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VIAGGIO APOSTOLICO DI SUA SANTITÀ GIOVANNI PAOLO II A BERN IN OCCASIONE DELL’INCONTRO NAZIONALE DEI GIOVANI CATTOLICI DELLA SVIZZERA (III), 05.06.2004


Alle 18 di questo pomeriggio, lasciata la Residenza Viktoriaheim, dopo il saluto del Sindaco di Bern e di 6 Membri del Consiglio Municipale, il Santo Padre si reca al Palaghiaccio della BEA Bern Expo di Bern per l’Incontro con i Giovani cattolici della Svizzera.

Qui, dopo l’indirizzo di omaggio al Papa del Presidente della Conferenza Episcopale Svizzera, S.E. Mons. Amédée Grab, e dopo le testimonianze di tre giovani, il Papa pronuncia il discorso che riportiamo di seguito:

  DISCORSO DEL SANTO PADRE

Liebe Schweizer Jungendliche,

Ich bin glücklich, heute bei euch zu sein. Euer Enthusiasmus hat mein Herz erfrischt. Danke für eure Herzlichkeit. Ihr seid die gute Zukunft der Schweiz.

1. Steh auf! Lève-toi! Alzati! Sto se! (Lk 7, 14).

Voll Kraft ertönt dieses Wort Christi an den jungen Mann von Nain heute bei unserem Treffen. An euch, liebe Jugendliche und Freunde, an euch junge Schweizer Katholiken richtet sich dieses Wort!

Der Papst ist aus Rom zu euch gekommen, um gemeinsam mit euch diesen Ruf Christi neu zu hören und als Echo widerhallen zu lassen. Mit Freude grüße ich euch und danke euch für den herzlichen Empfang. Ich grüße auch eure Bischöfe sowie die Priester, Ordensleute und Jugendleiter, die euch auf eurem Lebensweg begleiten und nahe sind.

Besonders begrüße ich den Herrn Bundespräsidenten der Schweizerischen Eidgenossenschaft Joseph Deiss. Gerne heiße ich Pastor Samuel Lutz, Präsident des Synodalrates der Reformierten Kirchen von Bern-Jura-Solothurn, willkommen und alle eure Freunde anderer Religionsbekenntnisse, die an diesem Treffen teilnehmen.

2. Das Lukasevangelium erzählt von einer Begegnung: Auf der einen Seite zieht der Trauerzug mit dem toten Sohn einer Witwe zum Friedhof, auf der anderen Seite kommt die freudige Schar der Jünger, die Jesus nachfolgen, um ihn zu hören. Auch heute, liebe Jugendliche, mag sich mancher im Trauerzug wiederfinden, der auf den Straßen Nains dahinzieht. Dies ist der Fall, wenn euch Hoffnungslosigkeit und Verzweiflung überkommen, wenn ihr euch von den Illusionen der Konsumgesellschaft blenden laßt, die euch von der wahren Freude wegführen, um euch mit vergänglichen Vergnügungen in Bann zu ziehen und zu verschlingen. Ebenso trifft dies zu, wenn sich Gleichgültigkeit und Oberflächlichkeit in euch breit machen, wenn ihr vor dem Bösen und dem Leid in der Welt an der Gegenwart Gottes und seiner Liebe zu allen Menschen zweifelt, wenn ihr auf der Suche, den inneren Durst nach wahrer und reiner Liebe zu stillen, in ein ungeordnetes Gefühlsleben abdriftet.

Genau in solchen Augenblicken kommt Christus zu einem jeden von euch wie zum jungen Mann aus Nain, um euch durch sein Wort wachzurütteln und aufzuwecken: „Steh auf!" „Nimm diese Einladung an, die dich wieder aufrichtet!"

Dies sind nicht bloß Worte. Jesus selbst steht euch gegenüber, das menschgewordene Wort Gottes. Er ist „das wahre Licht, das jeden Menschen erleuchtet" (Joh 1, 9), die Wahrheit, die uns frei macht (vgl. Joh 14, 6), das Leben, das uns der Vater in Fülle gibt (vgl. Joh 10, 10). Das Christentum ist nicht einfach eine Art Kultur oder eine Ideologie, selbst nicht ein System von noch so erhabenen Grundsätzen und Werten. Das Christentum ist eine Person, eine Gegenwart, ein Gesicht: Jesus Christus, der dem Leben der Menschen Sinn und Inhalt gibt.

