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MESSAGGIO DEL PRESIDENTE DEL PONTIFICIO CONSIGLIO PER IL DIALOGO INTERRELIGIOSO AI MUSULMANI PER LA FINE DEL RAMADAN, 17.11.2003


MESSAGGIO DEL PRESIDENTE DEL PONTIFICIO CONSIGLIO PER IL DIALOGO INTERRELIGIOSO AI MUSULMANI PER LA FINE DEL RAMADAN

TESTO ORIGINALE IN LINGUA FRANCESE

TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

In occasione della fine del mese del Ramadan (‘Id al-Fitr, 1424 A.H. / 2003 A.D.) il Pontificio Consiglio per il Dialogo Interreligioso formula un messaggio augurale ai Musulmani, dal tema: "Costruire oggi la pace".

Questo il testo del Messaggio, a firma del Presidente del Pontificio Consiglio, S.E. Mons. Michael L. Fitzgerald:

TESTO ORIGINALE IN LINGUA FRANCESE

Construire la paix aujourd’hui

Chers amis musulmans,

1. Le temps du Ramadan arrive à nouveau. Il m’est agréable de vous saluer en cette occasion et de vous offrir mes meilleurs souhaits. Durant ce mois particulier, le repas communautaire, l’iftâr, qui rompt le jeûne à la fin du jour, réunit les membres de la famille et les amis dans une ambiance joyeuse. Bien souvent, les personnes d’autres religions sont invitées à prendre part à ce moment de convivialité et des chrétiens ont pris l’habitude d’organiser un iftâr pour leurs amis musulmans.

De tels signes d’amitié sont appréciables, particulièrement en ce temps où il y a tant de troubles et de tensions dans le monde. Aussi, est-ce dans ce même esprit de fraternité que j’étends mes salutations et celles du Conseil Pontifical pour le Dialogue Interreligieux à tous les musulmans du monde entier, en particulier à l’occasion de l’‘Id al-Fitr, la fête qui clôt le mois de Ramadan.

2. Comme il est de coutume avec ce message annuel, je voudrais partager avec vous quelques réflexions et il me semble approprié de centrer celles-ci sur la nécessité de construire la paix. Mon point de départ est une lettre que le pape Jean XXIII adressait à toutes les personnes de bonne volonté, il y a quarante ans, en 1963. Cette lettre, intitulée Pacem in Terris, «Paix sur la terre», propose de considérer la paix comme un édifice reposant sur quatre piliers : la vérité, la justice, l’amour et la liberté. Chacune de ces valeurs doit être présente pour qu’il y ait des relations bonnes et harmonieuses entre les peuples et entre les nations.

3. La vérité vient en premier. Elle inclut la reconnaissance de ce que les êtres humains ne sont pas leurs propres maîtres, mais sont appelés à réaliser la volonté de Dieu, le Créateur de tous, qui est la Vérité absolue. Dans les relations humaines, la vérité implique la sincérité ; celle-ci est essentielle à la confiance mutuelle et à un fructueux dialogue conduisant à la paix. La vérité, de plus, amène chaque individu à connaître ses propres droits, mais aussi, ses devoirs envers les autres.

4. Cependant, la paix ne peut pas exister sans la justice, le respect pour la dignité et les droits de chaque personne humaine. Ce sont les injustices dans les relations individuelles, sociales et internationales, qui provoquent tant de troubles dans notre monde d’aujourd'hui et entraînent des violences.

5. La justice doit, néanmoins, être tempérée par l’amour. Celui-ci implique la capacité de reconnaître que nous appartenons tous à une seule famille humaine, et donc de voir nos semblables comme nos frères et nos sœurs. Il donne une aptitude à prendre part, à la fois, aux joies et aux peines. Il fait sentir aux personnes les besoins des autres comme s’ils étaient les leurs et cette empathie les pousse à partager avec les autres leurs propres dons, non seulement les choses matérielles mais aussi les valeurs intellectuelles et spirituelles. L’amour, de même, tient compte des faiblesses et ainsi il rend capable de pardonner. Le pardon est essentiel pour reconstruire la paix après un conflit, car il offre la possibilité d’un recommencement, sur de nouveaux fondements, d’une relation restaurée.

6. Tout cela suppose la liberté, une caractéristique essentielle de la personne humaine. La liberté permet aux personnes d’agir selon la raison et d’assumer la responsabilité pour leurs propres actions. En fait, chacun de nous est responsable devant Dieu pour notre contribution à la société.

7. A ces quatre piliers, je serais porté à en ajouter un cinquième, à savoir la prière. Car, en tant qu’êtres humains, nous sommes conscients de notre faiblesse. Nous découvrons combien il est difficile d’être fidèles à ces idéaux. Nous avons besoin de l’aide de Dieu et pour cela, nous devons l’implorer humblement. Citons ici quelques paroles du pape Jean-Paul II :

«Si la paix est un don de Dieu et a sa source en lui, où est-il possible de la chercher et comment pouvons-nous la construire si ce n’est dans un rapport intime et profond avec lui ? Bâtir la paix dans l’ordre, dans la justice et dans la liberté requiert donc l’engagement prioritaire de la prière, qui est ouverture, écoute, dialogue et en dernier ressort union avec Dieu, source originelle de la paix véritable ». (Discours pour la Journée de la prière pour la Paix, Assise, 24 janvier 2002).

