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LE LETTERE CREDENZIALI DEGLI AMBASCIATORI DI: BIELORUSSIA, NIGER, SVEZIA, THAILANDIA, BENIN, SUDAN, ISLANDA E GIORDANIA, 17.05.2002


LE LETTERE CREDENZIALI DEGLI AMBASCIATORI DI: BIELORUSSIA, NIGER, SVEZIA, THAILANDIA, BENIN, SUDAN, ISLANDA E GIORDANIA

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DI BIELORUSSIA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR VLADIMIR R. KOROLEV

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DEL NIGER PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR AMADOU TOURÉ

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DI SVEZIA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR FREDRIK VAHLQUIST

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DI THAILANDIA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR JULLAPONG NONSRICHAI

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DEL BENIN PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR EULOGE HINVI

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DEL SUDAN PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR ABDELBASIT BADAWI ALI ELSANOSI

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE D’ISLANDA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR HÖRĐUR H. BJARNASON

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DI GIORDANIA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. LA SIGNORA DINA KAWAR

Alle ore 11 di questa mattina, nella Sala Clementina del Palazzo Apostolico Vaticano, il Santo Padre ha ricevuto in Udienza, in occasione della presentazione delle Lettere Credenziali le Loro Eccellenze i Signori Ambasciatori di: Bielorussia, Niger, Svezia, Thailandia, Benin, Sudan, Islanda e Giordania.

Di seguito pubblichiamo i discorsi consegnati dal Papa agli Ambasciatori degli Stati sopra enunciati, nonché i cenni biografici essenziali di ciascuno:

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DI BIELORUSSIA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR VLADIMIR R. KOROLEV

Monsieur l’Ambassadeur,

1. Je suis heureux d’accueillir Votre Excellence en cette circonstance solennelle de la présentation des Lettres qui L’accréditent comme premier Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Bélarus près le Saint-Siège.

En vous remerciant de vos aimables paroles, qui traduisent l’esprit dans lequel vous souhaitez commencer votre mission, je vous saurais gré de transmettre à Son Excellence Monsieur Alexandre Loukachenko, Président de la République du Bélarus, mes courtoises salutations, et d’assurer le peuple biélorusse de mes vœux les plus chers pour son harmonieux développement humain et spirituel.

2. Dans votre intervention, vous avez souligné que l’étape franchie aujourd’hui est un pas marquant dans le développement des relations entre le Saint-Siège et votre pays, et le signe que les Autorités et toute la population biélorusses souhaitent affermir à la fois la cohésion sociale du pays et son rôle dans l’ensemble du continent européen et dans le concert des nations. C’est aussi une expression évidente de la volonté des peuples qui, dans la vie internationale, veulent s’ouvrir aux autres par le dialogue et l’accueil, dans le respect des cultures et des traditions spécifiques.

3. Vous évoquez la coexistence de confessions religieuses différentes au sein de la Nation comme une caractéristique et une richesse du Bélarus. Cette réalité est le fruit de l’histoire de votre pays et elle appartient aujourd’hui encore à sa culture. Elle s’enracine dans le droit à la liberté religieuse, droit inaliénable de tout être humain qui fait partie des droits les plus fondamentaux, car il est en relation directe avec la liberté de conscience. Il importe que partout il soit reconnu par la société civile et garanti par l’État. Une telle démarche est tout à l’honneur des pays qui y sont attentifs. Pour sa part, l’Église catholique est très attachée, vous le savez, à la sauvegarde de cette liberté qui doit toujours pouvoir trouver sa place dans le cadre des lois et des pratiques d’un pays. Je me réjouis de savoir que le Bélarus est particulièrement soucieux de cet aspect de la vie des personnes et des groupes humains, et que les catholiques y jouissent librement de ce droit, qui leur permet de prendre la part qui leur revient dans la vie du pays et d’apporter ainsi leur pierre à la construction de la société, en collaboration avec tous leurs compatriotes.

4. L’Église catholique a une mission essentiellement spirituelle : permettre à l’Évangile d’être annoncé à tous les hommes, afin que, imprégnant profondément leur vie et leur culture, ils mènent une vie personnelle et collective conforme aux valeurs évangéliques, en vue du bien commun. L’Église n’entend pas se substituer aux Autorités légitimes et elle ne souhaite pas que ses fidèles se situent à l’écart de la société, comme s’ils lui étaient étrangers, mais au contraire elle désire que, nourris et renouvelés par la Parole de vie, ils demeurent toujours des membres actifs de la vie de la Nation. La réorganisation des diocèses de votre pays, voulue par le Saint-Siège et accomplie il y a plusieurs années dans le souci pastoral de ses fidèles, est aussi au service de cette insertion de l’Église dans la vie de la Nation. Dans cet esprit, je me réjouis de l’ouverture récente d’un deuxième séminaire, à Pinsk, pour former les prêtres issus de ce peuple et imprégnés de sa culture. C’est un signe évident de la fécondité spirituelle de la terre biélorusse. Je sais également que l’action des catholiques, notamment dans le domaine social et dans l’assistance aux plus déshérités, est appréciée par les Autorités comme une participation effective au développement du pays. Je souhaite à cet égard que toutes les instances concernées continuent à garantir le travail de la communauté ecclésiale et des institutions catholiques, qui sont au service de tous, afin de permettre à l’Église catholique d’exercer toujours davantage sa mission spirituelle dans votre pays.

5. Je suis heureux, Monsieur l’Ambassadeur, de pouvoir, par votre intermédiaire, saluer les fidèles catholiques du Bélarus. Je rends grâce à Dieu pour leur courageuse fidélité dans les moments difficiles et douloureux du passé, les invitant à utiliser leur liberté retrouvée pour une intensification renouvelée des relations entre les communautés ecclésiales et pour le service de tous. Je connais les efforts des pasteurs pour enraciner toujours plus profondément la foi dans des communautés vivantes, grâce à la liturgie célébrée dans la langue nationale, grâce aussi à une volonté de formation doctrinale et spirituelle des fidèles. Je remercie les prêtres, les religieux et les religieuses, qui consacrent généreusement leur vie pour leurs frères, et j’assure tous les fidèles laïcs de ma proximité spirituelle dans la prière. Je les invite à être pour tous de vrais témoins de l’amour du Christ, afin que soit connue par tout homme la richesse de la miséricorde de Dieu.