3. Je vous le dis donc à vous, chers jeunes: N’ayez pas peur de rencontrer Jésus: avec attention et disponibilité, cherchez-le dans la lecture attentive de la Sainte Écriture et dans la prière personnelle et communautaire; cherchez-le dans une participation active à l’Eucharistie; cherchez-le en rencontrant un prêtre pour recevoir le sacrement de la Réconciliation; cherchez-le dans l’Église, qui se manifeste à vous dans les groupes paroissiaux, dans les mouvements et dans les associations; cherchez-le dans le visage de vos frères qui souffrent, qui sont dans le besoin, qui sont étrangers.

Une telle recherche caractérise l’existence de nombreux jeunes de votre âge qui sont en marche vers la Journée mondiale de la Jeunesse, qui sera célébrée à Cologne au cours de l’été prochain. Dès à présent, je vous invite cordialement, vous aussi, à ce grand rendez-vous de foi et de témoignage.

Comme vous, moi aussi j’ai eu vingt ans. J’aimais faire du sport, du ski, du théâtre. J’étudiais et je travaillais. J’avais des désirs et des préoccupations. Au cours de ses années désormais lointaines, au temps où ma terre natale était dévastée par la guerre et ensuite par le régime totalitaire, je cherchais le sens que je voulais donner à ma vie. Je l’ai trouvé en suivant le Seigneur Jésus.

4. Le temps de la jeunesse est la période durant laquelle toi aussi, cher garçon, chère fille, tu te demandes que faire de ta vie, comment contribuer à rendre le monde un peu meilleur, comment promouvoir la justice et construire la paix.

Voici la seconde invitation que je te lance : «Écoute!». Ne te lasse jamais de t’entraîner à la discipline difficile de l’écoute. Écoute la voix du Seigneur qui te parle à travers les événements de la vie quotidienne, à travers les joies et les souffrances qui l’accompagnent, à travers les personnes qui te sont proches, à travers la voix de la conscience assoiffée de vérité, de bonheur, de bonté et de beauté.

Si tu sais ouvrir ton cœur et ton esprit en étant disponible, tu découvriras «ta vocation», le projet que Dieu, dans son amour, a depuis toujours sur toi.

5. E potrai costituire una famiglia, fondata sul matrimonio quale patto d’amore tra un uomo e una donna che si impegnano ad una comunione di vita stabile e fedele. Potrai affermare con la tua testimonianza personale che, pur tra tutte le difficoltà e gli ostacoli, è possibile vivere in pienezza il matrimonio cristiano come esperienza piena di senso e come "buona notizia" per tutte le famiglie.

Potrai essere, se questa è la tua chiamata, sacerdote, religioso o religiosa, donando con cuore indiviso la tua vita a Cristo, e alla Chiesa e divenendo così segno della presenza amorevole di Dio nel mondo di oggi. Potrai essere, come tanti prima di te, apostolo intrepido e instancabile, vigilante nella preghiera, lieto ed accogliente nel servizio della comunità.

Sì, anche tu potresti essere uno di questi! So bene che di fronte a una tale proposta ti senti esitante. Ma ti dico: non avere paura! Iddio non si lascia vincere in generosità! Dopo quasi sessant’anni di sacerdozio, sono contento di rendere qui, davanti a tutti voi, la mia testimonianza: è bello potersi spendere fino alla fine per la causa del Regno di Dio!

6. C’è ancora un terzo invito: giovane della Svizzera, "Mettiti in cammino!". Non ti accontentare di discutere; non aspettare per fare il bene le occasioni che forse non verranno mai. E’ giunto il tempo dell’azione!

Agli inizi di questo terzo millennio, anche voi, giovani, siete chiamati a proclamare il messaggio del Vangelo con la testimonianza della vita. La Chiesa ha bisogno delle vostre energie, del vostro entusiasmo, dei vostri ideali giovanili per far sì che il Vangelo permei il tessuto della società e susciti una civiltà di giustizia autentica e di amore senza discriminazioni. Ora più che mai, in un mondo spesso senza luce e senza il coraggio di nobili ideali, non è tempo di vergognarsi del Vangelo (cfr Rm 1,16). E’ tempo piuttosto di predicarlo dai tetti (cfr Mt 10,27).