Le pape poursuit en disant que la prière n’est pas une forme d’évasion. Au contraire, elle nous permet d’affronter la réalité avec une force qui vient de Dieu.

8. Le mois de Ramadan n’est pas seulement un temps de jeûne, mais aussi une période de prière intense. Et je veux vous assurer, mes amis musulmans, que nous sommes unis avec vous dans la prière au Dieu tout-puissant et miséricordieux. Puisse-t-Il bénir chacun de vous et tous les membres de vos familles ! Puisse cette bénédiction être source de réconfort en particulier pour ceux qui ont souffert ou qui souffrent toujours à cause des conflits armés ! Puisse le Dieu de bonté nous donner la force d’être de vrais constructeurs de paix !

Avec mes meilleurs vœux pour une Sainte Fête, ‘Id mubârak.

Mgr Michael L. Fitzgerald

Président

[01796-03.03[Texte original: Français]

TRADUZIONE IN LINGUA INGLESE

Constructing Peace Today

Dear Muslim Friends,

1. The time of Ramadan comes round again, and it is my pleasure to greet you on this occasion and to offer you my very best wishes. During this special month the communal meal, iftâr, which breaks the fast at the end of the day, brings family members and friends together in an atmosphere of joy. Quite often people of other religions are invited to share in this moment of conviviality, and there is a growing custom of Christians organizing an iftâr for their Muslim friends. Such signs of friendship are appreciable, especially at this time when there is so much unrest and tension in the world. It is in this spirit of fraternity that I extend my greetings and those of the Pontifical Council for Interreligious Dialogue to all Muslims throughout the world, in particular on the occasion of ‘Id al-Fitr, the Feast which concludes the month of Ramadan.

2. As has become customary with this annual message, I should like to share with you some reflections, and it would seem appropriate to centre these on the need to construct peace. My starting point is a letter which Pope John XXIII addressed to all people of good will forty years ago, in 1963. In this letter, entitled Pacem in Terris, Peace on Earth, it was suggested that peace is an edifice resting on four pillars: Truth, Justice, Love and Freedom. Each of these values has to be present if there are to be good and harmonious relations between peoples and between nations.

3. Truth is the first pillar, for it includes the recognition that human beings are not their own masters, but are called to fulfil the will of God, the Creator of all, who is the Absolute Truth. In human relations truth implies sincerity, essential to mutual confidence and fruitful dialogue leading to peace. Truth moreover brings each individual to acknowledge his or her own rights, but also to recognize his or her own duties towards others.

4. Yet peace cannot exist without justice, respect for the dignity and rights of each human person. It is the lack of justice, in individual, social and international relations, that causes so much unrest in our world today, and brings about violence.

5. Justice must nevertheless be tempered by love. This implies the ability to recognize that we all belong to one human family, and so to see our fellow human beings as our brothers and sisters. It gives the capacity to share in both sorrows and joys. It makes people feel the needs of others as if they were one’s own, and this empathy leads them to share their own gifts with others, not only material goods but also the values of mind and spirit. Love also makes allowances for weakness, and so includes the ability to forgive. This forgiveness is essential to the restoration of peace when conflict has broken out, for it opens up the possibility of beginning again, on a new basis, in a restored relationship.

6. All this supposes freedom, an essential characteristic of the human person. For freedom allows people to act according to reason and to assume responsibility for their own actions. Indeed each of us is responsible before God for our contribution to society.

7. To these four pillars I would be inclined to add a fifth, namely prayer. For we know that, as human beings, we are weak. We find it hard to live up to these ideals. We need God’s help, and this we have to implore humbly. Let me quote here some words of Pope John Paul II:

If peace is God’s gift and has its source in him, where are we to seek it and how can we build it, if not in a deep and intimate relationship with God? To build the peace of order, justice and freedom requires, therefore, a priority commitment to prayer, which is openness, listening, dialogue and finally union with God, the prime wellspring of true peace.

(Address on the Day of Prayer for Peace, Assisi, 24 January 2002)

The Pope went on to say that prayer is not a form of escapism. On the contrary, it allows us to face up to reality with a strength which comes from God.

8. The month of Ramadan is not only a time of fasting, but also a period of intense prayer. I wish to assure you, my Muslim friends, that we are united with you in prayer to the Almighty and Merciful God. May He bless each one of you and all the members of your families. May this blessing be a source of comfort in particular for those who have suffered, or who are still suffering, on account of armed conflict. May the Good God give all of us the strength to be true constructors of peace.

With best wishes for a Blessed Feast, ‘Id mubârak.