6. Au moment où vous inaugurez votre mission de représentation auprès du Saint-Siège, recevez, Monsieur l’Ambassadeur, mes vœux les meilleurs pour son heureux accomplissement. Je vous assure que vous trouverez toujours auprès de mes collaborateurs un accueil attentif et une compréhension cordiale afin de vous aider dans votre noble fonction.

Sur Votre Excellence, sur sa famille, sur ses collaborateurs et sur le peuple biélorusse tout entier, j’invoque l’abondance des Bénédictions du Seigneur.

 S.E. il Signor Vladimir R. Korolev
Ambasciatore di Bielorussia presso la Santa Sede
È nato il 22 ottobre 1948 a Minsk.
È sposato ed ha due figli.
È laureato in Pedagogia (Minsk - 1971).
Ha ricoperto i seguenti incarichi: Funzionario dell’Ufficio per il Turismo Internazionale Giovanile (1973-1982); Segretario di Ambasciata presso il Ministero degli Esteri (1982-1991); Segretario dell’Ambasciata di Bielorussia in Austria e presso le Organizzazioni Internazionali a Vienna (1991-1994); Capo del Protocollo del Ministero degli Esteri (1994-1996); Capo del Protocollo della Presidenza della Repubblica (1996-2000).
Dal 2000 è Ambasciatore in Svizzera, ove risiede.
* S.E. il Sig. Korolev è il primo Ambasciatore della Repubblica di Bielorussia presso la Santa Sede.

[00785-03.02] [Texte original: Français]

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DEL NIGER PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR AMADOU TOURÉ

Monsieur l'Ambassadeur,

1. Il m'est agréable d'accueillir Votre Excellence à l'occasion de la présentation des Lettres qui L'accréditent comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Niger auprès du Saint-Siège.

Je vous remercie des aimables paroles que vous m'avez adressées ainsi que des salutations que vous m'avez transmises de la part de Son Excellence M. Tandja Mamadou, Président de la République du Niger. Je vous saurais gré de lui faire parvenir en retour, ainsi qu'au peuple nigérien, les vœux cordiaux de bonheur et de prospérité que je forme pour tous.

2. Je suis particulièrement sensible à votre attention à l’égard des engagements humanitaires de l’Église dans votre pays. Il faut souhaiter que les efforts accomplis par les différentes composantes du peuple nigérien contribuent au développement global, qui ne peut se limiter à un mieux-être matériel, mais qui doit conduire à un véritable épanouissement des personnes dans leur dimension humaine et spirituelle, ainsi qu’à des progrès dans la vie sociale. Il revient en premier lieu aux acteurs locaux de la vie politique, sociale et économique de s’engager avec une générosité et une probité toujours plus grandes — car tout engagement public est un service de son peuple — dans la promotion d’initiatives qui permettront à tous les habitants d’être des protagonistes de la construction nationale et de profiter équitablement des bienfaits du développement. Beaucoup d’habitants du pays vivent dans des conditions de pauvreté extrême, causées en particulier par la pénurie alimentaire et le déficit céréalier. Je souhaite vivement que la communauté internationale poursuive et intensifie son soutien pour venir en aide aux populations et pour réduire la dette du pays, afin de donner une espérance nouvelle aux générations de demain. Personne ne peut se désolidariser de ceux qui manquent du nécessaire pour vivre et qui sont, de ce fait, blessés dans leur dignité. On sait aussi qu’une telle situation de détresse ne peut à long terme qu’engendrer des conflits locaux ou régionaux.

3. La lutte contre la pauvreté sous toutes ses formes passe aussi, vous le savez, par l’éradication du fléau de l’analphabétisme. L’éducation, qui est un droit fondamental de l’homme et de la femme, ne peut que favoriser la croissance humaine et morale d’une nation et son édification sociale, offrant aux jeunes générations la possibilité de s’engager dans la transformation de la société et dans la mise en pratique des valeurs universelles telles que la solidarité, le sens du bien commun, le respect de la vie humaine et l’accueil de l’étranger. Dans cet esprit, l’implantation de structures d’enseignement toujours plus adaptées est nécessaire à la formation intellectuelle, humaine, spirituelle, morale et civique des personnes. Par ses œuvres d’éducation, l’Église catholique est toujours disposée à mettre ses institutions et son expérience au service d’un tel projet de promotion intégrale des personnes et de construction sociale, selon l’esprit qui la caractérise et les valeurs dont elle est porteuse. Pour réaliser cette tâche importante, la confiance des Autorités civiles lui est précieuse.

4. Vous soulignez, Monsieur l’Ambassadeur, le rôle croissant joué par le Saint-Siège dans la résolution et la gestion des conflits dans le monde. L’Église souhaite prendre sa part à l’affermissement de l’unité et de la fraternité entre les personnes et entre les peuples, dans le respect des richesses humaines, spirituelles et culturelles propres à chacun. En collaboration avec les autres composantes de la nation, elle désire s’engager à tout mettre en œuvre pour que les Nigériens puissent vivre dans la paix, fruit de la justice, de l’équité et du respect des droits de l’homme, parmi lesquels le droit à la liberté religieuse qui en constitue un aspect fondamental inscrit dans la Constitution de votre pays.

Dans le contexte actuel où de nombreux conflits continuent à ensanglanter le Continent africain, les religions ont le devoir de participer à l’établissement d’une paix juste et durable. Comme cela a été souligné lors de la rencontre d’Assise le 24 janvier dernier, elles sont appelées à collaborer entre elles, s’attachant à éradiquer les causes sociales et culturelles qui conduisent à la violence, au mépris de l’autre et à la désagrégation des solidarités humaines. En s’unissant pour enseigner la dignité de la personne et en éveillant les consciences au sens de la fraternité humaine, les religions créent des ponts entre les hommes et apportent ainsi un précieux service au développement des peuples. Je souhaite que les relations de connaissance et d’amitié sincère qui existent au Niger entre chrétiens et musulmans entretiennent un esprit de compréhension mutuelle, pour dissiper les peurs et pour favoriser la rencontre sincère entre les personnes.