Il Papa, i vostri Vescovi, l’intera comunità cristiana contano sul vostro impegno, sulla vostra generosità e vi seguono con fiducia e speranza: giovani della Svizzera mettetevi in cammino! Il Signore cammina con voi.

Abbiate nelle mani la Croce di Cristo. Sulle labbra le parole della Vita. Nel cuore la grazia salvifica del Signore risorto!

Steh auf! Lève-toi! Alzati! Sto se! E’ Cristo che vi parla. Ascoltatelo!

[00919-XX.01] [Testo originale: Plurilingue]

  TRADUZIONE IN LINGUA FRANCESE

1. Steh auf! Lève-toi! Álzati! Sto se! (Lc 7,14).

Ces paroles du Seigneur au jeune de Naïm résonnent aujourd’hui avec force dans notre assemblée, et elle s’adresse à vous, chers jeunes, garçons et filles catholiques de Suisse !

Le Pape est venu de Rome pour écouter avec vous cette parole sortie de la bouche de Jésus, et pour s’en faire l’écho. Je vous salue tous affectueusement et je vous remercie de votre accueil chaleureux. Je salue aussi vos Évêques, les Prêtres, les Religieux et les Animateurs qui vous accompagnent sur votre chemin.

Je tiens à adresser mes salutations déférentes à Monsieur le Président de la Confédération helvétique; au Pasteur Samuel Lutz, Président du Conseil synodal des Églises Réformées de Berne-Jura-Soleure, ainsi qu’à vos amis d’autres Confessions qui ont voulu participer à cet événement.

2. L’Évangile de Luc nous parle d’une rencontre: d’un côté, le cortège triste qui accompagne au cimetière le jeune fils d’une veuve; de l’autre le groupe enthousiaste des disciples qui suivent Jésus et qui l’écoutent. Aujourd’hui encore, chers Jeunes, il peut vous arriver, à vous aussi, de vous retrouver parfois à l’intérieur de ce cortège triste, qui fait route vers le village de Naïm. C’est ce qui arrive si vous vous laissez aller au désespoir, si les mirages de la société de consommation vous séduisent et vous détournent de la vraie joie et que vous vous laissez absorber par des plaisirs passagers; si l’indifférence et la superficialité vous entourent; si, face au mal et à la souffrance, vous doutez de la présence de Dieu et de son amour pour chaque personne; si vous vous laissez aller à rechercher dans la dérive d’une affectivité désordonnée la satisfaction d’une soif intérieure d’amour vrai et pur.

C’est bien en ces moments précis que le Christ s’approche de chacun d’entre vous et qu’il vous adresse, comme au jeune homme de Naïm, la parole qui bouscule et qui réveille: «Lève-toi!». «Accueille l’invitation qui te remet debout!».

Il ne s’agit pas de simples paroles: c’est Jésus lui-même qui se tient devant vous, lui le Verbe de Dieu fait chair. Il est «la vraie Lumière qui éclaire tout homme» (Jn 1,9), la vérité qui nous rend libres (cf. Jn 14,6), la vie que le Père nous donne en abondance (cf. Jn 10,10). Le christianisme n’est pas un simple livre de culture ou bien une idéologie, ni seulement un système de valeurs ou de principes, si élevés soient-ils. Le christianisme est une personne, une présence, un visage: c’est Jésus, qui donne sens et plénitude à la vie de l’homme.

3. Je vous le dis donc à vous, chers jeunes: N’ayez pas peur de rencontrer Jésus: avec attention et disponibilité, cherchez-le dans la lecture attentive de la Sainte Écriture et dans la prière personnelle et communautaire; cherchez-le dans une participation active à l’Eucharistie; cherchez-le en rencontrant un prêtre pour recevoir le sacrement de la Réconciliation; cherchez-le dans l’Église, qui se manifeste à vous dans les groupes paroissiaux, dans les mouvements et dans les associations; cherchez-le dans le visage de vos frères qui souffrent, qui sont dans le besoin, qui sont étrangers.

