe hat erstrahlen lassen, indem sie den Kranken, den Armen und den Kleinen den ersten Platz zuwies, sind wir eingeladen, die Einfachheit unserer Berufung zu entdecken: Denn es genügt zu lieben.

Morgen wird uns die Feier der Kreuzerhöhung direkt ins Herz dieses Geheimnisses einführen. In dieser Vigil richtet sich unser Blick schon auf das Zeichen des Neuen Bundes, auf das das ganze Leben Jesu zuläuft. Das Kreuz ist der höchste und vollkommenste Akt der Liebe Jesu, der sein Leben für seine Freunde hingibt. „So muß der Menschensohn erhöht werden, damit jeder, der an ihn glaubt, in ihm das ewige Leben hat" (Joh 3,14-15).

Wie es in den Liedern vom Gottesknecht angekündigt wurde, ist der Tod Jesu ein Tod, der zum Licht für die Völker wird; es ist ein Tod, der in Verbindung mit der Sühneliturgie die Versöhnung bringt, ein Tod, der das Ende des Todes bedeutet. Von da an ist das Kreuz ein Zeichen der Hoffnung, ein Banner des Sieges Jesu, denn „Gott hat die Welt so sehr geliebt, daß er seinen einzigen Sohn hingab, damit jeder, der an ihn glaubt, nicht zugrunde geht, sondern das ewige Leben hat" (Joh 3,16). Durch das Kreuz empfängt unser ganzes Leben Licht, Kraft und Hoffnung. Mit ihm ist die ganze Tiefe der Liebe offenbart, die im ursprünglichen Plan des Schöpfers enthalten war; mit ihm ist alles geheilt und zur Vollendung geführt. Das ist der Grund, warum das Leben im Glauben an den gestorbenen und auferstandenen Christus Licht wird.

Die Erscheinungen waren von Licht umflutet, und Gott hat im Blick von Bernadette eine Flamme entzündet, die zahllose Herzen bekehrt hat. Wie viele Menschen kommen hierher, um ein Wunder zu sehen, und hoffen vielleicht insgeheim, eines an sich selbst zu erfahren; auf dem Heimweg, nachdem sie eine geistliche Erfahrung eines echten kirchlichen Lebens gemacht haben, ändert sich dann ihr Blick auf Gott, auf die anderen und auf sich selbst. Eine kleine Flamme, die sich Hoffnung, Mitleid und Zartgefühl nennt, wohnt in ihnen. Die verborgene Begegnung mit Bernadette und mit der Jungfrau Maria kann ein Leben verändern, denn sie sind an diesem Ort Massabielle gegenwärtig, um uns zu Christus zu führen, der unser Leben, unsere Kraft und unser Licht ist. Mögen die Jungfrau Maria und die heilige Bernadette Euch helfen, als Kinder des Lichtes zu leben, um alle Tage Eures Lebens zu bezeugen, daß Christus unser Licht, unsere Hoffnung und unser Leben ist!

[01417-05.01] [Originalsprache: Französisch]

Conclusa la processione "aux flambeaux", il Papa rientra all’Ermitage St. Joseph di Lourdes.

[B0570-XX.01]