5. C’est dans cet esprit de dialogue avec toutes les forces vives du pays, sans distinction, que l’Église catholique au Niger entend collaborer fraternellement et loyalement à la construction d’une nation où chacun pourra bénéficier des fruits de la croissance, avec une attention spéciale envers les plus pauvres. Je me réjouis que la communauté catholique, quoique numériquement minoritaire, soit reconnue et appréciée par les responsables de la vie civile et par le peuple nigérien. Permettez-moi, Monsieur l’Ambassadeur, de saluer bien chaleureusement par votre intermédiaire les Évêques et les catholiques présents dans votre noble pays. Désireuse, à la suite du Christ, de se mettre au service de tous dans des domaines aussi divers que la santé, l’éducation, l’action sociale et caritative, l’Église catholique souhaite ardemment apporter, par des moyens qui renforcent et promeuvent la solidarité, une contribution spécifique et déterminante à une véritable culture de la paix (cf. Ecclesia in Africa, n. 138).

6. Monsieur l'Ambassadeur, alors que commence officiellement votre mission auprès du Siège apostolique, je vous offre mes vœux cordiaux pour la noble tâche qui vous attend. Soyez assuré que vous trouverez ici, auprès de mes collaborateurs, l'accueil attentif et compréhensif dont vous pourrez avoir besoin.

Sur Votre Excellence, sur les responsables de la nation et sur le peuple nigérien tout entier, j'invoque de grand cœur l'abondance des Bénédictions du Tout-Puissant.

 S.E. il Signor Amadou Touré
Ambasciatore del Niger presso la Santa Sede
È nato il 12 giugno 1944 a Dori (Burkina).
È sposato ed ha cinque figli.
Ha compiuto studi superiori in Germania (Colonia, Francoforte) ed in Belgio (Gand), e si è specializzato in ingegneria informatica applicata alla medicina nucleare, negli Stati Uniti d’America (Houston).
Ha ricoperto, tra gli altri, i seguenti incarichi: Consigliere Speciale, incaricato delle Relazioni Esterne, del Primo Ministro (1991-1993); Esperto del Governo per questioni economiche e sociali (1995-1996); Presidente del Consiglio di Amministrazione della Compagnia Aerea Air Inter-Niger (1996-1998); Consigliere Speciale del Primo Ministro per le questioni europee (1998-2002).
È accreditato in Germania, ove risiede.

[00786-03.02] [Texte original: Français]

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DI SVEZIA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR FREDRIK VAHLQUIST

Mr Ambassador,

With great pleasure I welcome you to the Vatican and receive the Letters of Credence appointing you Ambassador Extraordinary and Plenipotentiary of Sweden to the Holy See. I am grateful for the kind greetings which you bring from His Majesty King Carl XVI Gustaf, and I would ask you to convey to His Majesty my heartfelt thanks and good wishes, which I extend as well to the Swedish Government and people, with the assurance of my prayers for the well-being of the nation.

My memories of Swedish hospitality have not faded since my visit in 1989, and I am pleased to recall the visit to the Vatican of His Majesty the King with Queen Silvia and Princess Victoria in 1999, on the occasion of the proclamation of Saint Bridget as Co-Patroness of Europe. Such visits undoubtedly helped to consolidate the cordial relations between Sweden and the Holy See which have deep historical roots and which will surely bear new fruit in the future.

I appreciate your remarks on building "a world in which co-operation, solidarity, respect for the individual and mutual understanding form the basis for attaining a just, peaceful, secure and humane international community"; for that is a goal which the Holy See shares with Sweden. At the turn of the new millennium, we witnessed as it were an extraordinary global acceleration of that quest for freedom which is one of the great dynamics of human history, and hopes were high that a new era of peace and stability might be possible. Yet events since then have shown that such a prospect will not be achieved without great wisdom and persevering effort. It is therefore all the more urgent that the international community should strive to build peace and stability on the basis of genuine justice and solidarity, not partisan interests or long-standing animosities. Otherwise, patterns of violence born of the world’s profound imbalances will continue indefinitely; and the dynamic of human hope rebels against such a prospect.

You have rightly spoken of basic values, values such as equality, freedom and tolerance. These are regarded as fundamental and are prized by all, very much so in your own country; and this is cause for great satisfaction. Yet, it is reasonable to ask what is the foundation of these values, and then we see that they derive from an understanding of the universality of human dignity. But we also see that in our world that universality is often ignored and even rejected. Herein is the contradiction which the Catholic Church seeks to point out and help peoples to overcome. For the danger is that, when these values are asserted and their foundation is denied, the values themselves are corrupted and run the risk of turning into their opposite. For example, when freedom is sundered from the universal truth of the human person, it sooner or later becomes a new kind of slavery, in which the law of the stronger will inevitably prevail.

We believe that all human beings are equal in dignity. This means that the weak – whatever form their weakness may take – are no less endowed with inalienable rights than are the strong. They may in fact find it more difficult to defend their rights or press their claims, but this does not change the basic truth that they are possessed of an equal dignity. Indeed, in the view of the Catholic Church, any society is to be judged ultimately on how well it protects its weakest members. This is an understanding drawn from the Bible itself, which insists that all human beings are created in the image of God (cf. Gen 1:26), an understanding deeply embedded in Swedish culture.

The seven hundredth anniversary of Saint Bridget provides a splendid occasion to focus more clearly upon the Christian heritage of Sweden, and to see that the values central to this heritage are also central to the new unity which Europe is striving to build. The search for a new European unity is complex, but it offers the hope of transcending the antagonisms of the past and breaking the cycle of relapse into violence; therefore it must be pursued. Yet if it is not based upon those fundamental values of which you speak, and if these are not in turn grounded upon a sense of the universality of human dignity, then it is likely that the search for European unity will prove disappointing. The Catholic community in your nation is small, but it too will continue to make a very positive contribution to the future that you have described as "just, peaceful, secure and humane".