Une telle recherche caractérise l’existence de nombreux jeunes de votre âge qui sont en marche vers la Journée mondiale de la Jeunesse, qui sera célébrée à Cologne au cours de l’été prochain. Dès à présent, je vous invite cordialement, vous aussi, à ce grand rendez-vous de foi et de témoignage.

Comme vous, moi aussi j’ai eu vingt ans. J’aimais faire du sport, du ski, du théâtre. J’étudiais et je travaillais. J’avais des désirs et des préoccupations. Au cours de ses années désormais lointaines, au temps où ma terre natale était dévastée par la guerre et ensuite par le régime totalitaire, je cherchais le sens que je voulais donner à ma vie. Je l’ai trouvé en suivant le Seigneur Jésus.

4. Le temps de la jeunesse est la période durant laquelle toi aussi, cher garçon, chère fille, tu te demandes que faire de ta vie, comment contribuer à rendre le monde un peu meilleur, comment promouvoir la justice et construire la paix.

Voici la seconde invitation que je te lance : «Écoute!». Ne te lasse jamais de t’entraîner à la discipline difficile de l’écoute. Écoute la voix du Seigneur qui te parle à travers les événements de la vie quotidienne, à travers les joies et les souffrances qui l’accompagnent, à travers les personnes qui te sont proches, à travers la voix de la conscience assoiffée de vérité, de bonheur, de bonté et de beauté.

Si tu sais ouvrir ton cœur et ton esprit en étant disponible, tu découvriras «ta vocation», le projet que Dieu, dans son amour, a depuis toujours sur toi.

5. Ainsi tu pourras fonder une famille, édifiée sur le mariage, ce pacte d’amour entre un homme et une femme qui s’engagent à une communion de vie stable et fidèle. Tu pourras, par ton témoignage personnel, affirmer que, bien qu’il y ait des difficultés et des obstacles, il est possible de vivre en plénitude le mariage chrétien comme une expérience pleine de sens et comme une «bonne nouvelle» pour toutes les familles.

Tu pourras être, si tel est l’appel qui t’est adressé, prêtre, religieux ou religieuse, donnant ta vie au Christ et à l’Église avec un cœur sans partage, et devenant ainsi un signe de la présence amoureuse de Dieu dans le monde d’aujourd’hui. Tu pourras être, comme tant d’autres l’ont été avant toi, un apôtre intrépide et infatigable, vigilant dans la prière, heureux et accueillant dans le service de la communauté.

Oui, toi aussi tu pourrais être l’un d’entre eux! Je sais bien que, face à une telle proposition, tu peux te sentir hésitant. La générosité de Dieu n’a pas de limites! Après quelques soixante années de sacerdoce, je suis heureux de vous apporter mon témoignage: il est beau de pouvoir se dépenser jusqu’au bout pour la cause du Règne de Dieu!

6. J’ai encore un troisième appel à lancer: jeune de Suisse, «mets-toi en route!». Ne te contente pas de discuter; pour faire le bien, n’attends pas les occasions qui peut-être ne se présenteront jamais. Le temps de l’action est venu!

Au début de ce troisième millénaire, vous tous, les jeunes, vous êtes appelés à proclamer le message de l’Évangile par le témoignage de votre vie. L’Église a besoin de vos énergies, de votre enthousiasme, de vos idéaux de jeunes, pour faire en sorte que l’Évangile pénètre le tissu de la société et fasse naître une civilisation de justice authentique et d’amour sans discrimination. Aujourd’hui plus que jamais, dans un monde qui est souvent sans lumière et qui n’a pas le courage des nobles idéaux, ce n’est pas le moment de rougir de l’Évangile (cf. Rm 1,16). Il est plutôt venu le temps de le proclamer sur les toits (cf. Mt 10,27).

Le Pape, vos Évêques, la communauté chrétienne tout entière comptent sur votre engagement, sur votre générosité, et ils vous accompagnent avec confiance et espérance: jeunes de Suisse, mettez-vous en route! Le Seigneur fait route avec vous (cf. 1 S 17,37).

Prenez dans vos mains la Croix du Christ; ayez sur les lèvres les paroles de la Vie; ayez dans le cœur la grâce salvifique du Seigneur ressuscité!