Archbishop Michael L. Fitzgerald

President

[01796-02.01] [Original text: French]

TRADUZIONE IN LINGUA ITALIANA

Costruire oggi la pace

Cari amici musulmani,

1. E’ di nuovo giunto il tempo del Ramadan. In quest’occasione sono lieto di congratularmi con voi e di offrirvi i miei migliori auguri. Durante questo mese speciale il pasto comune, iftâr, che interrompe il digiuno al termine della giornata, riunisce i membri della famiglia e gli amici in un’atmosfera di gioia. Spesso alcune persone di altre religioni sono invitate a condividere questo momento di convivialità, e si sta allargando la consuetudine di cristiani che organizzano un iftâr per i propri amici musulmani. Questi segni di amicizia sono apprezzabili, specialmente in questo tempo in cui vi sono tante inquietudini e tensioni nel mondo. Ed è in questo spirito di fraternità che presento i miei auguri personali e dell’intero Pontificio Consiglio per il Dialogo Interreligioso a tutti i musulmani nel mondo, in particolare in occasione del ‘Id al-Fitr, la Festa che conclude il mese di Ramadan.

2. Come è abituale con questo messaggio annuale, desidero condividere con voi alcune riflessioni. Mi sembra appropriato che esse si incentrino sulla necessità di costruire la pace. Il mio punto di partenza è una lettera che il Papa Giovanni XXIII indirizzò a tutte le persone di buona volontà 40 anni fa, nel 1963. Questa lettera, intitolata Pacem in Terris, "Pace sulla Terra", propone di considerare la pace come un edificio che poggia su quattro pilastri: Verità, Giustizia, Amore e Libertà. Ciascuno di questi valori deve essere presente perché vi siano buone ed armoniose relazioni fra popoli e nazioni.

3. La verità è il primo pilastro, perché include il riconoscere che gli esseri umani non sono padroni di se stessi, ma sono chiamati a compiere la volontà di Dio, Creatore di tutti, il quale è la Verità Assoluta. Nelle relazioni umane la verità implica la sincerità, essenziale per la reciproca fiducia ed un dialogo fruttuoso che porti alla pace. La verità, inoltre, conduce ognuno a riconoscere i propri diritti, ma anche i propri doveri verso gli altri.

4. Inoltre la pace non può esistere senza la giustizia, il rispetto per la dignità e i diritti di ogni persona. E’ la mancanza di giustizia nelle relazioni personali, sociali e internazionali, che causa tanta inquietudine nel mondo d’oggi e conduce alla violenza.

5. La giustizia, tuttavia, deve essere temperata dall’amore. Ciò implica la capacità di riconoscere che apparteniamo tutti ad un’unica famiglia umana, e così vedere i nostri simili come nostri fratelli e sorelle. Questo conferisce la disponibilità alla condivisione sia della gioia che del dolore. Rende le persone sensibili alle necessità degli altri come se fossero le proprie, e questa empatia le porta a condividere con gli altri i propri doni, non solo i beni materiali ma anche i valori intellettuali e spirituali. L’amore, inoltre, sa comprendere la debolezza, e rende capaci, così, di perdonare.

Il perdono è essenziale per ricostruire la pace dopo un conflitto, perché apre la possibilità di ricominciare, su nuove basi, una relazione ricostituita.

6. Tutto questo presuppone la libertà, una caratteristica essenziale della persona. La libertà infatti permette alle persone di agire secondo la ragione e di assumere la responsabilità delle proprie azioni. Di fatto ciascuno di noi è responsabile davanti a Dio del proprio contributo verso la società.

7. A questi quattro pilastri sarei incline ad aggiungerne un quinto, cioè la preghiera. Infatti, in quanto esseri umani, siamo coscienti della nostra debolezza. Scopriamo quanto sia difficile essere fedeli a questi ideali. Abbiamo bisogno dell’aiuto di Dio, e per questo dobbiamo umilmente implorarlo. Vorrei qui citare alcune parole del Papa Giovanni Paolo II:

"Se la pace è dono di Dio ed ha in Lui la sua sorgente, dove è possibile cercarla e come possiamo costruirla se non in un rapporto intimo e profondo con Lui? Edificare la pace nell’ordine, nella giustizia e nella libertà richiede, pertanto, l’impegno prioritario della preghiera, che è apertura, ascolto, dialogo e ultimamente unione con Dio, fonte originaria della pace vera".

(Discorso alla Giornata Mondiale di Preghiera per la Pace ad Assisi, 24 gennaio 2002).

Il Papa proseguiva poi dicendo che la preghiera non è una forma di fuga. Al contrario, essa ci permette di affrontare la realtà con la forza che proviene da Dio.

8. Il mese di Ramadan non è solo un tempo di digiuno, ma anche un periodo di intensa preghiera. Desidero assicurarvi, cari amici musulmani, che vi siamo vicini nella preghiera a Dio Onnipotente e Misericordioso. Possa Egli benedire ciascuno di voi e tutti i membri delle vostre famiglie. Possa questa benedizione essere sorgente di conforto in particolare per coloro che hanno sofferto o che ancora soffrono a causa di conflitti armati. Possa il Dio della bontà dare a tutti noi la forza di essere veri costruttori di pace.

Con i migliori auguri per una Festa Benedetta, ‘Id mubârak.

Arcivescovo Michael L. Fitzgerald

Presidente

[01796-01.01] [Testo originale: Francese]

[B0579-XX.01]