Mr Ambassador, as you enter the diplomatic community accredited to the Holy See, I assure you that the offices of the Roman Curia will be ready to offer whatever assistance you may need in the performance of your high duties. May your mission serve to strengthen still further the bonds of understanding and cooperation between your nation and the Holy See. Upon you and the beloved people of Sweden I invoke the abundant blessings of Almighty God.

 S.E. il Signor Fredrik Vahlquist
Ambasciatore di Svezia presso la Santa Sede
È nato il 3 maggio1946.
È sposato ed ha tre figli.
Dopo il servizio militare nella Marina reale (1966-67), ha conseguito la laurea in Scienze Politiche all’Università di Lund (1971).
Entrato in carriera diplomatica nel 1971, è stato successivamente assegnato presso le Ambasciate a Parigi, New Delhi, Ankara, Harare, Bruxelles ed Helsinki.
Ha inoltre ricoperto gli incarichi di Consigliere diplomatico nell’ufficio del Primo Ministro a Stoccolma (1980-1982) e di Sottosegretario aggiunto presso il Ministero dell’Agricoltura, l’Alimentazione e la Pesca (1992-1996).
Risiede a Stoccolma.
L’Ambasciatore Vahlquist è anche Presidente del Comitato Svedese per la preparazione del Giubileo di Santa Brigida nel 2003; Vicepresidente della Fondazione S. Brigida e della Società Verner von Heidenstam; membro onorario della Lega Old Vadstena; membro del Pro Fide et Christianismo; membro dell’Istituto Svedese di Ricerca ad Istanbul e membro dell’Ordine di Jesus Syrak.
Ha curato pubblicazioni su S. Brigida.

[00787-02.02] [Original text: English]

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DI THAILANDIA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR JULLAPONG NONSRICHAI

Mr Ambassador,

It is a pleasure for me to accept the Letters of Credence by which you are appointed Ambassador Extraordinary and Plenipotentiary of the Kingdom of Thailand to the Holy See. I am especially grateful for the good wishes which you bring from His Majesty King Bhumibol Adulyadej and from the Government and people of your country. I gladly reciprocate with heartfelt prayers for the well-being and prosperity of the nation. Your presence recalls the long tradition of friendship, goodwill and cooperation between Thailand and the Holy See, made possible by the freedom-loving spirit of your people and their leaders since the Christian presence became established there in the seventeenth century. With esteem for that great tradition I welcome you today to the Vatican.

Thailand and the Holy See share many common views and objectives in the international forum; chief among which is love of peace, a desire to work for understanding and cooperation among the nations of the world, so that all peoples may be able to pursue in freedom and security their full human and spiritual development. Diplomacy has a fundamental role to play in reaching these goals. By helping to break down barriers of distrust and suspicion, by increasing mutual knowledge and by promoting the principle of respect for the dignity of every person, independently of ethnic, social or religious origin, diplomacy serves the cause of brotherhood and peace. This cause is not an easy one to serve. It is always exposed to danger, as witnessed to even recently by tensions and conflicts in various parts of the world. We must never give up the effort to sow the seeds of justice and solidarity, which are basic to constructive relations between countries and within each country.

Mr Ambassador, as the diplomatic representative of your country to the Holy See, you are aware that your mission is not defined by commercial, military or political interests. Rather, the Holy See's concerns are focused on the values which give meaning to people’s efforts to build a world in which our human and spiritual destiny can be achieved. In the service of this cause each people and nation has a duty and an opportunity to contribute its own special talent and cultural heritage. Thailand has a wealth of cultural and spiritual traditions to offer.

In this regard, the age-old Thai legacy of respect for religious freedom, which enshrines respect for the dignity of the human person in its most sacred dimension, is a value to be cherished and defended. This respect must survive and grow, so that Thailand may continue to represent a convincing voice raised in favour of harmony and peace in the international community. Because freedom of conscience and of religious belief and practice touch upon the innermost recesses of personality, they are the cornerstone of all other rights and freedoms.

Your Excellency has commented on the long-standing presence of the Catholic community in Thailand and noted the many contributions made by its members in various fields of service to the people. In this the Church is being true to her biblical vision of man, created in the image and likeness of God (cf. Gen 1:28), and therefore endowed with an inalienable dignity, the promotion of which ought to be the object of society’s efforts. The Church wishes to be a partner with all people of good will, especially the public authorities, in upholding the values which constitute and enhance this unique dignity.

Mr Ambassador, I wish you every happiness and success as you assume your responsibilities as your country's Representative to the Holy See, and I assure you of the cooperation of the various Offices of the Roman Curia. I prayerfully invoke abundant divine blessings upon you and all your fellow-citizens.

 S.E. il Signor Jullapong Nonsrichai
Ambasciatore di Thailandia presso la Santa Sede
È nato il 9 settembre 1951.
È sposato.
Ha compiuto studi universitari in Diritto a Bangkok ed ha conseguito un master in Diritto Internazionale all’Università di Ohio (U.S.A.).
In carriera diplomatica dal 1979, ha ricoperto i seguenti incarichi: Addetto (1979-1980) e Terzo Segretario (1980-1982) presso il Ministero degli Affari Esteri; Secondo Segretario di Ambasciata a Washington (1982-1987); Primo Segretario (1987-1989) e Capo di Dipartimento (1989-1990) presso il Ministero degli Affari Esteri; Ministro-Consigliere a Vienna (1990-1994); Vicedirettore Generale presso il Ministero degli Affari Esteri (1994-1998); Direttore Esecutivo dell’Ufficio per l’Economia ed il Commercio a Taipei (1998-2002).
È Ambasciatore di Thailandia in Svizzera, ove risiede.

[00788-02.02] [Original text: English]

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DEL BENIN PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR EULOGE HINVI

Monsieur l’Ambassadeur,

1. C’est avec joie que je souhaite la bienvenue à Votre Excellence à l’occasion de la présentation des Lettres qui L’accréditent comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Bénin près le Saint-Siège.

Je vous remercie des paroles courtoises que vous m’avez adressées, ainsi que des souhaits que vous m’avez transmis de la part de Son Excellence Monsieur Mathieu Kérékou, Président de la République du Bénin. Je vous saurais gré de lui faire parvenir en retour les vœux cordiaux que je forme pour sa personne et pour l’accomplissement de sa charge au service du peuple béninois. Je prie aussi le Tout-Puissant d’accorder à tous vos compatriotes de mener une vie paisible et digne, dans la concorde et dans l’unité.