Steh auf! Lève-toi! Álzati! Sto se! C’est le Christ qui vous parle. Écoutez-le.

[00919-03.01] [Texte original: Plurilingue]

  TRADUZIONE IN LINGUA TEDESCA

1. Steh auf! Lève-toi! Alzati! Sto se! (Lk 7, 14).

Voll Kraft ertönt dieses Wort Christi an den jungen Mann von Nain heute bei unserem Treffen. An euch, liebe Jugendliche und Freunde, an euch junge Schweizer Katholiken richtet sich dieses Wort!

Der Papst ist aus Rom zu euch gekommen, um gemeinsam mit euch diesen Ruf Christi neu zu hören und als Echo widerhallen zu lassen. Mit Freude grüße ich euch und danke euch für den herzlichen Empfang. Ich grüße auch eure Bischöfe sowie die Priester, Ordensleute und Jugendleiter, die euch auf eurem Lebensweg begleiten und nahe sind.

Besonders begrüße ich den Herrn Bundespräsidenten der Schweizerischen Eidgenossenschaft Joseph Deiss. Gerne heiße ich Pastor Samuel Lutz, Präsident des Synodalrates der Reformierten Kirchen von Bern-Jura-Solothurn, willkommen und alle eure Freunde anderer Bekenntnisse, die an diesem Treffen teilnehmen.

2. Das Lukasevangelium erzählt von einer Begegnung: Auf der einen Seite zieht der Trauerzug mit dem toten Sohn einer Witwe zum Friedhof, auf der anderen Seite kommt die freudige Schar der Jünger, die Jesus nachfolgen, um ihn zu hören. Auch heute, liebe Jugendliche, mag sich mancher im Trauerzug wiederfinden, der auf den Straßen Nains dahinzieht. Dies ist der Fall, wenn euch Hoffnungslosigkeit und Verzweiflung überkommen, wenn ihr euch von den Illusionen der Konsumgesellschaft blenden laßt, die euch von der wahren Freude wegführen, um euch mit vergänglichen Vergnügungen in Bann zu ziehen und zu verschlingen. Ebenso trifft dies zu, wenn sich Gleichgültigkeit und Oberflächlichkeit in euch breit machen, wenn ihr vor dem Bösen und dem Leid in der Welt an der Gegenwart Gottes und seiner Liebe zu allen Menschen zweifelt, wenn ihr auf der Suche, den inneren Durst nach wahrer und reiner Liebe zu stillen, in ein ungeordnetes Gefühlsleben abdriftet.

Genau in solchen Augenblicken kommt Christus zu einem jeden von euch wie zum jungen Mann aus Nain, um euch durch sein Wort wachzurütteln und aufzuwecken: „Steh auf!" „Nimm diese Einladung an, die dich wieder aufrichtet!"

Dies sind nicht bloß Worte. Jesus selbst steht euch gegenüber, das menschgewordene Wort Gottes. Er ist „das wahre Licht, das jeden Menschen erleuchtet" (Joh 1, 9), die Wahrheit, die uns frei macht (vgl. Joh 14, 6), das Leben, das uns der Vater in Fülle gibt (vgl. Joh 10, 10). Das Christentum ist nicht einfach eine Art Kultur oder eine Ideologie, selbst nicht ein System von noch so erhabenen Grundsätzen und Werten. Das Christentum ist eine Person, eine Gegenwart, ein Gesicht: Jesus Christus, der dem Leben der Menschen Sinn und Inhalt gibt.

3. Liebe Jugendliche, ich sage euch: Habt keine Angst, Jesus zu begegnen: Im Gegenteil, sucht ihn vielmehr im aufmerksamen und bereitwilligen Lesen der Heiligen Schrift als auch im persönlichen und gemeinschaftlichen Gebet; sucht ihn in der tätigen Teilnahme an der heiligen Eucharistie; sucht ihn im Empfang des Sakraments der Versöhnung durch einen Priester; sucht ihn in der Kirche, die sich euch in den Pfarrgruppen, geistlichen Bewegungen und in den Verbänden zeigt; sucht ihn im Angesicht der Notleidenden, Bedürftigen und Fremden.