2. Vous avez souligné, Monsieur l’Ambassadeur, la qualité des relations de collaboration qui unissent votre pays et le Saint-Siège. L’implantation et l’ouverture de la Nonciature apostolique à Cotonou en sont un signe tangible qui contribuera à resserrer ces liens de coopération et à leur donner un nouvel élan. Je me réjouis des efforts entrepris depuis plus de vingt ans par votre pays et par tous ses habitants; ils ouvrent la voie à une participation active de tous à la vie publique, dont le pluralisme et la diversité des composantes politiques, culturelles et religieuses sont des richesses pour le dynamisme national. Ayant conscience de la nécessité de concourir de manière responsable au bien commun, tous s’attacheront à édifier une société toujours plus soucieuse de justice, d’équité et de paix, invitant aussi ceux qui ont la charge de la res publica à œuvrer pour que chacun ait les moyens de subvenir à ses besoins.

3. La consolidation de l’état de droit et de la démocratie est une garantie de l’observance des libertés fondamentales de tous les citoyens. Elle constitue aussi pour toute société une base indispensable du développement global et du bonheur durable pour tous. Le contexte de la mondialisation rend encore plus évidente la nécessité de travailler au bien commun, favorisant ainsi la stabilité politique des pays et l’expansion économique d’une région ou d’un continent. Dans cet esprit, alors que l’Afrique de l’Ouest connaît encore aujourd’hui de nombreux foyers de tension et qu’elle lutte sans relâche contre la pauvreté qui alimente cette violence, votre pays est appelé à tenir un rôle actif dans le maintien des équilibres géopolitiques de la région. C’est par l’exemplarité et la probité de ses institutions, ainsi que par un dialogue constructif avec tous les protagonistes de la société civile, avec les acteurs des pays voisins et avec la communauté internationale, qu’une nation est vraiment en mesure de remplir efficacement sa mission.

4. Les différentes traditions religieuses présentes dans votre pays sont appelées à travailler ensemble, avec tous les Béninois, à la promotion du bien commun et à l’instauration d’un climat de paix, fait de confiance et d’estime réciproques. Lors de la Journée de prière pour la paix dans le monde qui s’est déroulée à Assise le 24 janvier dernier, j’ai eu l’occasion de rappeler qu’il est indispensable que les personnes et les communautés religieuses s’engagent à bâtir la paix et qu’elles «manifestent le rejet le plus net et le plus radical de la violence, de toute violence, à commencer par celle qui prétend se parer de religiosité, allant jusqu’à faire appel au nom très saint de Dieu pour offenser l’homme» (n. 4). Pour sa part, l’Église catholique est disposée à apporter sans cesse une contribution loyale et généreuse à la réalisation de ce noble dessein. Par son engagement dans les œuvres de santé, d’éducation ou de promotion sociale, dans la fidélité à sa mission de service, elle désire soutenir les hommes dans leur développement intégral et répandre la Bonne Nouvelle de l’Évangile qui annonce la paix, l’amour et la liberté pour tous. Elle porte une attention toute spéciale aux plus pauvres et aux enfants qui sont parfois les victimes innocentes de trafics inacceptables. De même, elle a le souci de poursuivre et d’intensifier le dialogue avec les autres communautés religieuses présentes sur le territoire national, pour unir les forces de tous les hommes de bonne volonté en vue de la croissance du pays et d’une plus grande paix sociale. Les communautés catholiques veulent participer quotidiennement aux efforts communs pour contribuer à l’épanouis- sement matériel et spirituel de tous, pour faire disparaître les causes de division et pour bâtir une société toujours plus unie et plus solidaire, s’attachant à éveiller les consciences et les cœurs au respect mutuel et à la responsabilité de tous dans la recherche du bien commun.

5. À travers votre personne, Monsieur l’Ambassadeur, je voudrais saluer cordialement les membres de la communauté catholique béninoise. Ma pensée se tourne vers un noble fils de votre nation, le Cardinal Bernardin Gantin, qui a récemment célébré le quatre-vingtième anniversaire de sa naissance. Après avoir accompli son ministère d’évêque au service de l’archidiocèse de Cotonou, il a été et demeure auprès du Successeur de Pierre une voix importante de l’Afrique, travaillant inlassablement pour ses frères et servant sans compter le Christ et son Église.

6. Au moment où vous commencez votre mission auprès du Saint-Siège, je vous offre mes meilleurs vœux. Soyez assuré que vous trouverez toujours ici un accueil attentif et une compréhension cordiale auprès de mes collaborateurs.

Sur votre Excellence, sur le peuple béninois et sur ses dirigeants, j’invoque de grand cœur l’abondance des bénédictions divines.

 S.E. il Signor Euloge Hinvi
Ambasciatore del Benin presso la Santa Sede
È nato l’11 marzo 1952.
È sposato ed ha quattro figli.
Ha conseguito la laurea in Scienze Giuridiche e Politiche (1975) e la specializzazione in Diplomazia (1982).
Ha ricoperto i seguenti incarichi: Capo Servizio presso il Ministero degli Affari Esteri (1982-1986); Capo del Protocollo della Presidenza della Repubblica (1986-1991); Direttore di Dipartimento presso il Ministero degli Affari Esteri (1991-1994); Ministro Consigliere a Bruxelles (1994-1999); Ministro Consigliere a Parigi (1999-2001).
È Ambasciatore residente in Belgio e presso le Comunità Europee.

[00789-03.02] [Texte original: Français]

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DEL SUDAN PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR ABDELBASIT BADAWI ALI ELSANOSI

Monsieur l’Ambassadeur,

1. C’est avec plaisir que j’accueille Votre Excellence à l’occasion de la présentation des Lettres qui L’accréditent comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Soudan près le Saint-Siège.

Les paroles que vous m’avez adressées, et dont je vous remercie vivement, montrent que les Autorités de votre pays ont le souci du développement de relations d’estime et de collaboration entre le Soudan et le Siège apostolique, pour une action diplomatique toujours plus féconde. Je vous saurais gré de présenter à Son Excellence Monsieur le Président Omar Hassan Al-Bachir, dont vous m’avez transmis les souhaits courtois, les vœux que je forme en retour pour sa personne, ainsi que pour l’accomplissement de sa haute charge au service de la Nation. Par votre intermédiaire, je souhaite aussi adresser mes cordiales salutations à tous les habitants du Soudan, priant le Très-Haut de leur donner les énergies nécessaires pour édifier dans la concorde et dans l’unité une société toujours plus pacifique et plus fraternelle.

2. En évoquant la tragédie qui continue de meurtrir la Terre sainte, vous précisez, Monsieur l’Ambassadeur, que toute nation désirant s’engager de manière responsable sur la voie du progrès et du développement doit travailler sans relâche à l’avènement d’une paix durable fondée sur la justice et le pardon. Lors de la rencontre de prière à Assise le 24 janvier dernier, en présence des responsables des grandes religions du monde, j’ai rappelé que l’engagement pour la justice et la disposition au pardon sont les indispensables «piliers» de l’édification d’une paix durable.  Il est nécessaire en effet que les nations fassent œuvre de justice, dans le respect de la dignité des personnes et des peuples; cela suppose que tout membre de la communauté nationale ait conscience de ses droits et de ses devoirs, et que ceux qui sont chargés du bien commun aient le souci de distribuer les profits et les charges entre les individus et entre les collectivités. Un tel engagement doit s’accompagner d’une réelle volonté de travailler à la réconciliation des communautés nationales et de s’ouvrir au pardon, seule attitude capable de guérir les cœurs et de rétablir en profondeur des rapports humains perturbés.

Alors que votre pays cherche aujourd’hui des solutions concrètes et adaptées pour sortir de la spirale de la violence qui éprouve si durement les populations civiles et leurs biens, j’exprime le vif désir de voir tous les habitants trouver ensemble le chemin d’une collaboration loyale et responsable, pour contribuer à la cessation définitive des conflits qui plongent depuis tant d’années le pays dans la misère. La modernisation progressive de l’économie, des institutions et des modes de vie va de pair avec un dialogue de paix constructif et un engagement sérieux à déposer les armes. Ce sont là des éléments qui ouvriront la voie à l’avènement d’une société réconciliée et solidaire.

3. Dans cette perspective, il est souhaitable de travailler toujours plus à la compréhension et au respect mutuels entre tous, qui passent nécessairement par le respect du droit à l’existence et à l’identité des minorités présentes à l’intérieur d’un pays; cela constitue un signe clair d’une société qui sait intégrer les richesses culturelles qui la composent et favoriser la participation de tous à la vie politique, économique et sociale du pays. Dans le même temps, il importe que les personnes rejettent toute discrimination basée sur des critères ethniques, culturels ou religieux. L’unité nationale se construit dans l’accueil de la diversité, cherchant à la faire concourir au bien commun et au développement intégral de tous les habitants.

4. Vous soulignez, Monsieur l’Ambassadeur, que le gouvernement de la République du Soudan est soucieux de renforcer les libertés religieuses, notamment à travers leur inscription dans la nouvelle Constitution. Comme je le rappelais lors de ma visite pastorale dans votre pays en 1993, «la liberté des individus et des communautés à professer et à pratiquer leur religion est un élément essentiel pour la coexistence pacifique. La liberté de conscience et la liberté de rechercher la vérité et d’agir conformément à sa croyance religieuse personnelle sont tellement fondamentales pour l’être humain que tout effort pour les restreindre conduit inévitablement à d’implacables conflits» (Discours au Président de la République, Khartoum, 10 février 1993, n. 5). Une telle liberté ne met pas en cause la vie sociale, car toute vraie démarche religieuse permet aux personnes qui professent une religion de se découvrir frères en humanité avec tous leurs compatriotes.

5. Vous me permettrez, Monsieur l’Ambassadeur, de saluer par votre intermédiaire les Pasteurs et les fidèles de la communauté catholique au Soudan, courageuse dans l’épreuve, et soucieuse de témoigner chaque jour de l’espérance chrétienne et des valeurs évangéliques. Qu’elle poursuive dans la charité sa mission éminente de servir le Christ en servant ses frères, soutenue par la prière de sainte Joséphine Bakhita ! L’Église catholique sera, pour sa part, toujours disponible pour mettre ses compétences et ses institutions au service de la promotion humaine de tous les Soudanais, dans des domaines tels que l’éducation, la santé, l’assistance sociale. Elle accomplit cette mission dans la fidélité à son Seigneur et avec la volonté consciente d’offrir, en particulier dans un dialogue loyal avec ses frères musulmans, des chemins nouveaux pour que viennent la justice et la paix, auxquelles les peuples aspirent si ardemment.

6. Monsieur l'Ambassadeur, alors que commence officiellement votre mission auprès du Siège apostolique, je vous offre mes vœux cordiaux pour la noble tâche qui vous attend. Soyez assuré que vous trouverez ici, auprès de mes collaborateurs, l'accueil attentif et compréhensif dont vous pourrez avoir besoin.

Sur Votre Excellence, sur les responsables de la Nation et sur le peuple du Soudan tout entier, j'invoque de grand cœur l'abondance des Bénédictions divines.

 S.E. il Signor Abdelbasit Badawi Ali Elsanosi
Ambasciatore del Sudan presso la Santa Sede
È nato l’1 dicembre 1954.
È sposato ed ha tre figli.
È laureato in Lettere (Khartoum - 1978) ed in Scienze Amministrative (Lione II - 1981). Ha inoltre conseguito un diploma in Relazioni Internazionali (Berlino - 1989).
In carriera diplomatica dal 1979, ha ricoperto i seguenti incarichi: Terzo e Secondo Segretario presso il Ministero degli Affari Esteri (1979-1982); Secondo Segretario di Ambasciata a Ndjaména (1982-1985); Console in Kuwait (1985-1988); Primo Segretario presso il Ministero degli Affari Esteri (1988-1990); Consigliere ed Incaricato d’Affari a.i. a Gibuti (1990-1991); Consigliere presso il Ministero degli Affari Esteri (1991-1992), a Pechino (1992-1993) e di nuovo presso il Ministero degli Esteri (1993-1996); Ministro di Ambasciata a Parigi (1996-1999); Direttore di Gabinetto del Ministro degli Affari Esteri (1999-2001).
Dal 2001 è Ambasciatore a Parigi, ove risiede.