Diese Suche ist für das Leben vieler Jugendliche eures Alters typisch, die sich auf den Weltjugendtag in Köln im Sommer nächsten Jahres vorbereiten. Schon jetzt lade ich euch herzlich zu diesem großen Treffen ein, das im Zeichen des Glaubens und des Zeugnisgebens stehen wird.

Auch ich war einmal zwanzig Jahre alt wie ihr heute. Ich machte gern Sport, liebte das Skifahren und das Theaterspielen. Ich hatte Wünsche und Sorgen. In diesen Jahren, die nun schon in Ferne liegen und in denen meine Heimat unter dem Krieg und dann unter dem Totalitarismus litt, suchte ich nach dem Sinn meines Lebens. Ich habe ihn gefunden in der Nachfolge Christi, des Herrn.

4. Die Jugend ist die Zeit, in der auch du, lieber Jugendlicher, liebe Jugendliche, dich fragst, was du in deinem Leben machen sollst, wie du helfen kannst, die Welt ein wenig besser zu machen, wie du zum Aufbau von Gerechtigkeit und Frieden beitragen kannst.

So richte ich eine zweite Einladung an euch: „Höre!" Werde nicht müde beim Training in der schwierigen Disziplin des Hörens. Höre auf die Stimme des Herrn, der auch durch die alltäglichen Geschehnisse zu dir spricht, in Freud und Leid, die dich begleiten, durch die Menschen um dich herum und durch die Stimme des Gewissens, das nach Wahrheit und Glück, nach dem Guten und Schönen verlangt.

Wenn du dein Herz und deinen Geist bereitwillig zu öffnen weißt, wirst du „deine Berufung" entdecken, jenen Plan, den Gott immer schon in seiner Liebe für dich vorgesehen hat.

5. Du kannst eine Familie gründen, die auf der Ehe beruht, welche einen Liebesbund zwischen Mann und Frau darstellt, die sich um eine feste und treue Lebensgemeinschaft bemühen. Du kannst persönlich bezeugen, daß es trotz aller Schwierigkeiten und Hindernisse möglich ist, voll und ganz eine christliche Ehe zu führen als sinnerfüllte Erfahrung und „gute Nachricht" für alle Familien.

Du kannst, wenn dies deine Berufung sein sollte, Priester, Ordensmann oder Ordensfrau werden und mit ungeteiltem Herzen dein Leben Christus und der Kirche schenken. So wirst du zu einem Zeichen der liebevollen Gegenwart Gottes in der Welt von heute. Wie viele andere vor dir kannst du ein unerschrockener und unermüdlicher Apostel sein, der im Gebet wachsam ist und freudig und froh der Gemeinschaft dient

Ja, wenn auch du einer von ihnen sein könntest! Ich weiß sehr wohl, daß du vor einem solchen Vorschlag zögerst. Ich sage dir aber: Hab keine Angst! Gott läßt sich in seiner Freigebigkeit nicht übertreffen! Nach fast sechzig Priesterjahren freue ich mich, hier vor euch allen dafür Zeugnis zu geben: Schön ist es, sich bis zum Ende der Sache des Reiches Gottes hingeben zu können!

6. Da ist aber noch eine dritte Einladung: Junger Schweizer, junge Schweizerin, „mach dich auf den Weg!". Gib dich nicht mit Worten zufrieden; warte nicht auf Gelegenheiten, das Gute zu tun, die vielleicht doch niemals kommen. Die Zeit des Handelns ist angebrochen!

Zu Beginn des dritten Jahrtausends seid auch ihr Jugendlichen aufgerufen, die Botschaft des Evangeliums mit dem Zeugnis eures Lebens zu verkündigen. Die Kirche braucht eure Energien, eure Begeisterung, eure jugendlichen Ideale, um dafür zu sorgen, daß das Evangelium das gesellschaftliche Gefüge durchdringt und eine Zivilisation wahrer Gerechtigkeit und Liebe ohne Unterschied hervorruft. Heute mehr denn je, in einer oft dunklen und mutlosen Welt ohne höhere Ideale, ist nicht die Zeit, sich des Evangeliums zu schämen (vgl. Röm 1, 16). Es ist vielmehr die Zeit, das Evangelium von den Dächern zu verkünden (vgl. Mt 10, 27).