[00790-03.02] [Texte original: Français]

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE D’ISLANDA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. IL SIGNOR HÖRĐUR H. BJARNASON

Mr Ambassador,

With great pleasure I welcome you to the Vatican for the formal acceptance of the Letters of Credence appointing you Ambassador Extraordinary and Plenipotentiary of Iceland to the Holy See. With enduring memories of Iceland’s hospitality to me in 1989, I ask you to convey my cordial greetings to President Ólafur Ragnar Grímsson, the Government and your fellow citizens. I assure everyone of my prayers for the well-being and prosperity of the nation

The 25th anniversary of the establishment of diplomatic relations between Iceland and the Holy See is a source of great satisfaction, and I rejoice with you at the many spiritual and cultural factors to which you have referred and which contribute to making ties between Iceland and the Holy See so friendly and mutually respectful. This occasion prompts me to reflect upon the context and purpose of diplomacy, especially in what you have called these "uncertain and complex times".

The shifting configuration of the international community in a globalizing world has a striking effect upon relations between countries and peoples. Perhaps it is not so much that the essential elements of the international community are changing. National governments, business and financial networks, international agencies and non-governmental organizations, Churches and civil associations of all kinds: these are the elements of society now as they have been for some time and will be in the foreseeable future. To these there should be added as an overarching and ever more influential factor the communications media – often with powerful political and commercial links – which are themselves passing through a time of rapid transition as a result of continuing technological advances. But the wider and more important point is that, if these elements are themselves more or less stable, their interaction and relationships are not: indeed they are changing very quickly under the pressures of globalization.

One of the chief effects of this is that we see in the world shifting sources of power, as political authority is dispersed in new ways. It is clear, for instance, that business and financial leaders now exercise some of the authority which once belonged exclusively to political leaders. The effects of globalization on both the nature and practice of democracy therefore need to be further examined. Questions arise which have become all the more pressing in the light of recent events: What possibility is there of global, not just national, policies? Who would be responsible for making and implementing such policies? What possibility is there of some genuine democratic oversight of the forces increasingly at work in the international forum? What of international tribunals? Who is to appoint the judges and decide the legal framework within which such tribunals will operate? Clearly these and similar questions demand attention.

Neither individuals nor nations can escape the effects of these changes in the international arena. Because of changes in the relationship between business and government, for instance, foreign relations and trade often merge. This is perhaps inevitable, but it brings the risk of reducing the exchanges between states and peoples to commercial transactions, so that all becomes subsumed into the economy, as is happening in societies in which a consumerist ideology holds sway. If this trend is not accompanied and enriched by other social and cultural concerns, diplomacy too will fail to serve the integral development of individuals and peoples and the common good of the entire human family, as it is intended to do. In order to be faithful to its proper vocation in a time of change such as this, diplomacy needs to make the human person the centre of its vision and the criterion of its engagement; it needs to be guided by a sound understanding of the human person and of human society.

The Catholic Church too is closely involved in the life of the international community, not in order to pursue national or ideological interests, but in order to serve the integral development of peoples as the Gospel commands. Iceland has Christian roots reaching back at least to the Middle Ages, and this spiritual heritage, this Christian soul, is the deepest source of your people’s character and traditions. It is also the resource from which your nation must draw as it plays its part in building the Europe of tomorrow. The Catholic community of Iceland, though small in number, eagerly contributes to this task, especially in the framework of the fruitful ecumenical relations of more recent times.

Mr Ambassador, I am confident that your mission will help to consolidate still further the cordial relations which have developed between Iceland and the Holy See in these last twenty-five years. As you assume your responsibilities within the diplomatic community accredited to the Holy See, I offer you my prayerful good wishes and assure you that the various offices of the Roman Curia will always be ready to assist you in the fulfilment of your duties. Upon you and your family, and upon the dear people of Iceland, I invoke the abundant blessings of Almighty God.

 S.E. il Signor Hörđur H. Bjarnason
Ambasciatore d’Islanda presso la Santa Sede
È nato il 20 febbraio 1944.
È sposato ed ha tre figli.
Ha ottenuto un master in Scienze Politiche all’Università del Minnesota (U.S.A.).
Entrato in carriera diplomatica nel 1974, ha ricoperto i seguenti incarichi: Funzionario al Ministero degli Esteri (1974-1977); Primo Segretario a Stoccolma (1977-1980); Primo Segretario (1980-1981) e Consigliere (1981-1984) della Delegazione Permanente presso la NATO a Bruxelles; Consigliere (1984-1987) e Ministro Consigliere (1987-1989) a Washington; Vice Direttore al Ministero degli Esteri (1989-1990); Capo del Protocollo del Ministero degli Esteri col rango di Ambasciatore (1990-1996); Ambasciatore in Svezia (1996-2001).
Dal 2001 è Rappresentante permanente presso il Consiglio d’Europa a Strasburgo, ove risiede.

[00791-02.02] [Original text: English]

DISCORSO DEL SANTO PADRE ALL’AMBASCIATORE DI GIORDANIA PRESSO LA SANTA SEDE, S.E. LA SIGNORA DINA KAWAR

Madame l’Ambassadeur,

1. Je suis heureux d’accueillir Votre Excellence en cette circonstance solennelle de la présentation des Lettres qui L'accréditent en qualité d'Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Royaume hachémite de Jordanie près le Saint-Siège.

Je vous remercie vivement, Madame l’Ambassadeur, du message cordial de salutations que vous m'avez adressé de la part de Sa Majesté le Roi Abdullah II. Particulièrement sensible à son attention délicate à l’égard du Siège apostolique, je vous saurais gré de bien vouloir lui exprimer en retour mes vœux respectueux pour sa personne, ainsi que pour le peuple jordanien, que j’ai eu la joie de rencontrer lors de mon pèlerinage jubilaire en Terre sainte. Je prie le Très-Haut de veiller sur les efforts de tous vos concitoyens pour édifier une société toujours plus fraternelle et plus solidaire.