Der Papst, eure Bischöfe, ja die ganze Christenheit zählen auf euren Einsatz, eure Freigebigkeit und sie begleiten euch mit Vertrauen und Hoffnung: Schweizer Jugendliche, macht euch auf den Weg! Der Herr geht mit euch.

Haltet das Kreuz Christi in den Händen. Aus eurem Mund mögen Worte des Lebens kommen. Tragt die heilbringende Gnade des auferstandenen Herrn im Herzen.

Steh auf! Lève-toi! Alzati! Sto se! Christus ist es, der zu euch spricht. Hört auf ihn!

[00919-05.01] [Originalsprache: Mehrsprachig]

  TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

Cari giovani svizzeri,

sono felice di essere con voi oggi. Il vostro entusiasmo mi ha ringiovanito il cuore. Grazie. Grazie per la vostra cordialità. Voi siete il buon futuro della Svizzera.

1. Steh auf! Lève-toi! Alzati! Sto se! (Lc 7,14).

Questa parola del Signore al giovane di Nain risuona oggi con forza nella nostra assemblea, e si dirige a voi, cari giovani amici, ragazze e ragazzi cattolici della Svizzera!

Il Papa è venuto da Roma per riascoltarla insieme con voi dalle labbra di Cristo e per farsene eco. Vi saluto tutti con affetto, carissimi amici, e vi ringrazio per la vostra calorosa accoglienza. Saluto pure i vostri Vescovi, i Sacerdoti, i Religiosi e gli animatori che vi sono accanto nel vostro cammino.

Un particolare saluto rivolgo con deferenza al Signor Presidente della Confederazione Elvetica Joseph Deiss; al Pastore Samuel Lutz, Presidente del Consiglio Sinodale delle Chiese Riformate di Berna-Jura-Soleure e ai vostri amici di altre Confessioni che hanno voluto partecipare a questo evento.

2. Il Vangelo di Luca narra di un incontro: da una parte c’è il mesto corteo che accompagna al cimitero il giovane figlio di una madre vedova; dall’altra il gruppo festoso dei discepoli che seguono Gesù e lo ascoltano. Anche oggi, giovani amici, ci si può trovare a far parte di quel triste corteo che avanza sulla strada del villaggio di Nain. Ciò avviene se vi lasciate andare alla disperazione, se i miraggi della società dei consumi vi seducono e vi distolgono dalla vera gioia per inghiottirvi in piaceri passeggeri, se l’indifferenza e la superficialità vi avvolgono, se di fronte al male e alla sofferenza dubitate della presenza di Dio e del suo amore per ogni persona, se ricercate nella deriva di un’affettività disordinata l’appagamento della sete interiore di amore vero e puro.

Proprio in tali momenti Cristo si accosta a ciascuno di voi e, come al ragazzo di Nain, rivolge la parola che scuote e risveglia: "Alzati!". "Accogli l’invito che ti rimette in piedi!".

Non si tratta di semplici parole: è Gesù stesso che sta di fronte a voi, il Verbo di Dio fatto carne. Egli è "la luce vera che illumina ogni uomo" (Gv 1,9), la verità che ci fa liberi (cfr Gv 14,6), la vita che il Padre ci dona in abbondanza (cfr Gv 10,10). Il cristianesimo non è un semplice libro di cultura o un’ideologia, e neppure soltanto un sistema di valori o di principi, seppur elevati. Il cristianesimo è una persona, una presenza, un volto: Gesù, che dà senso e pienezza alla vita dell’uomo.

3. Ebbene, io dico a voi, cari giovani: Non abbiate paura di incontrare Gesù: cercatelo anzi nella lettura attenta e disponibile della Sacra Scrittura e nella preghiera personale e comunitaria; cercatelo nella partecipazione attiva all’Eucaristia; cercatelo incontrando un Sacerdote per il sacramento della Riconciliazione; cercatelo nella Chiesa, che si manifesta a voi nei gruppi parrocchiali, nei movimenti e nelle associazioni; cercatelo nel volto del fratello sofferente, bisognoso, straniero.

Questa ricerca caratterizza l’esistenza di tanti giovani vostri coetanei in cammino verso la Giornata Mondiale della Gioventù, che si celebrerà a Colonia nell’estate del prossimo anno. Fin d’ora invito cordialmente anche voi a questo grande appuntamento di fede e di testimonianza.

Anch’io, come voi, ho avuto vent’anni. Mi piaceva fare sport, sciare, recitare. Studiavo e lavoravo. Avevo desideri e preoccupazioni. In quegli anni ormai lontani, in tempi in cui la mia terra natale era ferita dalla guerra e poi dal regime totalitario, cercavo il senso da dare alla mia vita. L’ho trovato nella sequela del Signore Gesù.

4. La giovinezza è il momento in cui anche tu, caro ragazzo, cara ragazza, ti domandi che cosa fare della tua esistenza, come contribuire a rendere il mondo un po’ migliore, come promuovere la giustizia e costruire la pace.

Ecco il secondo invito che ti rivolgo: "Ascolta!". Non ti stancare di allenarti alla disciplina difficile dell’ascolto. Ascolta la voce del Signore che ti parla attraverso gli avvenimenti della vita quotidiana, attraverso le gioie e le sofferenze che l’accompagnano, le persone che ti stanno accanto, la voce della coscienza assetata di verità, di felicità, di bontà e di bellezza.

Se saprai aprire il cuore e la mente con disponibilità, scoprirai "la tua vocazione", quel progetto cioè che da sempre Iddio, nel suo amore, ha pensato per te.

5. E potrai costituire una famiglia, fondata sul matrimonio quale patto d’amore tra un uomo e una donna che si impegnano ad una comunione di vita stabile e fedele. Potrai affermare con la tua testimonianza personale che, pur tra tutte le difficoltà e gli ostacoli, è possibile vivere in pienezza il matrimonio cristiano come esperienza piena di senso e come "buona notizia" per tutte le famiglie.

Potrai essere, se questa è la tua chiamata, sacerdote, religioso o religiosa, donando con cuore indiviso la tua vita a Cristo, e alla Chiesa e divenendo così segno della presenza amorevole di Dio nel mondo di oggi. Potrai essere, come tanti prima di te, apostolo intrepido e instancabile, vigilante nella preghiera, lieto ed accogliente nel servizio della comunità.

Sì, anche tu potresti essere uno di questi! So bene che di fronte a una tale proposta ti senti esitante. Ma ti dico: non avere paura! Iddio non si lascia vincere in generosità! Dopo quasi sessant’anni di sacerdozio, sono contento di rendere qui, davanti a tutti voi, la mia testimonianza: è bello potersi spendere fino alla fine per la causa del Regno di Dio!

6. C’è ancora un terzo invito: giovane della Svizzera, "Mettiti in cammino!". Non ti accontentare di discutere; non aspettare per fare il bene le occasioni che forse non verranno mai. E’ giunto il tempo dell’azione!

Agli inizi di questo terzo millennio, anche voi, giovani, siete chiamati a proclamare il messaggio del Vangelo con la testimonianza della vita. La Chiesa ha bisogno delle vostre energie, del vostro entusiasmo, dei vostri ideali giovanili per far sì che il Vangelo permei il tessuto della società e susciti una civiltà di giustizia autentica e di amore senza discriminazioni. Ora più che mai, in un mondo spesso senza luce e senza il coraggio di nobili ideali, non è tempo di vergognarsi del Vangelo (cfr Rm 1,16). E’ tempo piuttosto di predicarlo dai tetti (cfr Mt 10,27).

Il Papa, i vostri Vescovi, l’intera comunità cristiana contano sul vostro impegno, sulla vostra generosità e vi seguono con fiducia e speranza: giovani della Svizzera mettetevi in cammino! Il Signore cammina con voi.

Abbiate nelle mani la Croce di Cristo. Sulle labbra le parole della Vita. Nel cuore la grazia salvifica del Signore risorto!

Steh auf! Lève-toi! Alzati! Sto se! E’ Cristo che vi parla. Ascoltatelo!

[00919-01.02] [Testo originale: Plurilingue]

Al termine dell’Incontro con i Giovani, il Papa fa ritorno alla Residenza Viktoriaheim.

[B0284-XX.03]