2. Le Saint-Siège, comme vous l’avez rappelé, ne cesse d’encourager les responsables politiques au dialogue et à la négociation, afin de permettre à tous les hommes de vivre en paix sur une terre. L’Église catholique considère ce devoir envers tous comme faisant partie intégrante de sa mission spirituelle, en réponse au commandement de l’amour fraternel que lui a laissé son Maître et Seigneur (cf. Jn 15, 12.17). C’est avec la conscience profonde de ce devoir que j’ai appelé les responsables des grandes religions à se réunir à Assise, le 24 janvier dernier, pour proclamer devant le monde, meurtri une nouvelle fois par la violence du terrorisme, que l’homme a faim et soif de justice et de paix. Ce jour-là, les responsables présents ont exprimé clairement que les religions voulaient servir le bien de l’homme et qu’on ne pouvait en aucun cas légitimer la violence au nom de Dieu. Comme je l’ai écrit dans mon Message pour la Journée mondiale de la Paix 2002, «en donnant un témoignage commun à la vérité morale selon laquelle l’assassinat délibéré de l’innocent est toujours et partout, sans exception, un grave péché, les responsables religieux du monde favoriseront la formation d’une opinion publique moralement correcte. C’est là le présupposé nécessaire à l’édification d’une société internationale capable de rechercher la tranquillité de l’ordre dans la justice et dans la liberté» (n. 13).

3. Comment parler aujourd’hui des aspirations des hommes à la justice et à la paix sans évoquer le drame du conflit au Proche-Orient ? J’ai appelé à de nombreuses reprises la communauté internationale à s’engager résolument et de manière urgente dans des pourparlers avec les parties en cause pour les convaincre de renoncer au recours à la force violente et de revenir à la table des négociations. Je salue à cette occasion les efforts que déploie votre gouvernement pour demeurer un interlocuteur ouvert à tous et soucieux d’œuvrer en faveur d’une paix juste et durable dans cette région du monde si éprouvée par les tensions. Je me réjouis de savoir que la Basilique de la Nativité, à Bethléem, est enfin rendue à Dieu et aux croyants, tout en déplorant la violence qui s’est manifestée pendant tant de jours à l’encontre de ce lieu saint. J’appelle une fois encore la communauté internationale à prendre sans tarder les mesures nécessaires pour faire respecter le statut spécifique des lieux saints et leur assurer une véritable protection.

4. Permettez-moi d’évoquer à nouveau, avec une intense gratitude envers Dieu, le pèlerinage qu’il m’a été donné d’accomplir en Terre sainte au cours de l’année jubilaire. Je suis heureux à cette occasion que ma visite en Jordanie ait contribué, comme vous l’avez dit, au processus du dialogue interreligieux dans votre pays, afin que grandisse une vraie confiance mutuelle entre les différentes communautés, grâce à une meilleure connaissance de chacun, de ses traditions et de ses richesses spirituelles. Au cours de cette visite dans des lieux importants et significatifs pour le peuple juif, pour les chrétiens, et aussi pour les musulmans, j’ai médité des pages de l’histoire des hommes qui appartiennent au patrimoine spirituel de toute l’humanité. La Terre sainte, où Dieu s'est manifesté et a parlé aux hommes, ne doit-elle pas devenir le lieu par excellence où fleurissent la paix et la justice ? Comment ne pas y entendre l’appel pressant à œuvrer avec courage et détermination en faveur du dialogue et de la paix ? À l’aube du troisième millénaire, il demeure urgent d’inviter les hommes à se rassembler et non à se déchirer, pour construire un monde ouvert aux échanges, respectueux des cultures spécifiques, soucieux de justice et de partage plus équitable entre les nations, qui doivent se sentir vraiment responsables du destin commun de notre humanité. Le Saint-Siège, pour sa part, entend ne pas faillir à cette haute mission et il invite les hommes de bonne volonté à s’y associer.

5. Je suis heureux, Madame l’Ambassadeur, de pouvoir, par votre intermédiaire, saluer la communauté catholique de Jordanie, ses pasteurs et ses fidèles de différents rites. Les catholiques sont peu nombreux dans votre pays, mais ils y vivent en bons termes avec tous, d’abord avec leurs frères de l’Église orthodoxe mais aussi avec les fidèles de l’Islam. Ils forment des communautés vivantes, prenant leur part à la vie et au développement du pays, soucieux du bien commun et attentifs à la solidarité vis-à-vis de ceux qui souffrent de l’injustice ou de la pauvreté. Je les invite à témoigner sans relâche envers tous de la charité du Bon Pasteur, et je les assure de ma prière paternelle.

6. Madame l’Ambassadeur, vous inaugurez aujourd’hui la noble mission de représenter votre pays auprès du Saint-Siège. Veuillez accepter les vœux très cordiaux que je forme pour son heureuse réussite et soyez sûre de toujours trouver auprès de mes collaborateurs la compréhension et le soutien nécessaires !

Sur Votre Excellence, sur sa famille, sur tous ses collaborateurs et sur tous ses compatriotes, j’invoque de grand cœur l’abondance des Bénédictions divines.

 S.E. la Signora Dina Kawar
Ambasciatore di Giordania presso la Santa Sede
È nata ad Amman l’8 dicembre 1962.
È sposata ed ha due figli.
Ha conseguito un master in Relazioni Internazionali con specializzazione in Politica ed Economia del Medio Oriente presso la Columbia University (U.S.A. - 1985) ed ha frequentato corsi superiori presso il Centro di Relazioni Internazionali dell’Università di Harvard (U.S.A. - 1988).
A partire dal 1985 ha ricoperto gli incarichi di: Consigliere presso la Segreteria del Principe Hassan bin Talal; Funzionario delle Nazioni Unite a Ginevra; Direttore dell’ufficio privato a Parigi di S.M. il Re Abdullah II bin Al Hussein.
Dal 2001 è Ambasciatore residente in Francia.

[00792-03.02] [Texte original: Français]